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L’ÉCLAIR – WILLIAM WORDSWORTH POEMS RÉSOLUTION & INDÉPENDANCE XIII

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Poésie anglaise
William Wordsworth
7 April 1770 – 23 April 1850
7 avril 1770 – 22 avril 1850
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TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English Text
texte bilingue français-anglais

 


LES POEMES
DE WILLIAM WORDSWORTH

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William Wordsworth’s poems
POEMS
POEMES

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 RESOLUTION AND INDEPENDENCE

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RÉSOLUTION & INDÉPENDANCE

 

XIII
L’ÉCLAIR

A gentle answer did the old Man make,
Une réponse douce m’arriva du vieil homme
  In courteous speech which forth he slowly drew:
Dans un discours courtois qu’il exprimait lentement:
And him with further words I thus bespake,
Et je continuai en lui demandant :
 « What occupation do you there pursue?
«Quelle profession exercez-vous donc ?
 This is a lonesome place for one like you. »
C’est un endroit isolé pour quelqu’un comme vous. « 
 Ere he replied, a flash of mild surprise
Avant qu’il ne réponde, un éclair de douce surprise
 Broke from the sable orbs of his yet-vivid eyes.
Illumina la sombre pupille de ses yeux encore vifs.
 
 

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POESIE DE WILLIAM WORDSWORTH
WORDSWORTH POEMS

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UN STYLE SANS ARTIFICE

Une poésie sans cesse recommencée

Son style populaire et sans artifice s’est débarrassé d’une fois de toutes les friperies usées de la vieille versification. Les tours couronnées de nuages, les temples solennels, les palais majestueux, tout cela a été balayé du sol. C’a été comme l’édifice sans fondements d’une vision ; il n’est pas même resté un débris de ruines. Toutes les traditions du savoir, toutes les superstitions du passé, ont disparu sous un trait de plume. Nous avons fait table rase ; nous recommençons toute poésie. Le manteau de pourpre, le panache ondoyant de la tragédie, sont rejetés ainsi que de vains oripeaux de pantomime. Voici que nous en sommes revenus à la simple vérité de la nature. Rois, reines, nobles, prêtres, trône, autel, distinction des rangs, naissance, richesse, pouvoir, ne cherchez plus rien de tout cela, ni la robe du juge, ni le bâton du maréchal, ni le faste des grands. L’auteur foule aux pieds plus fièrement encore l’antique forme dont s’enorgueillissait l’art ; il se rit de l’ode, de l’épode, de la strophe et de l’antistrophe. Vous n’entendrez plus résonner la harpe d’Homère, ni retentir la trompette de Pindare et d’Alcée. Point de merci pour le costume éclatant, pour la décoration splendide. Tout cela n’est que spectacle vide, barbare, gothique. Les diamants parmi les cheveux tressés, le diadème sur le front brillant de la beauté, ne sont que parure vulgaire, joyaux de théâtre et de prostituée. Le poète dédaigneux ne peut plus des couronnes de fleurs ; il ne se prévaudra pas non plus des avantages que le hasard lui aura offerts ; il lui plait que son sujet soit tout entier de son invention, afin de ne devoir rien qu’à lui-même ; il recueille la manne dans le désert ; il frappe le rocher de sa baguette et en fait jaillir la source. A son souffle, le brin de paille qui gisait dans la poussière monte au soleil dans un rayon lumineux ; il puisera dans ses souvenirs assez de grandeur et de beauté pour en revêtir le tronc nu du vieux saule. Son vers ne s’embaume point du parfum des bosquets, mais son imagination prête une joie intime aux arbres dépouillés sur la montagne dépouillée, à l’herbe verte du pré vert :

To the bare trees and mountains bare.
And grass in the green field.

Plus de tempête, ni de naufrage, dont l’horreur nous épouvante. C’est l’arc-en-ciel qui attache aux nuages son ruban diapré. C’est la brise qui soupire dans la fougère fanée. Point de triste vicissitude du sort, point de menaçante catastrophe de la nature qui assombrisse ses pages. C’est la goutte de rosée qui se suspend aux cils de la fleur penchée ; ce sont les pleurs qui s’amassent dans l’œil brillant.

