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LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI Atto Primo Scena Quarta Texte et Traduction LE CAFE GOLDONI Acte 1 Scène 4

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI ATTO PRIMO Scena Quarta
LE CAFE GOLDONI ACTE 1 SCENE 4
Traduction – Texte Bilingue
Carlo Osvaldo Goldoni

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARLO GOLDONI
1707- 1793
La bottega del caffe goldoni le cafe texte et traduction artgitato

 

Traduction Jacky Lavauzelle


La bottega del caffè

LE CA
FE

1750 – 1751

PERSONNAGI
Personnages

RIDOLFO
caffettiere
Cafetier

DON MARZIO
Gentiluomo napolitano
Gentilhomme Napolitain

EUGENIO
Mercante
Marchand

FLAMINIO
Sotto nome di Conte Leandro
Sous le nom de Comte Leandro

PLACIDA
Moglie di Flaminio, in abito di pellegrina
Femme de Flaminio, en habit de pèlerin

VITTORIA
Moglie di Eugenio
Femme d’Eugenio

LISAURA
Ballerina
Danseuse

PANDOLFO
Biscazziere
Propriétaire du bistrot

TRAPPOLA
Garzone di Ridolfo
Garçon de Ridolfo

Un garzone del parrucchiere che parla
Un garçon barbier

Altro garzone del caffettiere che parla
Un autre garçon de café

Un cameriere di locanda che parla
Un Valet

Capitano di birri che parla
Capitaine de Sbires

Birri che non parlano
Les Sbires (muets)

Altri camerieri di locanda che non parlano
D’autres Valets (muets)

Altri garzoni della bottega di caffè che non parlano
D’autres garçons de café (muets)

*************

ATTO PRIMO
ACTE I
Scena Quarta
SCENE 4

Trappola dall’interno della bottega, detti
Trappola de l’intérieur de la boutique, paraît

TRAPPOLA

Eccomi.
J’arrive !

DON MARZIO

Vieni qui.
Viens ici.
Va dal gioielliere qui vicino, fagli vedere questi orecchini, che sono della moglie del signor Eugenio, e dimandagli da parte mia, se io sono al coperto di dieci zecchini, che gli ho prestati.
Va chez le bijoutier à côté, lui montrer ces boucles d’oreilles, qui sont l’épouse de monsieur Eugenio et demande-lui de ma part, si j’en  suis pour mes dix sequins que je lui ai prêté.

TRAPPOLA

Sarà servita.
Vous serez servi.
 Dunque questi orecchini sono della moglie del signor Eugenio ?
Ces boucles d’oreilles sont à la femme de monsieur Eugenio ?

DON MARZIO

Sì, or ora non ha più niente;
Oui et maintenant il ne possède plus rien !
 è morto di fame.
Il meurt de faim.

RIDOLFO

da sè
à part

Meschino, in che mani è capitato!
En quelles mains il est tombé !

TRAPPOLA

E al signor Eugenio non importa niente di far sapere i fatti suoi a tutti?
Et le monsieur Eugenio ne se soucie pas de savoir que son affaire est connue de tous ?

DON MARZIO

Io sono una persona, alla quale si può confidare un segreto.
Je suis une personne à qui on peut confier un secret.

TRAPPOLA

Ed io sono una persona, alla quale non si può confidar niente.
Et moi je suis une personne à qui on ne peut rien confier.

DON MARZIO

Perché?
Pourquoi ?

TRAPPOLA

Perché ho un vizio, che ridico tutto con facilità.
Parce que j’ai l’habitude de tout répéter avec facilité.

DON MARZIO

Male malissimo;
C’es très mauvais
se farai così perderai il credito, e nessuno si fiderà di te.
si tu le fais, tu perdras tout crédit, et personne ne te fera plus confiance.

TRAPPOLA

Ma come ella l’ha detto a me, così io posso dirlo ad un altro.
Mais, comme vous me l’avez dit, je peux le dire à d’autres.

DON MARZIO

Va a vedere se il barbiere è a tempo per farmi la barba.
Allez va voir si le barbier est disponible pour me raser.

TRAPPOLA

La servo
A votre service !
da sè
à part
er dieci quattrini vuole bere il caffè, e vuole un servitore a suo comando.
pour dix sous ils veulent boire un café et avoir un serviteur à commander.
entra dal barbiere
il entre chez le barbier

DON MARZIO

Ditemi, Ridolfo:
Dis-moi, Ridoflino
che cosa fa quella ballerina qui vicina?
Qu’est devenue cette danseuse qui habitait ici ?

RIDOLFO

In verità non so niente.
En vérité, je n’en sais rien.

DON MARZIO

Mi è stato detto che il conte Leandro la tiene sotto la sua tutela.
On m’a dit que le comte Leandro la tenait sous sa tutelle.

RIDOLFO

Con grazia, signore, il caffè vuol bollire.
Excusez-moi, monsieur, le café va bouillir
 da sè
à part
Voglio badare a’ fatti miei.
Je vais plutôt m’occuper de mes affaires.
entra in bottega
il entre dans la boutique

****************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
****************

le cafe Goldoni acte 1 scene 4

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI ATTO PRIMO SCENA TERZA Texte et Traduction LE CAFE

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI ATTO PRIMO Scena Terza
LE CAFE GOLDONI ACTE 1 SCENE 3
Traduction – Texte Bilingue
Carlo Osvaldo Goldoni

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARLO GOLDONI
1707- 1793
La bottega del caffe goldoni le cafe texte et traduction artgitato

 

Traduction Jacky Lavauzelle


La bottega del caffè

LE CA
FE

1750 – 1751

PERSONNAGI
Personnages

RIDOLFO
caffettiere
Cafetier

DON MARZIO
Gentiluomo napolitano
Gentilhomme Napolitain

EUGENIO
Mercante
Marchand

FLAMINIO
Sotto nome di Conte Leandro
Sous le nom de Comte Leandro

PLACIDA
Moglie di Flaminio, in abito di pellegrina
Femme de Flaminio, en habit de pèlerin

VITTORIA
Moglie di Eugenio
Femme d’Eugenio

LISAURA
Ballerina
Danseuse

PANDOLFO
Biscazziere
Propriétaire du bistrot

TRAPPOLA
Garzone di Ridolfo
Garçon de Ridolfo

Un garzone del parrucchiere che parla
Un garçon barbier

Altro garzone del caffettiere che parla
Un autre garçon de café

Un cameriere di locanda che parla
Un Valet

Capitano di birri che parla
Capitaine de Sbires

Birri che non parlano
Les Sbires (muets)

Altri camerieri di locanda che non parlano
D’autres Valets (muets)

Altri garzoni della bottega di caffè che non parlano
D’autres garçons de café (muets)

*************

ATTO PRIMO
ACTE I
Scena Terza
SCENE 3

Don Marzio e Ridolfo
Don Marzio et Ridolfo

RIDOLFO
da sè
à part

Ecco qui, quel che non tace mai, e che sempre vuole aver ragione.
En voici un qui ne se tait  jamais et qui veut toujours avoir raison.

DON MARZIO
Caffè!

Un café !

RIDOLFO
Subito, sarà servita.
Il arrive tout de suite !

DON MARZIO

Che vi è di nuovo, Ridolfo?
Quoi de neuf, Ridolfo ?

RIDOLFO

Non saprei, signore.
ça monsieur, je ne sais pas.

DON MARZIO

Non si è ancora veduto nessuno a questa vostra bottega.
On n’a pas encore vu quelqu’un dans votre boutique.

RIDOLFO

E’ per anco buon’ora.
Et parce qu’il est encore de bonne heure.

DON MARZIO

Buon’ora? Sono sedici ore sonate.
De bonne heure ? Il est dix heures sonnées !

RIDOLFO

Oh illustrissimo no, non sono ancora quattordici.
Oh non illustrissime ! Il n’est pas encore huit heures !

DON MARZIO

Eh, via, buffone!
Eh ! Allons ! Bouffon !

RIDOLFO

Le assicuro io che le quattordici ore non sono sonate.
Je vous assure que les huit heures non pas sonnées !

DON MARZIO

Eh, via, asino.
Eh ! Allons ! Espèce de bourricot !

