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Les Larmes de pénitence – Ode de Jean-Jacques Lefranc de Pompignan

Jean-Jacques Lefranc de Pompignan
(1709 à Montauban – 1784 à Pompignan)

ŒUVRE DE LEFRANC DE POMPIGNAN

***

Grâce, grâce, suspends l’arrêt de tes vengeances,
Et détourne un moment tes regards irrités.
J’ai péché, mais je pleure : oppose mes offenses,
Oppose à leur grandeur celle de tes bontés.

Je sais tous mes forfaits, j’en connais l’étendue :
En tous lieux, à toute heure ils parlent comme moi ;
Par tant d’accusateurs mon âme confondue
Ne prétend pas contre eux disputer devant toi.

Tu m’avais par la main conduit dès ma naissance ;
Sur ma faiblesse en vain je voudrais m’excuser :
Tu m’avais fait, Seigneur, goûter ta connaissance
Mais, hélas ! de tes dons je n’ai fait qu’abuser.

De tant d’iniquités la foule m’environne ;
Fils ingrat, cœur perfide, en proie à mes remords,
La terreur me saisit ; je frémis, je frissonne ;
Pâle et les yeux éteints, je descends chez les morts.

Ma voix sort du tombeau ; c’est du fond de l’abîme
Que j’élève vers toi mes douloureux accents :
Fais monter jusqu’aux pieds de ton trône sublime
Cette mourante voix et ces cris languissants.

O mon Dieu… Quoi ! ce nom, je le prononce encore ?
Non, non, je t’ai perdu, j’ai cessé de t’aimer,
O juge qu’en tremblant je supplie et j’adore !
Grand Dieu, d’un nom plus doux j’ose le nommer.

Dans le gémissement, l’amertume et les larmes,
Je repasse des jours perdus dans les plaisirs ;
Et voilà tout le fruit de ces jours pleins de charmes :
Un souvenir affreux, la honte et les soupirs.

Ces soupirs devant toi sont ma seule défense :
Par eux un criminel espère t’attendrir ;
N’as-tu pas en effet un trésor de clémence ?
Dieu de miséricorde, il est temps de l’ouvrir.

Où fuir, où me cacher, tremblante créature,
Si tu viens en courroux pour compter avec moi ?
Que dis-je ? Être infini, ta grandeur me rassure,
Trop heureux de n’avoir qu’à compter qu’avec toi !

Près d’une majesté si terrible et si sainte,
Que suis-je ? Un vil roseau : voudrais tu le briser ?
Hélas ! si du flambeau la clarté s’est éteinte,
La mèche fume encore, voudrais tu l’écraser ?

Que l’homme soit pour l’homme un juge inexorable ;
Où l’esclave aurait-il appris à pardonner ?
C’est la gloire du maître : absoudre le coupable
N’appartient qu’à celui qui peut le condamner.

Tu le peux ; mais souvent tu veux qu’il te désarme ;
Il te fait violence ; il devient ton vainqueur.
Le combat n’est pas long : il ne faut qu’une larme :
Que de crimes efface une larme du cœur !

Jamais de toi, Grand Dieu, tu nous l’as dit toi-même,
Un cœur humble et contrit ne sera méprisé.
Voilà le mien : regarde, et reconnais qu’il t’aime ;
Il est digne de toi : la douleur l’a brisé.

Si tu le ranimais de sa première flamme,
Qu’il reprendrait bientôt sa joie et sa vigueur !
Mais non, fais plus pour moi : renouvelle mon âme,
Et daigne dans mon sein créer un nouveau cœur.

De mes forfaits alors je te ferai justice,
Et ma reconnaissance armera ma rigueur.
Tu peux me confier le soin de mon supplice :
Je serai contre moi mon juge et mon vengeur.

Le châtiment au crime est toujours nécessaire ;
Ma grâce est à ce prix, il faut la mériter.
Je te dois, je le sais, je te veux satisfaire :
Donne moi seulement le temps de m’acquitter.

Ah ! plus heureux celui que tu frappes en père !
Il connaît ton amour par ta sévérité.
Ici bas, quels que soient les coups de ta colère,
L’enfant que tu punis n’est pas déshérité.

Coupe, brûle ce corps, prends pitié de mon âme ;
Frappe, fais moi payer tout ce que je te dois.
Arme toi, dans le temps, du fer et de la flamme,
Mais dans l’éternité, Seigneur, épargne moi.

Quand j’aurais à tes lois obéi dès l’enfance,
Criminel en naissant, je ne dois que pleurer.
Pour retourner à toi la route est la souffrance :
Loi triste, route affreuse… entrons sans murmurer.

De la main de ton fils je reçois le calice ;
Mais je frémis, je sens ma main prête à trembler.
De ce trouble honteux mon cœur est-il complice ?
Suis-je criminel ? Voudrais je reculer ?

(Petits Poëtes Français depuis Malherbe jusqu’à nos jours – Par Prosper Poitevin – Tome 1 – Paris – Chez Firmin Didot Frères, fils et Cie, Libraires – 1870)

Élu en 1759 à l’Académie Française au fauteuil 8.

*****


« Didon, tragédie qu’il donna à l’âge de vingt-cinq ans, fit concevoir des espérances qu’il n’a pas réalisées, car une petite comédie en vers libres représentée l’année suivante (1735) et quelques opéras qui n’ont pas été joués sont les seuls ouvrages qu’il ait composés ensuite pour la scène. Reçu à l’Académie française, Lefranc, dans son discours de réception, attaqua sans aucun ménagement tous les philosophes. Cette déclaration de guerre lancée contre ceux aux suffrages desquels il devait l’honneur de siéger à l’Académie lui fut fatale : pendant deux années on lui fit expier par les plus amers chagrins sa malencontreuse attaque : ce fut contre lui comme une conspiration générale. On ne se contenta pas de faire la satire du poète, on fit encore celle de l’homme et du chrétien. On le représenta comme un hypocrite qui s’affublait du manteau de la religion dans des vues d’intérêt purement humain. Lefranc, forcé de quitter Paris où il n’osait plus se présenter nulle part, alla ensevelir ses jours au fond d’une campagne ; il tomba dans un tel état de tristesse qu’il devint fou. Il était âgé de soixante-quinze ans lorsqu’il mourut. Dans ses odes et ses poésies sacrées se trouve de l’élévation, une hardiesse souvent poétique, et quelquefois même cette chaleur qui manque dans toutes ses autres compositions. La Harpe lui a rendu justice en disant que comme poète il méritait en plus d’un genre l’estime de postérité.
(Petits Poëtes Français depuis Malherbe jusqu’à nos jours –
Par Prosper Poitevin – Tome 1 – Paris –
Chez Firmin Didot Frères, fils et Cie, Libraires –
1870)



