Archives par mot-clé : vénus

CONTRE LES ANNALES DE VOLUSIUS – CATULLE XXXVI CATULLUS – IN ANNALES VOLUSII

*

CATULLE CATULLUS XXXVI

litterarumLittérature Latine
Catulle

Poeticam Latinam

Traduction Jacky Lavauzelle

IMG_4840

CATULLE – CATULLUS
84 av J.-C. – 54 av J.-C.

POESIE XXXVI

 IN ANNALES VOLUSII
*****

CONTRE LES ANNALES DE VOLUSIUS
****

***

Annales Volusi, cacata carta,
Annales de Volusius, papiers juste bons à torcher,
Votum soluite pro mea puella.
Vous devez réaliser le vœu de mon aimée.
Nam sanctae Veneri Cupidinique
Aux sacrés Vénus et Cupidon,
Vovit, si sibi restitutus essem
elle a promis, si je lui revenais,
Desissemque truces vibrare iambos,
et si j’arrêter de la tancer par de fracassantes ïambes,
Electissima pessimi poetae
que les œuvres du plus mauvais des poètes
Scripta tardipedi deo daturam
à Vulcain seraient envoyées
 Infelicibus ustulanda lignis.
pour qu’elles goûtent aux éclairs de ses bois maléfiques.
Et hoc pessima se puella vidit
Et ma mutine fille, qui les a choisies,
Jocose lepide vovere divis.
Pensait pouvoir, désinvolte, plaisanter avec les dieux .
  Nunc o caeruleo creata ponto,
Ô Vénus, fille de mer d’azur,
 Quae sanctum Idalium Vriosque apertos
Toi qui séjournes dans les temples sacrés d’Idalie [Chypre],
Quaeque Ancona Cnidumque harundinosam
Des plaines d’Ancône recouvertes de roseaux,
 Colis quaeque Amathunta quaeque Golgos
D’Amathonte ou encore de Golgos [Chypre],
 Quaeque Durrachium Hadriae tabernam,
De Dyrrcahium [Epire], vaste entrepôt de l’Adriatique,,
Acceptum face redditumque votum,
Daigne accepter son vœu
 Si non illepidum neque invenustum est.
S’il ne manque ni de charme ni de grâce.





 At vos interea venite in ignem,
Et enfourne dans les flammes,
Pleni ruris et inficetiarum.
Pleines de rustreries et d’infamie,
 Annales Volusi, cacata carta.
Ces annales de Volusius, papiers juste bons à torcher.

*************

CONTRE LES ANNALES DE VOLUSIUS
IN ANNALES VOLUSII

**********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO







**********************
Catulle – Catullus
POESIE XXXVI

****************************

LA CANAILLE & LES DELICATS
par Ferdinand Brunetière
1882

On a voulu faire de Catulle, sans arguments bien solides, un poète aristocratique, un poète du grand monde, comme de sa Lesbie, sur des inductions plutôt que sur des preuves, ce que Brantôme appelait « une grande et honnête dame. » Je persiste à ne pas croire, pour ma part, que Lesbie fût la célèbre Clodia, mais je crois que bon nombre des fréquentations de Catulle furent parmi la bohème littéraire de Rome. Au surplus, la conciliation n’est pas si difficile. Ce que nous savons, en effet, c’est que, lorsque l’adolescent de Vérone arriva de sa province dans la capitale, il y subsistait, sous le raffinement de quelques habitudes, sous l’étalage du luxe et sous l’apparence de la civilisation, un grand fonds d’antique brutalité romaine. Si nous en pouvions douter, nous rapprendrions au moins de certaines épigrammes de Catulle lui-même, plus grossières que mordantes, et dont l’outrageuse crudité passe tout. C’est bien fait à M. Rostand de nous les avoir traduites. On ne peut pas juger d’un poète en commençant par faire exception de toute une partie de son œuvre, qui peut-être est celle que les contemporains en ont presque le plus goûtée. Là où Catulle est bon, il va jusqu’à l’exquis, et c’est bien de lui que l’on peut dire aussi justement que de personne qu’il est alors le mets des délicats ; mais là où il est grossier, il l’est sans mesure, et c’est bien encore de lui que l’on peut dire qu’il est le charme de la canaille. Or, à Rome, en ce temps-là, dans le sens littéraire de l’un et l’autre mot, la canaille et les délicats, c’était presque tout un. On ne distinguait pas encore, selon le mot d’Horace, la plaisanterie spirituelle de l’insolente rusticité. La curiosité de l’intelligence, vivement éveillée, capable de goûter les finesses de l’alexandrinisme, était en avance, pour ainsi dire, sur la rudesse des mœurs et la vulgarité des habitudes mondaines.





Quand on grattait ces soupeurs qui savaient apprécier les jolies bagatelles du poète, on retrouvait le paysan du Latium, qui s’égayait, au moment du vin, à faire le mouchoir. La raillerie, comme à la campagne, s’attaquait surtout aux défauts ou disgrâces physiques. Je sais bien que, jusque dans Horace, la grossièreté du vieux temps continuera de s’étaler, mais ce ne sera plus de la même manière naïvement impudente. Au temps de Catulle, la délicatesse n’avait pas encore passé de l’esprit dans les manières. Quand il s’élevait seulement un nuage sur les amours du poète et de sa Lesbie, le docte traducteur de Callimaque s’échappait en injures de corps de garde. Cette société très corrompue ne s’était pas encore assimilé la civilisation grecque. Elle s’essayait à la politesse, elle n’y touchait pas encore. Et sous son élégance toute superficielle, elle manquait étrangement de goût. — Il me paraît que, si l’on examinée quel moment de notre histoire la plupart de ces traits conviennent, on trouvera que c’est au XVIe siècle, dans le temps précis que le contact des mœurs italiennes opérait sur la cour des Valois le même effet qu’à Rome, sur les contemporains de César, le contact des mœurs de la Grèce.

