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Sri Mahamariamman Temple Kuala Lumpur 马里安曼兴都庙

L’entrée du plus vieux temple hindou de Kuala Lumpur situé dans le Centre de la vieille ville, Jalan Tun H S Lee.

Malaysia
Voyage en Malaisie
PHOTO JACKY LAVAUZELLE

 




 

 

Sri Mahamariamman Temple

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吉隆坡
Куала-Лумпур

 Fondé par Thambusamy Pillai
1873 

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Sri Mahamariamman Temple
ஸ்ரீ மகாமாரியம்மன் திருக்கோவில்
கோலா லம்பூர்
马里安曼兴都庙

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Ganesha, le protecteur du foyer, le seigneur des catégories, appelé aussi Ganapati dans le sud de l’Inde
« Nous voyons les autels des dieux moindres avant de pénétrer dans le saint des saints. C’est d’abord l’idole-Éléphant au fond d’un réduit noirâtre. Elle est noire elle-même avec sa trompe, et des obscénités s’entrelacent autour d’elle en nimbe infâme. Heureusement qu’il faut être familier avec les symboles hindous pour comprendre. Et pourtant il ne s’agit que du dieu de la sagesse, le bon Ganesh ! …

…Les Européennes qui nous accompagnent s’étonnent, leurs robes, tirées par les doigts précautionneux afin d’éviter les salissures. Elles ne voient que des courbes dans les ténébreuses lueurs. Les autres autels sont distants, enfoncés dans des sanctuaires qu’un pied d’Européen contaminerait à jamais. Moi, je devine là-bas Krisna et Rada enlacés, dans l’ombre abjecte…  »
Jules Bois
Visions de l’Inde
Chapitre I
La Cité aux nuits terribles
Société d’Editions Littéraires et Artistiques 1903

« Quelques prêtres hindous viennent prier quotidiennement devant le Dieu Ganesh, qui est respectueusement placé à l’entrée de l’escalier. Il a la tête d’un éléphant et le corps d’un homme, il est peint d’un rouge écarlate et couvert de parures de fleurs blanches très odorantes. Les Hindous le considèrent comme leur porte-bonheur. Ils le placent généralement au-dessus de la porte d’entrée, persuadés qu’ils seront protégés contre toutes les méchancetés et qu’il leur fera prévoir tout ce qui peut leur arriver dans l’avenir.  »
Anita Delgado
Notre Visite au Palais
Impressions de mes voyages aux Indes
Sturgis & Walton company – 1915

Les sept chevaux conduit par Aruna ou Arun, la Rose ou l’Aurore, sur le char de Surya

« 11. Enfin Aruṇa et d’autres solitaires, les plus nobles parmi les Rǐchis des Dêvas, des Brâhmanes et des rois : à la vue de tant de personnages, chefs de nombreuses familles de Rǐchis, le roi se prosterna devant eux et toucha la terre de son front. »
Le Bhâgavata Purâna, ou Histoire poétique de Krichna
Traduction par Eugène Burnouf .
Chapitre XIX – ARRIVÉE DE ÇUKA
Imprimerie royale, 1840 -tome 1

« Sûryâ fit cabrer les sept Cavales rousses,
Rétives sous le mors, au zénith enflammé ;
Et l’Aurore arrêta dans le ciel parfumé
Les Vaches du matin, patientes et douces »
Leconte de Lisle
La Vision de Brahma – Poèmes antiques
Alphonse Lemerre, éditeur, s.d.
après 1886 ou 1891

Le joyeux Nandi avec un corps d’homme et une tête de taureau.
Le fabuleux Garuda गरुड ,homme-oiseau, fils de Kashyapa et de Vinatâ.
Le « sombre » dieu Krishna   कृष्ण, bleu-noir, huitième avatar (incarnation) de Vishnou

Le dieu créateur en rouge sur la gauche : Brahmā  ब्रह्मा
Dieu à quatre têtes et quatre bras
Une tête pour chacun des quatre Veda
Une tête représente le Manas मनस् = l’esprit
Une autre le Buddhi  बुद्धि = l’intellect
Une troisième l’Ahaṃkāra  अहंकार = l’égo
la dernière la Chitta चित्त = le cœur la conscience

« Tandis qu’enveloppé des ténèbres premières,
Brahma cherchait en soi l’origine et la fin,
La Mâyâ le couvrit de son réseau divin,
Et son cœur sombre et froid se fondit en lumières.

Mais Brahma, dès qu’il vit l’Être-principe en face,
Sentit comme une force irrésistible en lui,
Et la concavité de son crâne ébloui
Reculer, se distendre, et contenir l’espace.

Un vaste étonnement surgit ainsi de tout
Quand Brahma se fut tu dans l’espace suprême :
Le Géant affamé, le Destructeur lui-même,
Interrompit son œuvre et se dressa debout. »

Leconte de Lisle
La Vision de Brahma -Poèmes antiques
Alphonse Lemerre, éditeur, s.d.
après 1886 ou 1891

La déesse MāriMariamman
La Mère Mari
மாரியம்மன்
Déesse-mère
Déesse de la pluie, de la fertilité et des maladies

Durga  दुर्गा
Assise sur son lion qui symbolise le courage et munie d’un trident
Est associée à Mariamman la déesse de la fertilité-
La déesse Māri –  மாரி

 

« — Va, répondit Priyamvada, sois terrible comme Durga plongeant son trident au cœur du vice, féroce comme Narsingha, l’homme-lion, déchirant les entrailles d’Hiranyacasipu. »
Théophile Gautier
Les Deux Étoiles
Chapitre XIII
Librairie de Tarride – 1848