POUR LA NOUVELLE ANNÉE – CANTIQUE – POÈME DE EDUARD MÖRIKE – ZUM NEUEN JAHR – KIRCHENGESANG

Photo Jacky Lavauzelle

*

Mörike
Traduction Jacky Lavauzelle


LITTERATURE ALLEMANDE
Deutsch Literatur

Gedichte – Poèmes

EDUARD MÖRIKE

8. September 1804  Ludwigsburg- 4. Juni 1875 Stuttgart
8 septembre 1804 – 4 juin 1875

__________________

POUR LA NOUVELLE ANNÉE
CANTIQUE
ZUM NEUEN JAHR
KIRCHENGESANG
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Wie heimlicher Weise
Comme, secrètement,
Ein Engelein leise
Un petit ange doucement,
Mit rosigen Füßen
Avec ses pieds roses,
Die Erde betritt,
Se pose sur la terre,
So nahte der Morgen.
Le matin arrive….


ABDIAS à LA CATHEDRALE SAINT JEAN DE LYON

**
ABDIAS

FRANCE – LYON

CATHEDRALE SAINT-JEAN
La primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne
1175-1480
Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean

  


Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean Lyon PHOTOS JACKY LAVAUZELLE

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LYON

LA CATHEDRALE SAINT-JEAN
La primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne
ABDIAS

Cathédrale Saint-Jean
Cinquième arrondissement de Lyon
Place Saint-Jean, 69005 Lyon

*****

Adbias Photo Jacky Lavauzelle

Prophétie d’Abdias

Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel, sur Édom :
Nous avons appris une nouvelle de la part de l’Éternel,
et un messager a été envoyé parmi les nations :
Levez-vous, marchons contre Édom pour lui faire la guerre !
Voici, je te rendrai petit parmi les nations,
tu seras l’objet du plus grand mépris.
L’orgueil de ton cœur t’a égaré,
toi qui habites le creux des rochers,
qui t’assieds sur les hauteurs,
et qui dis en toi-même :
Qui me précipitera jusqu’à terre ?
Quand tu placerais ton nid aussi haut que celui de l’aigle,
quand tu le placerais parmi les étoiles,
je t’en précipiterai, dit l’Éternel.
Si des voleurs, des pillards, viennent de nuit chez toi,
comme te voilà dévasté !
Mais enlèvent-ils plus qu’ils ne peuvent ?
Si des vendangeurs viennent chez toi,
ne laissent-ils rien à grappiller ?…
Ah ! comme Ésaü est fouillé !
Comme ses trésors sont découverts !
Tous tes alliés t’ont chassé jusqu’à la frontière,
tes amis t’ont joué, t’ont dominé,
ceux qui mangeaient ton pain t’ont dressé des pièges,
et tu n’as pas su t’en apercevoir !
N’est-ce pas en ce jour, dit l’Éternel,
que je ferai disparaître d’Édom les sages,
et de la montagne d’Ésaü l’intelligence ?
Tes guerriers, ô Théman, seront dans l’épouvante,
car tous ceux de la montagne d’Ésaü périront dans le carnage.
À cause de ta violence contre ton frère Jacob,
tu seras couvert de honte,
et tu seras exterminé pour toujours.
Le jour où tu te tenais en face de lui,
le jour où des étrangers emmenaient captive son armée,
où des étrangers entraient dans ses portes,
et jetaient le sort sur Jérusalem,
toi aussi tu étais comme l’un d’eux.
Ne repais pas ta vue du jour de ton frère, du jour de son malheur,
ne te réjouis pas sur les enfants de Juda au jour de leur ruine,
et n’ouvre pas une grande bouche au jour de la détresse !
N’entre pas dans les portes de mon peuple au jour de sa ruine,
ne repais pas ta vue de son malheur au jour de sa ruine,
et ne porte pas la main sur ses richesses au jour de sa ruine !
Ne te tiens pas au carrefour pour exterminer ses fuyards,
et ne livre pas ses réchappés au jour de la détresse !
Car le jour de l’Éternel est proche, pour toutes les nations ;
il te sera fait comme tu as fait,
tes œuvres retomberont sur ta tête.
Car, comme vous avez bu sur ma montagne sainte,
ainsi toutes les nations boiront sans cesse ;
elles boiront, elles avaleront,
et elles seront comme si elles n’avaient jamais été.
Mais le salut sera sur la montagne de Sion, elle sera sainte,
et la maison de Jacob reprendra ses possessions.
La maison de Jacob sera un feu, et la maison de Joseph une flamme ;
mais la maison d’Ésaü sera du chaume,
qu’elles allumeront et consumeront ;
et il ne restera rien de la maison d’Ésaü,
car l’Éternel a parlé.
Ceux du midi posséderont la montagne d’Ésaü,
et ceux de la plaine le pays des Philistins ;
ils posséderont le territoire d’Éphraïm et celui de Samarie ;
et Benjamin possédera Galaad.
Les captifs de cette armée des enfants d’Israël
posséderont le pays occupé par les Cananéens jusqu’à Sarepta,
et les captifs de Jérusalem qui sont à Sepharad
posséderont les villes du midi.
Des libérateurs monteront sur la montagne de Sion,
pour juger la montagne d’Ésaü ;
et à l’Éternel appartiendra le règne.
Abdias
Ancien Testament
Version Louis Segond – 1910

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ABDIAS

 LA CATHEDRALE SAINT-JEAN LYON
La primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne

abdias LA CATHEDRALE SAINT-JEAN Photo Jacky Lavauzelle

CE QUELQUE CHOSE QUI DONNE DE LA COULEUR AUX CHOSES – Kostas Karyotákis Όταν κατέβουμε τη σκάλα τι θα πούμε – Κώστας Καρυωτάκης

Poème de Kostas Karyotákis
Κώστας Καρυωτάκης
Gr
èce – Ελλάδα

***

Traduction Jacky Lavauzelle*******

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Kostas Karyotákis poèmes
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LITTERATURE GRECQUE
POESIE GRECQUE

Ελληνική λογοτεχνία
Ελληνική ποίηση

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Kostas Karyotákis
Κώστας Καρυωτάκης

11 Νοεμβρίου 1896 – 21 Ιουλίου 1928
11 Novembre 1896 – 21 juillet 1928

Traduction Jacky Lavauzelle
Autoportrait ,1923,Αυτοπροσωπογραφία ,- Εσπέρου , Σύρου,1923

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Traduction Jacky Lavauzelle


LES POEMES GRECS

 Όταν κατέβουμε τη σκάλα τι θα πούμε 

Ce quelque chose qui donne de la couleur aux choses

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Traduction Jacky Lavauzelle
La colline de Pausilippe, Alexandre-Hyacinthe Dunouy

**

Όταν κατέβουμε τη σκάλα τι θα πούμε
En bas de l’escalier, que dirons-nous
στους ίσκιους που θα μας υποδεχτούνε,
aux ombres qui nous accueilleront,
αυστηροί, γνώριμοι, αόριστοι φίλοι,
amis austères, familiers et lointains,
μ’ ένα χαμόγελο στ’ ανύπαρκτά τους χείλη;
souriant sur de fictives lèvres ?