Ferdinand Brunetière
Revue littéraire
À propos d’une traduction de Catulle
Revue des Deux Mondes
Troisième période
Tome 54 –  1882

***********************

LA DEESSE GERMAIN NOUVEAU POEME

LA DEESSE GERMAIN NOUVEAU
LITTERATURE FRANCAISE
SYMBOLISME

germain-nouveau-poemes-poesie-artgitato

Germain Nouveau

31 juillet 1851 Pourrières (Var) – 4 avril 1920 Pourrières

——–


POEMES
VALENTINES ET AUTRES VERS

LA POESIE DE
GERMAIN NOUVEAU
LA DEESSE

Valentines et autres vers

Texte établi par Ernest Delahaye
Albert Messein, 1922
*
la-deesse-germain-nouveau-artgitato-la-naissance-de-venusSandro Botticelli
Naissance de Vénus
Nascita di Venere
1485
Galleria degli Uffizi
Firenze – Florence
*

LA DEESSE

J’adore la Mythologie,
Sa science en fleurs, sa magie,
Ses Dieux… souvent si singuliers,
Et ses Femmes surnaturelles
Qui mêlent leurs noms aux querelles
Des peuples et des écoliers.

Cachés parfois dans les nuages,
Leurs noms luisent… sur nos voyages.
J’ai vu leurs temples phéniciens.
Et je songe, quand bat la diane,
Involontairement à Diane
Battant les bois avec ses chiens.

Tenez, Madame, je l’adore
Pour une autre raison encore,
C’est qu’elle offre à tous les amants,
Pour leur Belle entre les plus belles,
Des compliments par ribambelles
Dans d’éternels rapprochements.

Car toutes, ce sont des Déesses,
Leur inspirant mille prouesses
Dans le présent et l’avenir,
Comme dans le passé… farouche ;
Je me ferai casser la… bouche
Plutôt que n’en pas… convenir !

Mais Vous, Madame, l’Immortelle
Que vous êtes, qui donc est-elle ?
Est-ce Junon, Reine des Dieux,
À qui le plus… joyeux des Faunes,
Son homme en faisait voir de jaunes,
Étant coureur de… jolis lieux ?

Avec son beau masque de plâtre
Et sa lèvre blanche, idolâtre
D’Endymion, froid sigisbé,
Qui, dans sa clarté léthargique,
Dort au moment psychologique,
Est-ce la Déesse Phœbé ?

Foutre non !… Vous voyant si belle
Je dirais bien que c’est Cybèle,
S’il n’était de ces calembours
Qu’il faut laisser fleurir aux Halles…
Pourtant ces jeux pleins de cymbales
Égayaient Rome, et les faubourgs…

Je me hâte, est-ce Proserpine,
Reine des enfers ? quelle épine
Ce serait dans mon madrigal,
Sacré nom de Dieu !… ça vous blesse ?
Eh ! bien ! Sacré nom de Déesse !
Si vous voulez, ça m’est égal !

Je vous servirais Amphitrite
Comme on sert bien frite ou peu frite
Une friture de poissons,
Sans le : « Perfide comme l’onde »,
Car, vous avez pour tout le monde
Le cœur le plus loyal… passons.

Oui, passons ta plus belle éponge
Sur ces noms, Neptune ! eh ! j’y songe :
Pourquoi prendrais-je… trop de gants ?
À contempler votre visage
Plus doux qu’un profond paysage,
Ton galbe des plus élégants,

Vous êtes ?… Vous êtes ?… Vous êtes ?…
Je le donne en deux aux poètes,
Je le donne en trois aux sculpteurs,
Je le donne en quatre aux artistes,
En quatre ou cinq aux coloristes
De l’École des amateurs…

Puisqu’il faut que je vous le… serve,
Vous êtes Vénus, ou Minerve…
Mais laquelle, en réalité ?
Oui, la femme à qui je songe, est-ce
Minerve, ce Puits de Sagesse,
Ou Vénus, Astre de Beauté ?

Etes-Vous puits ? Etes-Vous Astre ?
Vous un puits ! quel affreux désastre !
Autant Te jeter dans un puits,
La plaisanterie est permise,
Sans Te retirer ta chemise,
Le temps de dire : Je Te suis.

Vous seriez la vérité fausse,
Qui tient trop à son haut-de-chausse,
Tandis que l’Astre de Beauté
C’est la Vérité qui ne voile
Pas plus la femme que l’étoile,
La véritable Vérité.

Vous êtes Vénus qui se lève
Au firmament ; mais… est-ce un rêve ?
Où ?… Je Vous vois… rougir… un peu,
Comme si je disais des choses…
Où si j’allais sans fins ni causes
Répéter : Sacré nom de Dieu !

Vous rougissez… oui, c’est le signe
Auquel on connaît si la vigne
Et si la femme sont à point :
C’est Cérès aussi qu’on vous nomme ?
Tant mieux ! Sacré nom… d’une pomme !
Pour moi je n’y contredis point.

Non ?… ce n’est pas Cérès ? bizarre !
Cependant, Madame, il est rare,
Rare… que je frappe à côté.
Quelle est donc, voyons ? par la cuisse
De Jupin ! la femme qui puisse
Ainsi rougir de sa beauté ?

Ce n’est pas Bellone ? la Guerre,
Nom de Dieu ! ça ne rougit guère…
Qu’un champ… un fleuve… ou le terrain ;
Ce n’est pas Diane chasseresse,
Car cette bougre de Bougresse
Doit être un démon à tous crins !

Serait-ce ?… Serait-ce ?… Serait-ce ?
Minerve ? Après tout, la Sagesse
Est bien capable de rougir ;
Mais ce n’est qu’une mijaurée,
Les trois quarts du temps éplorée
Et qui tremble au moment d’agir…

Tiens ! Cependant, ce serait drôle !
Je percherais sur ton épaule,
Je me frotterais à ton cou,
Je serais votre oiseau, Madame,
J’ai les yeux ronds pleins de ta flamme
Et plus éblouis qu’un hibou…

Voilà deux heures que je cherche,
Personne ne me tend la perche :
C’est donc une énigme, cela ?
Oui… quant à moi, de guerre lasse,
Madame, je demande grâce ;
Tiens ! Grâce !… et pardieu ! la voilà !

