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Lyrisches Intermezzo Mein süßes Lieb HEINE XXX

INTERMEZZO LYRIQUE
Lyrisches Intermezzo

Heinrich Heine
Mein süßes Lieb HEINE
MON TENDRE AMOUR

INTERMEZZO LYRIQUE HEINE
LITTERATURE ALLEMANDE
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Lyrisches Intermezzo
Christian Johann Heinrich Heine
Mein süßes Lieb HEINE
MON TENDRE AMOUR




Deutsch Poesie
 Deutsch Literatur

Heinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich Heine

HEINRICH HEINE
1797- 1856

German poet
Poète Allemand
Deutsch Dichter

Heinrich Heine Oeuvre Poèmes Poésie Gedichte Artgitato

Übersetzung – Traduction
Jacky Lavauzelle




INTERMEZZO LYRIQUE HEINE
XXX

Mein süßes Lieb

 

Lyrisches Intermezzo
XXX
MON TENDRE AMOUR

1823

INTERMEZZO LYRIQUE
Mein süßes Lieb Heine

*

XXX

Mein süßes Lieb, wenn du im Grab,
Mon tendre amour, quand dans ta tombe,
Im dunkeln Grab wirst liegen,
Ta sombre tombe, tu seras,
Dann steig’ ich langsam zu dir hinab,
Je me poserai lentement tout contre toi
Und will mich an dich schmiegen.  
Et je me cramponnerai à toi…

*

 

 

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Lyrisches Intermezzo
XXX
Mein süßes Lieb
HEINRICH HEINE
INTERMEZZO LYRIQUE

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LA POESIE DE HEINRICH HEINE

A ce point de vue, Heine est traité en privilégié. Les Allemands peuvent bien maudire le pamphlétaire, ils savent par cœur les vers du poète. Éditeurs, biographes, critiques d’outre-Rhin lui ont consacré d’importans travaux. Chez nous, seul entre les poètes allemands, il bénéficie de ce privilège d’avoir un public. Je ne nie pas que nous n’ayons pour quelques autres, et pour Goethe par exemple, un juste respect. Nous admirons Gœthe, nous ne l’aimons pas. Au contraire, l’auteur de l’Intermezzo est pour quelques Français de France un de ces écrivains qui sont tout près du cœur. Cela tient à plusieurs raisons parmi lesquelles il en est d’extérieures. Heine a vécu pendant de longues années parmi nous ; il parlait notre langue, quoique avec un fort accent ; il l’écrivait, quoique d’une façon très incorrecte ; il nous a loués, quoique avec bien de l’impertinence ; il a été mêlé à notre société ; il a été en rapports avec nos écrivains, nos artistes et même nos hommes politiques. Nous nous sommes habitués à le considérer comme un des nôtres, et sa plaisanterie, fortement tudesque, passe encore pour avoir été une des formes authentiques de l’esprit parisien. Notre sympathie pour Heine se fonde d’ailleurs sur des motifs plus valables. Il a quelques-unes des qualités qui nous sont chères : son style est clair ; ses compositions sont courtes. Nous aimons ces lieds dont quelques-uns durent le temps d’un soupir, l’espace d’un sanglot. Leur pur éclat nous semble celui de la goutte de rosée que le soleil taille en diamant, ou d’une larme qui brille dans un sourire. C’est par eux que le meilleur de la sentimentalité allemande est parvenu jusqu’à nous. Ou, pour parler plus exactement, la poésie de Heine représente une nuance particulière de sensibilité, qu’il a créée et que nous avons accueillie. Aussi doit-elle avoir sa place dans une histoire de la poésie lyrique en France. De même qu’il y a une « critique allemande » de l’œuvre de Heine, il convient qu’il y en ait parallèlement une « critique française ».

René Doumic
Revue littéraire
La poésie de Henri Heine d’après un livre récent
Revue des Deux Mondes
4e période
tome 140
1897
pp. 457-468

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INTERMEZZO LYRIQUE
XXVII
Mein süßes Lieb HEINRICH HEINE
Lyrisches Intermezzo

Sonnets from the Portuguese II (Elizabeth Barrett Browning) Sonette aus dem Portugiesischen II (RILKE) Sonnets du Portugais II

Rainer Maria Rilke
1875-1926
Rainer Maria Rilke Portrait de Paula Modersohn-Becker 1906

Elizabeth Barrett Browning
1806-1861

 

 

Elizabeth Barrett Browning

*

Sonnets from the Portuguese
1850

II


Rainer Maria Rilke
Sonette aus dem Portugiesischen
1908
II

Traduction Française
Jacky Lavauzelle
Sonnets Portugais
II

 

*

Elizabeth-Barrett-Browning Sonnets from the Portuguese Elizabeth Barrett Browning Sonette aus dem Portugiesischen RILKE

II
Second Sonnet

Elizabeth Barrett Browning Sonnets from the portuguese Rainer Maria Rilke Artgitato Sonnets Portugais II Paul Klee Polyphonie 1932 Kunstmuseumnote 5 Bâle

