Whoso list to hunt, I know where is an hind, Pour qui veut chasser, je sais où se trouve la biche, But as for me, hélas, I may no more.
Mais moi, hélas, je ne peux en faire plus. The vain travail hath wearied me so sore,
Ce vain labeur m’a fatigué et diminué, I am of them that farthest cometh behind.
Je suis de ceux qui sont les plus éloignés d’elle.
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Yet may I by no means my wearied mind
Pourtant, je ne puis détacher mon esprit las Draw from the deer, but as she fleeth afore
De cette biche, mais comme elle se sauve, Fainting I follow. I leave off therefore,
Amoindri, pourtant je la suis. Mais j’y renonce, Sithens in a net I seek to hold the wind.
Car autant retenir du vent dans un filet.
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Who list her hunt, I put him out of doubt,
Qui à sa chasse partira, je tiens à l’informer, As well as I may spend his time in vain.
Autant que moi passera son temps en vain. And graven with diamonds in letters plain
Et, gravé avec des diamants ces lettres
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There is written, her fair neck round about:
Il est écrit autour de son charmant cou : Noli me tangere, for Caesar’s I am, Noli moi tangere, pour César je suis, And wild for to hold, though I seem tame.
Mais sauvage pour tout autre, bien que semblant apprivoisée.
[* Dicit ei Jesus : Noli me tangere, nondum enim ascendi ad Patrem meum : vade autem ad fratres meos, et dic eis : Ascendo ad Patrem meum, et Patrem vestrum, Deum meum, et Deum vestrum. (Chapitre 20 Evangile selon Jean – Vulgate Clementina)]
Poète anglais, né en 1503 dans le comté de Kent, m. en 1541, fut très-aimé de Henri VIII, puis tomba dans la disgrâce et fut mis à la Tour de Londres ; il rentra enfin en faveur auprès du roi qui avait reconnu son innocence et fut nommé ambassadeur en Espagne, mais il mourut au moment de s’embarquer. Ses poésies consistent en odes, sonnets, ballades, satires, etc. Ce poëte a donné plus de souplesse et d’harmonie à la langue anglaise, mais ses poésies pèchent par affectation et obscurité. Elles ont été publiées avec celles de Surrey en 1557 et 1812, et à part en 1855, par R. Bell. – Son fils, nommé aussi Thomas Wyatt, zélé protestant, joua un des premiers rôles dans le complot de Suffolk contre la reine Marie, et se vit un instant à la tête de 15 000 hommes ; mais, abandonné des siens, il fut pris et périt de la main du bourreau (1554).
Dictionnaire universel d’histoire
et de géographie Bouillet Chassang
Lettre W
1878
Poète anglais, né en 1503 dans le comté de Kent, m. en 1541, fut très-aimé de Henri VIII, puis tomba dans la disgrâce et fut mis à la Tour de Londres ; il rentra enfin en faveur auprès du roi qui avait reconnu son innocence et fut nommé ambassadeur en Espagne, mais il mourut au moment de s’embarquer. Ses poésies consistent en odes, sonnets, ballades, satires, etc. Ce poëte a donné plus de souplesse et d’harmonie à la langue anglaise, mais ses poésies pèchent par affectation et obscurité. Elles ont été publiées avec celles de Surrey en 1557 et 1812, et à part en 1855, par R. Bell. – Son fils, nommé aussi Thomas Wyatt, zélé protestant, joua un des premiers rôles dans le complot de Suffolk contre la reine Marie, et se vit un instant à la tête de 15 000 hommes ; mais, abandonné des siens, il fut pris et périt de la main du bourreau (1554).
Dictionnaire universel d’histoire
et de géographie Bouillet Chassang
Lettre W
1878
And wilt thou leave me thus? Et me quitteras-tu ainsi ? Say nay, say nay, for shame,
Dis non, dis non, par honte, To save thee from the blame
Pour t’éviter d’être blâmée Of all my grief and grame;
De tout mon chagrin, de toute ma souffrance ; And wilt thou leave me thus?
Et me quitteras-tu ainsi ? Say nay, say nay!
Dis non, dis non !
*
And wilt thou leave me thus,
Et quitteras-tu ainsi That hath loved thee so long
Celui qui tant t’as aimée wealth and woe among?
Dans la richesse et le malheur ? In And is thy heart so strong
Et ton cœur sera-t-il assez fort As for to leave me thus?
Pour me laisser ainsi ? Say nay, say nay!
Dis non, dis non !
*
*
And wilt thou leave me thus,
Et me quitteras-tu ainsi, That hath given thee my heart
quand je t’ai donné mon coeur Never for to depart,
Non pour la rupture, Nother for pain nor smart;
Ni pour la douleur ni pour la ruse ; And wilt thou leave me thus?
Et me quitteras-tu ainsi ? Say nay, say nay!
Dis non, dis non !
*
And wilt thou leave me thus
Et me quitteras-tu ainsi And have no more pity
Et sans aucune pitié Of him that loveth thee?
Pour celui qui t’aime ? Hélas, thy cruelty!
Hélas, quelle cruauté ! And wilt thou leave me thus?
Et me quitteras-tu ainsi ? Say nay, say nay!
Dis non, dis non !
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VIE DE THOMAS WYATT
Poète anglais, né en 1503 dans le comté de Kent, m. en 1541, fut très-aimé de Henri VIII, puis tomba dans la disgrâce et fut mis à la Tour de Londres ; il rentra enfin en faveur auprès du roi qui avait reconnu son innocence et fut nommé ambassadeur en Espagne, mais il mourut au moment de s’embarquer. Ses poésies consistent en odes, sonnets, ballades, satires, etc. Ce poëte a donné plus de souplesse et d’harmonie à la langue anglaise, mais ses poésies pèchent par affectation et obscurité. Elles ont été publiées avec celles de Surrey en 1557 et 1812, et à part en 1855, par R. Bell. – Son fils, nommé aussi Thomas Wyatt, zélé protestant, joua un des premiers rôles dans le complot de Suffolk contre la reine Marie, et se vit un instant à la tête de 15 000 hommes ; mais, abandonné des siens, il fut pris et périt de la main du bourreau (1554).
