ROME – ROMA – 罗马
Alessandro Algardi
L’Algarde
LA VILLA BORGHESE
LA GALERIE BORGHESE
博吉斯画廊
Photos Jacky Lavauzelle
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LA GALERIE BORGHESE
博吉斯画廊
GALLERIA BORGESE
ALESSANDRO ALGARDI
Alexandre ALGARDI
亚历山德罗·阿尔加迪
L’ALGARDE
1595 – 1654
Sculpteur Italien – Scultore Italiano
IL SONNO
LE SOMMEIL
1635-1636
Marbre – Marmo statuario – Marble
Alessandro Algardi
Sculpteur préféré du Pape Innocent X (1574 – élu Pape le 15 septembre 1644 – 1655)
Favorite sculptor of Pope Innocent X (elected Pope September 15, 1644 – 1655)
Scultore preferito di papa Innocenzo X (eletto Papa 15 Settembre 1644 – 1655)
« Par quel crime, si jeune, ô des Dieux le plus doux,
Par quel sort, ai-je pu perdre tes dons jaloux,
Ô Sommeil ! — tu me fuis. — Tout dort dans la nature,
Les troupeaux au bercail, l’oiseau dans la verdure ;
Les fleuves mugissants, et de jour aux cent bruits,
Assoupissent au loin leurs murmures des nuits ;
Les cimes des grands bois penchent sous les rosées,
Et les mers au rivage expirent apaisées. «
Charles Augustin Sainte-Beuve
Suite de Joseph Delorme
Au Sommeil
Traduit de Stace
Had I the heavens’ embroidered cloths,
Si j’avais les toiles brodées des cieux,
Enwrought with golden and silver light,
Forgées d’une lumière d’or et d’argent,
The blue and the dim and the dark cloths
Les bleues, les sombres et les noires toiles
Of night and light and the half-light,
De la nuit et de la lumière et de la pénombre,
I would spread the cloths under your feet:
Je souhaiterais les étendre sous vos pieds :
But I, being poor, have only my dreams;
Mais moi, étant pauvre, je ne dispose que de mes rêves;
I have spread my dreams under your feet;
J’ai donc répandu mes rêves sous vos pieds;
Tread softly because you tread on my dreams.
Marchez doucement parce que vous marchez sur mes rêves.
William Butler Yeats
HE WISHES FOR THE CLOTHS OF HEAVEN
Les Toiles du Ciel
Traduction Jacky Lavauzelle
« Voici ce que j’ai vu naguère en mon sommeil :
Le couchant enflammait à l’horizon vermeil
Les carreaux de la ville ; et moi, sous les arcades
D’un bois profond, au bruit du vent et des cascades,
Aux chansons des oiseaux, j’allais, foulant des fleurs
Qu’un arc-en-ciel teignait de changeantes couleurs.
Soudain des pas légers froissent l’herbe ; une femme,
Que j’aime dès longtemps du profond de mon âme,
Comme une jeune fée accourt vers moi ; ses yeux
À travers ses longs cils luisent de plus de feux
Que les astres du ciel ; et sur la verte mousse
À mes lèvres d’amant livrant une main douce,
Elle rit, et bientôt enlacée à mes bras
Me dit, le front brûlant et rouge d’embarras,
Ce mot mystérieux qui jamais ne s’achève…
Ô nuit trompeuse ! Hélas ! pourquoi n’est-ce qu’un rêve ? »
Rêve
Poème de Théophile Gautier
Premières Poésies
Œuvres de Théophile Gautier
Poésies, Lemerre, 1890
Volume 1 – p. 51