C’est la Grâce, oui, c’est bien la Grâce,
La Grâce, ni maigre ni grasse,
Tenez, justement, comme Vous !
Vous êtes, souffrez que je beugle,
Vénus l’Astre qui nous aveugle,
Et la Grâce qui nous rend fous.

Et si quelqu’un venait me dire
Qu’elles sont trois, je veux en rire
Avec tout l’Olympe à la fois !
Celle du corps, celle de l’âme,
Et celle du cœur, oui, Madame,
Vous les avez toutes les trois.

Vous êtes Vénus naturelle,
Entraînant un peu derrière Elle
Les trois Grâces par les chemins,
Comme Vous-même toutes nues,
Dans notre Monde revenues,
Vous tenant toutes par les mains.

Vénus, née au bord de la Manche,
Pareille à l’Aphrodite blanche
Que l’onde aux mortels révéla ;
Au bord… où fleurit… la Cabine :
Sacré nom… d’une carabine !
Quel calibre Vous avez là !

*

La Déesse Germain Nouveau

Louise Labé Sonnet XXI Quelle grandeur rend l’homme vénérable ?

POESIE FRANCAISE
LOUISE LABE SONNET XXI
Quelle grandeur rend l’homme vénérable ?




LOUISE LABE
1524-1566

Sonnets Louise Labé par Pierre Woeiriot Artgitato
Louise Labé par Pierre Woeiriot

 

*




Œuvres de Louise Labé
 


SONNET XXI

-traduction Jacky Lavauzelle-
Traduction allemande Rainer Maria Rilke
Wie muß der Mann sein, Farbe, Haar und Wuchs,

Louise Labé Les Sonnets Giovanni Bellini Jeune Femme à sa toilette 1515 Musée d'histoire de l'Art de VienneGiovanni Bellini
Jeune Femme à sa toilette
1515
Musée d’histoire de l’Art de Vienne

**********

Quelle grandeur rend l’homme venerable ?
Quelle grandeur rend l’homme vénérable ?
Wie muß der Mann sein, Farbe, Haar und Wuchs,
Quelle grosseur ? quel poil ? quelle couleur ?
Quelle grosseur ? quel poil ? quelle couleur ?
damit er ganz gefalle? Welche Blicke…

Louise Labé Sonnet XXI

Louise Labé Sonnet XXII

POESIE FRANCAISE
LOUISE LABE SONNET XXII




LOUISE LABE
1524-1566

Sonnets Louise Labé par Pierre Woeiriot Artgitato
Louise Labé par Pierre Woeiriot

 

*




Œuvres de Louise Labé
 


SONNET XXII
Das zweiundzwanzigste Sonett

-traduction Jacky Lavauzelle-
Übersetzt von Rainer Maria Rilke

Louise Labé Les Sonnets Giovanni Bellini Jeune Femme à sa toilette 1515 Musée d'histoire de l'Art de VienneGiovanni Bellini
Jeune Femme à sa toilette
1515
Musée d’histoire de l’Art de Vienne

**********

Luisant Soleil, que tu es bien heureus,
Brillant Soleil, que tu es bienheureux,
Was bist du glücklich, Sonnengott, du hast
 De voir tousiours de t’Amie la face :
De voir toujours de ton Amie la face :
 die liebste Freundin stets in Sicht, und deine…

*****************************

Sonnet XXII de Louise Labé Le sommeil d'Endymion par Girodet musée du LouvreLe sommeil d’Endymion
Anne-Louis Girodet
1791
Musée du Louvre

***************************

Louise Labé Sonnet XXII
Das zweiundzwanzigste Sonett Rainer Maria Rilke

VILLA BORGHESE – LA FONTAINE DE VENUS – LA FONTANA DELLA VENERE

ROME – ROMA
LA VILLA BORGHESE

Armoirie de Rome

Traductions & Photos  Jacky Lavauzelle

——-

Flag_of_Lazio


FONTANA DELLA VENERE
La Fontaine de Vénus

« cuius effigiem habitu Cupidinis in aede Capitolinae Veneris Liuia dedicauit »
Livia mit son effigie sous la protection de Cupidon, et la consacra dans le temple de
Vénus au Capitole
Caligula – Suétone (Chapitre VII)

fontana della venere Fontaine de Venus Villa Borghese Roma Rome Artgitato 1

 Venere Callipige in una oscena
Venus Callipyge dans une obscène

posa. Scolpiti nel tondeggiamento
pose. Sculptées dans les courbes
de’ lombi stan due solchi; ampia la schiena
de ses reins deux rainures son échine ample
piegasi ad un profondo incavamento.
qu’elle plie, profondément se creuse.
Argentea -Argentée- Sonnet de Gabriele d’Annunzio

 

fontana della venere Fontaine de Venus Villa Borghese Roma Rome Artgitato 2

Sustentava contra ele Vénus bela,
Se tenait contre lui la belle Vénus,
Afeiçoada à gente Lusitana,
Affectueuse avec  le peuple Lusitanien,
Por quantas qualidades via nela
Pour les nombreuses qualités qu’elle voyait en lui
Da antiga tão amada sua Romana
De l’antique et tant aimée Rome 

Os Lusiadas – Les Lusiades
Luis de Camões – Canto Primeiro – Verso 33

fontana della venere Fontaine de Venus Villa Borghese Roma Rome Artgitato 3

Lugete, O Veneres Cupidinesque,
Pleurez, O Amours

 et quantum est hominum venustiorum:
et vous aussi hommes vénérables :
passer mortuus est meae puellae,
le passereau de mon amie est mort,
passer, deliciae meae puellae,
Le passereau, que la délicieuse enfant
quem plus illa oculis suis amabat.
aimait plus que ses propres yeux.