*

Τουλάχιστον δωπέρα είμαστε μόνοι.
Au moins, ici, nous sommes seuls.
Περνάει η μέρα μας, η άλλη ξημερώνει,
Le jour passe, un autre jour se lève,
και μες στα μάτια μας διατηρούμε ακόμα
et dans nos yeux, nous avons encore
κάτι που δίνει στο πράγμα χρώμα.
ce quelque chose qui donne de la couleur aux choses.

*

Αλλά εκεί κάτου τι να πούμε, πού να πάμε;
Mais là-bas, que dire ? que faire ?
Αναγκαστικά ένας τον άλλον θα κοιτάμε,
Nous nous regarderons sûrement,
με κομμένα τα χέρια στους αγκώνες,
avec les bras coupés jusqu’aux coudes,
ασάλευτοι σαν πρόσωπα σε εικόνες.
impassibles tels des visages sur des images.

*

Αν έρθει κανείς την πλάκα μας να χτυπήσει,
Si l’on vient sur notre sépulture,
θα φαντάζεται πως έχουμε ζήσει.
on s’imaginera que nous avons vécu.
Αν πάρει ένα τριαντάφυλλο ή αφήσει χάμου,
Et si l’on pose une rose,
το τριαντάφυλλο θα ‘ναι της άμμου.
la rose sera de sable.

*

ν ποτέ στα νύχια μας ανασηκωθούμε,
Et si jamais nous nous relevons,
 τις βίλες του Posilipo θα ιδούμε,
les villas du Pausilippe nous verrons,
Κύριε, Κύριε, και το τερραίν του Παραδείσου
Seigneur, Seigneur, où, sur le terrain du Paradis,
όπου θα παίζουν cricket οι οπαδοί Σου.
joueront au cricket tes charmants fidèles.

**********************

LA POESIE GRECQUE EN GRECE 

Le langage est ce qu’il y a en Grèce de plus antique. C’est un grand charme pour celui qui a voué un culte à l’antiquité grecque d’entendre parler grec autour de lui, de reconnaître dans les conversations d’un guide ou d’un marinier tel mot qu’il n’avait jusque-là rencontré que dans Homère. Il semble alors qu’on est réellement transporté dans la Grèce antique ; on est tenté de dire aux passans, comme Philoctète à ses compatriotes retrouvés dans Lemnos : je veux vous entendre, et de s’écrier comme lui, ô langage bien aimé ! Mais, pour se livrer à ce transport, il faudrait, dira-t-on, que ce langage fût celui des anciens Hellènes, et non pas un dérivé imparfait que défigure une prononciation bizarre. A cela on peut répondre : Quant à la prononciation, il n’y a pas de raison pour que les descendans de Périclès adoptent le système qu’un savant Hollandais a imaginé au XVIe siècle. Du reste la question est délicate et ne saurait être traitée ici. Qu’il suffise d’affirmer que plusieurs règles de prononciation, adoptées par les Grecs modernes, remontent à la plus haute antiquité, et que l’on trouve déjà dans le second siècle de notre ère des exemples de l’iotacisme, c’est-à-dire de ê, ei, oi, prononcés i, bien que l’iotacisme ne paraisse avoir été définitivement et complètement constituée qu’au Xe ou XIe siècle.

Dans le langage populaire de certaines parties de la Grèce, on retrouve quelques vestiges des dialectes qui y furent parlé autrefois. En général, les anciens dialectes grecs ont péri par suite de la conquête, qui les a éteints avec la vie locale des pays subjugués. Cependant ils n’ont pas disparu entièrement ; on retrouve des traces assez nombreuses du dialecte œolien dans la Béotie et la Phocide, et dans un canton montagneux du Péloponèse, la Tzaconie, le dialecte dorien s’est merveilleusement conservé un certain nombre de mots grecs oubliés par le temps ont été remplacés dans l’usage par une autre expression : ainsi, trecho, courir, au lieu de dremo ; au lieu d’artos, pain, psomi. Eh bien ! il arrive que le vieux mot grec oublié se retrouve dans un coin de la Grèce, par exemple dremo dans les villages du Parnasse…

Jean-Jacques Ampère
La poésie grecques en Grèce
Seconde Partie
Revue des Deux Mondes, tome 7, 1844

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MANUSCRIT « OPTIMISME »

DE Kostas Karyotákis 

Αισιοδοξία χειρόγραφο του Κώστα Καρυωτάκη

traduction Jacky Lavauzelle

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Poème de Kostas Karyotákis
Κώστας Καρυωτάκης
Έλληνα ποιητή

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Retour d’Egypte de la Sainte Famille en Galilée à la Casa-Museu Medeiros e Almeida

LISBOA – LISBONNE





Retour d'Egypte de la Sainte Famille en Galilée à la Casa-Museu Medeiros e Almeida

Casa-Museu Medeiros e Almeida
Rua Rosa Araújo

Photo Jacky Lavauzelle

 

Retour d’Egypte de la Sainte Famille en Galilée à la Casa-Museu Medeiros e Almeida




RETOUR D’EGYPTE
DE LA
SAINTE FAMILLE
A LA
CASA-MUSEU
MEDEIROS E ALMEIDA

Retour d’Egypte de la Sainte Famille en Galilée à la Casa-Museu Medeiros e Almeida