RIDOLFO

Ella mi strapazza senza ragione.
Pourquoi me malmenez-vous de cette façon ?

DON MARZIO

Ho contato in questo punto le ore, e vi dico che sono sedici;
Je comptais à l’instant les heures, et je vous dis qu’il est dix heures ; e poi guardate il mio orologio
et puis regardez ma montre
 gli mostra l’orologio
 il lui montre sa montre

questo non fallisce mai.
jamais elle ne se trompe !

RIDOLFO

Bene, se il suo orologio non fallisce, osservi;
Eh bien, si votre montre ne se trompe pas, regardez ; 
il suo orologio medesimo mostra tredici ore e tre quarti.
ma montre indique sept heures quarante cinq.

DON MARZIO

Eh, non può essere.
Eh ! Non ce n’est pas possible !
cava l’occhialetto e guarda
Il sort son lorgnon et regarde

RIDOLFO

Che dice?
Alors que dit-il ?

DON MARZIO

Il mio orologio va male. Sono sedici ore. Le ho sentite io.
Ma montre marche mal. Dix heures. Je les entends.

RIDOLFO

Dove l’ha comprato quell’orologio?
Où avez-vous acheté cette montre ?

DON MARZIO

L’ho fatto venir di Londra.
Je l’ai fait venir de Londres.

RIDOLFO

L’hanno ingannata.
Ils vous ont trompé !

DON MARZIO

Mi hanno ingannato? Perché?
Trompé ? Pourquoi ?

RIDOLFO
ironicamente
ironiquement

Le hanno mandato un orologio cattivo.
Ils ont envoyé une montre défectueuse.

DON MARZIO

Come cattivo? E’ uno dei più perfetti, che abbia fatto il Quarè.
Comment défectueuse ? C’est une des plus parfaites, faite par Quare !

RIDOLFO

Se fosse buono, non fallirebbe di due ore.
Si elle était parfaite, elle ne retarderait pas de deux heures.

DON MARZIO

Questo va sempre bene, non fallisce mai.
Elle va toujours bien, et ne se trompe jamais.

RIDOLFO

Ma se fa quattordici ore meno un quarto, e dice che sono sedici.
Mais puisqu’elle donne huit heures moins le quart à dix heures !

DON MARZIO

Il mio orologio va bene.
Ma montre va bien !
Sei un temerario. Il mio orologio va bene, tu di’ male, e guarda ch’io non ti dia qualche cosa nel capo.
Tu es un téméraire. Ma montre est très bien, tu te trompes et garde toi que je ne te fasse rentrer la chose dans ta tête !
un giovane porta il caffè
un garçon lui apporte le café

RIDOLFO

E’ servita del caffè.
Le café est servi !
con sdegno
avec colère
Oh che bestiaccia!
Oh quel animal !
da sè
à part

DON MARZIO

Si è veduto il signor Eugenio?
Avez-vous vu monsieur Eugenio ?

RIDOLFO

Illustrissimo signor no.
Non, illustrissime.

DON MARZIO

Sarà in casa a carezzare la moglie.
Il doit être dans sa maison à caresser sa femme.
Che uomo effeminato!
Cet homme efféminé!
Sempre moglie!
Toujours son épouse !
Non si lascia più vedere, si fa ridicolo.
On ne peut plus le voir, il se rend ridicule !
E’ un uomo di stucco.
Ce n’est plus un homme !
Non sa quel che si faccia.
Il ne sait plus ce qu’il fait !
Sempre moglie! sempre moglie!
Toujours son épouse ! Toujours son épouse !
bevendo il caffè
Il boit son café

RIDOLFO

Altro che moglie!
Une autre que son épouse !
E’ stato tutta la notte a giuocare qui da messer Pandolfo.
Il est resté toute la nuit au jeu chez Messer Pandolfo.

DON MARZIO

Se lo dico io.
Si je le dis !
Sempre giuoco. Sempre giuoco!
Le jeu ! Toujours le jeu !

RIDOLFO

da sè
à part
Sempre giuoco; sempre moglie;
Toujours jouer ! toujours son épouse !
sempre il diavolo, che se lo porti!
toujours le diable ; qu’il l’emporte !

DON MARZIO

E’ venuto da me l’altro giorno con tutta segretezza a pregarmi che gli prestassi dieci zecchini sopra un paio di orecchini di sua moglie.
Il est venu me voir l’autre jour secrètement et m’a prié de lui prêter dix sequins pour une paire de boucles d’oreilles de sa femme.

RIDOLFO

Vede bene ;
Ecoutez bien ;
tutti gli uomini sono soggetti ad avere qualche bisogno;
tous les hommes sont susceptibles d’avoir parfois des besoins ;
ma non tutti hanno piacere poi che si sappia, e per questo sarà venuto da lei, sicuro che non dirà niente a nessuno.
mais tous ne sont pas fiers et souhaitent procéder dans la confidentialité, certains qu’ils sont que vous ne direz rien à personne.

DON MARZIO

Oh io non parlo.
Oh, moi je ne parle pas.
Fo volentieri servizio a tutti, e non me ne vanto.
Je fais plaisir à tous, et je ne m’en vante pas
mostra gli orecchini in una custodia
Il montre les boucles d’oreilles dans un écrin
 Eccoli qui; questi sono gli orecchini di sua moglie.
Voici : ce sont les boucles d’oreille de sa femme.
Gli ho prestato dieci zecchini;
Je lui ai prêté dix sequins !
vi pare che io sia coperto?
Il me semble que je suis à couvert ?

RIDOLFO

Io non me ne intendo, ma mi par di sì.
Je ne m’y entends pas, mais certainement.

DON MARZIO

Avete il vostro garzone?
Vous savez où est votre garçon ?

RIDOLFO

Ci sarà.
Il est par là !

DON MARZIO

Chiamatelo. Ehi, Trappola.
Appelons-le. Eh ! Trappola !

 

*******************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
********************

la bottega del caffe Goldoni atto primo scena terza
le café Goldoni acte 1 scène 1

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI – Atto primo Scena seconda- Le Café – Texte et Traduction -ACTE 1- Scène 2

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI ATTO PRIMO Scena Seconda
LE CAFE GOLDONI ACTE 1 SCENE 2
Traduction – Texte Bilingue
Carlo Osvaldo Goldoni

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARLO GOLDONI
1707- 1793
La bottega del caffe goldoni le cafe texte et traduction artgitato

 

Traduction Jacky Lavauzelle


La bottega del caffè

LE CA
FE

1750 – 1751

PERSONNAGI
Personnages

RIDOLFO
caffettiere
Cafetier

DON MARZIO
Gentiluomo napolitano
Gentilhomme Napolitain

EUGENIO
Mercante
Marchand

FLAMINIO
Sotto nome di Conte Leandro
Sous le nom de Comte Leandro

PLACIDA
Moglie di Flaminio, in abito di pellegrina
Femme de Flaminio, en habit de pèlerin

VITTORIA
Moglie di Eugenio
Femme d’Eugenio

LISAURA
Ballerina
Danseuse

PANDOLFO
Biscazziere
Propriétaire du bistrot

TRAPPOLA
Garzone di Ridolfo
Garçon de Ridolfo

Un garzone del parrucchiere che parla
Un garçon barbier

Altro garzone del caffettiere che parla
Un autre garçon de café

Un cameriere di locanda che parla
Un Valet

Capitano di birri che parla
Capitaine de Sbires

Birri che non parlano
Les Sbires (muets)

Altri camerieri di locanda che non parlano
D’autres Valets (muets)

Altri garzoni della bottega di caffè che non parlano
D’autres garçons de café (muets)

*************

ATTO PRIMO
ACTE I
Scena Seconda
SCENE 2

Ridolfo e Messer Pandolfo. Pandolfo dalla bottega del giuoco, strofinandosi gli occhi come assonnato
Ridolfo et Messer Pandolfo. Pandolfo sort de la maison de jeu, se frottant les yeux comme endormi

RIDOLFO

Messer Pandolfo, volete il caffè?
Messer Pandolfo, voulez-vous votre café ?

PANDOLFO

Sì, fatemi il piacere.
Oui, faites-moi ce plaisir.

RIDOLFO

Giovanni, date il caffè a messer Pandolfo. Sedete, accomodatevi.
Garçons ! Préparez un café à Messer Pandolfo ! Asseyez-vous, je vous en prie.

