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L’EGLISE DE SAINT NICOLAS BATUMI – St. Nicolas Church – წმინდა ნიკოლოზის ეკლესია

L’EGLISE DE SAINT NICOLAS BATUMI
St. Nicolas Church
წმინდა ნიკოლოზის ეკლესია

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

GEORGIE
საქართველო
Sakartvelo
République autonome d’Adjarie
აჭარის ავტონომიური რესპუბლიკა
Acharis Avtonomiuri Respublika 
L'EGLISE DE SAINT NICOLAS BATUMI - St. Nicolas Church - წმინდა ნიკოლოზის ეკლესია
BATUMIბათუმი

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L'EGLISE DE SAINT NICOLAS BATUMI - St. Nicolas Church - წმინდა ნიკოლოზის ეკლესია
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

MEDEE BATUMI

A LA DECOUVERTE DE
BATUMI
ბათუმი

BATUMI – A LA DECOUVERTE DE BATUMI -ბათუმი – REPUBLIQUE AUTONOME D’ADJARIE აჭარის ავტონომიური რესპუბლიკა

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SAINT NICOLAS BATUMI
St. Nicolas Church
(Saint Nicholas Church in Batumi)
წმინდა ნიკოლოზის ეკლესია
Tsminda Nicolozis Eklesia

16 Rue Paranavaz Mepe
16 Parnavaz Mepe St, Batumi,
ფარნავაზ მეფის ქუჩა
ბათუმი

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 En 1854, la décision a été prise de construire une église de grande envergure.
La construction de la cathédrale Saint Nicolas de Batoumi a débuté en 1865 et s’est terminée en 1871.
La première liturgie a eu lieu en 1871. Au cours de l’Union soviétique, l’église a cessé de fonctionner.
En 1946, l’église a été restaurée par le don de la paroisse orthodoxe et a restauré le sacerdoce.
Une deuxième étape des travaux de restauration a été réalisée entre 1998 et 1899.

Sur le mur ouest de l’église se trouve une pierre commémorative portant une inscription en grec : L’église grecque de Saint-Nicolas. La plaque précise la période de construction de Saint Nicolas entre 1865 et 1871

Εκκλησία του Αγίου Νικολάου
La plaque commémorative de Saint Nicolas Batumi écrite en grec
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Vue de Saint Nicolas à partir de la პიაცა კაპიტალი Piazza Capital
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Vue générale de l’Eglise de Saint Nicolas côté Rue Paranavaz Mepe ფარნავაზ მეფის ქუჩა
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SAINT NICOLAS
ÉVÊQUE ET CONFESSEUR
(6 décembre)

La légende de saint Nicolas a été écrite par des docteurs d’Argos, qui est une ville de la Grèce, et de là viendrait, d’après Isidore, le nom d’Argoliques donné aux Grecs. Et l’on dit aussi que cette légende a d’abord été écrite en grec par le patriarche Méthode, puis traduite en latin, avec de nombreuses additions, par le diacre Jean.

I

Nicolas, citoyen de la ville de Patras, était né de parents riches et pieux. Son père s’appelait Épiphane, sa mère Jeanne. Ses parents, après l’avoir enfanté dans la fleur de leur âge, s’abstinrent ensuite de tout contact charnel. Le jour même de sa naissance, Nicolas, comme on le baignait, se dressa et se tint debout dans la baignoire ; et, durant toute son enfance il ne prenait le sein que deux fois par semaine, le mercredi et le vendredi. Dans sa jeunesse, évitant les plaisirs lascifs de ses compagnons, il fréquentait les églises, et retenait dans sa mémoire tous les passages des Saintes Écritures qu’il y entendait.