LE DEPART DE LA SAINTE FAMILLE EN EGYPTE

« Après leur départ, voici qu’un ange du Seigneur apparut à Joseph pendant son sommeil, et lui dit : « Levez-vous, prenez l’Enfant et sa mère, fuyez en Égypte, et n’en partez pas que je ne vous le dise ; car Hérode va rechercher l’Enfant pour le faire périr. Joseph se leva, et, la nuit même, prenant l’Enfant avec sa mère, il se retira en Égypte. Et il y resta jusqu’à la mort d’Hérode, afin que s’accomplît ce qu’avait dit le Seigneur par son Prophète : « J’ai rappelé mon fils de l’Égypte. » Alors Hérode, voyant que les Mages l’avaient trompé, entra dans une grande colère, et il fit tuer tous les enfants qui étaient dans Bethléem et dans les environs, depuis l’âge de deux ans et au-dessous, selon le temps dont il s’était enquis auprès des Mages. Alors fut accompli ce qu’avait annoncé le prophète Jérémie. « Une voix a été entendue dans Rama, des plaintes et des cris lamentables : Rachel pleurant ses enfants ; et elle ne veut pas être consolée, parce qu’ils ne sont plus. » »
Les Quatre Évangiles
saint Matthieu – Chapitre II
Traduction par Augustin Crampon
Editions Tolra et Haton – 1864

Retour d’Egypte de la Sainte Famille en Galilée à la Casa-Museu Medeiros e Almeida

LE RETOUR D’EGYPTE DE LA SAINTE FAMILLE

 « Hérode étant mort, voici qu’un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph dans la terre d’Égypte, et lui dit : « Levez-vous, prenez l’Enfant et sa mère, et allez dans la terre d’Israël, car ceux qui en voulaient à la vie de l’Enfant sont morts. Joseph s’étant levé, prit l’Enfant et sa mère, et vint dans la terre d’Israël. Mais apprenant qu’Archélaüs régnait en Judée à la place d’Hérode, son père, il n’osa y aller, et, averti en songe, il se retira dans la Galilée et vint habiter une ville nommée Nazareth, afin que s’accomplit ce qu’avaient dit les prophètes : « Il sera appelé Nazaréen. »
Les Quatre Évangiles
saint Matthieu – Chapitre II
Traduction par Augustin Crampon
Editions Tolra et Haton – 1864

Retour d’Egypte de la Sainte Famille en Galilée à la Casa-Museu Medeiros e Almeida

LE RETOUR DE LA SAINTE FAMILLE
PAR LA PREMIERE ENCYCLOPEDIE

« Saint Matthieu dit que Jésus étant né à Bethléem de Juda, les Mages vinrent d’Orient à Jérusalem pour s’informer du lieu de sa naissance, le nommant roi des Juifs : ubi est qui natus est rex Judæorum ? qu’Hérode & toute la ville en furent alarmés ; mais que ce prince prenant le parti de dissimuler, fit assembler les principaux d’entre les prêtres, pour savoir d’eux où devait naître le Christ ; que les prêtres lui répondirent que c’était à Bethléem de Juda ; qu’Hérode laissa partir les Mages pour aller adorer le Messie nouveau né ; qu’il se contenta de leur demander avec instance de s’informer avec soin de tout ce qui concernait cet enfant, afin qu’étant lui-même instruit, il pût, disait-il, lui rendre aussi ses hommages ; mais que son dessein secret était de profiter de ce qu’il apprendrait, pour lui ôter plus sûrement la vie ; que les Mages, après avoir adoré Jésus-Christ, & lui avoir offert leurs présents, avertis par Dieu même, prirent pour s’en retourner une route différente de celle par laquelle ils étaient venus, évitant ainsi de reparaître à la cour d’Hérode ; que Joseph reçut par un ange l’ordre de se soustraire à la colère de ce prince en fuyant en Egypte avec sa famille ; qu’Hérode voyant enfin que les Mages lui avoient manqué de parole, fit tuer tous les enfants de Bethléem & des environs depuis l’âge de deux ans & au-dessous, selon le tems de l’apparition de l’étoile ; qu’après la mort de ce prince, Joseph eut ordre de retourner avec l’enfant & sa mère dans la terre d’Israël ; mais qu’ayant appris qu’Archelaüs fils d’Hérode, régnait dans la Judée, il craignit, & n’osa y aller demeurer ; de sorte que sur un songe qu’il eut la nuit, il résolut de se retirer en Galilée, & d’établir son séjour à Nazareth, afin que ce que les Prophètes avoient dit fût accompli, que Jésus serait nommé Nazaréen : & venit in terram Israel, audiens autem quod Archelaus regnaret in Judæâ pro Herode patre suo, timens illò ire, & admonitus somnis, secessit in partes Galileæ & veniens habitavit in civitate quod vocatur Nazareth, ut adimpleretur quod dictum est per Prophetas, quoniam Nazareus vocabitur. »
Charles de Jaucourt, Boucher d’Argis
Première Edition de L’Encyclopédie de 1751

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LA SAINTE FAMILLE
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LISBOA – LISBONNE





Retour d'Egypte de la Sainte Famille en Galilée à la Casa-Museu Medeiros e Almeida

Casa-Museu Medeiros e Almeida
Rua Rosa Araújo

Photo Jacky Lavauzelle

LES VOIX DE LA NUIT Poème de Joseph von Eichendorff – Stimmen der Nacht

La Poésie de Joseph von Eichendorff
die Poesie von Joseph von Eichendorff

Stimmen der Nacht – Les Voix de la Nuit

Traduction – Texte Bilingue

Traduction Jacky Lavauzelle


LITTERATURE ALLEMANDE
Deutsch Literatur

Gedichte – Poèmes
Signature de Joseph von Eichendorff

 

Joseph von Eichendorff
 1788-1857

 Poésie de Joseph von Eichendorff Gedichte von Joseph von Eichendorff Poesie Artgitato

Les Voix de la Nuit

Poème de Joseph von Eichendorff

Gedicht von Joseph von Eichendorff

Stimmen der Nacht

*
Stimmen der Nacht – Les Voix de la Nuit

*

Stimmen der Nacht Les Voix de la Nuit Artgitato Joseph von Eichendorff
Photo Jacky Lavauzelle

*

Weit tiefe, bleiche, stille Felder –
Larges, profondes et pâles, silencieuses plaines  –
O wie mich das freut,
Ô combien vous me transportez,
Über alle, alle Täler, Wälder
Partout, dans toutes les vallées, les forêts
  Die prächtige Einsamkeit!
Magnifique solitude !

*

Aus der Stadt nur schlagen die Glocken
De la ville, seules les cloches frappent
 Über die Wipfel herein,
Ici les cimes,
 Ein Reh hebt den Kopf erschrocken
Un cerf surveille effrayé
Und schlummert gleich wieder ein.
Et s’assoupit aussitôt.

*

Der Wald aber rühret die Wipfel
La forêt agite fiévreuse
   Im Schlaf von der Felsenwand,
La paroi rocheuse en sommeil
Denn der Herr geht über die Gipfel
Car le Seigneur va sur le sommet
Und segnet das stille Land.
Et bénit la terre silencieuse.