PANDOLFO

No, no, bisogna che io lo beva presto, e che ritorni al travaglio.
Non, non ! J’ai juste le temps de le prendre. Je retourne travailler.

un giovane porta il caffè a Pandolfo
un garçon apporte un café à Pandolfo

RIDOLFO

Giuocano ancora in bottega?
On joue encore dans la boutique ?

PANDOLFO

Si lavora a due telai.
Oui ils jouent encore sur deux tables.

RIDOLFO

Così presto?
Aussi tôt ?

PANDOLFO

Giuocano da ieri in qua.
Ils jouent depuis hier !

RIDOLFO

A che giuoco?
A quel jeu ?

Ordonnancement du Jeu Pharaon

PANDOLFO

A un giuoco innocente: prima e seconda.
A un jeu innocent : le pharaon.

Le Jeu de Pharaon dans le New Jersey

RIDOLFO

E come va?
Et comment ça va ?

PANDOLFO

Per me va bene.
Bien pour moi

RIDOLFO

Vi siete divertito anche voi a giuocare?
Vous vous êtes aussi diverti à jouer?

PANDOLFO

Sì, anch’io ho tagliato un poco.
Oui, j’ai coupé le jeu un petit peu.

RIDOLFO

Compatite, amico, io non ho da entrare ne’ vostri interessi;
Excusez-moi, mon ami, je ne désire pas m’immiscer dans vos affaires ;
ma non istà bene che il padrone della bottega giuochi anche lui perché se perde, si fa burlare, e se guadagna, fa sospettare.
mais je ne trouve pas que ce soit bien que le propriétaire joue dans sa propre boutique, parce que s’il perd, on se rira de lui, et s’il gagne, il devient suspect.

PANDOLFO

A me basta che non mi burlino;
Il me suffit que l’on ne rit pas de moi ;
del resto poi, che sospettino quanto vogliono, non ci penso.
pour le reste, qu’ils me soupçonnent s’ils veulent, je n’en ai cure.

RIDOLFO

Caro amico, siamo vicini, e non vorrei, che vi accadessero delle disgrazie.
Cher ami, nous sommes proches, et je ne voudrais pas qu’il vous arrive malheur.
Sapete che per il vostro giuoco siete stato dell’altre volte in cattura.
Vous savez bien qu’avec votre jeu l’on vous a déjà emprisonné !

PANDOLFO

Mi contento di poco. Ho buscati due zecchini, e non ho voluto altro.
Je me contente de peu. J’ai gagné deux sequins, et je n’en voulais pas un autre.

RIDOLFO

Bravo, pelar la quaglia senza farla gridare.
Bravo ! c’est plumer la caille sans la laisser crier !

A chi li avete vinti?
A qui les avez-vous gagnés ?

PANDOLFO

Ad un garzone d’orefice.
A un garçon qui travaille avec un orfèvre.

RIDOLFO

Male, malissimo:
C’est mal ! Très mal !
così si da mano ai giovani perché rubino ai loro padroni.
Vous dévergondez ces bambins qui volerons ensuite leurs maîtres.

PANDOLFO

Eh! non mi venite a moralizzare.
Eh! Je ne viens pas pour écouter de la morale.
Chi è gonzo stia a casa sua.
Quand on est un sot on reste à la maison !
Io tengo giuoco per chi vuole giocare.
Je continue à jouer avec ceux qui veulent jouer.

RIDOLFO

Tener giuoco stimo il meno;
Nous respectons le jeu pour le moins ;
ma voi siete preso di mira per giuocator di vantaggio, e in questa sorta di cose si fa presto a precipitare.
mais vous êtes connu pour être un joueur qui a souvent l’avantage, et dans ce genre de chose, il est facile de tomber.

PANDOLFO

Io bricconate non ne fo.
Jamais je ne triche !
So giuocare.
Je joue seulement.
Son fortunato e per questo vinco.
J’ai de la chance, c’est ce qui fait que je gagne !

RIDOLFO

Bravo, tirate innanzi così.
Bravo ! Continuez ainsi.
Il signor Eugenio ha giuocato questa notte?
Monsieur Eugenio a t-il joué ce soir ?

PANDOLFO

Giuoca anche adesso.
Il joue encore ce matin.
Non ha cenato, non ha dormito e ha perso tutti i denari.
Il n‘a pas eu le temps de dîner, ni de dormir et en plus il perdu tout son argent !

RIDOLFO

Povero giovine!
Pauvre jeune garçon !
da sé
à part

Quanto avrà perduto?
Combien a-t-il perdu ?

PANDOLFO

Cento zecchini in contanti, e ora perde sulla parola.
Une centaine de sequins en espèces, et depuis il joue sur parole.

RIDOLFO

Con chi giuoca?
Avec qui joue-t-il ?

PANDOLFO

Col signor Conte.
Avec Monsieur le Comte.

RIDOLFO

Con quello sì fatto?
Avec celui-là ?

PANDOLFO

Appunto con quello.
Précisément avec lui !

RIDOLFO

E con chi altri?
Et avec qui d’autre ?

PANDOLFO

Loro due soli: a testa a testa.
Avec lui tout seul : en tête à tête !

RIDOLFO

Poveraccio! Sta fresco davvero!
Le pauvre ! Il est vraiment dans une mauvaise passe !

PANDOLFO

Che importa?
Qu’importe ?
 A me basta che scozzino delle carte assai.
Il me suffit que l’on joue !

RIDOLFO

Non terrei giuoco, se credessi di farmi ricco.
Je ne pourrais faire ça, même pour devenir riche !

PANDOLFO

No? Per quale ragione?
Non ? Pour quelle raison ?

RIDOLFO

Mi pare, che un galantuomo non debba soffrire di veder assassinar la gente.
Il me semble qu’un homme ne devrait pas pouvoir souffrir de voir assassiner d’autres personnes.

PANDOLFO

Eh, amico, se sarete così delicato di pelle, farete pochi quattrini.
Eh, mon ami ! Si vous avez une peau si délicate, vous ne gagnerez jamais beaucoup d’argent !

RIDOLFO

Non me ne importa niente.
Je ne m’en soucie pas.
Finora sono stato a servire, e ho fatto il mio debito onoratamente. Jusqu’à maintenant, j’ai servi, et je l’ai fait honorablement.
Mi sono avanzato quattro soldi, e coll’aiuto del mio padrone di allora, ch’era il padre, come sapete, del signor Eugenio, ho aperta questa bottega, e con questa voglio vivere onoratamente, e non voglio far torto alla mia professione.
J’ai un peu d’argent de côté, et avec l’aide de mon patron de l’époque, qui était le père, comme vous le savez, de monsieur Eugenio, j’ai ouvert cette boutique, et avec elle je souhaite vivre honorablement, et je ne veux pas faire de tort à ma profession.

PANDOLFO

Oh! anche nella vostra professione vi sono de’ bei capi d’opera!
Oh ! Dans votre profession, on trouve aussi des phénomènes !

RIDOLFO

Ve ne sono in tutte le professioni.
Comme il en existe dans toutes les professions !
Ma da quelli non vanno le persone ragguardevoli che vengono alla mia bottega.
Mais ce ne sont pas des gens qui fréquentent ma boutique.

PANDOLFO

Avete anche voi gli stanzini segreti.
Vous aussi, vous avez des cabinets particuliers.

RIDOLFO

E’ vero; ma non si chiude la porta.
C’est vrai, mais la porte ne se ferme pas !

PANDOLFO

Il caffè non potete negarlo a nessuno.
Le café vous ne pouvez pas le refuser à quiconque.

RIDOLFO

Le chicchere non si macchiano.
Les tasses ne se tachent pas !

PANDOLFO

Eh via! si serra un occhio.
Eh voilà ! On ferme un œil !

RIDOLFO

Non si serra niente;
Non, je ne ferme rien !
in questa bottega non vien che gente onorata.
Dans ma boutique ne viennent que des gens honorables !

PANDOLFO

Sì, sì, siete principiante.
Si, si, vous êtes un débutant !

RIDOLFO

Che vorreste dire?
Que voulez-vous dire ?