À la mort de ses parents, devenu très riche, il chercha un moyen d’employer ses richesses, non pour l’éloge des hommes, mais pour la gloire de Dieu. Or un de ses voisins, homme d’assez noble maison, était sur le point, par pauvreté, de livrer ses trois jeunes filles à la prostitution, afin de vivre de ce que rapporterait leur débauche. Dès que Nicolas en fut informé, il eut horreur d’un tel crime, et, enveloppant dans un linge une masse d’or, il la jeta, la nuit, par la fenêtre, dans la maison de son voisin, après quoi il s’enfuit sans être vu. Et le lendemain l’homme, en se levant, trouva la masse d’or : il rendit grâces à Dieu, et s’occupa aussitôt de préparer les noces de l’aînée de ses filles. Quelque temps après, le serviteur de Dieu lui donna, de la même façon, une nouvelle masse d’or. Le voisin, en la trouvant, éclata en grandes louanges, et se promit à l’avenir de veiller pour découvrir qui c’était qui venait ainsi en aide à sa pauvreté. Et comme, peu de jours après, une masse d’or deux fois plus grande encore était lancée dans sa maison, il entendit le bruit qu’elle fit en tombant. Il se mit alors à poursuivre Nicolas, qui s’enfuyait, et à le supplier de s’arrêter, afin qu’il pût voir son visage. Il courait si fort qu’il finit par rejoindre le jeune homme, et put ainsi le reconnaître. Se prosternant devant lui, il voulait lui baiser les pieds ; mais Nicolas se refusa à ses remerciements, et exigea que, jusqu’à sa mort, cet homme gardât le secret sur le service qu’il lui avait rendu.

II

Après cela, l’évêque de le ville de Myre étant mort, tous les évêques de la région se réunirent afin de pourvoir à son remplacement. Il y avait parmi eux un certain évêque de grande autorité, de l’avis duquel dépendait l’opinion de tous ses collègues. Et cet évêque, les ayant tous exhortés à jeûner et à prier, entendit dans la nuit une voix qui lui disait de se poster le matin à la porte de l’église, et de consacrer comme évêque le premier homme qu’il verrait y entrer. Aussitôt il révéla cet avertissement aux autres évêques, et s’en alla devant la porte de l’église. Or, par miracle, Nicolas, envoyé de Dieu, se dirigea vers l’église avant l’aube, et y entra le premier. L’évêque, s’approchant de lui, lui demanda son nom. Et lui, qui était plein de la simplicité de la colombe, répondit en baissant la tête : « Nicolas, serviteur de Votre Sainteté. » Alors les évêques, l’ayant revêtu de brillants ornements, l’installèrent dans le siège épiscopal. Mais lui, dans les honneurs, conservait toujours son ancienne humilité et la gravité de ses mœurs ; il passait ses nuits en prières, macérait son corps, fuyait la société des femmes ; et il était humble dans son accueil, efficace dans sa parole, actif dans ses conseils, sévère dans ses réprimandes. – Une chronique rapporte aussi que saint Nicolas prit part au Concile de Nicée.

III

Un jour, des matelots, se trouvant en péril sur la mer, prièrent ainsi avec des larmes : « Nicolas, serviteur de Dieu, si ce que l’on nous a dit de toi est vrai, fais que nous l’éprouvions à présent ! » Aussitôt quelqu’un apparut devant eux, qui avait la figure du saint, et qui leur dit : « Vous m’avez appelé, me voici ! » Et il se mit à les aider, avec les voiles et les câbles et les autres agrès du bateau ; et, sur-le-champ, la tempête cessa. Ainsi sauvés, ces matelots rentrèrent dans l’église où était Nicolas ; et ils le reconnurent de suite, bien qu’ils ne l’eussent jamais vu. Alors ils le remercièrent de leur délivrance ; mais il leur dit d’en remercier Dieu, le mérite n’en pouvant être attribué qu’à la miséricorde divine et à leur propre foi.

IV

En un certain temps, toute la province du diocèse de saint Nicolas fut frappée d’une terrible famine, à tel point que personne n’avait rien à manger. Là-dessus l’homme de Dieu apprend que des vaisseaux, chargés de grains, stationnent dans le port. Il s’y rend aussitôt et demande aux gens de l’équipage de venir en aide aux affamés, ne serait-ce qu’en leur abandonnant cent muids de grain par vaisseau. Mais eux : « Père, nous ne l’osons pas, car notre cargaison a été mesurée à Alexandrie, et nous devons la livrer tout entière aux greniers impériaux ! » Le saint leur, répondit : « Faites pourtant ce que je vous dis, et je vous promets, au nom de Dieu, que les douaniers impériaux ne trouveront aucune diminution dans votre cargaison ! » Et ces hommes firent ainsi ; et, lorsqu’ils furent arrivés à leur destination, ils livrèrent aux greniers impériaux la même quantité de grain qui avait été mesurée à Alexandrie. Ils virent le miracle, le publièrent, et glorifièrent Dieu dans la personne de son serviteur. Or le blé dont ils s’étaient dessaisis fut distribué par Nicolas suivant les besoins de chacun, et de façon si miraculeuse, que non seulement il suffit pendant deux ans à nourrir la région, mais qu’il put encore servir à d’abondantes semailles.