 

*
Stimmen der Nacht – Les Voix de la Nuit

Poésie de Joseph von Eichendorff Gedichte von Joseph von Eichendorff Poesie Artgitato

LA POÉSIE DE FIODOR TIOUTTCHEV – Тютчев : Поэзия Федора Тютчева

Антология русской поэзии
Anthologie de la Poésie Russe
La Poésie de Fiodor Tiouttchev
 –

Traduction – Texte Bilingue

Traduction Jacky Lavauzelle
перевод


LITTERATURE RUSSE
русская литература

стихотворение  – Poèmes

 

Fiodor Tiouttchev
Фёдор Иванович Тютчев
1803-1873
Fiodor Tiouttchev Poèmes Poésie Artgitato Les poèmes de Fiodor Tiouttchev

 

Тютчев
стихи федор тютчев

Антология русской поэзии

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FIODOR TIOUTTCHEV – Au cœur de l’abîme

COMME EN AIMANT …
Как любящую грудь печаль и ужас гложат
[Traduction en Russe de S. M. Soloviov]
1850

Comme en aimant le cœur devient pusillanime,
Как любящую грудь печаль и ужас гложат,
Que de tristesse au fond et d’angoisse et
                                    d’effroi !
Как сердце робкое сжимается тоской!

Comme en aimant Poème de Fiodor Tiouttchev Artgitato traduction Sergey Solovyov Sergueï Mikhaïlovitch Soloviov

*

DE CES FRIMAS, DE CES DESERTS

De ces frimas, de ces déserts
Là-bas, vers cette mer qui brille,

De ces frimas de ces déserts poème de Fiodor Tiouttchev Artgitato

*

День и ночь
Jour & Nuit
1839

На мир таинственный духо́в,
Dans le monde mystérieux des esprits,
Над этой бездной безымянной,

Au-dessus de cet abîme sans nom,

Fiodor TIOUTTCHEVJour et Nuit Poème de Fiodor Tiouttchev Artgitato Goya Sorolla

*

Des premiers pas de notre vie
[О, как люблю я возвращаться]
Trad. Russe d’Afanassi Fet
1851

Des premiers ans de votre vie
О, как люблю я возвращаться
Que j’aime a remonter le cours,
К истоку первых дней твоих

Des Premiers ans de notre vie Fiodor Tiouttchev Artgitato

*

Il faut qu’une porte
1856

Il faut qu’une porte
Soit ouverte ou fermée —

Il faut qu'une porte Poème de Fiodor Tiouttchev Artgitato

*

Как океан объемлет шар земной
Comme l’océan embrasse la Terre

Как океан объемлет шар земной,
Comme l’océan embrasse la Terre,
Земная жизнь кругом объята снами;
Le globe de la vie terrestre se trouve enveloppé de rêves ;

Comme l'Océan embrasse la terre Fiodor Tiouttchev Artgitato
*

Les nuits azurées
[Огни блестящие во глуби светло-синей]
1850
Traduction Russe de Valéri Brioussov

Vous, dont on voit briller, dans les nuits azurées, 
Огни блестящие во глуби светло-синей,
L’éclat immaculé, le divin élément,
О непорочный блеск небесного венца!

Les Nuits Azurées Poème de Fiodor Tiouttchev Tableau Jacky Lavauzelle Artgitato

*

Nous avons pu tous deux fatigués du voyage

 Nous avons pu tous deux, fatigués du voyage,
Nous asseoir un instant sur le bord du chemin –
NOUS AVONS PU TOUS DEUX FATIGUES DU VOYAGE Fiodor Tiouttchev Artgitato Caspar David Friedrich

*

О чём ты воешь ветр ночной ?
Vent Nocturne
1830

О чём ты воешь, ветр ночной?
Sur quoi t’acharnes-tu, vent nocturne ?
О чём так сетуешь безумно?
Sur quoi t’abats-tu comme un fou ?

VENT NOCTURNE - Poème de Fiodor TIOUTTCHEV ARtgitato

*

О, этот Юг, о, эта Ницца!
Nice !
1864

О, этот Юг, о, эта Ницца!..
Ô, le Midi, ô Nice ! ..
О, как их блеск меня тревожит!
Ô, combien leur éclat me trouble !

Nice Poème 1864 Fiodor Tiouttchev Artgitato

*

Пошли, господь, свою отраду
Июль 1850
Délivre ta joie, Seigneur
Juillet 1850

Пошли, господь, свою отраду
Délivre ta joie, Seigneur,
Тому, кто в летний жар и зной  
A celui qui dans la fièvre de la chaleur de l’été

Délivre ta joie Seigneur Poème de Fiodor Tiouttchev José de Ribera

*

Пророчество
Prophétie
1 марта 1850 – 1er mars 1850

Не гул молвы прошел в народе,
Non, il ne s’agit pas d’une rumeur colportée par le peuple,
Весть родилась не в нашем роде –
Elle n’est pas née de cette manière –

Prophétie Poème de FIODOR TIOUTTCHEV Artgitato Istanbul Byzance Sainte Sophie

*

Русская география
Géographie Russe

Москва и град Петров, и Константинов град-
Moscou, ville de Pierre et de Constantin
Вот царства русского заветные столицы…
L’empire chérit la capitale russe …
Géographie Russe de Fiodor Tiouttchev Artgitato 1801 Fedor Alekseev

*

Que l’homme est si peu réel
1842

Que l’homme est peu réel, qu’aisément il s’efface ! –
Présent, si peu de chose, et rien quand il est loin.

Que l'homme est peu réel, qu'aisément il s'efface Artgitato Fiodor Tiouttchev Rembrant_Self-Portrait,_1660
*

SILENTIUM !
1830

Молчи, скрывайся и таи
Tais-toi, cache-toi !
 И чувства и мечты свои –
Et tes sentiments et tes rêves –

Silentium poème de Fiodor Tiouttchev Arbre Rouge Piet Mondrian Arbre Rouge

*

UN CIEL LOURD
(Traduction Russe de Valeri BRIOUSSOV)
[Безвременная ночь восходит безнадежно]
1848

Un ciel lourd que la nuit bien avant
                            l’heure assiège,

Безвременная ночь восходит безнадежно
Un fleuve, bloc de glace et que l’hiver
                                ternit –
На небо низкое; река, померкнув, спит,

Un Ciel Lourd Poème de Fiodor Tiouttchev Artgitato William Turner Lever de soleil avec monstres marins

*

Умом Россию не понять
La Russie
1866

Умом Россию не понять,
La raison ne peut comprendre la Russie,
Аршином общим не измерить:
Rien ne peut la mesurer :

La Russie 1866 Fiodor Tiouttchev Ecole de Novgorod Le Miracle de saint Georges

*

UN RÊVE
1847

« Quel don lui faire au déclin de l’année ?
Le vent d’hiver a brûlé le gazon,

Un Rêve Fiodor Tiouttchev Artgitato Poème

*****
La Poésie de Fiodor Tiouttchev
стихи федор тютчев

VENT NOCTURNE – Poème de Fiodor TIOUTTCHEV – О чём ты воешь ветр ночной ?