Gente della bottega del giuoco chiama: Carte!
Des gens dans la boutique qui demandent :  la carte !

PANDOLFO

La servo.
ça vient !

RIDOLFO

Per carità, levate dal tavolino quel povero signore Eugenio.
Pour l’amour du ciel, retirez de la table ce pauvre monsieur Eugène !

PANDOLFO

Per me, che perda anche la camicia, non ci penso.
Pour moi, il peut perdre sa chemise, et alors ?
s’incammina verso la sua bottega
Il se dirige vers sa boutique

RIDOLFO

Amico, il caffé ho da notarlo?
Mon ami, je vous marque le café ?

PANDOLFO

Niente, lo giuocheremo a primiera.
Que non, nous le jouerons à la prime !

RIDOLFO

Io non sono un gonzo, amico.
Je ne suis pas un pigeon, mon ami !

PANDOLFO

Via, che serve?
Allons ! Que voulez-vous ?
Sapete pure che i miei avventori si servono alla vostra bottega.
Vous savez bien que mes clients se servent aussi à votre boutique.
Mi meraviglio che attendiate a queste piccole cose.
Je suis émerveillé que vous vous arrêtiez à de ces petites choses. s’incammina
Il part

Tornano a chiamare
En se retournant

PANDOLFO

Eccomi.
Me voici !
entra nel giuoco
Il entre dans la salle de jeu

RIDOLFO

Bel mestiere!
Quel beau travail !
vivere sulle disgrazie, sulla rovina della gioventù!
vivre sur les malheurs des autres, sur la ruine de la jeunesse !
Per me non vi sarà mai pericolo che tenga giuoco.
Pour moi, je ne serai jamais aux prises avec les risques du jeu.
Si principia con i giuochetti, e poi si termina colla bassetta.
On commence avec des jeux innocents, et puis ça se termine avec la bassette.
No, no, caffè, caffè;

Non, non ! le café, le café !
giacché col caffè si guadagna il cinquanta per cento, che cosa vogliamo cercar di più?
comme avec le café je gagne du cinquante pour cent, pourquoi demander plus?

************************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
***********************

la bottega del caffe Goldoni atto primo scena seconda
le café Goldoni acte premier scene deux

 

La bottega del caffè GOLDONI – Atto primo Scena prima – Le Café – Texte et Traduction -ACTE 1- Scène 1

 

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI
ATTO PRIMO Scena prima
LE CAFE GOLDONI
ACTE 1 SCENE 1
Traduction – Texte Bilingue
Carlo Osvaldo Goldoni

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARLO GOLDONI
1707- 1793
La bottega del caffe goldoni le cafe texte et traduction artgitato

 

Traduction Jacky Lavauzelle

 


La bottega del caffè

LE CA
FE

 

1750 – 1751

 

PERSONNAGI
Personnages

RIDOLFO
caffettiere
Cafetier

DON MARZIO
Gentiluomo napolitano
Gentilhomme Napolitain

EUGENIO
Mercante
Marchand

FLAMINIO
Sotto nome di Conte Leandro
Sous le nom de Comte Leandro

PLACIDA
Moglie di Flaminio, in abito di pellegrina
Femme de Flaminio, en habit de pèlerin

VITTORIA
Moglie di Eugenio
Femme d’Eugenio

LISAURA
Ballerina
Danseuse

PANDOLFO
Biscazziere
Propriétaire du bistrot

TRAPPOLA
Garzone di Ridolfo
Garçon de Ridolfo

Un garzone del parrucchiere che parla
Un garçon barbier

Altro garzone del caffettiere che parla
Un autre garçon de café

Un cameriere di locanda che parla
Un Valet

Capitano di birri che parla
Capitaine de Sbires

Birri che non parlano
Les Sbires (muets)

Altri camerieri di locanda che non parlano
D’autres Valets (muets)

Altri garzoni della bottega di caffè che non parlano
D’autres garçons de café (muets)

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ATTO PRIMO
ACTE I
Scena prima
SCENE 1

La scena stabile rappresenta una piazzetta in Venezia,
La scène représente une petite place de Venise,

ovvero una strada alquanto spaziosa con tre botteghe:
ou une rue assez spacieuse avec trois boutiques :
quella di mezzo ad uso di caffè;
celle du milieu est un café;
quella alla diritta, di parrucchiere e barbiere;
 celle de droite, un salon de coiffure ;
quella alla sinistra ad uso di giuoco, o sia biscazza;
 L’autre à gauche est une maison de jeu ;
e sopra le tre botteghe suddette si vedono alcuni stanzini praticabili appartenenti alla bisca, colle finestre in veduta della strada medesima.
et au-dessus de ces trois boutiques, nous voyons trois salons appartenant à la maison de jeu, avec des fenêtres qui donnent sur la rue
Dalla parte del barbiere (con una strada in mezzo) evvi la casa della ballerina, e dalla parte della bisca vedesi la locanda con porte e finestre praticabili.
Côté barbier (avec une rue qui les sépare), il y a la maison de la danseuse, et côté café nous voyons une auberge avec des portes et des fenêtres.

Ridolfo, Trappola e altri garzoni
Ridolfo, Trappola et d’autres garçons

RIDOLFO

Animo, figliuoli, portatevi bene;
Allons, les enfants ! Tenez-vous bien !
siate lesti e pronti a servire gli avventori, con civiltà, con proprietà:
Soyez à l’affût et soyez prêts à servir les clients, avec civilité et avec savoir-vivre !
perché tante volte dipende il credito di una bottega dalla buona maniera di quei che servono.
Car, le plus souvent, le crédit d’un établissement se juge aux bonnes manières de ceux qui servent.

TRAPPOLA

Caro signor padrone, per dirvi la verità, questo levarsi di buon ora, non è niente fatto per la mia complessione.
Chef, pour vous dire la vérité, ce lever aussi tôt, ne me rend pas nécessairement agréable.

RIDOLFO

Eppure bisogna levarsi presto.
Pourtant nous devons nous lever tôt.
Bisogna servir tutti.
Nous devons servir tout le monde.
A buon’ora vengono quelli che hanno da far viaggio, i lavoranti, i barcaruoli, i marinai, tutta gente che si alza di buon mattino.
ça commence par ceux qui vont faire un voyage, les travailleurs, les bateliers, les marins, tous ces gens qui se lèvent tôt le matin.

TRAPPOLA

E’ veramente una cosa che fa crepar di ridere vedere anche i facchini venire a bevere il loro caffè.
C’est vraiment quelque chose de comique de voir les porteurs qui viennent boire leur café.

RIDOLFO

Tutti cercan di fare quello che fanno gli altri.
Ils cherchent après tout à faire ce que font les autres.
Una volta correva l’acquavite, adesso è in voga il caffè.
Avant ils commandaient de l’eau-de-vie, maintenant c’est le café qui est à la mode.

TRAPPOLA

E quella signora, dove porto il caffè tutte le mattine, quasi sempre mi prega che io le compri quattro soldi di legna, e pur vuole bere il suo caffé.
Et cette dame, à qui je porte le café chaque matin, elle me demande presque toujours que j’achète ces quatre sous de bois, mais veut coûte que coûte boire son café.

RIDOLFO

La gola è un vizio che non finisce mai, ed è quel vizio che cresce sempre quanto più l’uomo invecchia.
La gourmandise est un vice qui ne finit jamais, et c’est même un vice qui grandit quand les hommes vieillissent.

TRAPPOLA

Non si vede venir nessuno a bottega;
Nous ne voyons personne approcher de la boutique ;
si poteva dormire un’altra oretta.
nous aurions pu dormir encore une heure.

RIDOLFO

Or ora verrà della gente;
Nous allons voir bientôt les gens arriver ;
non è poi tanto di buon’ora. 
Il n’est pas de si bonne heure.
Non vedete?
Ne voyez-vous pas ?
Il barbiere ha aperto: 
Le barbier est ouvert
è in bottega lavorando parrucche.
dans la boutique de perruques, il s’active.
Guarda, anche il botteghino del giuoco è aperto.
Regardez, même l’établissement des jeux est ouvert.

TRAPPOLA

Oh! in quanto poi a questa biscazza, è aperta che è un pezzo.
Oh! Depuis longtemps le tripot est ouvert.
Hanno fatto nottata.
Il n’a pas fermé de la nuit !

