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LES COPLAS DE AUGUSTO FERRAN Y FORNIES – LAS COPLAS – Augusto Ferrán – LA SOLEDAD – LA SOLITUDE -1861

Traduction Jacky Lavauzelle João da Cruz e Sousa

Una copla es una composición poética que, por lo general, consiste en cuatro versos (usualmente octosílabos).
Une copla est une composition poétique composée généralement de quatre versets (généralement octosyllabique).
La copla se retrouve dans de nombreuses chansons populaires espagnoles ainsi que dans la littérature de langue espagnole.

João da Cruz e Sousa Traduction Jacky Lavauzelle

LITTÉRATURE ESPAGNOLE
POÉSIE ESPAGNOLE
LITERATURA ESPAÑOLA
POESÍA ESPAÑOLA


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TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE
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Augusto Ferrán
AUGUSTO FERRAN Y FORNIES
poeta español
Madrid 27 juillet 1835 – Madrid 2 avril 1880
Madrid, 27 de julio de 1835 – Madrid, 2 de abril de 1880
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Le Greco, El Greco
Vue de Tolède sous l’orage, 1596-1600, Metropolitan Museum of Art, New York

LA SOLEDAD
LA SOLITUDE
Recueil
1860 – 1861

I

Las fatigas que se cantan
Les fatigues que l’on chante
son las fatigas más grandes,
sont les plus grandes fatigues,..

II

Al ver en tu sepultura
Voir sur ta tombe
las siemprevivas tan frescas,
ce feuillage persistant si frais,..

III

Los mundos que me rodean
Les mondes qui m’entourent…

IV

Los que la cuentan por años
Nombreux depuis des années..

VI

Pasé por un bosque y dije:
J’ai traversé la forêt et dis :
«aquí está la soledad…»
« la voici la solitude... »…

VII

Dos males hay en el mundo
Deux maux dans le monde
que es necesario vencer:

IX

Yo me marché al campo santo
Je suis allé au cimetière
y a voces llamé a los muertos,
et appelé les morts..

XV

La muerte ya no me espanta;
La mort ne me fait plus peur ;
tendría más que temer
j’aurais plus à craindre…
.

XVI

Si mis ojos no te dicen
Si mes yeux ne te disent pas …

XVIII

Yo no sé lo que yo tengo,
Je ne sais ce que je veux..

XXI

De mirar con demasía
A trop chercher…

XXII

Si me quieres como dices,
Si tu me veux, comme tu le dis…

XXIII

No os extrañe, compañeros,
Ne soyez pas surpris, mes amis,
que siempre cante mis penas,
que je chante toujours mes peines,…

XXIV

Hace ya muy largos años
Depuis longtemps…

XXVI

Mirando al cielo juraste
En regardant le ciel, tu as juré…

XXIX

Tu aliento es mi única vida,
Ton souffle est ma seule vie,…

XXX

Del fuego que por tu gusto
Du feu que pour toi …

XXXI

Pobre me acosté, y en sueños
pauvre je me suis endormi et dans mes rêves …

XXXII

¿Cómo quieres que yo queme
comment veux-tu que je brûle …

XXXIII

El pájaro que me diste,
L’oiseau que tu m’as donné,…

XXXVI

Si os encontráis algún día
Si un jour tu te trouves…

XXXVII

Sé que me voy a perder
Je sais que je vais me perdre…

XXXXVIII

Tengo deudas en la tierra,
J’ai des dettes sur terre,
y deudas tengo en el cielo:
et des dettes dans le ciel :…

XXXIX

En sueños te contemplaba
Dans mes rêves, je t’ai contemplée
dentro de la oscuridad,
au cœur de l’obscurité, …


Todo comenzó a brillar,
Tout a commencé à briller…

XLI

Antes piensa y después habla,
Penser avant et parler après,…

XLII

Entre un rosal y una zarza
Entre un rosier et un buisson…

XLIV

Cuando se llama a una puerta
Quand on appelle à une porte…

LII

El querer es una hoguera
La volonté est un feu de joie..