Antoine Fontaney
(poète romantique français ())
Cinquième Partie
WILLIAM WORDSWORTH
Poètes et Romanciers de la Grande-Bretagne
Revue des Deux Mondes
Tome 3 – 1835

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WORDSWORTH POEMS RESOLUTION AND INDEPENDENCE

Louise Labé Sonnet XIII Das dreizehnte Sonett

POESIE FRANCAISE
LOUISE LABE SONNET XIII




LOUISE LABE
1524-1566

Sonnets Louise Labé par Pierre Woeiriot Artgitato
Louise Labé par Pierre Woeiriot




 

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Œuvres de Louise Labé
 


SONNET XIII
Das dreizehnte Sonett

-traduction Jacky Lavauzelle-
Übersetzt von Rainer Maria Rilke
Traduction allemande de Rilke

Louise Labé Les Sonnets Giovanni Bellini Jeune Femme à sa toilette 1515 Musée d'histoire de l'Art de VienneGiovanni Bellini
Jeune Femme à sa toilette
1515
Musée d’histoire de l’Art de Vienne

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Oh si i’estois en ce beau sein rauie
Oh si j’étais ravie du beau cœur
O wär ich doch entrückt an ihn, gepreßt
 De celui là pour lequel vois mourant :
De celui pour qui je meure :
an seine Brust, für den ich mich verzehre.
   Si auec lui viure le demeurant
Si avec lui, vivre le restant
Und daß der Neid mir länger nicht mehr wehre,
  De mes cours iours ne m’empeschoit enuie,
De mes quelques jours, ne m’empêchait envie,
mit ihm zu sein für meiner Tage Rest.

*

Si m’acollant me disoit, chere Amie,
Si m’embrassant, il me disait : chère amie,
Daß er mich nähme und mir sagte: Liebe,
 Contentons nous l’un l’autre, s’asseurant
Contentons nous l’un l’autre, s’assurant
 wir wollen, eins im anderen genug,
 Que ia tempeste, Euripe, ne Courant
Que ni la tempête, ni Euripe, ni le Courant
uns so versichern, daß uns nichts verschiebe:
 Ne nous pourra desioindre en notre vie :
Ne pourraient nous séparer :
 nicht Sturm, nicht Strömung oder Vogelflug.

*

Si de mes bras le tenant acollé,
Si de mes bras, le tenant accolé,
Wenn dann, entrüstet, weil ich ihn umfasse,
 Comme du Lierre est l’arbre encercelé,
Comme le lierre encercle l’arbre,
 wie sich um einen Stamm der Efeu schweißt,
 La mort venoit, de mon aise enuieuse :
La mort venait, envieuse de mon aise :
 der Tod verlangte, daß ich von ihm lasse:

*

Lors que souef il me baiseroit,
Lorsque suave, il me baiserait,
Er küßte mich, es mündete mein Geist
Et mon esprit sur ses leures fuiroit,
Et lorsque mon esprit sur ses lèvres fuirait,
 auf seine Lippen; und der Tod wär sicher
  Bien ie mourrois, plus que viuante, heureuse.
Eh bien je mourrais plus que vivante : je mourais heureuse !
noch süßer als das Dasein, seliglicher.

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Louise Labé Sonnet XIII

CALIGULA de SUETONE – Chapitre XIV – De vita duodecim Caesarum libri VIII- SUETONE CALIGULA

Caius Suetonius Tranquillus


De vita duodecim Caesarum libri VIII
litterarum – Littérature Latine
Suétone Caligula
suetonius caligula

Suetone Caligula artgitato De vita duodecim Caesarum libri VIII

Poeticam Latinam

Traduction Jacky Lavauzelle

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SUETONE
 Caius Suetonius Tranquillus
Vers 70 – Vers 122

XIV

De vita duodecim Caesarum         libri VIII

CALIGULA

CHAPITRE XIV

Vita Gai

Caligula empereur

Ingressoque urbem, statim consensu senatus et irrumpentis in curiam turbae,
Quand il entra dans la ville [Rome], il eût le consentement du Sénat et du peuple qui se dirigeait vers la curie,
inrita Tiberi uoluntate,
contre la volonté de Tibère
qui testamento alterum nepotem suum  praetextatum adhuc coheredem ei dederat,
qui avait, par testament, donné un cohéritier son autre petit-fils, qui  portait encore la robe prétexte,
ius arbitriumque omnium rerum illi permissum est tanta publica laetitia,
à  Caligula, et si grande était la joie du public,
ut tribus proximis mensibus ac ne totis quidem supra centum sexaginta milia uictimarum caesa tradantur. 
que, dans les trois mois qui suivirent, et même moins que cela, cent soixante mille victimes furent tués en sacrifice.
Cum deinde paucos post dies in proximas Campaniae insulas traiecisset,
Quelques jours après cela, après avoir traversé les îles près de Campanie,
uota pro reditu suscepta sunt,
 des vœux pour son retour en toute sécurité furent demandés,
ne minimam quidem occasionem quoquam omittente in testificanda sollicitudine et cura de incolumitate eius.
 le peuple, à chaque instant, témoignait son anxiété et sollicitait des égards pour sa sécurité.
Ut uero in aduersam ualitudinem incidit,
Mais quand il tomba malade,
pernoctantibus cunctis circa Palatium,
 ils passèrent tous la nuit au palais,
non defuerunt qui depugnaturos se armis pro salute aegri quique capita sua titulo proposito uouerent.
 en manifestant des témoignages en offrant ou leurs armes ou leur tête pour la sécurité du patient.
Accessit ad immensum ciuium amorem notabilis etiam externorum fauor.
A ces immenses élans des citoyens, des étrangers eurent de remarquables égards pour sa protection.
Namque Artabanus Parthorum rex, odium semper contemptumque Tiberi prae se ferens,
Artaban, roi des Parthes, toujours franc dans sa haine et son mépris pour Tibère,
amicitiam huius ultro petiit uenitque ad colloquium legati consularis
qui volontairement cherchait l’amitié de Caligula, était venu à une conférence avec le gouverneur consulaire,
et transgressus Euphraten aquilas
  il traversa l’Euphrate en honorant les aigles
et signa Romana Caesarumque imagines adorauit.
  les images des Césars et les normes romaines.

