Archives par mot-clé : sonnets de Shakespeare

TU ES TOUT MON ART – SONNET DE SHAKESPEARE LXXVIII – SONNET 78 -So oft have I invoked thee for my Muse

SONNET de SHAKESPEARE
THE SONNETS
THE SONNETS – LES SONNETS

Illustration du Phénix par Friedrich Justin Bertuch
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WILLIAM SHAKESPEARE
[1564 – 1616]

Traduction JACKY LAVAUZELLE




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SONNET 78
LXXVIII

The Sonnets SHAKESPEARE
Les Sonnets de SHAKESPEARE


So oft have I invoked thee for my Muse
TU ES TOUT MON ART

1598 

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So oft have I invoked thee for my Muse,
Ainsi, je t’ai souvent invoqué pour ma Muse,
And found such fair assistance in my verse
Et j’y ai trouvé une aide la plus précieuse sur ma page,…

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SHAKESPEARE SONNET
SONNET LXXVIII

LES SONNETS DE SHAKESPEARE THE SONNETS

LA GLACE, LE CADRAN & LE LIVRE – SONNET DE SHAKESPEARE LXXVII – SONNET 77 – Thy glass will show thee how thy beauties wear

SONNET de SHAKESPEARE
THE SONNETS
THE SONNETS – LES SONNETS

Illustration du Phénix par Friedrich Justin Bertuch
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WILLIAM SHAKESPEARE
[1564 – 1616]

Traduction JACKY LAVAUZELLE




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SONNET 77
LXXVII

The Sonnets SHAKESPEARE
Les Sonnets de SHAKESPEARE


LA GLACE, LE CADRAN & LE LIVRE
Thy glass will show thee how thy beauties wear

1598 

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Thy glass will show thee how thy beauties wear,
Ta glace te montrera comment s’envolent tes beautés,
Thy dial how thy precious minutes waste;
Ton cadran comment tes précieuses minutes se perdent ;…

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SHAKESPEARE SONNET
SONNET LXXVII

LES SONNETS DE SHAKESPEARE THE SONNETS

LE NOUVEAU et L’ANCIEN – SONNET DE SHAKESPEARE LXXVI – SONNET 76 – Why is my verse so barren of new pride

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SONNET de SHAKESPEARE
THE SONNETS
THE SONNETS – LES SONNETS

Illustration du Phénix par Friedrich Justin Bertuch
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WILLIAM SHAKESPEARE
[1564 – 1616]

Traduction JACKY LAVAUZELLE




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SONNET 76
LXXVI

The Sonnets SHAKESPEARE
Les Sonnets de SHAKESPEARE


LE NOUVEAU & L’ANCIEN

1598 

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Why is my verse so barren of new pride,
Pourquoi mes vers manquent-ils de fierté nouvelle,
So far from variation or quick change?
Loin des variations et des prompts bouleversements ?…

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SHAKESPEARE SONNET
SONNET LXXVI

LES SONNETS DE SHAKESPEARE THE SONNETS

LE PLEIN & LE VIDE – SONNET DE SHAKESPEARE LXXV -So are you to my thoughts as food to life

SONNET de SHAKESPEARE
THE SONNETS
THE SONNETS – LES SONNETS

Illustration du Phénix par Friedrich Justin Bertuch
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WILLIAM SHAKESPEARE
[1564 – 1616]

Traduction JACKY LAVAUZELLE




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SONNET 75

The Sonnets SHAKESPEARE
Les Sonnets de SHAKESPEARE

So are you to my thoughts as food to life

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LE PLEIN & LE VIDE
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1598 

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So are you to my thoughts as food to life,
Ainsi tu es à mes pensées comme la nourriture à la vie,
Or as sweet-season’d showers are to the ground;
Ou comme les pluies de la saison douce à la terre ;…

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SHAKESPEARE SONNET
SONNET LXXV

LES SONNETS DE SHAKESPEARE THE SONNETS

MA MEILLEURE PART – SONNET 74 SONNET LXXIV – SONNETS DE SHAKESPEARE – SHAKESPEARE’S SONNETS – But be contented when that fell arrest

SONNET SHAKESPEARE
THE SONNETS
THE SONNETS – LES SONNETS

Rembrandt, Rembrandt Harmenszoon van Rijn, Philosophe en méditation, 1632
Sonnet shakespeare
sonnet shakespeare
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SONNET 74
SONNET LXXIV
ou SONNET 147 – SONNET CXLVII

The Sonnets SHAKESPEARE
Les Sonnets de SHAKESPEARE

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But be contented when that fell arrest
Mais sois satisfait quand cet arrêt tombera
Without all bail shall carry me away,
Sans préavis, et qu’il m’emportera,…

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L’ENIGME DES SONNETS DE SHAKESPEARE