V

Cette région avait autrefois adoré les idoles ; et, au temps même de saint Nicolas, des paysans avaient gardé la coutume de pratiquer certains rites païens, sous un arbre consacré à Diane. Pour mettre fin à cette idolâtrie, le saint fit couper cet arbre. Alors le démon, furieux, prépara une huile contre nature qui avait la propriété de brûler dans l’eau et sur les pierres. Puis, prenant la forme d’une religieuse, il monta dans une barque, accosta des pèlerins qui naviguaient vers saint Nicolas, et leur dit : « Je regrette de ne pas pouvoir vous accompagner auprès du saint homme. Veuillez du moins, en souvenir de moi, enduire de cette huile les murs de son église et de sa maison ! » Mais voici que, la barque du démon s’étant éloignée, les pèlerins virent s’approcher d’eux une autre barque où était Nicolas. Et celui-ci leur dit : « Cette femme, que vous a-t-elle dit et que vous a-t-elle donné ? » Les pèlerins lui racontèrent ce qui s’était passé. Alors il leur dit : « Cette femme n’est pas une religieuse mais l’impudique Diane elle-même ; et, si vous en voulez une preuve, jetez son huile à la mer ! » À peine l’eurent-ils jetée qu’elle s’enflamma, ce qui prouvait bien son caractère contre nature. Et la seconde barque alors disparut ; mais, quand les pèlerins entrèrent dans l’église de saint Nicolas, ils reconnurent en lui l’homme qui la montait.

VI

Certaine nation s’étant révoltée contre l’empire romain, l’empereur envoya contre elle trois princes, Népotien, Ours, et Apilion. Ceux-ci, arrêtés en chemin par un vent contraire, firent relâche dans un port du diocèse de saint Nicolas. Et le saint les invita à dîner chez lui, voulant préserver son peuple de leurs rapines. Or, en l’absence du saint, le consul, s’étant laissé corrompre à prix d’argent, avait condamné à mort trois soldats innocents. Dès que le saint l’apprit, il pria ses hôtes de l’accompagner, et, accourant avec eux sur le lieu où devait se faire l’exécution, il trouva les trois soldats déjà à genoux et la face voilée, et le bourreau brandissant déjà son épée au-dessus de leurs têtes. Aussitôt Nicolas, enflammé de zèle, s’élance bravement sur ce bourreau, lui arrache l’épée des mains, délie les trois innocents, et les emmène, sains et saufs, avec lui. Puis il court au prétoire du consul, et en force la porte, qui était fermée. Bientôt le consul vient le saluer avec empressement. Mais le saint lui dit, en le repoussant : « Ennemi de Dieu, prévaricateur de la loi, comment oses-tu nous regarder en face, tandis que tu as sur la conscience un crime si affreux ? » Et il l’accabla de reproches, mais, sur la prière des princes, et en présence de son repentir, il consentit à lui pardonner. Après quoi les messagers impériaux, ayant reçu sa bénédiction, poursuivirent leur route, et soumirent les révoltés sans effusion de sang ; et ils revinrent alors vers l’empereur, qui leur fit un accueil magnifique.

Mais quelques-uns des courtisans, jaloux de leur faveur, corrompirent le préfet impérial, qui, soudoyé par eux, accusa ces trois princes, devant son maître, du crime de lèse-majesté. Aussitôt l’empereur, affolé de colère, les fait mettre en prison et ordonne qu’on les tue, la nuit, sans les interroger. Informés par leur gardien du sort qui les attend, les trois princes déchirent leurs manteaux et gémissent amèrement ; mais soudain, l’un d’eux, à savoir Népotien, se rappelant que le bienheureux Nicolas a naguère sauvé de la mort, en leur présence, trois innocents, exhorte ses compagnons à invoquer son aide.