Dictionnaire universel d’histoire
et de géographie Bouillet Chassang
Lettre W
1878
Madame, sans de trop longs discours Once I am sure ye will or no …
Une fois encore voulez-vous ou ne voulez-vous pas … And if ye will, then leave your bourds
Et si vous voulez, laissez vos affaires And use your wit and show it so,
Et utilisez votre sagesse et montrez-la aussi, And with a beck ye shall me call;
Et faites-moi un geste pour que je vienne ; And if of one that burneth alway
Et si de celui qui brûle toujours Ye have any pity at all,
Vous avez un reste de pitié, Answer him fair with & {.} or nay.
Répondez-lui équitablement.
If it be &, {.} I shall be fain;
Si c’est favorable, j’en serai ravi ; If it be nay, friends as before;
Sinon, nous resterons bons amis comme avant ; Ye shall another man obtain,
Vous obtiendrez un autre homme, And I mine own and yours no more.
Et je serai mien et je serai vôtre en plus.
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VIE DE THOMAS WYATT
Poète anglais, né en 1503 dans le comté de Kent, m. en 1541, fut très-aimé de Henri VIII, puis tomba dans la disgrâce et fut mis à la Tour de Londres ; il rentra enfin en faveur auprès du roi qui avait reconnu son innocence et fut nommé ambassadeur en Espagne, mais il mourut au moment de s’embarquer. Ses poésies consistent en odes, sonnets, ballades, satires, etc. Ce poëte a donné plus de souplesse et d’harmonie à la langue anglaise, mais ses poésies pèchent par affectation et obscurité. Elles ont été publiées avec celles de Surrey en 1557 et 1812, et à part en 1855, par R. Bell. – Son fils, nommé aussi Thomas Wyatt, zélé protestant, joua un des premiers rôles dans le complot de Suffolk contre la reine Marie, et se vit un instant à la tête de 15 000 hommes ; mais, abandonné des siens, il fut pris et périt de la main du bourreau (1554).
Dictionnaire universel d’histoire
et de géographie Bouillet Chassang
Lettre W
1878
La poésie a-t-elle perdu toute son importance à une époque comme la nôtre ? Quoiqu’on l’ait souvent répété, cela ne me semble vrai qu’à demi ; même à notre époque, je crois qu’elle est encore, sinon une grande page de l’histoire des nations, au moins une des meilleures clés pour nous ouvrir leur caractère. Si je veux connaître la raison ou la conscience d’un homme, je ne lui demanderai pas ce qu’il pense sur une question donnée : sa réponse à cet égard pourrait n’être qu’une notion empruntée ou la conséquence de quelque lieu commun entièrement indépendant de sa nature. Je préfère observer les goûts ou les répugnances qu’il témoigne à son insu, les impressions et les jugemens qui lui échappent au contact de tout ce qui le touche ; ils laissent voir bien plus à nu ce qui vit et palpite au fond de son être. Un avantage analogue, j’imagine, s’attache à la poésie des peuples étrangers elle est comme leur confession involontaire. Elle ne nous met pas seulement sous les yeux un produit de leurs facultés, elle nous montre à l’œuvre leurs facultés mêmes ; elle nous dévoile leurs idées générales, celles dont toutes leurs opinions ne sont que des modulations ; elle nous permet enfin de saisir sous leurs idées tous ces mobiles plus mystérieux, tous ces instincts, ces goûts, ces affections, qui jouent un si grand rôle dans les actions des hommes, et qu’on daigne à peine cependant regarder comme des réalités positives, parce qu’ils ne sont pas des conceptions de l’esprit.
Dans le cas de l’Angleterre, la confession me paraît d’ailleurs offrir un intérêt particulier. Les poètes de l’Italie ou de l’Espagne, par exemple, ne nous révéleraient guère qu’un état intellectuel et moral que nous avons déjà traversé nous-mêmes ; ceux de l’Angleterre au contraire, les derniers surtout, attestent, à mon sens, un mouvement d’idées tout nouveau dans l’histoire, et qui est peut-être la seule condition possible de vie pour les nouvelles institutions de nos sociétés. En tout cas, ce qu’ils reflètent est une phase d’esprit dont nous soupçonnons à peine l’existence, et qui ne s’est pas encore produite en France.
L’Europe entière avait traduit et imité Byron ; elle l’avait admiré avec passion, probablement parce qu’elle retrouvait chez lui ses propres sensations ; elle est restée indifférente pour ses successeurs, probablement parce qu’elle ne reconnaissait pas chez eux sa propre manière de voir et d’apprécier les choses. Quoi qu’il en soit des causes, le fait certain, c’est que Byron est encore regardé chez nous comme le dernier mot du génie poétique de l’Angleterre moderne. S’il nous est venu quelques échos des réputations plus récentes, ils étaient assez vagues. On n’a pas cherché, que je sache, à rapprocher l’un de l’autre les représentans de la littérature du jour ; on n’a pas tenté de faire ressortir les liens de parenté qui les unissent entre eux, en les distinguant tous de l’école byronienne, et naturellement ils nous apparaissent un peu comme des copies effacées de Byron, comme des variétés dégénérées de son espèce.
La Poésie anglaise depuis Byron J. Milsand
La Revue des Deux Mondes
Tome 11
1851