Les sonnets de Shakespeare sont encore aujourd’hui une énigme pour les historiens et pour les critiques. La dédicace mystérieuse qui les accompagnait dans la première édition, le désordre involontaire ou préconçu dans lequel ils parurent, l’obscurité de certains passages ont donné lieu à mille interprétations diverses. Les uns ont déclaré que ces sonnets étaient uniquement adressés à une femme ; les autres, qu’ils étaient adressés uniquement à un homme ; ceux-ci en ont attribué l’inspiration à un personnage bizarre qui n’aurait été ni homme, ni femme, ou plutôt qui aurait été l’un et l’autre ; ceux-là y ont vu autant de petits poëmes séparés, adressés à diverses personnes ; d’autres enfin, et ce sont les plus nombreux, ont soutenu qu’ils étaient dédiés à des créatures imaginaires, n’ayant jamais existé que dans le cerveau du poëte. Déroutée par tant de contradictions, la postérité, si curieuse pourtant de tout ce qui porte le nom de Shakespeare, a fini par perdre patience : ne pouvant résoudre l’énigme, elle a donné sa langue aux chiens et jeté par dépit ce livre impertinent qu’elle ne comprenait pas. C’est ainsi que les sonnets qui, au temps d’Élisabeth, étaient plus celèbres que les drames même de Shakespeare, sont aujourd’hui tombés dans un oubli complet. Un écrivain distingué de l’Angleterre nous disait dernièrement qu’il n’y avait peut-être pas cent de ses compatriotes qui les eussent lus en entier…

Nous l’avouons, en lisant ces admirables poésies où le plus grand poëte du moyen âge a, suivant l’expression de Wordsworth, donné la clef de son cœur, nous nous sommes indigné de cet oubli de la postérité, et nous aurions cru manquer à un devoir si nous n’avions pas au moins essayé de réparer ce qui nous semblait presque une ingratitude. D’ailleurs, nous nous sentions attiré vers cette œuvre étrange par le mystère même qui avait rebuté tant d’autres.

À force de relire ces poëmes, en apparence décousus, nous finîmes par y retrouver les traces de je ne sais quelle unité perdue. Il nous sembla que les sonnets avaient été jetés pêle-mêle dans l’édition de 1609, comme ces cartes des jeux de patience dont les enfants s’amusent à remettre en ordre les fragments. Nous fîmes comme les enfants : nous nous mîmes patiemment à rapprocher, dans ces poésies, les morceaux en apparence les plus éloignés, et nous réunîmes ensemble tous ceux que le sens adaptait les uns aux autres. Tel sonnet, par exemple, marqué le xxie dans l’édition de 1609 et dans toutes les éditions modernes, nous parut faire suite à un autre marqué le cxxxe ; tel autre qui, dans ces mêmes éditions, n’avait aucun sens après le xxxiie sonnet, devenait parfaitement intelligible après le cxlive. Nous n’avons pas hésité à faire presque partout ces transpositions nécessaires. Ainsi restitués à leur unité logique et rationnelle, les sonnets, tout en conservant chacun son charme lyrique intrinsèque, auront pour le lecteur un intérêt nouveau, l’intérêt dramatique.

Les sonnets de Shakespeare contiennent en effet tout un drame. Exposition, complications, péripéties, dénoûment, rien ne manque à ce drame intime où figurent trois personnages : le poëte, sa maîtresse et son ami. Là le poëte paraît, non sous le nom que le genre humain lui donne, mais sous celui qu’il recevait dans la vie privée : ce n’est plus William Shakespeare, c’est Will que nous voyons. Ce n`est plus ]’auteur dramatique qui parle, c’est l’ami, c’est l’amant. Ce n’est plus l’homme public, c’est l’homme. Quant aux deux autres personnages, ils restent anonymes. Comment s’appelle cette femme, cette brune aux yeux noirs que Shakespeare honore de son amour ? Comment s’appelle ce jeune homme qu’il glorifie de son amitié ? L’auteur n’a pas voulu dire leurs noms…

Introduction au William Shakespeare de François-Victor Hugo
William Shakespeare
Introduction
Traduction par François-Victor Hugo
Œuvres complètes de Shakespeare, Pagnerre, 1872, 15

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SHAKESPEARE SONNET
SONNET 74 – SONNET LXXIV

SONNETS DE SHAKESPEARE – SHAKESPEARE’S SONNETS
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sonnet shakespeare

SONNET 73 SONNET LXXIII – SONNETS DE SHAKESPEARE – SHAKESPEARE’S SONNETS -That time of year thou mayst in me behold

SONNET SHAKESPEARE
THE SONNETS
THE SONNETS – LES SONNETS

Sonnet shakespeare
sonnet shakespeare

WILLIAM SHAKESPEARE
[1564 – 1616]

Traduction JACKY LAVAUZELLE

SONNET 73 – SONNET LXXIII ou SONNET 141 – SONNET CXLI

The Sonnets SHAKESPEARE
Les Sonnets de SHAKESPEARE

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LE CRÉPUSCULE D’UN TEL JOUR
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1598 


That time of year thou mayst in me behold
Ce temps de l’année, tu peux en moi le voir, ce temps
When yellow leaves, or none, or few, do hang
Où les feuilles jaunissent, ou aucune, ou si peu, pendent…


that which it was nourish’d by.
Abattu par ce qui le nourrissait.
This thou perceiv’st, which makes thy love more strong,
Tu le vois, ce qui rend ton amour plus fort,
To love that well, which thou must leave ere long.
Pour aimer au mieux ce que bientôt tu devras quitter.