Et en effet, sur leur prière, saint Nicolas apparut cette nuit-là à l’empereur Constantin, lui disant : « Pourquoi as-tu fait arrêter injustement ces princes, et les as-tu condamnés à mort tandis qu’ils sont innocents ? Hâte-toi de te lever et fais-les remettre en liberté au plus vite ! Sinon, je prierai Dieu qu’il te suscite une guerre où tu succomberas, et tu seras livré en pâture aux bêtes ! » Et l’empereur : « Qui es-tu donc, toi qui, entrant la nuit dans mon palais, oses me parler ainsi ? » Et lui : « Je suis Nicolas, évêque de la ville de Myre. » Et le saint se montra de la même façon au préfet, qu’il épouvanta en lui disant : « Insensé, pourquoi as-tu consenti à la mise à mort de trois innocents ? Va vite travailler à les faire relâcher ! Sinon, ton corps sera mangé de vers et ta maison aussitôt détruite. » Et le préfet : « Qui es-tu donc, toi qui me fais de telles menaces ? » Et lui : « Sache, dit-il, que je suis Nicolas, évêque de la ville de Myre ! »

L’empereur et le préfet, s’éveillant, se firent part l’un à l’autre de leur songe, et s’empressèrent de mander les trois prisonniers. « Êtes-vous sorciers, leur demanda l’empereur pour nous tromper par de semblables visions ? » Ils répondirent qu’ils n’étaient point sorciers, et qu’ils étaient innocents du crime qu’on leur reprochait. Alors l’empereur : « Connaissez-vous, leur dit-il, un homme appelé Nicolas ? » Et eux, en entendant ce nom, levèrent les mains au ciel, et prièrent Dieu que, par le mérite de saint Nicolas, il les sauvât du péril où ils se trouvaient. Et lorsque l’empereur eut appris d’eux la vie et les miracles du saint, il leur dit : « Allez et remerciez Dieu, qui vous a sauvés sur la prière de ce Nicolas ! Mais rendez-lui compte de ma conduite, et portez-lui des présents de ma part ; et demandez-lui qu’il ne me fasse plus de menaces, mais qu’il prie Dieu pour moi et pour mon empire ! » Quelques jours après, les princes vinrent trouver le serviteur de Dieu, et, se prosternant devant lui, et l’appelant le véritable serviteur de Dieu, ils lui racontèrent en détail ce qui s’était passé. Et lui, levant les mains au ciel, il loua Dieu, et renvoya les trois princes chez eux, après les avoir bien instruits des vérités de la foi.

VII

Lorsque le Seigneur voulut rappeler à lui saint Nicolas, celui-ci le pria de lui envoyer ses anges ; et, en voyant venir les anges, il baissa la tête et récita le psaume : In te, Domine, speravi, etc. Puis il rendit l’âme au bruit d’une musique céleste. Cela eut lieu en l’an du Seigneur 313. Il fut enseveli dans une tombe de marbre ; et de sa tête se mit à couler une source d’huile et de ses pieds une source d’eau ; aujourd’hui encore une huile sainte sort de ses membres, qui apporte la santé à bien des malades. Cette huile cessa un jour de couler : cela se produisit lorsque le successeur de saint Nicolas, qui était un homme excellent, se vit chassé de son siège par des envieux. Mais dès que l’évêque fut réinstallé sur son siège, l’huile se remit aussitôt à couler. Longtemps après, les Turcs détruisirent la ville de Myre. Et comme quarante-sept soldats de la ville de Bari passaient par là, quatre moines leur ouvrirent la tombe de saint Nicolas : ils prirent ses os, qui nageaient dans l’huile, et les transportèrent dans la ville de Bari, en l’an du Seigneur 1087.

