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La Fuite d’Éléonore – OS LUSIADAS IV-6 LES LUSIADES LUIS DE CAMOES – Podem-se pôr em longo esquecimento

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OS LUSIADAS CAMOES CANTO IV
Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS IV-6  LES LUSIADES IV-6
LITTERATURE PORTUGAISE

Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes




Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue




Luis de Camoes Les Lusiades Trad Jacky Lavauzelle

 Obra Poética  (1556)




OS LUSIADAS IV-6
A Epopeia Portuguesa

 

Traduction Jacky Lavauzelle

Camoes Traduction Jacky Lavauzelle
Vasco de Gama

 

Traduction Jacky Lavauzelle

 

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« Podem-se pôr em longo esquecimento
« Devant de tels faits, peuvent tomber dans un éternel oubli
  As cruezas mortais que Roma viu
 Les cruautés mortelles que Rome a subi…

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OS LUSIADAS CANTO IV

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Traduction Jacky Lavauzelle

Vasco de Gama par Gregorio Lopes

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LA MORT DU VETERAN CAMOES

Et puis, pour qu’un royaume ait des gens de lettres, il lui faut de l’argent pour les pensionner. Le Portugal, qui épuisait son épargne en flottes, en armées, en constructions de citadelles, ne pouvait avoir dans son budget un chapitre d’encouragemens aux lettres et aux arts. Bientôt même l’état ruiné par ses conquêtes, obéré par la victoire, n’eut plus de quoi suffire aux besoins de ses armées : il finit par ne pouvoir plus nourrir ceux qui l’avaient servi. Camoens mourut à l’hôpital, ou à-peu-près ; mais ce ne fut pas comme poète ; ce ne fut pas comme Gilbert et Maifilâtre à côté d’autres écrivains largement rentes: ce fut comme un vétéran dont la solde manque, ou dont la pension de retraite est suspendue.il mourut comme beaucoup de ses compagnons d’armes, comme mouraient les vice-rois eux-mêmes, qui n’avaient pas toujours (témoin dom Joâo de Castro) de quoi acheter une pouie dans leur dernière maladie.

« Qu’y a-t-il de plus déplorable que de voir un si grand génie si mal récompensé ? Je l’ai vu mourir dans un hôpital de Lisbonne, sans avoir un drap pour se couvrir, lui qui avait si bravement combattu dans l’Inde orientale et qui avait fait cinq mille cinq cents lieues en mer. Grande leçon pour ceux qui se fatiguent à travailler nuit et jour et aussi vainement que l’araignée qui ourdit sa toile pour y prendre des mouches. »
Il peut résulter de cette apostille que José Indio a vu Camoens à l’hôpital, sans qu’il faille prendre à la lettre les mots je l’ai vu mourir.
Ce fut dans ces circonstances que le désastre d’AIkacer Kébir (4 août 1578) frappa de mort le Portugal. Il restait encore à Camoens une larme pour sa patrie : Ah ! s’écria-t-il, du moins je meurs avec elle ! Il répéta la même pensée dans la dernière lettre qu’il ait écrite. « Enfin, disait-il, je vais sortir de la vie, et il sera manifeste à tous que j’ai tant aimé ma patrie, que non-seulement je me trouve heureux de mourir dans son sein, mais encore de mourir avec elle. »
Il ne survécut que peu de mois à ce désastre, et mourut au commencement de 1579, à l’âge de cinquante-cinq ans.
Il fut enterré très pauvrement dans l’église de Santa Anna, dit Pedro de Mariz, à gauche en entrant et sans que rien indiquât sa sépulture. Ses malheurs firent une impression si profonde, que personne ne voulut plus occuper la maison qu’il avait habitée. Elle est restée vide depuis sa mort. Les prévisions de Camoens ne tardèrent pas à s’accomplir. Le Portugal, ce royaume né d’une victoire et mort dans une défaite, tomba bientôt sous le joug de Philippe IL Ce monarque visitant ses nouvelles provinces, s’informa du poète, et, en apprenant qu’il n’existait plus, il témoigna un vif regret….

Charles Magnin
Luiz de Camoëns
Revue des Deux Mondes
Période Initiale, tome 6

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Traduction Jacky Lavauzelle

ARTGITATO
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Camoes Os Lusiadas IV Traduction Jacky Lavauzelle

 OS LUSIADAS IV

LUIS DE CAMOES LES LUSIADES

Camoes Canto III

SATIRES JUVENAL SATIRE I 15-21 SATVRA I

JUVENAL SATIRE I 15-21
TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

Decimus Iunius Iuvenalis
JUVENAL
~50 -après 128

Les chroniques de Nuremberg
Michael Wolgemut – Wilhelm Pleydenwurff
Gravure sur bois XIVe siècle

 