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Traduction Jacky Lavauzelle
Artgitato
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SPQR

CALIGULA de SUETONE – Chapitre XIII – De vita duodecim Caesarum libri VIII- SUETONE CALIGULA

Caius Suetonius Tranquillus


De vita duodecim Caesarum libri VIII
litterarum – Littérature Latine
Suétone Caligula
suetonius caligula

Suetone Caligula artgitato De vita duodecim Caesarum libri VIII

Poeticam Latinam

Traduction Jacky Lavauzelle

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SUETONE
 Caius Suetonius Tranquillus
Vers 70 – Vers 122

XIII

De vita duodecim Caesarum         libri VIII

CALIGULA

CHAPITRE XIII

Vita Gai

La route de Caligula vers l’empire

Sic imperium adeptus, p(opulum) R(omanum), uel dicam hominum genus, uoti compotem fecit,
En gagnant ainsi les portes de Rome, il accomplit les vœux du peuple Romain et de toute l’humanité entière,
exoptatissimus princeps maximae parti prouincialium
les habitants des provinces le souhaitaient comme chef
ac militum, quod infantem plerique cognouerant, sed et uniuersae plebi urbanae ob memoriam Germanici patris miserationemque prope afflictae domus. 
ainsi que les militaires, qui le connaissaient depuis qu’il était enfant, surtout en mémoire à son père Germanicus et par pitié pour l’ensemble des afflictions de sa maison.
Itaque ut a Miseno mouit quamuis lugentis habitu et funus Tiberi prosequens,
Par conséquent, en habits de deuil et escortant le corps de Tibère, partant de Misène,
tamen inter altaria et uictimas ardentisque taedas densissimo et laetissimo obuiorum agmine incessit, super fausta nomina « sidus » et « pullum » et « pupum » et « alumnum » appellantium;
entre les autels, les victimes et les torches enflammées, il se promenait au milieu de la foule dense et joyeuse qui l’entourait en clamant et le nommant «étoile», «élève», et « bambin » ;

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Traduction Jacky Lavauzelle
Artgitato
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SPQR

FIESOLE Carduci Texte Bilingue Poème de Giosuè Carducci

Traduction – Texte Bilingue
FIESOLE CARDUCCI

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARDUCCI

Fiesole Giosuè Carducci Traduction Artgitato Poème

 

Giosuè Carducci


1835- 1907


Prix Nobel de Littérature 1906

Traduction Jacky Lavauzelle

Rime Nuove
1906
LIBRO II

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XIII
FIESOLE

Su l’arce onde mirò Fiesole al basso,
Sur les hauteurs d’où regarda Fiesole vers la plaine,
 Dov’or s’infiora la città di Silla,
Coule dans la cité de Scylla fleurie,
Stagnar livido l’Arno, a lento passo
Le livide Arno, d’un pas lent
Richiama i francescani un suon di squilla.
Un son de cloche rappelle les Franciscains.

*

 Su le mura, dal rotto etrusco sasso
Sur les murs des ruines étrusques
 La lucertola figge la pupilla,
Le lézard fige sa pupille,
E un bosco di cipressi a i venti lasso
Et une forêt de cyprès balayée par le vent
Ulula, e il vespro solitario brilla.
Ulule, et le crépuscule solitaire brille.

*

 Ma dal clivo lunato a la pianura
Mais de la semi-lunaire colline à la plaine
Il campanil domina allegro, come
Le clocher domine gaiement, comme
La risorta nel mille itala gente.
Les personnes ressuscitées de l’an mille.

*

 O Mino, e nel tuo marmo è la natura
Ô Mino, et dans ton marbre est la nature
Che de’ fanciulli a le ricciute chiome
Qui aux enfants aux cheveux bouclés
Ride, vergine e madre eternamente.
Sourit, vierge et mère éternellement.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Fiesole Carducci

Fiesole Façade de la Badia Fiesolana