La Mort du Passereau – Luctus in morte passeris
Catulle – Catullus
Poésie III

fontana della venere Fontaine de Venus Villa Borghese Roma Rome Artgitato 4 fontana della venere Fontaine de Venus Villa Borghese Roma Rome Artgitato 5

fontana della venere Fontaine de Venus Villa Borghese Roma Rome Artgitato 6

PHILOLACHES
(Elle voit Philématie – à part)
O Venus venusta !
Ô belle Vénus,

Haec illa est tempestas mea, mihi quae modestiam omnem
 Voici ma tempête, qui a modestement mis à nu

 Detexit, tectus qua fui, quam Amor et Cupido
 Ma couverture ; que l’Amour et Cupidon

In pectus perpluit meum, neque jam umquam optegere possum.
En mon sein, ruissellent, que déjà maintenant je ne puis plus me protéger.

PLAUTE
Mostellaria – Le Revenant
Acte I -Scène 3

fontana della venere Fontaine de Venus Villa Borghese Roma Rome Artgitato 7

CALIGULA de SUETONE – Chapitre VIII – De vita duodecim Caesarum libri VIII- SUETONE CALIGULA

 Caius Suetonius Tranquillus


De vita duodecim Caesarum libri VIII
litterarum – Littérature Latine
Suétone Caligula
suetonius caligula

Suetone Caligula artgitato De vita duodecim Caesarum libri VIII

Poeticam Latinam

Traduction Jacky Lavauzelle

IMG_4840

SUETONE
 Caius Suetonius Tranquillus
Vers 70 – Vers 122

VIII

De vita duodecim Caesarum         libri VIII

CALIGULA

CHAPITRE VIII

Tiberius_palermo Caligula Suetone

Vita Gai

Sur le lieu de naissance de Caligula

C. Caesar natus est pridie Kal. Sept. patre suo et C. Fonteio Capitone coss. 
Caius César est né le jour avant les calendes de septembre, pendant le consulat de son père et de Caius Fonteius Capito.
Ubi natus sit, incertum diuersitas tradentium facit.
Le lieu de sa naissance est incertain et les témoignages divergent.
Cn. Lentulus Gaetulicus Tiburi genitum scribit,
Cn. Lentulus Gétulicus écrit qu’il naquit à Tibur,
Plinius Secundus in Treveris, vico Ambiatino supra Confluentes;
Pline dit que ce fut dans un village appelé Ambiatinus, à Trèves, au-dessus de Coblence ;
addit etiam pro argumento aras ibi ostendi inscriptas ob agrippinae pverperivm.
Pline ajoute que la preuve se trouve sur les autels où sont présentes, des inscriptions sur les couches d’Agrippine.
Uersiculi imperante mox eo diuulgati apud hibernas legiones procreatum indicant:
Les versets suivants, gravés peu de temps après sa naissance dans les quartiers hivernaux des légions indiquent:

In castris natus, patriis nutritus in armis,
dans le camp et élevé au milieu des armes,
                  Jam designati principis omen erat.
Dès sa naissance, c’était un présage.

Ego in actis, Antii editum, invenio.
Je trouve, dans les actes, qu’il est né à Antium.
Gaetulicum refellit Plinius quasi mentitum per adulationem, ut ad laudes iuuenis gloriosique principis aliquid etiam ex urbe Herculi sacra sumeret :
Gétulicus est réfuté par Pline et souligne qu’il s’agit d’un mensonge dû à sa grande adulation, pour que la gloire d’un prince jeune et glorieux se retrouve sous les hospices d’une ville consacrée à Hercule :
abusumque audentius mendacio, quod ante annum fere natus Germanico filius Tiburi fuerat, appellatus et ipse C. Caesar, de cuius amabili pueritia immaturoque obitu supra diximus. 
il souligne que ce fut renforcé par la naissance d’un autre fils de Germanicus à Tibur, également appelé Caius César mort prématurément.
Plinium arguit ratio temporum.
Pline fut contredit par la suite.
Nam qui res Augusti memoriae mandarunt,
Germanicum exacto consulatu in Galliam missum consentiunt iam nato Gaio. 
Les historiens d’Auguste conviennent que Germanicus n’a été envoyé en Gaule qu’à la fin de son consulat, quand Caius était déjà né.
Nec Plini opinionem inscriptio arae quicquam adiuuerit,
Et l’inscription sur l’autel n’ajoute que peu de force à l’opinion de Pline, 
cum Agrippina bis in ea regione filias enixa sit, et qualiscumque partus sine ullo sexus discrimine puerperium uocetur,
car Agrippine donna deux fois naissance à des filles dans cette région, et tout accouchement, sans distinction de sexe, est appelé postpartum – puerpérium,
quod antiqui etiam puellas pueras, sicut et pueros puellos dictitarent.
car les anciens hommes appelaient les filles pueras, et les jeunes gens puellos.
Extat et Augusti epistula, ante paucos quam obiret menses ad Agrippinam neptem ita scripta de Gaio hoc
Il existe une lettre écrite par Auguste, à sa petite-fille Agrippine, quelques mois avant sa mort, à propos du Caius en question
–neque enim quisquam iam alius infans nomine pari tunc supererat-:
– plus aucun autre enfant ne portait ce nom  :
« puerum Caium quintodecimo kalendas junii, si Dii volent, ut ducerent Talarius et Asellius, heri cum his constitui.
« le garçon Caius le quinzième jour avant les calendes de juin [18 mai], si les dieux le veulent, sera mené par Talarius et Asellius , ainsi hier me suis-je entendu avec eux.
mitto praeterea cum eo ex seruis meis medicum, quem scripsi Germanico si uellet ut retineret.
J’envoie avec lui d’ailleurs un de mes esclaves qui est médecin, et j’ai écrit à Germanicus qu’il le garder s’il le souhaite.
Ualebis, mea Agrippina, et dabis operam ut ualens peruenias ad Germanicum tuum. »
Adieu, mon Agrippine, et prends soin de venir en bonne santé auprès de ton Germanicus. »
Abunde parere arbitror non potuisse ibi nasci Gaium, quo prope bimulus demum perductus ab urbe sit.
Je pense que cela suffit pour dire que Caius n’a pas pu naître là, où vers ses deux ans il vint de Rome. 
Uersiculorum quoque fidem eadem haec eleuant et eo facilius, quod ii sine auctore sunt.
Cette lettre affaiblit également notre confiance dans les versets, d’autant plus qu’ils sont anonymes.
Sequenda est igitur, quae sola [auctor] restat et publici instrumenti auctoritas,
Nous devons donc, le seul valable, rester sous l’autorité du document public,
praesertim cum Gaius Antium omnibus semper locis atque secessibus praelatum non aliter quam natale solum dilexerit tradaturque etiam, 
d’autant plus que Caius aimait Antium comme lieux de retraite, et même la préférait à sa terre natale, d’une autre manière,
sedem ac domicilium imperii taedio urbis transferre eo destinasse.
il se dit même qu’il la destinait à en faire siège et demeure de l’empire par lassitude de Rome.