Poème de Fiodor Tiouttchev
 –

Traduction – Texte Bilingue

Traduction Jacky Lavauzelle
перевод


LITTERATURE RUSSE
русская литература

стихотворение  – Poèmes

 

Fiodor Tiouttchev
Фёдор Иванович Тютчев
1803-1873
Fiodor Tiouttchev Poèmes Poésie Artgitato Les poèmes de Fiodor Tiouttchev

 

VENT NOCTURNE
1830

Poème de Fiodor Tiouttchev

О чём ты воешь, ветр ночной?

*

VENT NOCTURNE - Poème de Fiodor TIOUTTCHEV ARtgitato

О чём ты воешь, ветр ночной?
Sur quoi t’acharnes-tu, vent nocturne ?
О чём так сетуешь безумно?
Sur quoi t’abats-tu comme un fou ?
Что значит странный голос твой,

*******

********
Poème de Fiodor Tiouttchev

LA POÉSIE DE FIODOR TIOUTTCHEV

SOMMAIRE
LIVRE AU COEUR DE L’ABÎME

Любезному папеньке! 6
MON CHER PAPA ! 7
Всесилен я и вместе слаб… 8
OMNIPOTENT ET FAIBLE 9
Послание Горация к Меценату 10
LETTRE D’HORACE À MÉCÈNE 11
Урания 16
URANIE 17
Харон и Каченовский 20
CHARON & KATCHÉNOVSKI 21
Одиночество 22
L’ISOLEMENT 23
Гектор и Андромаха 28
HECTOR & ANDROMAQUE 29
«Не дай нам духу празднословья»!… 32
PRIÈRE 33
К Н. 34
À N. 35
К Нисе 38
À NISA 39
14-ОЕ ДЕКАБРЯ 1825 40
14 DÉCEMBRE 1825 41
ВЕЧЕР 42
SOIRÉE 43
Весенняя гроза 44
L’ORAGE DE PRINTEMPS 45
МОГИЛА НАПОЛЕОНА 46
LE TOMBEAU DE NAPOLÉON 47
Душа хотела б быть звездой… 48
MON ÂME VOUDRAIT ÊTRE UNE ÉTOILE 49
Бессонница 50
INSOMNIE 51
Последний катаклизм 52
L’ULTIME CATACLYSME 53
Весенние воды 54
EAUX PRINTANIÈRES 55
ЛЕБЕДЬ 56
L’AIGLE & LE CYGNE 57
КАК ОКЕАН ОБЪЕМЛЕТ ШАР ЗЕМНОЙ 58
COMME L’OCÉAN EMBRASSE LA TERRE 59
ПРОБУЖДЕНИЕ 60
ÉVEIL 61
Как океан объемлет шар земной 62
AU CŒUR DE L’ABÎME 63
ВИДЕНИЕ 64
VISION 65
УТРО В ГОРАХ 66
MATIN EN MONTAGNE 67
СРЕДСТВО И ЦЕЛЬ 68
LES MOYENS ET LA FIN 69
ПОЛДЕНЬ 70
MIDI 71
Цицерон 72
CICÉRON 73
АЛЬПЫ 74
LES ALPES 75
MAL’ARIA 76
MAL’ARIA 77
Сей день, я помню, для меня 78
UN NOUVEAU MONDE 79
ОСЕННИЙ ВЕЧЕР 80
SOIRÉE D’AUTOMNE 81
ДВУМ СЕСТРАМ 82
À DEUX SŒURS 83
БЕЗУМИЕ 84
DÉMENCE 85
SILENTIUM ! 86
SILENTIUM ! 87
Я помню время золотое… 88
L’ÂGE D’OR 89
К *** 92
À *** 93
Я лютеран люблю богослуженье 94
J’AIME LE SERVICE LUTHÉRIEN 95
АРФА СКАЛЬДА 96
LA HARPE DE SCALDE 97
Какое дикое ущелье! 98
LE RAVIN SAUVAGE 99
О чем ты воешь, ветр ночной? 100
VENT NOCTURNE  101
Фонтан 102
LA FONTAINE 103
С поляны коршун поднялся… 104
LE VOL DU VAUTOUR 105
Тени сизые смесились… 106
LE VOL INVISIBLE DU PAPILLON DE NUIT 107
Люблю глаза твои, мой друг… 108
J’AIME TES YEUX 109
Яркий снег сиял в долине… 110
LA NEIGE DANS LA VALLÉE 111
FATIGUÉS DU VOYAGE 112
L’HOMME DANS L’ESPACE INFINI 113
Что ты клонишь над водами… 114
LE SAULE PLEUREUR 115
ДЕНЬ И НОЧЬ 116
JOUR & NUIT 117
Зима недаром злится… 118
HIVER & PRINTEMPS 119
И чувства нет в твоих очах… 120
PAS D’ÂME EN TOI 121
СТРАННИК 122
LE VAGABOND 123
PRÉSENCE DE L’HOMME 125
UN RÊVE 126
Святая ночь на небосклон взошла… 128
L’HOMME DEVANT L’ABÎME 129
Еще томлюсь тоской желаний… 130
COMME UNE ÉTOILE DANS LE CIEL LA NUIT 131
LE MONDE RECULE 133
Тихой ночью, поздним летом… 134
DANS LE SILENCE DE LA NUIT 135
Слезы людские, о слезы людские… 136
LARMES HUMAINES 137
Близнецы 138
LES JUMEAUX 139
TROP DE PASSÉ M’ACCABLE 141
Два голоса 142
DEUX VOIX 143
Пророчество 144
PROPHÉTIE 145
ET LE MONDE RECULE 146
LA MER SE FERME ENFIN… 147
МОРЕ И УТЕС 148
LA MER ET LA FALAISE 149
РОССИЯ И РЕВОЛЮЦИЯ. 152
Русская география 166
GÉOGRAPHIE RUSSE 167
Как он любил родные ели… 168
SUR LAMARTINE 169
LAMARTINE 171
COMME EN AIMANT 173
Пошли, господь, свою отраду… 176
LE MENDIANT ET LE JARDIN 177
LES NUITS AZURÉES 181
DES PREMIERS ANS DE VOTRE VIE 183
Первый лист 184
LA PREMIÈRE FEUILLE 185
Наш век 186
NOTRE SIÈCLE SANS FOI 187
Предопределение 188
PRÉDESTINATION 189
