Photos Jacky Lavauzelle
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FONTANA DEL CAVALLI MARINI
La Fontaine des Chevaux Marins
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L’ENCYCLOPEDIE
Jaucourt
1ère édition
1751
Tome 6- Page 207
Définition de TÉTHYS
(Mythologie)
« Fille du ciel & de la terre, & femme de l’Océan. Son char étoit une conque d’une merveilleuse figure, & d’une blancheur plus éclatante que l’ivoire. Ce char sembloit voler sur la face des eaux.
Quand la déesse allait se promener, les dauphins en se jouant, soulevaient les flots. Après eux venaient des tritons qui sonnaient de la trompette avec leurs conques recourbées. Ils environnaient le char de la déesse trainé par des chevaux marins plus blancs que le neige, & qui fendant l’onde salée, laissaient loin derrière eux un vaste sillon dans la mer. Leurs yeux étaient enflammés, & leurs bouches étaient fumantes. Les Océanides, filles de Téthys, couronnées de fleurs, nageaient en foule derrière son char ; leurs beaux cheveux pendaient sur leurs épaules, & flottaient au gré des vents. »
ICONOLOGIE, s. f. (Antiq.) science qui regarde les figures & les représentations, tant des hommes que des dieux.
Elle assigne à chacun les attributs qui leur sont propres, & qui servent à les différencier. Ainsi elle représente Saturne en vieillard avec une faux ; Jupiter armé d’un foudre avec un aigle à ses côtés ; Neptune avec un trident, monté sur un char tiré par des chevaux marins ;
L’ENCYCLOPEDIE
Briasson, David l’aîné, Le Breton, Durand
1ère édition
1766
Tome 8- Page 488
Définition de ICONOLOGIE
(Mythologie)
« Science qui regarde les figures & les représentations, tant des hommes que des dieux.
Elle assigne à chacun les attributs qui leur sont propres, & qui servent à les différencier. Ainsi elle représente Saturne en vieillard avec une faux ; Jupiter armé d’un foudre avec un aigle à ses côtés ; Neptune avec un trident, monté sur un char tiré par des chevaux marins… »
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L’ENCYCLOPEDIE
Jaucourt
1ère édition
1765
Tome 11 – Page 100
Définition de NEREIDES
(Mythologie)
« divinités marines, filles de Nérée & de Doris. Hésiode en compte cinquante, dont je suis d’autant moins obligé de transcrire ici les noms qu’Homère les rapporte un peu différemment, & qu’il n’en nomme que trente-trois. Ces noms, au reste, que ces deux poètes donnent aux Néréides & qui sont presque tous tirés de la langue grecque, conviennent fort à des divinités de la mer, puisqu’ils expriment les flots, les vagues, les tempêtes, la bonace, les rades, les îles, les ports, &c.
Faut-il donc regarder les Néréides comme des personnages métaphoriques, ainsi que leurs noms le signifient, ou comme des personnes réelles ? J’avoue que les Néréides que nomment Hésiode & Homere, ne sont la plupart que des êtres poétiques, mais il y en a qui ont existé véritablement, telle que Carsiopée mère d’Andromede, Psammathé mere de Phoque, laquelle, selon Pausanias, étant allée dans le pays voisin du Parnasse, lui donna son nom ; ce pays, en effet, a depuis été appellé la Phocide, Thétis mère d’Achille, & quelques autres. Il faut convenir aussi qu’on a donné le nom de Néréides à des princesses qui habitaient ou dans quelques îles, ou sur les bords de la mer, ou qui se rendirent fameuses par l’établissement du commerce ou de la navigation. On le transporta ensuite non-seulement à quelques personnages poétiques, & dont l’existence n’est dûe qu’à des étymologies conformes aux qualités de leurs noms, mais aussi à certains poissons qui ont la partie supérieure du corps un peu ressemblante à celui d’une femme.
Les Néréides avoient des bois sacrés & des autels en plusieurs endroits de la Grèce, surtout sur les bords de la mer. On leur offrait en sacrifice du lait, du miel, de l’huile, & quelquefois on leur immolait des chèvres. La néréide Dato, dit Pausanias dans ses corinthiaques, avait un temple célèbre à Gabala.
Pline, l. IX. c.v, raconte que du temps de Tibère on vit sur le rivage de la mer une néréide, & qu’un ambassadeur des Gaules avait dit à Auguste qu’on avait aussi trouvé dans son pays sur les bords de la mer plusieurs Néréides mortes ; mais dans les Néréides de Pline & de l’ambassadeur de Gaules à Rome, nos Naturalistes n’auraient vu que des poissons.
Les anciens monuments, de même que les médailles, s’accordent à représenter les Néréides comme de jeunes filles portées sur des dauphins ou sur des chevaux marins, tenant ordinairement d’une main le trident de Neptune, de l’autre un dauphin, & quelquefois une victoire ou une couronne. On les trouve cependant quelquefois moitié femmes & moitié poissons, conformément à ce vers d’Horace,
Definit in piscem mulier formosa supernè, (Art poétique).
telles qu’on les voit sur une médaille de Marseille, ou sur quelques autres encore. (D. J.) »