La Mort de Germanicus par Nicolas Poussin

********************************
Traduction Jacky Lavauzelle
Artgitato
********************************

CALIGULA de SUETONE – Chapitre VII – De vita duodecim Caesarum libri VIII- SUETONE CALIGULA

 Caius Suetonius Tranquillus


De vita duodecim Caesarum libri VIII
litterarum – Littérature Latine
Suétone Caligula
suetonius caligula

Suetone Caligula artgitato De vita duodecim Caesarum libri VIII

Poeticam Latinam

Traduction Jacky Lavauzelle

IMG_4840

SUETONE
 Caius Suetonius Tranquillus
Vers 70 – Vers 122

VII

De vita duodecim Caesarum         libri VIII

CALIGULA

CHAPITRE VII

Tiberius_palermo Caligula Suetone

Vita Gai

Le mariage et les enfants de Germanicus

 Habuit in matrimonio Agrippinam, M. Agrippae et Iuliae filiam, et ex ea nouem liberos tulit:
Il avait pour femme Agrippine l’Aînée, fille de Marcus Vipsanius Agrippa et de Julia Caesaris filia, qui lui donna neuf enfants,
quorum duo infantes adhuc rapti, unus iam puerascens insigni festiuitate,
dont deux moururent très tôt, et un pendant son adolescence,
cuius effigiem habitu Cupidinis in aede Capitolinae Veneris Liuia dedicauit,
Livia mit son effigie sous la protection de Cupidon, et la consacra dans le temple de Vénus au Capitole,
Augustus in cubiculo suo positam, quotiensque introiret, exosculabatur;
 Auguste dans sa chambre la plaça, et, aussi souvent qu’il le pouvait, entrait lui témoigner son affection ;
 ceteri superstites patri fuerunt,
les autres enfants survécurent à leur père,
tres sexus feminini, Agrippina Drusilla Liuilla, continuo triennio natae;
trois filles, Julia Agrippina (Agrippine la Jeune) , Julia Drusilla et Julia Livilla, nées successivement tous les ans ;
totidem mares, Nero et Drusus et C. Caesar.
et trois garçons, Néron (Nero Iulius Caesar), Drusus (Drusus Iulius Caesar), et Caius César (Caligula).
 Neronem et Drusum senatus Tiberio criminante hostes iudicauit.
L‘accusation de Tibère poussa le sénat à déclarer Néron et Drusus ennemis publics.

La Mort de Germanicus par Nicolas Poussin

 

********************************
Traduction Jacky Lavauzelle
Artgitato
********************************

LES LUSIADES – OS LUSIADAS -Traduction du Poème de Luis de Camões – Livre I – Canto Primeiro – strophe 33- Verso 33

LES LUSIADES – OS LUSIADAS
LITTÉRATURE PORTUGAISELuis de Camoes Oeuvres obras Artgitato

literatura português

Luis de Camões
Tradução – Traduction
texto bilingue

Luis de Camoes Les Lusiades

OS LUSIADAS

Obra Poética

(1556)

LES LUSIADES

A Epopeia Portuguesa

CHANT I
Canto Primeiro

Traduction Jacky Lavauzelle

verso 33
Strophe 33

I-33

Sustentava contra ele Vénus bela,
Se tenait contre lui la belle Vénus,
Afeiçoada à gente Lusitana,
Affectueuse avec  le peuple Lusitanien,
Por quantas qualidades via nela…

*********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*********************

White_Fawn_Drawing Faon Diane

luis de camoes literatura português os lusiadas
les Lusiades

TANNHÄUSER ACTE I SCENE 1 Erster Aufzug Ouvertüre & Erste Szene Texte Allemand et Traduction

 OPERA  – OPER

RICHARD WAGNER
1813-1883

TANNHÄUSER
Tannhäuser und der Sängerkrieg auf Wartburg

1845

ERSTER AUFZUG
ACTE 1
OUVERTURE & SCENE 1

Tannhäuser Opera Richard Wagner ACTE 1 scène 1 Texte et Traduction Artgitato The Mirror of Venus Edward Burne Jones

OUVERTÜRE
OUVERTURE

 

 

1-SZENE
SCENE 1

Die Bühne stellt das Innere des Venusberges [Hörselberges bei Eisenach] dar.
La scène représente l’intérieur du Venusberg [Hörselberg à côté d’Eisenach].
Weite Grotte, welche sich im Hintergrunde durch eine Biegung nach rechts wie unabsehbar dahin zieht.
Une large grotte s’inclinant sur la droite en arrière-plan.
Aus einer zerklüfteten Öffnung, durch welche mattes Tageslicht hereinscheint, stürzt sich die Höhe der Grotte entlang ein grünlicher Wasserfall herab, wild über Gestein schäumend;
D’un trou à travers la roche déchiquetée filtre une lumière terne, une chute d’eau, de la hauteur de la grotte, jaillit, se fracassant sauvagement sur les rochers ;
aus dem Becken, welches das Wasser auffängt, fließt nach dem ferneren Hintergrunde der Bach hin, welcher dort sich zu einem See sammelt, in welchem man die Gestalten badender Najaden, und an dessen Ufern gelagerte Sirenen gewahrt. 
Du bassin, qui recueille l’eau, coule en arrière-plan vers lointain un ruisseau, qui rassemble là-bas à un lac, où l’on aperçoit les Naïades se baignant, et où se reposent les sirènes.