RIDOLFO

Buono! A messer Pandolfo avrà fruttato bene.
Bien ! Messer Pandolfo a dû bien faire ses affaires.

TRAPPOLA

A quel cane frutta sempre bene: 
Ce chien s’en sort toujours bien !
guadagna negli scrocchi, guadagna a far di balla coi baratori.
en gagnant avec les cartes, avec les prêts, en gagnant à faire tourner les boules.
guadagna nelle carte, I denari di chi va là dentro sono tutti suoi.
L’argent de ceux qui vont là-bas rentre dans ses poches.

RIDOLFO

Non v’innamoraste mai di questo guadagno, perché la farina del diavolo va tutta in crusca.
Ne vous laissez jamais tenter par ces gains, parce que la farine du diable n’est en fait que du son.

TRAPPOLA

Quel povero signor Eugenio!
Ce pauvre Monsieur Eugenio!
Lo ha precipitato.
Il l’a dépouillé !

RIDOLFO

Guardate anche quello, che poco giudizio!
Regardez ça ! Combien il a manqué de jugement!
Ha moglie una giovane di garbo e di proposito, e corre dietro a tutte le donne, e poi di più giuoca da disperato.
Il a une jeune épouse, bien éduquée et respectueuse, mais il court après toutes les femmes, et plus encore après le jeu de façon désespérée.

TRAPPOLA

Piccole galanterie della gioventù moderna.
Petites galanteries de la jeunesse moderne.

RIDOLFO

Giuoca con quel conte Leandro, e li ha persi sicuri.
Il joue avec le comte Leandro, et il a perdu certainement.

TRAPPOLA

Oh quel signor conte è un bel fior di virtù!
Oh que le comte est une belle fleur de la vertu !

RIDOLFO

Oh via, andate a tostare il caffè, per farne una caffettiera di fresco.
Allez ! allez à la torréfaction du café ! Faisons une cafetière de frais !

TRAPPOLA

Vi metto gli avanzi di ieri sera?
Est-ce que j’y mets les restes de la nuit dernière ?

RIDOLFO

No, fatelo buono.
Non, préparez-le bien !

TRAPPOLA

Signor padrone, ho poca memoria.
Chef, je n’ai pas beaucoup de mémoire.
Quant’è che avete aperto bottega?
ça fait combien de temps que vous avez ouvert cette boutique?

RIDOLFO

Lo sapete pure. Saranno incirca otto mesi.
Vous le savez bien ! ça fait à peu près huit mois.

TRAPPOLA

E’ tempo di mutar costume.
Il serait temps de changer votre costume !

RIDOLFO

Come sarebbe a dire?
Que voulez-vous dire?

TRAPPOLA

Quando si apre una bottega nuova, si fa il caffè perfetto. Dopo sei mesi al più, acqua calda e brodo lungo.
Lorsque vous ouvrez une nouvelle boutique, ça fait du café parfait. Au bout de six mois, l’on sert du café rallongé avec de l’eau.
parte
il part

RIDOLFO

E’ grazioso costui!
Ce brave homme !
spero che farà bene per la mia bottega, perché in quelle botteghe dove vi è qualcheduno che sappia fare il buffone, tutti corrono.
J’espère que ce gaillard sera un plus pour ma boutique, parce que dans ces magasins où il ya quelqu’un qui fait le bouffon, tout le monde accourt.

********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
********************

la bottega del caffe Goldoni atto primo scena prima
le café Goldoni acte 1 scène 1

 

DER HERBST HÖLDERLIN – Texte & Traduction – L’AUTOMNE

DER HERBST HÖLDERLIN
LITTERATURE ALLEMANDE
Deutsch Literatur

Friedrich Hölderlin

1770-1843

 

Der Herbst Hölderlin L Automne Friedrich holderlin Artgitato Texte et Traduction

Traduction Jacky Lavauzelle

——–

 DER HERBST

L’AUTOMNE

Die Sagen, die der Erde sich entfernen,
Les légendes, celles qui de la Terre s’éloignent,
Vom Geiste, der gewesen ist und wiederkehret,
De l’esprit qui a été et qui est de retour,
Sie kehren zu der Menschheit sich, und vieles lernen
Reviennent vers l’humain et nous apprennent beaucoup
Wir aus der Zeit, die eilends sich verzehret.
Sur le Temps, lui-même si rapidement dévoré.

*

Die Bilder der Vergangenheit sind nicht verlassen
Les images du passé ne quittent plus
Von der Natur, als wie die Tag’ verblassen
La Nature, par elle les jours se terminent
Im hohen Sommer, kehrt der Herbst zur Erde nieder,
En plein été, l’automne alors retourne à la terre,
Der Geist der Schauer findet sich am Himmel wieder.
L’esprit des averses occupe à nouveau le ciel.

*

In kurzer Zeit hat vieles sich geendet,
En peu de temps beaucoup de choses se terminent,
Der Landmann, der am Pfluge sich gezeiget,
Le paysan,  qui regarde sa charrue,
Er siehet, wie das Jahr sich frohem Ende neiget,
Voit comment l’année finira joyeusement,
In solchen Bildern ist des Menschen Tag vollendet.
Dans ces images de l’homme se termine le jour.

*

Der Erde Rund mit Felsen ausgezieret 
La Terre ronde avec des rochers décorés
 Ist wie die Wolke nicht, die Abends sich verlieret,
non pas avec les nuages mais avec le soir qui se perd,
Es zeiget sich mit einem goldnen Tage,
et qui annonce une journée radieuse,
Und die Vollkommenheit ist ohne Klage.
Et la perfection est sans action.

********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*******************
Der Herbst Hölderlin

DER MENSCH Hölderlin Texte & Traduction – L’HOMME

DER MENSCH HÖLDERLIN
LITTERATURE ALLEMANDE
Deutsch Literatur

Friedrich Hölderlin

1770-1843

 

Der Mensch Hölderlin L'Homme Friedrich holderlin Artgitato Texte et Traduction

Traduction Jacky Lavauzelle

——–

 DER MENSCH

L’HOMME


Juli 1842
Juillet 1842

Wenn aus sich lebt der Mensch und wenn sein Rest sich zeiget,
Quand homme vit en autarcie et quand son reste apparaît,
So ist’s, als wenn ein Tag sich Tagen unterscheidet,
C’est comme si un jour se différenciait des autres jours,
Daß ausgezeichnet sich der Mensch zum Reste neiget,
Que l’homme affable se prosterne devant ce qui perdure,
Von der Natur getrennt und unbeneidet.
Séparé de la nature et sans jamais être envié.

*

Als wie allein ist er im andern weiten Leben,
En tant que tel, il est seul dans l’autre immense vie,
Wo rings der Frühling grünt, der Sommer freundlich weilet
autour le printemps reverdit, où l’agréable été musarde
Bis daß das Jahr im Herbst hinunter eilet,
Jusqu’à ce que l’année vers l’automne se précipite,
Und immerdar die Wolken uns umschweben.
Et continuellement les nuages planent autour de nous.

*********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*********************
Der Mensch Hölderlin

Die Kürze Hölderlin Texte & Traduction La brièveté

DIE KÜRZE HÖLDERLIN
LITTERATURE ALLEMANDE
Deutsch Literatur

Friedrich Hölderlin

1770-1843

 

Die Kürze Hölderlin La brièveté Friedrich holderlin Artgitato Texte et Traduction

Traduction Jacky Lavauzelle

——–

DIE KÜRZE

La Brièveté

„Warum bist du so kurz? liebst du, wie vormals, denn
« Pourquoi es-tu si bref ? aimes-tu, comme jadis
„Nun nicht mehr den Gesang? fandst du, o Jüngling, doch

 « Encore aujourd’hui, le chant ? tu te souviens, ô jeunesse, encore
„In den Tagen der Hoffnung
« De ces jours prometteurs
„Wenn du sangest, das Ende nie!
«Où quand tu chantais, tu ne finissais jamais !

Wie mein Glük, ist mein Lied. – Willst du im Abendroth
Comme mon bonheur est dans ma chanson. Veux-tu dans ce soir rougeoyant
Froh dich baden? hinweg ists! und die Erd’ ist kalt,

Joyeux te baigner ? Il est parti ! et la terre est froide,
Und der Vogel der Nacht schwirrt

Et l’oiseau de la nuit tumultueux
Unbequem vor das Auge dir.