LITTERATURE LATINE

JUVENAL
LES SATIRES
I-15-21

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 Et nos ergo manum ferulae subduximus, et nos
Et notre main sous la férule, nous aussi, avons enlevé et avons
consilium dedimus Sullae, priuatus ut altum
Donné des conseils à Sylla : rejoindre son domicile et profondément
dormiret. stulta est clementia, cum tot ubique
S’endormir. Il serait clément, avec tant d’hommes qui partout
uatibus occurras, periturae parcere chartae.
Ecrivent au lieu d’épargner du papier.

 cur tamen hoc potius libeat decurrere campo,
Vous me demanderez pourquoi je préfère courir sur ce terrain,
per quem magnus equos Auruncae flexit alumnus,
Où Gaius Lucilius d’Aurunca conduisit ses chevaux dans de grandes satires,
si uacat ac placidi rationem admittitis, edam.
Si vous êtes disposé et attentif, je vais vous les donner.

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JUVENAL SATURE I
LES SATIRES
I 15-21

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JUVENAL
LE POINT DE VUE DES PAUVRES GENS
Les historiens ne songent à s’apitoyer que sur les malheurs des grands personnages ; il faut être sénateur ou chevalier pour avoir des droits à leurs larmes ; la pitié de Juvénal descend beaucoup plus bas. Quand il dépeint les malheurs de la société, c’est presque toujours au point de vue des pauvres gens qu’il se place. Il adopte tous leurs préjugés et reproduit leurs plaintes ; il juge le monde comme eux et ne s’appesantit que sur les maux dont ils souffrent. Dans cette première satire, où il étale avec tant de complaisance tous les vices de son temps, il en veut aux riches, moins peut-être de dévorer leur fortune que de la dévorer tout seuls. Débauchés, avares et solitaires, ils n’appellent plus de compagnons pour les aider à se ruiner plus vite. « Eh quoi ! s’écrie Juvénal, il n’y aura donc plus de parasites, nullus jam parasitus erit ! » N’entendez-vous pas ce cri qui sort du cœur des Naevolus, des Umbritius, des Trébius ? Ce n’est certes pas la morale qui peut être fâchée qu’on supprime ce métier honteux ; mais que deviendront ceux qui faisaient profession d’en vivre ? Juvénal s’est mis à leur place, et il a parlé en leur nom.

Gaston Boissier
Les Mœurs romaines sous l’empire
Revue des Deux Mondes
Deuxième période
Tome 87
1870

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JUVENAL SATIRE I

PREMIERE SATIRE JUVENAL SATVRA I Textes latin & français

SATIRE JUVENAL I
TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

Decimus Iunius Iuvenalis
JUVENAL
~50 -après 128

Les chroniques de Nuremberg
Michael Wolgemut – Wilhelm Pleydenwurff
Gravure sur bois XIVe siècle

 








LITTERATURE LATINE

JUVENAL
LES SATIRES

 

VERSETS DE 1 à 14
Semper ego auditor tantum? numquamne reponam

Ne serai-je jamais qu’un auditeur ? ne réponderai-je jamais
 uexatus totiens rauci Theseide Cordi?
A mon exaspération devant la Théséide d’un Cordus enroué ?

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VERSETS DE 15 à 21
 Et nos ergo manum ferulae subduximus, et nos
Et notre main sous la férule, nous aussi, avons enlevé et avons
consilium dedimus Sullae, priuatus ut altum
Donné des conseils à Sylla : rejoindre son domicile et profondément

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PREMIERE SATIRE JUVENAL
TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

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JUVENAL
LE POINT DE VUE DES PAUVRES GENS
Les historiens ne songent à s’apitoyer que sur les malheurs des grands personnages ; il faut être sénateur ou chevalier pour avoir des droits à leurs larmes ; la pitié de Juvénal descend beaucoup plus bas. Quand il dépeint les malheurs de la société, c’est presque toujours au point de vue des pauvres gens qu’il se place. Il adopte tous leurs préjugés et reproduit leurs plaintes ; il juge le monde comme eux et ne s’appesantit que sur les maux dont ils souffrent. Dans cette première satire, où il étale avec tant de complaisance tous les vices de son temps, il en veut aux riches, moins peut-être de dévorer leur fortune que de la dévorer tout seuls. Débauchés, avares et solitaires, ils n’appellent plus de compagnons pour les aider à se ruiner plus vite. « Eh quoi ! s’écrie Juvénal, il n’y aura donc plus de parasites, nullus jam parasitus erit ! » N’entendez-vous pas ce cri qui sort du cœur des Naevolus, des Umbritius, des Trébius ? Ce n’est certes pas la morale qui peut être fâchée qu’on supprime ce métier honteux ; mais que deviendront ceux qui faisaient profession d’en vivre ? Juvénal s’est mis à leur place, et il a parlé en leur nom.

Gaston Boissier
Les Mœurs romaines sous l’empire
Revue des Deux Mondes
Deuxième période
Tome 87
1870