Joseph Tichatschek als Tannhäuser und Wilhelmine Schröder-Devrient als Venus in der Uraufführung 1845

Zu beiden Seiten der Grotte Felsenvorsprünge von unregelmäßiger Form, mit wunderbaren, korallenartigen tropischen Gewächsen bewachsen.
Sur les deux côtés des parois de la grotte avec des roches de formes irrégulières, se dressent de magnifiques plantes tropicales, tels des coraux.
Vor einer nach links aufwärts sich dehnenden Grottenöffnung, aus welcher ein zarter, rosiger Dämmer herausscheint, liegt im Vordergrunde Venus auf einem reichen Lager, vor ihr das Haupt in ihrem Schoße, die Harfe zur Seite, Tannhäuser halb kniend. 
Une ouverture de la grotte à gauche vers le haut, brouillard vaporeux et rose, le principal dans son ventre, au premier plan Vénus est étendue sur une couche majestueuse, une harpe à ses côtés Tannhäuser est à moitié agenouillé.
Das Lager umgeben, in reizender Verschlingung gelagert, die drei Grazien.
Autour du camp, dans un bel enchevêtrement de corps, les trois Grâces.
Zur Seite und hinter dem Lager zahlreiche schlafende Amoretten, wild über und neben einander gelagert, einen verworrenen Knäuel bildend, wie Kinder, die, von einer Balgerei ermattet, eingeschlafen sind.
De côté et derrière le lit, de nombreux Cupidons couchés, disposés sauvagement, sans ordre précis et côte à côte, formant un écheveau, comme des enfants endormis fatigués après une bagarre.
Der ganze Vordergrund ist von einem zauberhaften, von unten her dringenden, rötlichen Lichte beleuchtet, durch welches das Smaragdgrün des Wasserfalles, mit dem Weiß seiner schäumenden Wellen, stark durchbricht;
L’ensemble du premier plan est illuminé par une magnifique lumière rouge qui vient du bas, à travers lequel le vert émeraude de la cascade et le blanc des vagues écumantes font contrastes ;
der ferne Hintergrund mit den Seeufern ist von einem verklärt baluen Dufte mondscheinartig erhellt.
l’arrière-plan lointain des rives est éclairé comme par un clair de lune.

Beim Aufzuge des Vorhanges sind, auf den erhöhten Vorsprüngen, bei Bechern noch die Jünglinge gelagert, welche jetzt sofort den verlockenden Winken der Nymphen folgen, und zu diesen hinabeilen;
Quand le rideau se lève, les jeunes hommes étendus avec leurs coupes se lèvent maintenant en suivant immédiatement le chant envoûtant des Nymphes, et se ruent vers le bas de la scène ;
die Nymphen hatten um das schäumende Bekken des Wasserfalles den auffordernden Reigen begonnen, welcher die Jünglinge zu ihnen führen sollte;
les nymphes avaient commencé autour de la cascade une chorégraphie afin d’émoustiller les jeunes gens et les conduire jusqu’à elles ;
die Paare finden und mischen sich; 
les couples se forment et se refont ;
Suchen, Fliehen und reizendes Nekken beleben den Tanz.
Les attirances et les répulsions animent la danse.
Aus dem ferneren Hintergrunde naht ein Zug von Bacchantinnen, welcher durch die Reihen der liebenden Paare, zu wilder Lust auffordernd, daherbraust. 
A l’arrière-plan s’approche un groupe de de Bacchantes, qui s’engagent dans les rangs des couples d’amoureux, avec un sauvage désir.
Durch Gebärden begeisterter Trunkenheit reißen die Bacchantinnen die Liebenden zu wachsender Ausgelassenheit hin.
À travers des gestes d’ivresse enthousiaste les Bacchantes font monter le désir par une exubérance croissante.
Satyre und Faune sind aus den Klüften erschienen, und drängen sich zur höchsten Wut.
Satyres et faunes à travers les fissures, s’élancent avec colère.
Hier, beim Ausbruche der höchsten Raserei, erheben sich entsetzt die drei Grazien.
Ici, lorsque l’orgie est à son summum, les Trois Grâces apparaissent terrorisées.
Sie suchen den Wütenden Einhalt zu tun und sie zu entfernen.
Elles essaient toutefois de contenir la colère et de les éloigner.
Machtlos fürchten sie selbst mit fortgerissen zu werden:
Impuissantes, elles craignent alors d’être emportées:
sie wenden sich zu den schlafenden Amoretten, rütteln sie auf, und jagen sie in die Höhe. 
elles se tournent vers les cupidons endormis, les secouent et les chassent dans l’air.
Diese flattern wie eine Schar Vögel aufwärts auseinander, nehmen in der Höhe, wie in Schlachtordnung, den ganzen Raum der Höhle ein, und schießen von da herab einen unaufhörlichen Hagel von Pfeilen auf das Getümmel in der Tiefe. 
Ils se répandent comme flotterait une nuée d’oiseaux, prennent de la hauteur, et occupent, comme en ordre de bataille, tout l’espace de la grotte, et tirer ,vers le bas, une grêle incessante de flèches sur les proies restées dans les profondeurs.
Die Verwundeten, von mächtigem Liebessehnen ergriffen, lassen vom rasenden Tanze ab und sinken in Ermattung.
Les blessés, pris d’un désir puissant d’amour, partent au large de la danse frénétique et se laisse tomber d’épuisement.
Die Grazien bemächtigen sich der Verwundeten und suchen, indem sie die Trunkenen zu Paaren fügen, sie mit sanfter Gewalt nach dem Hintergrund zu zu zerstreuen.
Les Grâces saisissent les blessés et tente de regrouper par deux les couples enivrés pour les disperser, par la force douce, par le fond de la scène.
Dort nach den verschiedensten Richtungen hin entfernen sich [zum Teil auch von der Höhe herab durch die Amoretten verfolgt] die Bacchanten, Faunen, Satyren, Nymphen und Jünglinge. 
Dans toutes les directions, partent [en partie, descendant des hauteurs, poursuivis par les amours] les Bacchantes, les faunes, les satyres, les nymphes et les jeunes gens.
Ein immer dichterer rosiger Duft senkt sich herab;
Un brouillard rose, de plus en plus dense, descend ;
in ihm verschwinden zunächst die Amoretten;
où disparaît dans un premier temps les amours ;
dann bedeckt er den ganzen Hintergrund, so daß endlich, außer Venus und Tannhäuser, nur noch die drei Grazien sichtbar zurückbleiben.
Puis recouvre l’ensemble du fond, de sorte que finalement restent visibles, avec Vénus et Tannhäuser, les trois Grâces seulement.
Diese wenden sich jetzt nach dem Vordergrunde zurück;
Celles-ci reviennent maintenant au premier plan;
in anmutigen Verschlingungen nahen sie sich Venus, ihr gleichsam von dem Siege berichtend, den sie über die wilden Leidenschaften der Untertanen ihres Reiches gewonnen.
entrelacées gracieusement elles arrivent près de Vénus, comme pour lui parler de  la victoire, celle gagnée sur les passions sauvages des sujets de leur empire.