VIII

Certain homme avait emprunté de l’argent à un Juif, en lui jurant, sur l’autel de saint Nicolas, de le lui rendre aussitôt que possible. Et comme il tardait à rendre l’argent, le Juif le lui réclama : mais l’homme lui affirma le lui avoir rendu. Il fut traîné devant le juge, qui lui enjoignit de jurer qu’il lui avait rendu l’argent. Or l’homme avait mis tout l’argent de sa dette dans un bâton creux, et, avant de jurer, il demanda au Juif de lui tenir son bâton. Après quoi il jura qu’il avait rendu son argent. Et, là-dessus, il reprit son bâton, que le Juif lui restitua sans le moindre soupçon de sa ruse. Mais voilà que le fraudeur, rentrant chez lui, s’endormit en chemin et fut écrasé par un chariot, qui brisa en même temps le bâton rempli d’or. Ce qu’apprenant, le Juif accourut : mais bien que tous les assistants l’engageassent à prendre l’argent, il dit qu’il ne le ferait que si, par les mérites de saint Nicolas, le mort était rendu à la vie : ajoutant que lui-même, en ce cas, recevrait le baptême et se convertirait à la foi du Christ. Aussitôt le mort revint à la vie ; et le Juif reçut le baptême.

Un autre Juif, voyant le pouvoir qu’avait saint Nicolas d’opérer des miracles, plaça dans sa maison une image de ce saint. Et lorsqu’il avait à sortir pour quelque longue absence, il disait à l’image : « Nicolas, je te confie la garde de mes biens ; que si tu ne veilles pas sur eux comme je l’exige, je me vengerai en te rouant de coups ! » Or un jour, en l’absence du Juif, des voleurs arrivent qui emportent tout, ne laissant que l’image. Et le Juif, lorsqu’il se voit dépouillé, dit à l’image : « Seigneur Nicolas, ne t’avais-je pas installé dans ma maison pour garder mes biens ? Pourquoi donc ne l’as-tu pas fait ? C’est toi qui paieras pour les voleurs ! Je vais te rouer de coups : cela refroidira ma rage ! » Et il se mit à frapper cruellement la statue. Alors le saint apparut aux voleurs, qui se partageaient les dépouilles du Juif, et leur dit : « Voyez comme j’ai été battu à cause de vous ! Mon corps en est encore tout bleu ! Allez vite rendre ce que vous avez pris : faute de quoi la colère de Dieu retombera sur vous et vous serez pendus. » Et les voleurs : « Qui es-tu donc, toi qui nous dis tout cela ? » Et lui : « Je suis Nicolas, serviteur du Christ ; et celui qui m’a mis en cet état est le Juif que vous avez volé. » Effrayés, ils courent chez le Juif lui racontent leur vision, apprennent de lui ce qu’il a fait à la statue, lui rendent tous ses biens, et rentrent dans la bonne voie, tandis que le Juif, de son côté, se convertit à la foi chrétienne.

Certain homme célébrait tous les ans, en grande sollennité, la fête de saint Nicolas, à l’intention de son fils, qui étudiait les belles-lettres. Or un jour, pendant le repas de la fête, le diable, vêtu en pèlerin, frappe à la porte et demande l’aumône. Le père ordonne aussitôt à son fils de porter une aumône au pèlerin ; et le jeune homme, ne trouvant plus le pèlerin devant la porte, le poursuit jusqu’à un carrefour, où le diable se jette sur lui et l’étrangle. Ce qu’apprenant, le père se lamente, ramène le corps dans sa maison, le place sur son lit, et s’écrie : « Saint Nicolas, est-ce donc ici la récompense des honneurs que je te rends depuis tant d’années ? » Et aussitôt l’enfant, comme se réveillant, ouvre les yeux et se remet sur ses pieds.

IX

Un noble avait prié saint Nicolas de lui faire obtenir un fils, promettant qu’en récompense il se rendrait avec son fils au tombeau du saint et lui offrirait un vase d’or. Le noble obtient un fils et fait faire un vase d’or. Mais ce vase lui plaît tant qu’il le garde pour lui-même et, pour le Saint, en fait faire un autre d’égale valeur. Puis il s’embarque avec son fils pour se rendre au tombeau du saint. En route le père ordonne à son fils d’aller lui prendre de l’eau dans le vase qui d’abord avait été destiné à saint Nicolas. Aussitôt le fils tombe dans la rivière et se noie. Mais le père, malgré toute sa douleur, n’en poursuit pas moins son voyage. Parvenu dans l’église de saint Nicolas, il pose sur l’autel le second vase ; au même instant une main invisible le repousse avec le vase, et le jette à terre : l’homme se relève, s’approche de nouveau de l’autel, est de nouveau renversé. Et voilà qu’apparaît, au grand étonnement de tous, l’enfant qu’on croyait noyé. Il tient en main le premier vase, et raconte que, dès qu’il est tombé à l’eau, saint Nicolas est venu le prendre, et l’a conservé sain et sauf. Sur quoi le père, ravi de joie, offre les deux vases à saint Nicolas.

