OS LUSIADAS CAMOES CANTO V Os Lusiadas Les Lusiades OS LUSIADAS V-92 LES LUSIADES V-92 * LITTERATURE PORTUGAISE
literatura português Luis de Camões [1525-1580] Tradução – Traduction Jacky Lavauzelle texto bilingue
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Quão doce é o louvor e a justa glória Comme la louange et la gloire sont douces, Dos próprios feitos, quando são soados! Engendrées par nos exploits, quand elles sont célébrées !…
Sancho II de Portugal – « o Capelo » e « o Piedoso »
Sanche II de Portugal, dit le Pieux
« Não era Sancho, não, tão desonesto « Certes Sanche ne fut pas aussi honteux Como Nero, que um moço recebia Que Néron, qui reçut un garçon Por mulher, e depois horrendo incesto Comme épouse, puis fut coupable d’un horrible inceste Com a mãe Agripina cometia; Avec sa mère Agrippine ; Nem tão cruel às gentes e molesto, Ni aussi cruel envers ses sujets et néfaste Que a cidade queimasse onde vivia, Qui incendia Rome où il vivait ; Nem tão mau como foi Heliogabalo, Il ne fut ni aussi méchant qu’Héliogabale, Nem como o mole Rei Sardanapalo. Ni aussi mou que le Roi Sardanapale.
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Précisions historiques
et
Retour sur les versets précédents
Sonnet 90 : Fin de la séquence avec la mort de Sanche Ier. Nous sommes en mars 1211. Il laisse la place à Alphonse II qui régnera jusqu’en 1223.
Du sonnet 91 au sonnet 94, Camoes aborde le règne du quatrième Roi du Portugal, Sanche II, dit le Pieux (né le 8 septembre 1207 à Coïmbra et mort le 4 janvier 1248 à Tolède). C’est le fils d’Alphonse II et de la reine Urraque de Castille. Il sera roi à la mort de son père en 1223 mais sera écarté par son frère Alphonse III, Alphonse le Hardi un an avant sa mort en 1247. La passation de pouvoir sera décrite dans le sonnet 94.
Le sonnet 91 insiste sur les faiblesses et l’incompétence à gouverner du nouveau roi Sanche II.
Il est comparé au sonnet 92 avec Néron, Sardanapale et Héliogabale. S’il n’arrive pas à autant de méfaits et de forfaitures, Sanche est évidemment inapte à conduire les rênes du pouvoir.
Luís Vaz de Camões Les Lusiades OS LUSIADAS II-92 LES LUSIADES II-92
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Mas já o Céu inquieto revolvendo, Mais déjà le ciel sans repos était là de nouveau, As gentes incitava a seu trabalho, Incitant les gens à reprendre leur travail,…
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Vasco de Gama par Gregorio Lopes
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( Extrait ) Par En cherchant à montrer la différence qui sépare la vie aventureuse et active des écrivains portugais, notamment celle de Camoens, de la vie casanière et posée de la plupart de nos gens de lettres, je ne prétends pas élever par-là les œuvres des uns, ni déprimer les productions des autres. Je n’en crois pas les élégies de Camoens plus touchantes parce qu’elles sont datées d’Afrique, de la Chine et de l’Inde ; je n’en estime pas Polyeucte et Cinna moins admirables, parce que le grand Corneille n’a guère fait de plus longues pérégrinations que le voyage de Paris à Rouen. Je ne conseille à personne de louer un cabinet d’étude à Macao ; mais je crois que, généralement, si les ouvrages écrits au milieu des traverses et au feu des périls ne sont pas plus beaux, les vies de leurs auteurs sont plus belles. Indépendamment de la variété des aventures, on y trouve plus d’enseignements. J’admire et j’honore infiniment La Fontaine et Molière, mais j’honore et j’admire encore plus, comme hommes, Cervantès et Camoens. A mérite de rédaction égal, une histoire littéraire du Portugal serait un meilleur et plus beau livre qu’une histoire littéraire de notre dix-septième ou dix-huitième siècle. C’est une chose bonne et sainte que la lecture de ces vies d’épreuves, que ces passions douloureuses des hommes de génie, Je ne sache rien de plus capable de retremper le cœur. C’est pour cela que dans ce temps de souffrances oisives, de désappointements frivoles, de molles contrariétés et de petites douleurs, j’ai cru bon d’écrire l’étude suivante sur la vie de Luiz de Camoens. ….
Uns vão nas almadias carregadas, Certains partent vers descanots surchargés, Um corta o mar a nado diligente, D’autres partent en nageant dans la mer, Quem se afoga nas ondas encurvadas,…