 

Szenenfoto der Eisenacher Inszenierung (1951 1952) mit Tannhäuser und Elisabeth

Der dichte Duft im Hintergrunde zerteilt sich;
L’épaisse brume dans l’arrière-plan se dissipe ;
ein Nebelbild zeigt die Entführung der Europa, welche auf dem Rücken des mit Blumen geschmückten weißen Stieres, von Tritonen und Nereiden geleitet, durch das blaue Meer dahinfährt.
une vision dans le brouillard montre l’enlèvement d’Europe, qui, conduite sur un taureau blanc, accompagnée des Tritons et des Néréides, part sur la mer bleue.

Tannhauser Bild zur Oper von John Collier

Chor der Sirenen
Chœur des Sirènes
Im Hintergrunde, unsichtbar
Dans le fond, mais invisible

Naht euch dem Strande,
Venez près de la rive,
naht euch dem Lande,
Venez près de la berge,
wo in den Armen
dans les bras
glühender Liebe
d’un amour ardent
selig Erbarmen
miséricorde bénie
still’ eure Triebe!
calmera vos ardeurs !


Der rosige Duft schließt sich wieder, das Bild verschwindet, und die Grazien deuten nun durch einen anmutigen Tanz den geheimnisvollen Inhalt des Bildes, als ein Werk der Liebe, an.
Retombe la brouillard rose, la vision disparaît, et les Grâces interprètent maintenant, par une danse gracieuse, le sens mystérieux contenu dans la vision, c’est une œuvre de l’amour.
Von neuem teilt sich der Duft. Man erblickt in sanfter Mondesdämmerung Leda, am Waldteiche ausgestreckt;
Encore une fois les actions de parfum. On voit en douce Monde Crépuscule Leda, vautré sur les étangs de la forêt;
der Schwan schwimmt auf sie zu und birgt schmeichelnd seinen Hals an ihrem Busen.

Chor der Sirenen
Chœur des Sirènes
sehr entfernt
Dans le lointain

Naht euch dem Strande,
Venez près de la rive,
naht euch dem Lande,
Venez près de la berge,

 Der Duft verzieht sich endlich ganz, und zeigt die ganze Grotte einsam und still. 
Le brouillard part finalement entièrement, et toute la grotte apparaît solitaire et tranquille.
Die Grazien neigen sich lächelnd vor Venus, und entfernen sich langsam nach der Seiten-Grotte. 
Les Grâces s’inclinent en souriant à Venus, et se retirent lentement en se dirigeant du côté de la grotte.
Tiefste Ruhe. 
Calme profond.

*************************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
**************************

TANNHÄUSER ACTE 1 SCENE 3 Textes Vidéo & Traduction AKT 1 Dritte szene

  OPERA  – OPER

RICHARD WAGNER
1813-1883
TANNHÄUSER ACTE 1

TANNHÄUSER
Tannhäuser und der Sängerkrieg auf Wartburg

1845

ACTE 1
AKT 1

Dritte Szene
Scène 3

 

Tannhäuser Opera Richard Wagner Acte 1 Scène 3 Texte et Traduction Artgitato The Mirror of Venus Edward Burne Jones

Tannhäuser, der seine Stellung nicht verlassen, befindet sich plötzlich, in ein schönes Tal versetzt.
Tannhäuser, toujours au même endroit, se retrouve soudainement dans une belle vallée.
Blauer Himmel, heitere Sonnenbeleuchtung.
Le ciel est bleu et la lumière du soleil sereine.
– Rechts im Hintergrunde die Wartburg; durch die Talöffnung nach links erblickt man den Hörselberg.
– à droite, au fond,  la Wartburg ; à gauche, par l’embouchure du vallon on voit le Hörselberg.
– Rechts führt auf der halben Höhe des Tales ein Bergweg von der Richtung der Wartburg her nach dem Vordergrunde zu, wo er dann seitwärts abbiegt;
Sur la droite, à mi-hauteur de la vallée, un chemin de montagne qui vient de la Wartburg descend vers le devant de la scène, où il dévie alors sur le côté des coulisses ;
in demselben Vordergrunde ist ein Muttergottesbild, zu welchem ein niedriger Bergvorsprung hinaufführt.
dans le même plan, une image de la Vierge Marie, où l’on accède à partir d’un promontoire.
– Von der Höhe links vernimmt man das Geläut von Herdeglocken; En haut à gauche, on entend les cloches d’un troupeau;
auf einem hohen Vorsprunge sitzt ein junger Hirt mit der Schalmei dem Tale zugekehrt und spielt.
en hauteur, nous trouvons un jeune berger avec un chalumeau assis en regardant la vallée ; il joue avec le chalumeau.

