LUIS DE CAMOES
OS LUSIADAS II-81 LES LUSIADES II-81
LITTERATURE PORTUGAISE

literatura português
Luis de Camões
[1525-1580]
Tradução – Traduction
texto bilingue

Obra Poética
(1556)
LES LUSIADES II-81
OS LUSIADAS II-81
CHANT II
Traduction Jacky Lavauzelle
verso 81
Strophe 81
II-81

Vasco de Gama

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LUIS DE CAMOES
OS LUSIADAS II-81 LES LUSIADES II-81
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« Que geração tão dura há hi de gente,
« Quel genre sont ces gens durs
Que bárbaro costume e usança feia,
Quelle coutume et quel usage barbares,
Que não vedem os portos tão somente,
Qui non seulement ferment leurs ports,
Mas inda o hospício da deserta areia?
Mais aussi refusent l’hospitalité sur les sables du désert?
Que má tenção, que peito em nós se sente,
Quelle mauvaise intention, quel sentiment de notre cœur,
Que de tão pouca gente se arreceia?
Peut-on redouter de si peu de marins ?
Que com laços armados, tão fingidos,
Et qui peut imaginer de tels pièges,
Nos ordenassem ver-nos destruídos?
Dans le seul but de nous voir détruits ?
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Vasco de Gama par Gregorio Lopes
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LUIS DE CAMOES
OS LUSIADAS II-80 LES LUSIADES II-81
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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LA VIE DE LUIS DE CAMOES
par Charles Magnin
( Extrait )
Par En cherchant à montrer la différence qui sépare la vie aventureuse et active des écrivains portugais, notamment celle de Camoens, de la vie casanière et posée de la plupart de nos gens de lettres, je ne prétends pas élever par-là les œuvres des uns, ni déprimer les productions des autres. Je n’en crois pas les élégies de Camoens plus touchantes parce qu’elles sont datées d’Afrique, de la Chine et de l’Inde ; je n’en estime pas Polyeucte et Cinna moins admirables, parce que le grand Corneille n’a guère fait de plus longues pérégrinations que le voyage de Paris à Rouen. Je ne conseille à personne de louer un cabinet d’étude à Macao ; mais je crois que, généralement, si les ouvrages écrits au milieu des traverses et au feu des périls ne sont pas plus beaux, les vies de leurs auteurs sont plus belles. Indépendamment de la variété des aventures, on y trouve plus d’enseignements. J’admire et j’honore infiniment La Fontaine et Molière, mais j’honore et j’admire encore plus, comme hommes, Cervantès et Camoens. A mérite de rédaction égal, une histoire littéraire du Portugal serait un meilleur et plus beau livre qu’une histoire littéraire de notre dix-septième ou dix-huitième siècle. C’est une chose bonne et sainte que la lecture de ces vies d’épreuves, que ces passions douloureuses des hommes de génie, Je ne sache rien de plus capable de retremper le cœur. C’est pour cela que dans ce temps de souffrances oisives, de désappointements frivoles, de molles contrariétés et de petites douleurs, j’ai cru bon d’écrire l’étude suivante sur la vie de Luiz de Camoens.
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OS LUSIADAS II-81