В разлуке есть высокое значенье… 190
LA SÉPARATION 191
ПОСЛЕДНЯЯ ЛЮБОВЬ 192
DERNIER AMOUR 193
Я очи знал, — о, эти очи!… 194
DEUX YEUX 195
Ты, волна моя морская… 196
MOBILE COMME L’ONDE 197
Чародейкою Зимою… 200
L’HIVER SAISON ENCHANTERESSE 201
Лето 1854 202
ÉTÉ 1854 203
D’APRÈS MICHEL-ANGE 205
Эти бедные селенья… 206
LA TERRE DU PEUPLE RUSSE 207
<ИЗ МИКЕЛАНДЖЕЛО> 208
Так, в жизни есть мгновения… 210
LE MONDE DANS MA POITRINE 211
О вещая душа моя! 212
LES DEUX MONDES DE L’ÂME 213
IL FAUT QU’UNE PORTE SOIT OUVERTE OU FERMÉE 215
Смотри, как роща зеленеет… 216
DE CHAQUE BRANCHE ET DE CHAQUE FEUILLE 217
Есть в осени первоначальной… 218
LES PREMIERS JOURS DE L’AUTOMNE 219
Она сидела на полу… 220
LES LETTRES 221
À E. N. ANNENKOVA (E.H. Анненковой) 223
Декабрьское утро 224
HARMONIE D’UN MATIN DE DÉCEMBRE 225
Е. Н. Анненковой À E. N. ANNENKOVA 226
DE CES FRIMAS, DE CES DÉSERTS 227
Хоть я и свил гнездо в долине… 228
MON NID DANS LA VALLÉE 229
LA VIEILLE ÉCUBE 231
Играй, покуда над тобою… 232
TU VAS VIVRE, MOI JE PARS 233
НИ́ЦЦА 236
NICE 237
Утихла биза… Легче дышит… 238
LA BISE S’EST CALMÉE 239
Как неразгаданная тайна… 240
UN MYSTÈRE NON RÉSOLU 241
Красноречивую, живую… 242
RÉPRIMANDE 243
Как хорошо ты, о море ночное… 244
MER NOCTURNE 245
Певучесть есть в морских волнах… 246
L’HARMONIE DE LA NATURE 247
Другу моему Я. П. Полонскому 250
À MON AMI Ia. P. POLONSKI 251
Молчит сомнительно Восток… 252
L’ORIENT INCERTAIN 253
Накануне годовщины 4 августа 1864 года 254
VEILLE DE L’ANNIVERSAIRE DU 4 AOÛT 1864 (1) 255
Как неожиданно и ярко… 256
L’ARC-EN-CIEL 257
Ночное небо так угрюмо… 258
UN CIEL NOCTURE SI SOMBRE 259
Когда дряхлеющие силы… 260
SUPPLIQUE AU BON GÉNIE 261
Умом Россию не понять 262
COMPRENDRE LA RUSSIE 263
Ты долго ль будешь за туманом… 264
RÉVEILLE-TOI ! (SOULÈVEMENT DE LA CRÈTE) 265
В РИМЕ 266
À ROME 267
Напрасный труд – нет, их не вразумишь… 268
UN IDÉAL INACCESSIBLE 269
Как ни тяжел последний час… 270
NOS MEILLEURS SOUVENIRS 271
HONNY SOIT QUI MAL Y PENSE 273
В небе тают облака… 274
LES NUAGES FONDENT DANS LE CIEL 275
Мотив Гейне 276
THÈME DE HEINE 277
Нам не дано предугадать… 280
LA PAROLE, LA SYMPATHIE ET LA GRÂCE 281
Как насаждения Петрова 282
LE MOT RUSSE 283
О.И. ОРЛОВОЙ­-ДАВЫДОВОЙ 284
OLGA IVANOVNA ORLOV-DAVYDOV 285
Природа — сфинкс. И тем она верней… 286
LA NATURE – UN SPHINX 287
К. Б. (Я встретил вас — и всё былое…) 288
K.B. 289
Тут целый мир, живой, разнообразный… 292
MILLE MONDES 293
QUELLE MÉPRISE 295
Как бестолковы числа эти… 296
LE PRINTEMPS EN NOVEMBRE 297
Наполеон III 298
NAPOLÉON III 299
Во дни напастей и беды… 304
LES BASKAKS DE LA HORDE D’OR 305
Благоуханна и светла… 308
LE PRINTEMPS PARFUMÉ 309
Всё отнял у меня казнящий бог… 310
LE DIEU BOURREAU 311
Вот свежие тебе цветы… 312
EN L’HONNEUR DE VOTRE FÊTE 313
Хоть родом он был не славя́нин… 314
AU GUERRIER HILFERDING 315
Бывают роковые дни… 316
LES JOURS FATIDIQUES 317

Антология русской поэзии
Anthologie de la Poésie Russe
La Poésie de Fiodor Tiouttchev
 –

Traduction – Texte Bilingue

Traduction Jacky Lavauzelle
перевод


LITTERATURE RUSSE
русская литература

стихотворение  – Poèmes

 

Fiodor Tiouttchev
Фёдор Иванович Тютчев
1803-1873
Fiodor Tiouttchev Poèmes Poésie Artgitato Les poèmes de Fiodor Tiouttchev

 

стихи федор тютчев

LA POESIE DE FIODOR TIOUTTCHEV

*******************

COMME EN AIMANT …
Как любящую грудь печаль и ужас гложат
[Traduction en Russe de S. M. Soloviov]
1850

Comme en aimant le cœur devient pusillanime,
Как любящую грудь печаль и ужас гложат,
Que de tristesse au fond et d’angoisse et
                                    d’effroi !
Как сердце робкое сжимается тоской!