Paul Klee Polyphonie 1932 Kunstmuseumnote 5 Bâle

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But only three in all God’s universe
Nur Drei jedoch in Gottes ganzem All
Mais seulement trois, dans tout l’univers de Dieu
Have heard this word thou hast said,—Himself, beside
vernahmen es: Er selbst und du, der sprach,
Entendirent ce mot que tu as dit : Lui seul , à côté
Thee speaking, and me listening! and replied
und ich, die hörte. Und in diesem Fall
Te parlant, et moi écoutant ! et a répondu
One of us . . . that was God, . . . and laid the curse
war Ers, der Antwort gab … um Ungemach
L’un de nous : c’est Dieu,. . . et ainsi jeta la malédiction 

*

So darkly on my eyelids, as to amerce
auf meinen Augenlidern aufzuschichten
si sombre sur mes paupières, à interdire
My sight from seeing thee,—that if I had died,
so viel, daß nicht mit größeren Gewichten
Ma vue de te voir ; que si j’étais mort,
The deathweights, placed there, would have signified
der Tod sie hindern könnte, sich zu dir
les poids de la mort, placés là, auraient signifié
Less absolute exclusion. ‘Nay’ is worse
noch einmal aufzuschlagen. Dieses hier,
l’exclusion absolue. ‘Non’ est pire 

*

From God than from all others, O my friend!
dies Nein vor Gott, mein Freund, ist schwerer als
De Dieu que de tous les autres, ô mon ami !
Men could not part us with their worldly jars,
andere Nein. Wir dürften allenfalls
Les hommes ne pourraient jamais nous séparer ainsi,
Nor the seas change us, nor the tempests bend;
stehn, gegen Menschen, Meer und Sturm uns sträubend,
Ni les mers nous changer, ni les tempêtes nous plier ;

*

Our hands would touch for all the mountain-bars:
und durch Gebirg hin uns halten lernen;
Nos mains toucheraient toutes les montagnes :
And, heaven being rolled between us at the end,
und stürzten Himmel hier herein betäubend:
Et, le ciel étant roulé entre nous et la fin,
We should but vow the faster for the stars.
wir hielten uns noch fester zwischen Sternen.
Nous devrions nous vouer au plus rapide pour les étoiles.

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Sonnets from the Portuguese I (Elizabeth Barrett Browning) Sonette aus dem Portugiesischen I (RILKE) Sonnets du Portugais I

Rainer Maria Rilke
1875-1926
Rainer Maria Rilke Portrait de Paula Modersohn-Becker 1906

Elizabeth Barrett Browning
1806-1861

 

 

 

Elizabeth Barrett Browning


*

Sonnets from the Portuguese
1850
I


Rainer Maria Rilke
Sonette aus dem Portugiesischen
1908
I

Traduction Française
Jacky Lavauzelle
Sonnets Portugais
I

 

*

Elizabeth-Barrett-Browning Sonnets from the Portuguese Elizabeth Barrett Browning Sonette aus dem Portugiesischen RILKE

I
Premier Sonnet

*

Elizabeth Barrett Browning Sonnet I Premier sonnet du portugais Amaryllis - William Holman Hunt

Amaryllis – William Holman Hunt

*

I thought once how Theocritus had sung
Und es geschah mir einst, an Theokrit
Une fois, j’ai rêvé que Théocrite chantait
Of the sweet years, the dear and wished-for years,
zu denken, der von jenen süßen Jahren
Les belles années, le désir et l’espoir des années
Who each one in a gracious hand appears
gesungen hat und wie sie gütig waren
Qui chacune dans une gracieuse main apparaissait
To bear a gift for mortals, old or young:
und gebend und geneigt bei jedem Schritt:
Et portait un présent pour les mortels, jeunes ou vieux :  

*

And, as I mused it in his antique tongue,
und wie ich saß, antikischem Gedicht
Et, comme je songeais dans sa langue antique,
I saw, in gradual vision through my tears,
nachsinnend, sah ich durch mein Weinen leise
Je vis, dans une vision de plus en plus nette noyée de larmes,
The sweet, sad years, the melancholy years,
die süßen Jahre, wie sie sich im Kreise
Les douces, les tristes années, les années mélancoliques,
 Those of my own life, who by turns had flung
aufstellten, traurig, diese von Verzicht
Celles de ma propre vie, qui, tour à tour, avaient été oubliées.  

*

A shadow across me. Straightway I was ‘ware,
lichtlosen Jahre: meine Jahre. Da
Une ombre sur moi.  Soudain, je sentis
So weeping, how a mystic Shape did move
stand plötzlich jemand hinter mir und riß
Que se déplaçait une forme mystique
Behind me, and drew me backward by the hair:
aus diesem Weinen mich an meinem Haar.
Derrière moi, qui me tira par les cheveux :

*

And a voice said in mastery, while I strove,–
Und eine Stimme rief, die furchtbar war:
Et une voix majestueuse, alors que je souffrais, dit :
‘Guess now who holds thee ? ‘–‘ Death,’ I said. But, there,
»Rate, wer hält dich so?« – »Der Tod gewiß«.
«Devine maintenant qui te tient ?  « La mort », dis-je. Mais, là,
The silver answer rang,–‘ Not Death, but Love.’
– »Die Liebe« – klang es wieder, sanft und nah.
La réponse argentée claqua : «Pas la mort mais l’amour !» 

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