LIII

«Desde Granada a Sevilla,
« De Grenade à Séville,

LIX

¡Ay pobre de mí, que a fuerza
Ah ! Pauvre de moi, qui à force…

LX

Ánimo, corazoncito,
Courage, mon cœur,…

LVI

En el cielo hay una estrella
Il y a dans le ciel une étoile…

LVII

Levántate si te caes,
Relève-toi si tu tombes…

LIX

Por la noche pienso en ti,
La nuit je pense à toi…

Vivirá en mí tu memoria,
Ta mémoire vivra en moi, …

LX

Me desperté a media noche,
Je me suis réveillé à minuit, …

LXI

Yo me asomé a un precipicio
J’ai regardé un précipice…

LXII

Me han dicho que hay una flor,
On m’a dit qu’il existait une fleur,…

LXIII

Las pestañas de tus ojos
Les cils de tes yeux…

LXI

Yo no podría sufrir
Je ne pourrais souffrir…

LXVI

Los cantares que yo canto
Les chansons que je chante…

LXVII

No vayas tan a menudo
Ne pars pas si souvent…

LXVIIII

Niño, moriste al nacer;
Enfant, mort à la naissance ;…

LXX

Cada vez que sale el sol
Chaque fois que le soleil se lève…

LXXIV

Te he vuelto a ver, y no creas
Je t’ai revue et je ne crois pas…

LXXV

Sé que me vas a matar
Je sais que tu vas me tuer…
en vez de darme la vida:

LXXVI

Yo me he querido vengar
Je voulais me venger …

LXXVIII

En lo profundo del mar
Dans les profondeurs de la mer…

LXXXI

Escuchadme sin reparo;
Ecoute bien ceci :…

LXXXII

Ni en la muerte he de encontrar
Même dans la mort je ne trouve ….

LXXXIII

En verdad, dos son las cosas
En vérité, deux choses …

LXXXV

Cuando el reloj da las horas,
Quand l’horloge donne les heures, …

Y el pobre que anda despacio,
Et le pauvre, qui lentement marche,…

XCI

Dices que hablo mal de ti,
Tu dis que je parle mal de toi,…

XCIII

Morid contentos, vosotros
Meurs heureux, toi…

XCVIII

Cuanto más pienso en las cosas,
Plus je pense aux choses…

CV

Cuando te mueras te haré
Quand tu mourras je te ferai …

CXVII

Ahora que me estás queriendo,
Maintenant que tu m’aimes…

CXVIII

La noche oscura ya llega;
La nuit noire arrive ;…

CXXV

A la luz de las estrellas
A la lumière des étoiles …

CXXII

Tenía los labios rojos,
Ses lèvres étaient rouges, …

CXXXI

Si yo pudiera arrancar
Si je pouvais arracher …

CXXXIII

¡Ay de mí! Por más que busco
Pauvre de moi ! Plus je cherche …

CXXXVIII

Guárdate del agua mansa,
Méfiez-vous de l’eau douce,…

CXL

Caminando hacia la muerte
En marchant vers la mort…

CXLII

Todo hombre que viene al mundo
Tout homme qui vient au monde …

CXLIV
dernier copla

Los que quedan en el puerto
Ceux qui restent au port…

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TRADUCTION LITTÉRATURE ESPAGNOLE
TRADUCCIÓN DE TEXTOS EN ESPAÑOL





João da Cruz e Sousa Traduction Jacky Lavauzelle

PAYBACK (Helgeland) PETIT GUIDE PRATIQUE DU PASSAGE A L’ACTION

Brian Helgeland

Payback (1999)

 Le Petit guide
pratique du passage
à l’action

Enlevez la mauvaise conscience de vos caboches, le sentiment de faute de vos nuits, éliminez les remords aussi. Nous entrons dans la dimension de l’action.

NE LAISSEZ SORTIR PERSONNE !

Laissez-les à l’entrée. Le moi va s’unifier. L’action va partir sans aucune hésitation. Porter, notre héros, va se rendre insupportable aux autres. Il va devenir leur plus beau cauchemar. Sans honte et sans morale. Refermez  la porte. Ne laissez sortir personne. Porter va passer à la caisse. Le spectacle va commencer.

70.000$ ! PAS PLUS, MAIS PAS MOINS NON PLUS !

Porter hante la ville ;  il marche dans ces rues noires, profondes et si peu lumineuses. Dans ces rues où s’entassent des colis, des poubelles, où les pneus crissent maladivement. Porter traîne le visage dégoulinant de sang, des balles dans la peau, un visage fracassé par les mises à tabac du jour, démembré, christique. Pourtant, il avance. Toujours.  Il est l’homme qui marche vers sa résolution intangible : 70.000$ !

OUBLIONS LA VISION INTELLECTUALISTE

70.000 $ ! Pas 140.000, ni 100.000$.Porter veut son argent. Il va tout mettre en œuvre pour récupérer son argent. Il l’aura. Il casse le cou à la vision intellectualiste qui fait transiter la volonté par le jugement. Il est la volonté pure. Le jugement n’est qu’une aide pour lui afin de brouiller les pistes. Il ne juge pas les autres. Ils n’ont qu’à être sur le bon chemin ; c’est-à-dire pas le sien. Ce qui l’intéresse, c’est son oseille.   