Gêné par ton regard.

*****************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*****************
Die Kürze Hölderlin

Fábula de Polifemo y Galatea de Luis de GONGORA Fable de Polyphème et Galatée- Texte & Traduction INTRODUCTION

Luis de Góngora y Argote
Literatura
española – Littérature Espagnole
Siècle d’or espagnol -Siglo de Oro 

 

Luis de Góngora y Argote
1561-1627

Fábula de Polifemo y Galatea
Fable de Polyphème et Galatée

AL SEÑOR CONDE DE NIEBLA
au seigneur comte de Niebla

INTRODUCTION
1612

Fábula de Polifemo y Galatea Luis de Góngora y Argote Artgitato Soneto Sonnet

 Fábula de Polifemo y Galatea
Fable de Polyphème et Galatée
1612

Estas que me dictó, rimas sonoras,
Ces rimes sonores m’ont été dictées
Culta sí aunque bucólica Talía,
Par la cultivée mais néanmoins bucolique Thalie,
Oh excelso Conde, en las purpúreas horas
Ô excellent comte, dans ces heures pourpres
Que es rosas la alba y rosicler el día,
Où les roses sont à l’aube et le jour est à la rosée
Ahora que de luz tu niebla doras,
Maintenant que de lumière tu dores la nuée,
Escucha, al son de la zampoña mía,
Ecoute, au son de mon chalumeau,
Si ya los muros no te ven de Huelva
Puisque les murs de Huelva ne te voient pas
Peinar el viento, fatigar la selva.
Brosser le vent, fatiguer la forêt…

*****************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*****************

Kapuzinerpredigt Schiller Le Sermon du Capucin LE CAMP DE WALLENSTEIN Schiller Scène 8 AUFTRITT Texte & Traduction Huitième Tableau

LITTERATURE ALLEMANDE
Dramatische Werke
Théâtre ALLEMAND

Friedrich von Schiller
1759-1805

Kapuzinerpredigt Schiller
LE SERMON DU CAPUCIN


WALLENSTEINS LAGER

Le Camp de Wallenstein Scène 8 Wallensteins 8 Auftritt Lager Friedrich Schiller par Ludovike Simanowiz Traduction Française Artgitato


LE CAMP DE WALLENSTEIN
1799

Traduction Jacky Lavauzelle

——–

8 Auftritt

Huitième Tableau

Scène 8

Bergknappen treten auf und spielen einen Walzer, erst langsam und dann immer geschwinder.
Les mineurs entrent et jouent une valse, d’abord lentement, puis de plus en plus vite.
Der erste Jäger tanzt mit der Aufwärterin, die Marketenderin mit dem Rekruten; das Mädchen entspringt, der Jäger hinter ihr her und bekommt den Kapuziner zu fassen, der eben hereintritt
Le Premier Chasseur danse avec la Servante, la Cantinière avec la Recrue ; la jeune fille s’en va, le chasseur la suit et met la main sur le Capucin qui arrive

Kapuziner
Le Capucin

Heisa, juchheia! Dudeldumdei!
Héla ! Hourra ! La la lère !
Das geht ja hoch her. Bin auch dabei!
Ceci est, ma foi, bien animé ! J’y suis, moi aussi !
Ist das eine Armee von Christen?
Est-ce là une armée de chrétiens ?
Sind wir Türken? sind wir Antibaptisten?
Sommes-nous des Turcs ? Sommes-nous des anti-Baptistes?
Treibt man so mit dem Sonntag Spott, Man
Que nous en sommes à trouver le dimanche ridicule,…

 

DALIBOR de Smetana – Intégrale Acte I -Tchèque-Français

  – OPERA –
Česká opera
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO

 Bedřich Smetana
DALIBOR
(FrançaisTchèque)
překlad – Traduction
Francouzštinačeština

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DĚJSTVÍ PRVNÍ
ACTE I
 (Hradní dvůr obsazený stráží. V pozadí královský trůn, ohrazený zábradlim, vedle po obou stranách sedadla. Před zábradlím lid, mezi ním Jitka)
(La cour du château est occupé par des gardes. Au fond, le trône royal, clôturé par une balustrade de chaque côté. La foule se presse, nous y retrouvons Jitka)
1- Výstup
Scène 1
(Lid- Jitka- Le Peuple & Jitka)
LID – Le Peuple
Dnes ortel bude provolán
Aujourd’hui, le verdict sera proclammé
a právu viník v oběť dán !
Et le coupable sera sacrifié !
Dalibor! Dalibor!
Dalidor ! Dalidor !
Však nechal se i prohřešil.
Cependant, s’il a péché
udatný, slavný rek to byl.
Il fut ce vaillant héros célèbre
Dalibor! Dalibor!
Dalidor ! Dalidor !
JITKA

(jež stála zamyšlená o samotě)
(Seule, elle reste pensive)
Opuštěného sirotka malého
Petite orpheline, abandonée
našel ve troskách starobylých sten.
Il m’a trouvée dans de vieilles ruines
ujal se mne a pod ochranou jeho
Il m’a prise sous sa protection
jsem vstoupila v života krásný sen.
J’ai connu alors une vie merveilleuse.
On chtěl mi v pout’ života chotě dáti,
Il voulait me trouver un mari
jenž nejdražším byl duši pokladem,
Qui était mon trésor le plus précieux
mela jsem štěstí nejvyššího znáti
J’ai eu la chance de connaître le bonheur
ve vlastním dome s drahým manželem.
Dans ma maison avec mon bien aimé.


A ted’- ó běda mi –

Et désormais – Oh, quel malheur ! –
v nepřátel padne moc,
L’ennemi s’empare de lui
snad časně – běda mi –
Peut-être bientôt – Quel malheur-
jej pojme hrobu noc.
La nuit sera son tombeau.

LID – Le Peuple
Dnes ortel bude provolán
Aujourd’hui, le verdict sera proclammé
a právu viník v oběť dán !
Et le coupable sera sacrifié !
Dalibor! Dalibor!
Dalidor ! Dalidor !
JITKA
Však ne! Ze žaláře
Mais non ! De la prison
pokyne záře!
Un espoir scintille
Tož pádím na peruti větrové dál.
Au galop sur les ailes du vent !
A v hrobu noc temnou
Jusque dans la nuit noire de sa tombe
jdou druhové se mnou
Ses amis avec moi
a osvobodíme jej z hrobových skal !
Nous le libérerons de ses entraves !
(Trubky zazní za jevištěm ; ohlašují příchod krále a soudců.)
 
2- Výstup
Scène 2
 
(Stráže pořádají lid. Král vystoupí na trůn.Soudcové zasednou po obou stranách)
(Les gardes retiennent les gens. Le roi arrive sur son trône. Les juges s’assoient de chaque côté)
VLADISLAV
Již víte, jak to krásné království
Vous savez , combien ce beau royaume
divokých vášní obětí se stalo,
Souffre des déchaînements des passions,
a víte též, jak dlouho Dalibor
Et vous savez, que les actions de Dalidor
svévolně ruší mír, který jsem hledal,
ont perturbé la paix que je cherche constamment,
a novým zločinem se provinil.
Avec ce crime odieux dont il s’est rendu coupable.
Hrad Ploskovice přepad’ s vojsky svými,
Avec sa troupe, il a attaqué le château de Ploskovice,
pobořil hradby i purkrabího zabil.
Détruit la muraille, tué le burgrave.
Však konečně pokořila vojska,
Mais finalement, les renforts arrivèrent,
která jsem vyslal, Miladou pobádán,
Que j’envoyais à l’appel de Milada,
padlého sestrou. Až tu Dalibor
la sœur du défunt. Alors, Dalidor
po strašné, krvavé se bitvě poddal.
Après une horrible et sanglante bataille s’est rendu.
Je v moci mé. nad ním rozsoudí král!
Il est en mon pouvoir. Il attend le jugement royal !
By ale soud váš moh’ být spravedlivý,
Mais, afin d’être le plus juste possible,
před Daliborem slyšte Miladu!
Avant Dalidoir, écoutez Milada !
3- Výstup
Scène 3