 

Joseph Tichatschek als Tannhäuser und Wilhelmine Schröder-Devrient als Venus in der Uraufführung 1845

Der Hirt
Le Berger

Frau Holda kam aus dem Berg hervor,
Dame Holda qui sortait de la montagne,
zu ziehen durch Flur und Auen;
marchant à travers les prairies et les plaines ;
gar süßen Klang vernahm da mein Ohr,
ce doux bruit arriva jusqu’à mon oreille,
mein Auge begehrte zu schauen: –
mon œil était dans l’attente de la voir :
da träumt’ ich manchen holden Traum,
je rêvais de beaux rêves,
und als mein Aug’ erschlossen kaum,
et quand mes yeux commencèrent à s’entrouvrir,
da strahlte warm die Sonnen,
brillait chaleureusement le soleil,
 der Mai, der Mai war kommen.
mai, le mois de mai était arrivé.
 Nun spiel’ ich lustig die Schalmei: –
Maintenant, je joue dans mon chalumeau :
der Mai ist da, der liebe Mai!
mai est là, le tendre mois de mai !

Er spielt auf der Schalmei. Man hört den Gesang der älteren Pilger, welche, von der Richtung der Wartburg her kommend, den Bergweg rechts entlang ziehen.
Il joue avec son chalumeau. On entend le chant des pèlerins plus âgés, qui venant de la direction de la Wartburg, qui arrivent par un sentier de montagne à droite.

DIE ÄLTEREN PILGER
Les Pèlerins plus âgés

Zu dir wall ich, mein Jesus Christ,
Vers Toi, je marche, mon JésusChrist,
der du des Pilgers Hoffnung bist!
Toi qui est l’espoir des pèlerins !
Gelobt sei, Jungfrau süß und rein!
Heureuse, Vierge douce et pure!
Der Wallfahrt wolle günstig sein!
Que notre pèlerinage soit favorable!

Der Hirt, den Gesang vernehmend, hält auf der Schalmei ein und hört andächtig zu
Le berger qui entend le chant, arrête de jouer avec le chalumeau et écoute attentivement

Ach, schwer drückt mich der Sünden Last,
Oh, que le poids de mes péchés me pèse,
kann länger sie nicht mehr ertragen;
je ne les supporte plus ;
drum will ich auch nicht Ruh noch Rast,
donc je suis sans paix ni repos,
und wähle gern mir Müh und Plagen,
et je ne désire que labeur et peines,
Am hohen Fest der Gnad und Huld
A la grande fête de la grâce et du pardon
in Demut büß ich meine Schuld,
Je bénis humblement ma faute,
gesegnet, wer im Glauben treu!
Béni soit le fidèle dans la foi!
Er wird erlöst durch Buß und Reu.
Il sera racheté par le repentir et la pénitence.

DER HIRT
Le Berger

als die Pilger auf der ihm gegenüberliegenden Höhe angelangt sind, ruft ihnen, die Mütze schwenkend, laut zu.
quand les pèlerins arrivent sur la hauteur en face de lui, il les appelle, agitant sa casquette, bruyamment.

Glück auf! Glück auf nach Rom!
Bonne chance ! Bonne chance à Rome !
Betet für meine arme Seele!
Priez pour ma pauvre âme!

 

Szenenfoto der Eisenacher Inszenierung (1951 1952) mit Tannhäuser und Elisabeth

Tannhäuser, der in der Mitte der Bühne wie festgewurzelt gestanden, sinkt heftig erschüttert auf die Knie
Tannhäuser, immobile au milieu de la scène, tombe violemment sur ses genoux

TANNHÄUSER

Allmächt’ger, dir sei Preis!
Par la puissance divine, louange à toi !
 Groß sind die Wunder deiner Gnade!
Grandes sont les merveilles de ta miséricorde !

Der Zug der Pilger biegt von hier an auf dem Bergwege bei dem Muttergottesbilde links ab und verläßt so die Bühne.
Le groupe des pèlerins tourne  à partir d’ici sur les chemins de montagne devant la statue de la Vierge à gauche et donc quitte la scène.
Der Hirt entfernt sich ebenfalls mit der Schalmei rechts von der Höhe;
Le berger sur la droite s’éloigne lui-aussi avec son chalumeau;
man hört die Herdeglocken immer entfernter
 on entend toujours au loin les cloches de troupeau

 

DIE PILGER
Les Pélerins

Zu dir wall ich, mein Jesus Christ,
Vers Toi, je marche, mon JésusChrist,
der du des Pilgers Hoffnung bist!
Toi qui est l’espoir des pèlerins !
Gelobt sei, Jungfrau süß und rein!
Heureuse, Vierge douce et pure!
Der Wallfahrt wolle günstig sein!
Que notre pèlerinage soit favorable!

Die Pilger haben hier bereits die Bühne verlassen
Les pèlerins ont ici déjà quitté la scène

TANNHÄUSER
auf den Knien, wie in brünstiges Gebet versunken
agenouillé, comme dans une prière fervente

Ach, schwer drückt mich der Sünden Last,
Oh, que le poids de mes péchés me pèse,
kann länger sie nicht mehr ertragen;
je ne les supporte plus ;
drum will ich auch nicht Ruh noch Rast,
donc je suis sans paix ni repos,
und wähle gern mir Müh und Plagen…
et je ne désire que labeur et peines…

Tränen ersticken seine Stimme;
Les larmes étouffent sa voix;
er neigt das Haupt tief zur Erde und scheint heftig zu weinen.
Il incline la tête jusqu’au sol et semble pleurer amèrement.
Aus dem Hintergrunde, sehr entfernt, wie von Eisenach her, hört man Glockengeläute
 En arrière-plan, de très loin, on entend les cloches

DIE PILGER
Les Pélerins
sehr entfernt
Très éloignés

Am hohen Fest der Gnad und Huld
A la grande fête de la grâce et du pardon
in Demut büß ich meine Schuld,
Je bénis humblement ma faute,
gesegnet, wer im Glauben treu!…
Béni soit le fidèle dans la foi!…

Während sich der Klang der Hörner allmählich nähert, schweigt das entfernte Geläute
Alors que le son des cors de chasse se rapprochent progressivement, le son du carillon au lointain s’amenuise

*****************************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*****************************