Comme en aimant Poème de Fiodor Tiouttchev Artgitato traduction Sergey Solovyov Sergueï Mikhaïlovitch Soloviov

*

DE CES FRIMAS, DE CES DESERTS

De ces frimas, de ces déserts
Là-bas, vers cette mer qui brille,

De ces frimas de ces déserts poème de Fiodor Tiouttchev Artgitato

*

День и ночь
Jour & Nuit
1839

На мир таинственный духо́в,
Dans le monde mystérieux des esprits,
Над этой бездной безымянной,

Au-dessus de cet abîme sans nom,

Fiodor TIOUTTCHEVJour et Nuit Poème de Fiodor Tiouttchev Artgitato Goya Sorolla

*

Des premiers pas de notre vie
[О, как люблю я возвращаться]
Trad. Russe d’Afanassi Fet
1851

Des premiers ans de votre vie
О, как люблю я возвращаться
Que j’aime a remonter le cours,
К истоку первых дней твоих

Des Premiers ans de notre vie Fiodor Tiouttchev Artgitato

*

Il faut qu’une porte
1856

Il faut qu’une porte
Soit ouverte ou fermée —

Il faut qu'une porte Poème de Fiodor Tiouttchev Artgitato

*

Как океан объемлет шар земной
Comme l’océan embrasse la Terre

Как океан объемлет шар земной,
Comme l’océan embrasse la Terre,
Земная жизнь кругом объята снами;
Le globe de la vie terrestre se trouve enveloppé de rêves ;

Comme l'Océan embrasse la terre Fiodor Tiouttchev Artgitato
*

Les nuits azurées
[Огни блестящие во глуби светло-синей]
1850
Traduction Russe de Valéri Brioussov

Vous, dont on voit briller, dans les nuits azurées, 
Огни блестящие во глуби светло-синей,
L’éclat immaculé, le divin élément,
О непорочный блеск небесного венца!

Les Nuits Azurées Poème de Fiodor Tiouttchev Tableau Jacky Lavauzelle Artgitato

*

Nous avons pu tous deux fatigués du voyage

 Nous avons pu tous deux, fatigués du voyage,
Nous asseoir un instant sur le bord du chemin –
NOUS AVONS PU TOUS DEUX FATIGUES DU VOYAGE Fiodor Tiouttchev Artgitato Caspar David Friedrich

*

О чём ты воешь ветр ночной ?
Vent Nocturne
1830

О чём ты воешь, ветр ночной?
Sur quoi t’acharnes-tu, vent nocturne ?
О чём так сетуешь безумно?
Sur quoi t’abats-tu comme un fou ?

VENT NOCTURNE - Poème de Fiodor TIOUTTCHEV ARtgitato

*

Последняя любовь
DERNIER AMOUR
1851/1854

О, как на склоне наших лет
Ô, comme sur la pente de nos années
Нежней мы любим и суеверней…
Nous aimons plus tendrement et terriblement…

*

О, этот Юг, о, эта Ницца!
Nice !
1864

О, этот Юг, о, эта Ницца!..
Ô, le Midi, ô Nice ! ..
О, как их блеск меня тревожит!
Ô, combien leur éclat me trouble !

Nice Poème 1864 Fiodor Tiouttchev Artgitato

*

Пошли, господь, свою отраду
Июль 1850
Délivre ta joie, Seigneur
Juillet 1850

Пошли, господь, свою отраду
Délivre ta joie, Seigneur,
Тому, кто в летний жар и зной  
A celui qui dans la fièvre de la chaleur de l’été

Délivre ta joie Seigneur Poème de Fiodor Tiouttchev José de Ribera

*

Пророчество
Prophétie
1 марта 1850 – 1er mars 1850

Не гул молвы прошел в народе,
Non, il ne s’agit pas d’une rumeur colportée par le peuple,
Весть родилась не в нашем роде –
Elle n’est pas née de cette manière –

Prophétie Poème de FIODOR TIOUTTCHEV Artgitato Istanbul Byzance Sainte Sophie

*

Русская география
Géographie Russe

Москва и град Петров, и Константинов град-
Moscou, ville de Pierre et de Constantin
Вот царства русского заветные столицы…
L’empire chérit la capitale russe …
Géographie Russe de Fiodor Tiouttchev Artgitato 1801 Fedor Alekseev

*

Que l’homme est si peu réel
1842

Que l’homme est peu réel, qu’aisément il s’efface ! –
Présent, si peu de chose, et rien quand il est loin.

Que l'homme est peu réel, qu'aisément il s'efface Artgitato Fiodor Tiouttchev Rembrant_Self-Portrait,_1660
*

SILENTIUM !
1830

Молчи, скрывайся и таи
Tais-toi, cache-toi !
 И чувства и мечты свои –
Et tes sentiments et tes rêves –

Silentium poème de Fiodor Tiouttchev Arbre Rouge Piet Mondrian Arbre Rouge

*

UN CIEL LOURD
(Traduction Russe de Valeri BRIOUSSOV)
[Безвременная ночь восходит безнадежно]
1848

Un ciel lourd que la nuit bien avant
                            l’heure assiège,

Безвременная ночь восходит безнадежно
Un fleuve, bloc de glace et que l’hiver
                                ternit –
На небо низкое; река, померкнув, спит,

Un Ciel Lourd Poème de Fiodor Tiouttchev Artgitato William Turner Lever de soleil avec monstres marins

*

Умом Россию не понять
La Russie
1866

Умом Россию не понять,
La raison ne peut comprendre la Russie,
Аршином общим не измерить:
Rien ne peut la mesurer :

La Russie 1866 Fiodor Tiouttchev Ecole de Novgorod Le Miracle de saint Georges

*

UN RÊVE
1847

« Quel don lui faire au déclin de l’année ?
Le vent d’hiver a brûlé le gazon,

Un Rêve Fiodor Tiouttchev Artgitato Poème

*****
La Poésie de Fiodor Tiouttchev
стихи федор тютчев

Портрет Тютчева кисти Ипполиты Рехберг, 9 марта 1838 г.
Portrait réalisé par Hippolyte de Rechberg en 1838

Délivre ta joie Seigneur – Poème de Fiodor Tiouttchev – Фёдор Иванович Тютчев

Poème de Fiodor Tiouttchev
 
 

Traduction – Texte Bilingue

Traduction Jacky Lavauzelle
перевод


LITTERATURE RUSSE
русская литература

стихотворение  – Poèmes

 

Fiodor Tiouttchev
Фёдор Иванович Тютчев
1803-1873
Fiodor Tiouttchev Poèmes Poésie Artgitato Les poèmes de Fiodor Tiouttchev

 

Пошли, господь, свою отраду
Июль 1850

Délivre ta joie, Seigneur
juillet 1850

*

Délivre ta joie Seigneur Poème de Fiodor Tiouttchev José de Ribera

Пошли, господь, свою отраду
Délivre ta joie, Seigneur,
Тому, кто в летний жар и зной  
A celui qui dans la fièvre de la chaleur de l’été
Как бедный нищий мимо саду  

********
Poème de Fiodor Tiouttchev