(předešlí – Milada)
(Les précédents et Milada)
VLADISLAV
Již uchopte se slova
Prenez donc la parole
a vypravujte nám :
Et racontez-nous :
zde soudců sbor zasedne,
Les juges sont ici rassemblés,
by dal za právo vám.
Afin de rendre justice.
MILADA
Můj duch se děsí, ňadra má se dmou,
Mon esprit est terrifié, ma poitrine se soulève,
co dím, je pláč nad ztrátou ukrutnou!
Mes premiers mots sont pour cette perte immense !
LID-Le Peuple
Slzami oděla hněv!
Elle pleure des larmes de colère !
JITKA
(pro sebe)
(A lui-même)
Strachem již mi stydne krev!
La peur brise mon cœur !
MILADA
(vzchopivší se vší silou)
 (Rassemblant son courage)
Volám! O mějte smilování !
 Ecoutez ! Je demande miséricorde !
Vyslyšte žalné lkání !
 Ecoutez ma plainte !
Smilování !
 Ayez pitié de moi !
Slitování !
 Ayez pitié !
Pohasnul den a v hrade
Il faisait nuit et le château
vše blažilo se snem.
était endormi profondément.
Netušil nikdo zradu,
Il ne savait pas qu’une trahison
jež bděla pod hradem.
Sourdait à ses pieds.
V tom hromové jsem rány
Alors, des coups de tonnerre
zaslechla z blízkých hor,
Entendus dans les montagnes environnantes,
probudí mne výkřiky ze sna :
Je me réveille en criant :
Dalibor ! Dalibor !
Dalidor ! Dalidor !
A řinčely meče
Les épées s’affrontent

z té krvavé seče
La lutte devient sanglante
i z dáli i blíž.
Ici et ailleurs
V požáru a kouři
Dans le feu et la fumée
zde vojska bouří
Voici que les troupes se fracassent
pod hradbami již.
Déjà sous nos murs.

Bloudím a drahého bratra
Errante à la recherche de mon frère
pod hradem volala jsem,
Pleurant sous les murailles du château
tam v dáli klopýtaje kráčel
Je le vois titubant aux bras
s oddaným panošem.
De son fidèle écuyer.

Z otevřené hrozné rány
Ouvertes sont ses blessures
krev se lila z rudých žil,
Le sang coule de ses veines rougies
otevřel ústa – sklesl –
La bouche ouverte – il tombe –
a duši vypustil.
Rendant son dernier souffle.

Panoš hořekující
Le page consolant
mne odvedl v lesní šum,
M’a conduite au cœur de la forêt,
tajnými cestami
Et par des chemins secrets
jsem ušla nepřátelům.
Je marchais loin des ennemis.

A nyní svou před vámi skláním skráň,
Et maintenant je m’incline devant vous,
o poslední oloupená.  Žaluji naň.
Totalement dépourvue de tout. Voyez
Ont’ zločincem,
Le scélérat
neb jeho mstou nešťastná jsem.
Sa vengeance ne m’a apportée que le malheur.
Dalibor! Dalibor!
Dalidor ! Dalidor !

LID – Le Peuple
Soucit budí tento zjev.
Nous ne pouvons que compatir à sa douleur.
JITKA
(pro sebe)
(à part)
Strachem stydne moje krev.
La peur brise mon cœur !
VLADISLAV
Milado, tešte se! Kdo ranil vás,
Milada, soyez rassurée ! Celui qui vous a blessée,
je vězněm mým. Mé zbrani žehnal Pán
Est mon prisonnier. Mes armes sont bénies
a tím i vám i zemi požehnal.
Et ainsi mon royaume et vous-même.
At’ vstoupí Dalibor sem ku přiznání  !
Que pénètre Dalidor, écoutons sa défense !
MILADA
Mám jej snad zříti ?
Dois-je le contempler ?
Tot’ bratra vrah,
Le bourreau de mon frère,
Jak bouří krev mi
La tempête est dans mes veines
v útrobách !
Dans mes entrailles !
JITKA
(pro sebe)
(à part)
Stůj Bůh nyní při mně!
Que Dieu soit avec moi !
duši mou spas.
Et qu’il sauve mon âme.
Zjeviti nesmím
Je ne peux pas révéler
ňader mých hlas.
Ce que j’ai dans mon cœur.
MILADA
Jak bouří krev mi
La tempête est dans mes veines
v útrobách !
Dans mes entrailles !
Mám jej snad zříti ?
Dois-je le contempler ?
Tot’ bratra vrah.
Le bourreau de mon frère.
4-Výstup
Scène 4
 