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L’ENIGME DES SONNETS DE SHAKESPEARE

Les sonnets de Shakespeare sont encore aujourd’hui une énigme pour les historiens et pour les critiques. La dédicace mystérieuse qui les accompagnait dans la première édition, le désordre involontaire ou préconçu dans lequel ils parurent, l’obscurité de certains passages ont donné lieu à mille interprétations diverses. Les uns ont déclaré que ces sonnets étaient uniquement adressés à une femme ; les autres, qu’ils étaient adressés uniquement à un homme ; ceux-ci en ont attribué l’inspiration à un personnage bizarre qui n’aurait été ni homme, ni femme, ou plutôt qui aurait été l’un et l’autre ; ceux-là y ont vu autant de petits poëmes séparés, adressés à diverses personnes ; d’autres enfin, et ce sont les plus nombreux, ont soutenu qu’ils étaient dédiés à des créatures imaginaires, n’ayant jamais existé que dans le cerveau du poëte. Déroutée par tant de contradictions, la postérité, si curieuse pourtant de tout ce qui porte le nom de Shakespeare, a fini par perdre patience : ne pouvant résoudre l’énigme, elle a donné sa langue aux chiens et jeté par dépit ce livre impertinent qu’elle ne comprenait pas. C’est ainsi que les sonnets qui, au temps d’Élisabeth, étaient plus celèbres que les drames même de Shakespeare, sont aujourd’hui tombés dans un oubli complet. Un écrivain distingué de l’Angleterre nous disait dernièrement qu’il n’y avait peut-être pas cent de ses compatriotes qui les eussent lus en entier…

Nous l’avouons, en lisant ces admirables poésies où le plus grand poëte du moyen âge a, suivant l’expression de Wordsworth, donné la clef de son cœur, nous nous sommes indigné de cet oubli de la postérité, et nous aurions cru manquer à un devoir si nous n’avions pas au moins essayé de réparer ce qui nous semblait presque une ingratitude. D’ailleurs, nous nous sentions attiré vers cette œuvre étrange par le mystère même qui avait rebuté tant d’autres.

À force de relire ces poëmes, en apparence décousus, nous finîmes par y retrouver les traces de je ne sais quelle unité perdue. Il nous sembla que les sonnets avaient été jetés pêle-mêle dans l’édition de 1609, comme ces cartes des jeux de patience dont les enfants s’amusent à remettre en ordre les fragments. Nous fîmes comme les enfants : nous nous mîmes patiemment à rapprocher, dans ces poésies, les morceaux en apparence les plus éloignés, et nous réunîmes ensemble tous ceux que le sens adaptait les uns aux autres. Tel sonnet, par exemple, marqué le xxie dans l’édition de 1609 et dans toutes les éditions modernes, nous parut faire suite à un autre marqué le cxxxe ; tel autre qui, dans ces mêmes éditions, n’avait aucun sens après le xxxiie sonnet, devenait parfaitement intelligible après le cxlive. Nous n’avons pas hésité à faire presque partout ces transpositions nécessaires. Ainsi restitués à leur unité logique et rationnelle, les sonnets, tout en conservant chacun son charme lyrique intrinsèque, auront pour le lecteur un intérêt nouveau, l’intérêt dramatique.

Les sonnets de Shakespeare contiennent en effet tout un drame. Exposition, complications, péripéties, dénoûment, rien ne manque à ce drame intime où figurent trois personnages : le poëte, sa maîtresse et son ami. Là le poëte paraît, non sous le nom que le genre humain lui donne, mais sous celui qu’il recevait dans la vie privée : ce n’est plus William Shakespeare, c’est Will que nous voyons. Ce n`est plus ]’auteur dramatique qui parle, c’est l’ami, c’est l’amant. Ce n’est plus l’homme public, c’est l’homme. Quant aux deux autres personnages, ils restent anonymes. Comment s’appelle cette femme, cette brune aux yeux noirs que Shakespeare honore de son amour ? Comment s’appelle ce jeune homme qu’il glorifie de son amitié ? L’auteur n’a pas voulu dire leurs noms…

Introduction au William Shakespeare de François-Victor Hugo
William Shakespeare
Introduction
Traduction par François-Victor Hugo
Œuvres complètes de Shakespeare, Pagnerre, 1872, 15

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SHAKESPEARE SONNET
SONNET 73 – SONNET LXXIII ou SONNET 141 – SONNET CXLI
SONNETS DE SHAKESPEARE – SHAKESPEARE’S SONNETS
That time of year thou mayst in me behold

LES SONNETS DE SHAKESPEARE THE SONNETS

sonnet shakespeare