* Os Lusiadas Les Lusiades OS LUSIADAS VII-2 LES LUSIADES VII-2
* LITTERATURE PORTUGAISE
literatura português Luis de Camões [1525-1580] Tradução – Traduction Jacky Lavauzelle texto bilingue
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A vós, ó geração de Luso, digo, A toi, ô descendance de Lusus, je dis, Que tão pequena parte sois no inundo; Quelle petite partie tu es dans le monde ;…
« Entrava neste tempo o eterno lume « On venait de cet âge où la flamme éternelle No animal Nemeio truculento, Eclairait le lion truculent de Némée,…
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LES SIX ÂGES DU MONDE SAINT-AUGUSTIN
« Voici donc les cinq premiers âges du monde : le premier s’étend d’Adam, le père du genre humain, jusqu’à Noé et à la construction de l’arche ; le second s’étend de Noé à Abraham, le père de toutes les nations qui devaient imiter sa foi : c’est du sang d’Abraham que devait sortir la race juive, la seule qui, parmi tous les peuples du monde, avant la diffusion de la foi chrétienne, ait adoré l’unique et véritable Dieu, et de qui devait naître selon la chair le Messie Sauveur. Ces deux premières époques sont mises en relief dans l’Ancien Testament ; quant aux trois autres, l’Évangile même les distingue dans la généalogie de Notre-Seigneur. Le troisième âge s’étend depuis Abraham jusqu’au roi David ; le quatrième, depuis David jusqu’à la captivité qui transporta le peuple de Dieu à Babylone ; le cinquième, depuis la transmigration de Babylone jusqu’à l’avènement de Jésus-Christ ; le sixième commence avec Jésus-Christ. C’est dans ce dernier âge que la grâce toute spirituelle, connue jusque-là d’un petit nombre de prophètes et de patriarches, devait être révélée à toutes les nations, que les hommages rendus à Dieu devaient être désintéressés ; en d’autres termes, n’avoir plus pour but la récompense matérielle d’un culte mercenaire et les prospérités de la vie présente, mais la vie éternelle et la possession de Dieu ; enfin, c’est dans ce sixième âge que l’âme humaine devait être renouvelée à l’image de Dieu, de même qu’au sixième jour l’homme avait été fait à son image… » Saint Augustin Traité du catéchisme Chapitre XXII Traduction Citoleux
( Extrait ) Par En cherchant à montrer la différence qui sépare la vie aventureuse et active des écrivains portugais, notamment celle de Camoens, de la vie casanière et posée de la plupart de nos gens de lettres, je ne prétends pas élever par-là les œuvres des uns, ni déprimer les productions des autres. Je n’en crois pas les élégies de Camoens plus touchantes parce qu’elles sont datées d’Afrique, de la Chine et de l’Inde ; je n’en estime pas Polyeucte et Cinna moins admirables, parce que le grand Corneille n’a guère fait de plus longues pérégrinations que le voyage de Paris à Rouen. Je ne conseille à personne de louer un cabinet d’étude à Macao ; mais je crois que, généralement, si les ouvrages écrits au milieu des traverses et au feu des périls ne sont pas plus beaux, les vies de leurs auteurs sont plus belles. Indépendamment de la variété des aventures, on y trouve plus d’enseignements. J’admire et j’honore infiniment La Fontaine et Molière, mais j’honore et j’admire encore plus, comme hommes, Cervantès et Camoens. A mérite de rédaction égal, une histoire littéraire du Portugal serait un meilleur et plus beau livre qu’une histoire littéraire de notre dix-septième ou dix-huitième siècle. C’est une chose bonne et sainte que la lecture de ces vies d’épreuves, que ces passions douloureuses des hommes de génie, Je ne sache rien de plus capable de retremper le cœur. C’est pour cela que dans ce temps de souffrances oisives, de désappointements frivoles, de molles contrariétés et de petites douleurs, j’ai cru bon d’écrire l’étude suivante sur la vie de Luiz de Camoens. ….
Dentre eles um, que traz encomendado Parmi eux, celui qui portait O mortífero engano, assim dizia: L’engin mortifère, dit : « Capitão valeroso, que cortado…
( Extrait ) Par En cherchant à montrer la différence qui sépare la vie aventureuse et active des écrivains portugais, notamment celle de Camoens, de la vie casanière et posée de la plupart de nos gens de lettres, je ne prétends pas élever par-là les œuvres des uns, ni déprimer les productions des autres. Je n’en crois pas les élégies de Camoens plus touchantes parce qu’elles sont datées d’Afrique, de la Chine et de l’Inde ; je n’en estime pas Polyeucte et Cinna moins admirables, parce que le grand Corneille n’a guère fait de plus longues pérégrinations que le voyage de Paris à Rouen. Je ne conseille à personne de louer un cabinet d’étude à Macao ; mais je crois que, généralement, si les ouvrages écrits au milieu des traverses et au feu des périls ne sont pas plus beaux, les vies de leurs auteurs sont plus belles. Indépendamment de la variété des aventures, on y trouve plus d’enseignements. J’admire et j’honore infiniment La Fontaine et Molière, mais j’honore et j’admire encore plus, comme hommes, Cervantès et Camoens. A mérite de rédaction égal, une histoire littéraire du Portugal serait un meilleur et plus beau livre qu’une histoire littéraire de notre dix-septième ou dix-huitième siècle. C’est une chose bonne et sainte que la lecture de ces vies d’épreuves, que ces passions douloureuses des hommes de génie, Je ne sache rien de plus capable de retremper le cœur. C’est pour cela que dans ce temps de souffrances oisives, de désappointements frivoles, de molles contrariétés et de petites douleurs, j’ai cru bon d’écrire l’étude suivante sur la vie de Luiz de Camoens. ….
CHARLES MAGNIN Revue des Deux Mondes 1832 Tome 6 Littérature étrangère – Luiz de Camoëns