(předešlí – Dalidor)
(Les précédents et Dalidor)
(Dalibor vstoupí s lehkými okovy na rukoua postoupí tiše i hrdě před trůn královský)
(Dalidor pénètre dans la pièce. Tranquille et fier, il s’approche du trône royal)
MILADA
(Prekvapena pohledem, v boji zapasicich pocitu)
Jaký to zjev! To netušil můj zrak.
Quel homme ! Mes yeux n’en reviennent pas.
LID -Le Peuple
(mezi sebou)
(entre eux)
Bud’ viny jeho sebevíc,
Malgré l’évidence de sa culpabilité,
jak klidně patří osudu vstříc.
Comme il avance serein devant son destin.
VLADISLAV
Na obžalobu tuto odpověz!
J’attends ta réponse à ton accusation !
Hrad Ploskovice tajně přepadl jsi,
Tu as donné l’assaut sur le château de Ploskovice,
hrad pobořil jsi
Un château que tu as détruit
a purkrabího zabil jsi.
Tu as tué son burgrave.
Omluv se, můžeš-li, před námi hned!
Si tu le peux, devant nous, disculpe-toi !
DALIBOR
Zapírat nechci, nejsem zvyklý lháti.
Je ne nierai rien, je n’ai jamais eu l’habitude de mentir.
Ját’ přísahal jsem pomstu
J’ai juré la vengeance.
a přísahu co rádný muž jsem splnil.
J’ai tenu ma parole comme il se doit chez un homme d’honneur.
Vždy odolal jsem čarozraku žen.
J’ai toujours résisté aux charmes des femmes.
Po příteli můj duch toliko toužil.
Je cherchais une amitié
Mé přání splněno, přátelství sen
Mon souhait fut rempli au-delà des espérances,
jsem snil, u Zdeňka v ňader tůň se hroužil.
 une amitié de rêve, qu’avec Zdenek j’ai trouvée.
Když Zdeněk můj v svatém nadšení
Lorsque Zdenek dans ces moments magiques
zvuk rajský loudil v mysl rozháranou,
Les vibrations de son instrument me rassérénaient,
rozplýval jsem se v sladkém toužení,
Une douce tendresse m’habitait,
povznesen tam, kde hvězdy jasné planou.
 Exalté, je m’élevais jusqu’au firmament.
Však slyš ! Už dávný čas jsem vedl hádku
Ecoutez pourtant ! Il y a longtemps j’ai eu une querelle
s litoměřickou radou zpyšnělou
Avec des conseillers prétentieux
a opět v boj jsem šel, po boku Zdeněk,
Je suis rentré dans ce combat, Zdenek à mes côtés.
můj drahý Zdeněk, nerozdílný druh.Mon cher Zdenek, mon ami inséparable.Boj počal zuřit hněvem. Zdeněk pad’
La lutte s’est engagée férocement. Zdenek qui
v nepřátel moc a vášeň surová
Combattait l’ennemi avec puissance et passion
mu stala hlavu, mne pak v potupu
S’est fait trancher la tête, Et à ma grande tristesse
ji narazila na hradbách na kůl.
Elle s’est retrouvée empalée sur les remparts.
Hrůz obraze,
Quelle affreuse œuvre,
který jsem pníti
J’ai dû endurer
tam musel zříti !
A le voir ainsi !
Tím zděšením
Cette horreur
nevím, zda bdím !
Je ne sais pas, si je suis éveillé !
Marně oko slze volá,
Mes yeux en vain attendent une larme,
by si ulevila ňadra má !
Afin d’apaiser mon âme !
MILADA
(pro sebe)
(à part)
Ta žaloba pronikla ňadra moje!
Ce cri pénètre mon cœur !
DALIBOR
Tu přísahal jsem pomstu, hroznou pomstu!
J’ai juré vengeance ! Une terrible vengeance !
Že Ploskovice Litoměřicům
Parce que Ploskovice, de ces assassins
pomáhaly-polehly popelem.
S’est fait aider – il devait périr dans les cendres.
Pochodeň k hrobu Zdeňka! Purkrabí pak
Le flambeau dans la tombe de Zdenek ! Par la mort
splatil svou krví hlavu Zdeňkovu.
du burgrave, la vengeance a été faite.
VLADISLAV
Zločinem tak pomáhals sobe sám!
Par le crime tu t’es fait justice !
DALIBOR
Muž právo k tomu vzíti si nenechá !
L’homme a le droit de se faire justice !
VLADISLAV
Tys vedl vzpouru proti svému králi !
Tu as dirigé une rébellion contre ton roi !
DALIBOR
Moc proti moci! Tak to káže svět!
La force contre la force ! Ainsi va le monde !
Prohláším sám to, nepadnu-li zde,
Je déclare en ces lieu, que si je sors vivant,
v hrob Zdeňkův, pykat musí Litoměř!
A la mort de Zdenek, suivront d’autres trépas !
A kdybys v tom mi, králi v cestě stál,
Y compris toi, mon roi, si tu te mets sur mon chemin
na trůne bezpečně bys neseděl!
Ton trône lui-même sera en péril !
MILADA
Co dí ?
Que dit-il ?
LID – Le Peuple
Tím slovem na se mec vytasil!
Par ces paroles, il va s’attirer les foudres !
 SOUDCOVÉ – Les Juges
Tys ortel smrti sobe sám prohlásil !
Tout seul, tu te proclames la mort !
DALIBOR
Nicím je mi život,
Ma vie n’est plus rien,
co Zdeněk můj klesl,
Depuis que Zdenek est tombé,
vše jedno, zda zemru
Ce n’est rien, si je meurs
snad zítra či dnes !
Peut-être ce sera demain, peut-être aujourd’hui !
MILADA
Co dí? Co dí?
Que dit-il ? Que dit-il ?
DALIBOR
Až do dna vyčerpán
Jusqu’au fond est épuisée
radosti pohár,
La Coupe de la Joie
tož zahodím od úst
Je jette loin de ma bouche
ten šalebný dar !
Ce présent sans valeur désormais !
JEDEN ZE SOUDCU – Un des Juges
Tak, Dalibore, zni soud jednohlasně :
Ainsi Dalidore, la cour unanime :
V žaláři temném hyn. Až dokonáš !
 Dans un donjon sombre, tu termineras ta vie !
LID – Le Peuple
(mezi sebou)
(entre eux)
Již zříti nemá slunce tvář.
Son visage ne contemplera plus le soleil.
milosti jej se netkla tvář!
Plus de grâce dans son regard !
DALIBOR
Slyšels to příteli, tam v nebes kůru’?
Avez-vous entendu mon ami dans l’écorce du ciel ?
Již chystají mi cestu k tobě zas!
Déjà je passe ma route et j’arrive !
Již cítím povznesen se vzhůru,
Déjà je me sens pousser vers les cieux,
již zřím tě v oblacích, slyším tvůj hlas !
Déjà je pénètre les nuages et j’entends ta voix !
Již piju opet piju strun tvých čarozvuky !
Je me régale déjà du son de tes cordes !
Slavněj než zde zní písen tvoje tam!
Plus célèbre qu’ici tu chantes ta chanson !
LID – Le peuple
Jaký to zjev, jaký to zjev!
Quelle prestance ! Quelle prestance !
DALIBOR
Nuž, ved’te mne v žaláře noc a muky,
Eh bien, mettez-moi en prison, dans la douleur de la nuit,
tou cestou pílím k nebes výšinám!
Ainsi je m’approcherai des cieux !
(Odejde.)
 (Il sort)
LID– Le peuple
Jaký to zjev, jaký to zjev !
Quelle prestance ! Quelle prestance !
Slavný rek, udatný rek to byl !
Ce héros, vaillant homme qu’il était !
5-Výstup
Scène 5
MILADA
(která už se přemoci nemuže, před králem a soudci)
(Elle n’en peut plus, et s’adresse au roi et aux juges)
U svých mne zde vidíte nohou!
Je me jette à vos pieds !
Odpust’te mu tak jako já,
Donnez-lui la grâce que je vous demande,
jen dobré chtít ty oči mohou,
Ces yeux ne peuvent vouloir que du bien,
odpust’te mu, at’ volnost má !
Graciez-le, rendez-lui sa liberté !
SOUDCOVÉ – Les juges
On hrozil krále šedinám,
Il a menacé notre roi
za zločin ten at padne sám!
Par sa vie, il doit payer !
MILADA
U svých mne zde vidíte nohou!
Je me jette à vos pieds !
jen dobré chtít ty oči mohou !
Ces yeux ne peuvent vouloir que du bien !

Odpust’te mu,  at’ volnost má,

Donnez-lui la grâce, donnez-lui la liberté.
Milost, milost, odpust’te mu tak jako já !
Grâce ! Grâce ! Comme je vous la demande !
SOUDCOVÉ – Les Juges
On hrozil krále šedinám,
Il a menacé notre roi,
za zlocin ten at padne sám!
Pour ses crimes, il doit payer !
MILADA
Milost, milost, at volnost má,
Grâce ! Grâce ! Rendez-lui la liberté,
odpustte mu tak jako já !
En pardonnant comme je le  fais moi-même !
VLADISLAV
Porádek, zákon vlásti musí,
L’autorité et la loi doivent régner,
zlorádem zem nejvíce zkusí,
Les abus épuisent le pays,
tož povinnost nám zákonem,
Notre obligation, c’est la loi
bychom preslechli nader hlasy,
La pitié ici n’a pas sa place,
zlocin nesmírí, neuhasí,
Le crime ne sera réparé
jen kdo jej schvátí ortelem.
Que par ce qui sortira du verdict.
(Odstoupí ; za ním soudcove a straže. Lid se rozejde. Jitka zůstane sama s Miladou)
(Il se retire, puis les juges et les gardes. Les gens se dispersent. Seule,  Jitka reste avec Milada)
6-Výstup
Scène 6
 
MILADA
(vzchopivši se opět, aniž by Jitku byla pozorovala)
(Elle reprend, mais ne remarque pas Jitku)
Jaká to bouře ňadra mi plní
Quelle est ce tourment qui m’agite
že krev mi v žilách staví beh !
Et ce sang dans mes veines qui se glace !
On usmrtil, zabil mi bratra,
Il a tué mon frère de ses mains !
a přec mne k němu cosi má.
Mais il y a quelque chose en lui.
Ó nehroz, ó nehroz mi, ó bratře!
Ô ne m’agite plus, ne m’agite plus, Ô frère !
A jen vinou mou
C’est par moi seulement
odňat mi nyní zcela,
Que pour toujours je le perds,
zhynouti má ted’ pro mne jen
A cause de moi, il va périr
v žaláři a v mucírnách tela,
Dans les donjons, le corps torturé,
jen pro mne zhynouti má !
A cause de moi, il va mourir !
JITKA
Tot’ láska ! Láskou rady zvíš,
Tu l’aimes ! Ecoute les conseils de l’Amour,
a vzmuž se, vzmuž se k cinu již !
Reprends-toi, passe à l’action !
MILADA
Neznám te!
Je ne te connais pas !
JITKA
Jindy povím víc!
Une autre fois, je t’en dirai plus !
MILADA
Co žádáš!?
Que voulez-vous ?
JITKA
Skutkem díky řic’!
Par mon action !
Ze žaláře
Sa prison
pokyne záře,
peut s’ouvrir
tož pádím na peruti větrové dál.
Je galope sur les ailes du vent.
MILADA
A z hrobu žaláře
Sa prison sombre
pokyne záře
peut s’ouvrir
tož pádím na peruti větrové dál.
Je galope sur les ailes du vent .
Obě Tous les deux
A v hrobu noc temnou
Une tombe dans la nuit noire
jdou druhové se mnou
Nous descendrons ensemble
a osvobodíme jej z hrobových skal !
Le libérer de son rocher !
Fin du premier acte-
Traduction Argitato