Un homme riche avait obtenu, grâce à l’intercession de saint Nicolas, un fils qu’il avait appelé Dieudonné. Aussi avait-il construit, en l’honneur du saint, une chapelle dans sa maison, où il célébrait solennellement sa fête tous les ans. Or un jour Dieudonné est pris par la tribu des Agaréniens, et amené en esclavage au roi de cette tribu. L’année suivante, au jour de la Saint-Nicolas, l’enfant, pendant qu’il sert le roi, une coupe précieuse en main, se met à pleurer et à soupirer, en songeant à la douleur de ses parents, et en se rappelant la joie qu’ils éprouvaient naguère à la Saint-Nicolas. Le roi l’oblige à lui confesser la cause de sa tristesse ; puis, l’ayant apprise : « Ton Nicolas aura beau faire, tu resteras ici mon esclave ! » Mais au même instant un vent terrible s’élève, renverse le palais du roi, et emporte l’enfant avec sa coupe, jusqu’au seuil de la chapelle, où ses parents sont en train de célébrer la fête de saint Nicolas. – Mais, d’après d’autres auteurs, cet enfant aurait été de la Normandie, et aurait été ravi par le sultan ; et comme celui-ci, le jour de la Saint-Nicolas, après l’avoir battu, l’avait jeté en prison, voici que l’enfant s’endormit et, à son réveil, se trouva ramené dans la chapelle de ses parents.

Jacques de Voragine
La Légende dorée
CHAPITRE III – SAINT NICOLAS
(1261-1266)
Traduction par T. de Wyzewa.
Perrin et Cie, 1910

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GEORGIE
საქართველო
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MONASTERE DE GHELATI -გელათი – KOUTAÏSSI – IMERETHIE გელათის მონასტერი

GEORGIE
REGION DE L’IMERETHIE
იმერეთი
KOUTAÏSSI
ქუთაისი
Monastère de Ghélati
გელათის მონასტერი

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Monastère de Ghélati A LA DECOUVERTE DE KOUTAISSI ქუთაისი
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE
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Monastère de Ghélati A LA DECOUVERTE DE KOUTAISSI ქუთაისი

A LA DECOUVERTE DE
KOUTAÏSSI
ქუთაისი

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Complexe de « l’âge d’or » de la Géorgie médiévale qui commence en ce début de XIIe siècle avec le règne de David IV le Constructeur et englobe le règne de la reine Thamar qui se termine au début du XIIIe siècle, en 1213

 

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LE COMPLEXE MONASTERE DE GHELATI
გელათის სამონასტრო კომპლექსი
XIIème Siècle
LE MONASTERE DE GHELATI
გელათის მონასტერი
1106

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FONDE PAR
DAVID IV DE GEORGIE
DAVID LE CONSTRUCTEUR
დავით აღმაშენებელი
 Davit’ Aghmachenebeli
REGNE DE  de 1089 à 1125

Monastère de Ghelati
David IV de Géorgie – David le Constructeur


Cinquième Roi de la Géorgie Unifiée
1072/73 – 24 janvier 1125
24 იანვარი, 1125

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მეფე დავით აღმაშენებლის საფლავი
LA TOMBE DE DAVID LE CONSTRUCTEUR

წარწერა დავით აღმაშენებლის საფლავზე – Inscription sur la tombe de David Le Constructeur à Ghélati
Porte du bâtiment qui abrite la Tombe de David le Constructeur
Le bâtiment qui abrite la tombe de David le Contrsucteur
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Le monastère de Ghélati a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1994 et  inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril en  2010. 