Elle eDurga sur son fidèle lion chasse le mal.
Durga possède les dix bras que des divinités lui ont donnée.
Vishnu विष्णु   விஷ்ணு  , dieu de la stabilité du monde, lui a donnée le disque chakra aux six rayons
Le fulgurant Shiva शिव, celui qui porte bonheur,  lui a donnée un trident – Trishula  त्रिशूल,  » trois pointes  »
Sūrya सूर्य,, le dieu soleil, législateur de l’humanité et père de Manu le premier homme, lui a donnée un arc avec ses flèches
La lumineuse Chandra, déesse lunaire, lui a donnée une hache
Karttikeya ou Kumara, qui monte Paranî le paon, a donné une lance
Vâyu, le dieu du vent, une conque
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Karttikeya, le Fils des Krittikâ, ou Skanda, la descendance du Feu, ou Murugan, « la semence », sorti du Gange, fils de Shiva et de Parvatî
Skanda est le dieu de la guerre et de la chasteté, alors que la paix revient à son demi-frère de Ganesha (fils de Parvati).
Il tient d’une main sa lance, Sakti
Il est accompagné de Parvani le paon

« 312. Ô les plus grands des rois, ayant mis ce roi à la tête de l’armée, la victoire peut être obtenue par nous, comme elle le fut par les dieux (quand ils eurent choisi pour chef) l’invincible Skanda. »
Le Mahâbhârata
Chapitre VI – DISCOURS DE DOURYODHANA
Traduction L. Ballin
Paris E. Leroux – 1899

Une autre référence intéressante se trouve dans le XIIIe chapitre du Mahâbhârata, महाभारत, La Grande Guerre des Bhārata.

     

 

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Court Hill Ganesh Temple Kuala Lumpur

 

Pelancongan di Malaysia
Voyage en Malaisie
PHOTO JACKY LAVAUZELLE

 




 COURT HILL GANESH TEMPLE

 Visiter Kuala Lumpur
Meneroka kota Kuala Lumpur
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吉隆坡
Куала-Лумпур

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Court Hill Ganesh Temple

9, Jalan Pudu Lama  -Kuala Lumpur

Temple hindou dédié à Ganesh,  dieu de la sagesse, de l’intelligence, de l’éducation et de la prudence.

Lové dans une petite rue où trône, à proximité, l’immense tour de la MayBank de KL, incurvé par un virage serré de la Jalan Pudu Lama, le temple hindou Court Hill Ganesh Temple, s’offre à nous.

Il s’offre à nous par le bruit des musiques rituelles et des noix de coco que l’on fracassent et par les odeurs des fleurs et des encens. Nous rentrons dans le temple où le bonheur est glorifié, et tout est orchestré pour que le malheur soit rejeté. Une série d’éléphants orne l’extérieur. A l’intérieur, ce sont les Ganesh en relief qui entourent la salle des cérémonies.

Ganesh a toujours suscité la surprise lors des visites en Inde ou en Asie du Sud-Est. Jules Bois en 1903 rapportait les impressions suivantes dans ses Visions de l’Inde (Société d’Editions Littéraires et Artistiques) : « Nous voyons les autels des dieux moindres avant de pénétrer dans le saint des saints. C’est d’abord l’idole-Éléphant au fond d’un réduit noirâtre. Elle est noire elle-même avec sa trompe, et des obscénités s’entrelacent autour d’elle en nimbe infâme. Heureusement qu’il faut être familier avec les symboles hindous pour comprendre. Et pourtant il ne s’agit que du dieu de la sagesse, le bon Ganesh ! Les Européennes qui nous accompagnent s’étonnent, leurs robes, tirées par les doigts précautionneux afin d’éviter les salissures. Elles ne voient que des courbes dans les ténébreuses lueurs. Les autres autels sont distants, enfoncés dans des sanctuaires qu’un pied d’Européen contaminerait à jamais. « 

Anita Hidalgo en 1915 dans Impressions de mes voyages en Indes (Editions Sturgis & Walton company, Notre suite fut obligée de se déchausser, coutume usitée dans toute l’Inde, en signe de respect. L’entrée était gardée par des soldats ayant toujours le sabre au clair. Quelques prêtres hindous viennent prier quotidiennement devant le Dieu Ganesh, qui est respectueusement placé à l’entrée de l’escalier. Il a la tête d’un éléphant et le corps d’un homme, il est peint d’un rouge écarlate et couvert de parures de fleurs blanches très odorantes. Les Hindous le considèrent comme leur porte-bonheur. Ils le placent généralement au-dessus de la porte d’entrée, persuadés qu’ils seront protégés contre toutes les méchancetés et qu’il leur fera prévoir tout ce qui peut leur arriver dans l’avenir. « 

Les noix de coco, pour le plus grand plaisir des hôtels à proximité qui resteraient mal insonorisés, sont fracassés dans une benne à quelques mètres du temple.
Dans l’Avadhuta Gîtâ ( अवधूत गीता), il est précisé la symbolique de la noix de coco : « Caché dans le champ de la conscience éternelle se tient la cause du monde, qui est Prakriti. Dedans cette cause est Brahman. C’est dans la cosse d’une noix de coco qu’est le monde, la pulpe est prakriti et la douce et fraiche eau enchâssée dans la pulpe est Brahman. » (Traduction Wikisource) –
Il s’agit, en fracassant la noix de coco, தேங்காய், de briser l’illusion du monde, de laisser s’écouler son égo et de l’offrir à Ganesh qui lui offre en retour sa protection.












  

 


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