NUL N’EST MECHANT VOLONTAIREMENT ?

Nul n’est méchant volontairement, disait Socrate. Peut-être que Socrate n’avait-il pas regardé les ennemis de Porter dans les yeux. Il y aurait vu de la haine, du sadisme, de la morale pervertie et une société abjecte. Il aurait vu cette volonté de faire souffrir. Je pense que Socrate aurait revu son jugement. Mais il n’a pas connu ces loubards patibulaires. Enfin, je crois…Car Porter ne va pas être vraiment gentil avec ceux qui ne veulent pas lui rendre la monnaie de sa pièce. Mais il est vrai que lui ne cherche pas à faire souffrir inutilement. Ce n’est sûrement pas un méchant.  Il préfère la balle entre les yeux à la torture sadique et sanguinolente. En fait, Socrate avait raison. Porter est son messager.

RIEN NE SERT DE COURIR,
IL FAUT PARTIR A TEMPS !

Il n’y a pas non plus d’impulsion hâtive de sa part. Il ne court jamais. Il attend, se positionne, prend son temps. Tiens, j’ai oublié mon paquet de cigarettes. Ça tombe bien, mon amie est en train de passer un mauvais quart d’heure. Un passage à tabac en règle. Cigarettes, tabac,…Un quart d’heure plus tard, un cadavre gît dans la chambre. Ce n’est pas Porter. Il ramasse le chien en morceaux. Entre bêtes…

L’ATOMISATION DES THESES HORMIQUES

Il ne correspond pas non plus à la thèse hormique de Mc Dougall. Dans le comportement de Porter aucune impulsion aveugle. Bien au contraire. Porter a la vision de son projet, pleine et entière. Sa décision est prise au premier instant quand il sort de ce parking quasi mort. Il ne s’énerve jamais et garde toujours le contrôle de ses émotions. Il prendra même le temps de brouiller les pistes, avec le badge de la police, précédemment dérobé et remis délicatement dans les mains de son ex-compagnon qu’il vient juste de refroidir.

PORTER, L’HOMME QUI MARCHE  !

Pas de routine chez Porter, pas de lassitude. Il est l’homme qui avance, sans peurs et sans reproches. Sa volonté est hors du commun, quasi surhumaine. Elle lui permettre de rendre possible l’impensable. De soulever et de déplacer des montagnes. On lui rit au nez. On ne le prend pas au sérieux. Tous les intéressés ont du mal à se rappeler de ce nom, Porter, de cet homme sans prénom. Lui résiste, seul devant l’incompréhension générale.

DES MORTS POUR LE PRIX D’UN COSTUME !

Les flics ripoux et le syndicat, pardon, l’Organisation, tentaculaire et quasi-abstraite, ne le comprennent pas. Ils ne comprennent pas sa demande. 70.000$, dit l’un des chefs, c’est pas le prix de mon costume !

Les autres, flics ou membres de l’Organisation, sont dans le développement de leurs affaires. Les sommes s’enchaînent et s’accroissent. Les chiffres sont pris dans des vitesses exponentielles, suivant des logiques de développement de leurs business.

Lui, reste sur cette somme, intangiblement. Et il dégomme méthodiquement l’architecture de cette mafia petit à petit jusqu’à la tête. Il refuse cette croissance du nombre incontrôlable. Porter est une sorte de décroissant, ou plutôt une croissance raisonnable et humaine.

QUAND ON A TOUT PERDU

Porter a tout perdu. C’est un homme seul. Un homme qui a presque perdu sa vie. Son tueur l’a laissé choir, agonisant, dans un parking anonyme, plusieurs balles dans le corps. Cette vie s’enfuyait. Il ne lui restait plus rien. Plus de famille, plus d’amis, plus de boulot et même de prénom. Il s’appelle Porter, c’est tout. Il se plonge dans ce monde qui perd ses identités, lui aussi. Les flics n’ont pas de noms. Les membres de notre organisation, sont des membres sans tête. Lui, Porter, le sait encore, toute organisation a une tête, un homme aux commandes. Il la trouvera et décapitera et les flics et l’organisation.

 Porter a pris ses responsabilités. Il a rendu la monnaie et ficeler le cadeau. Tout est propre. Nettoyé. Et encore,  Porter  avance. Ouvrez-lui les portes ! Le spectacle est terminé.

Jacky Lavauzelle