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Cathédrale de la Nativité de la Vierge
Cathédrale de la Nativité de la Vierge – The Monastery of the Virgin

LE CLOCHER
 სამრეკლო
Samreklo

Le clocher a trois étages. Le premier étage est une structure ouverte cintrée où l’eau est canalisée. Le deuxième étage est une petite pièce avec une cheminée et deux fenêtres. Le troisième étage rond est en forme de dôme où sont placés les cloches.

Une entrée du clocher avec en bas la source – Nous voyons une des deux fenêtre au deuxième étage et l’ombre des cloches sous le dôme
Beffroi
Beffroi
Beffroi
Zoom sur une des cloches

Le point d’eau du clocher

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L’EGLISE SAINT NICOLAS
წმინდა ნიკოლოზის ეკლესია

L’église de Saint Nicolas est le plus récent des bâtiments de Ghélati, même si sa date de construction est inconnue. Des sources anciennes se réfèrent à lui comme à la « quatrième église ».  L’église est dotée d’un escalier étroit sur la face nord.

გელათი – წმინდა ნიკოლოზის ეკლესია Face nord de l’Eglise saint Nicolas avec son escalier
église Saint-Nicolas

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LA RIVIERE TSKALTSITELA

la colline où se trouve le monastère de Ghélati domine la rivière Tskaltsitela

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VUES GENERALES DU COMPLEXE

EGLISE SAINT GEORGES
წმინდა გიორგის ტაძარი

Églises : Sainte-Vierge à gauche et Saint-Georges à droite.

 

 

 

 

La coupole et la Vierge Marie et l’Enfant

La Vierge et l’Enfant

Christ trônant au Ciel, dans une mandorle d’énergie, entouré de quatre archanges en plein vol.

 

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L’ACADEMIE

L’académie du XIIème siècle réunissait d’importants scientifiques, théologiens et philosophes.

Entrée principale qui donne sur la grande salle de l’académie

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voûte sculptée à l’entrée de l’académie

bas relief à l’entrée de l’académie
côté de l’académie

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AUTOUR DU COMPLEXE DE GHELATI

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გელათის მონასტერი

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GHELATI
EN AOÛT 1892

25 Août.

Excursion au couvent de Ghélath.

Il faut croire que ce pays est le paradis de la race porcine, car dans les faubourgs de Kouthaïs nous rencontrons un nombre prodigieux de ces intéressants animaux. Ghélath, est à 9 verstes de Kouthaïs. La route remonte d’abord la vallée du Rion qui est large et se termine par un fond de montagnes grandioses. Un énorme rocher à pic forme la partie saillante du paysage. Désormais je suis convaincu que l’on peut tout demander aux chevaux et qu’il est impossible de verser avec un bon cocher ; nous franchissons un col et descendons sans mécanique ni reculement des chemins où un cavalier de nos pays ne s’aventurerait qu’avec précaution. Ici la chose parait toute naturelle ; mais nous sommes encore novices en ces exploits et ne rougissons pas d’être émus.

Parfois passent dans les sentiers de traverse quelques montagnards dont le long kaftan brun serré à la ceinture, la capuce et les armes rappellent à s’y méprendre nos costumes du moyen âge ; leur démarche a une aisance et une dignité remarquables. La route franchit bientôt le futur chemin de fer de Kouthaïs à Tkvibouli et passe à gué une rivière que l’on nous épèle Skalicziscela, ou la rivière rouge. Ses eaux sont malsaines ; personne n’en boit ; les poissons eux-mêmes en sont, dit-on, dangereux et donnent les fièvres. Les gens du pays prétendent les reconnaître sur le marché à première vue.

Ghélath est fort pittoresquement situé sur le flanc d’une montagne au milieu de bois clairsemés. Le regard plonge dans la vallée du Rion et la vue se repose au loin sur l’admirable massif de l’Elbrouz et du grand Caucase ; les premiers plans sont toutefois un peu trop importants. L’Elbrouz vu d’ici, a la forme d’un triangle parfait, et présente une arête neigeuse que l’action du vent a rendue incroyablement aiguë.

Ghélath,comme couvent, est assez petit ; mais c’est le centre religieux de l’Iméreth. Il a trois églises : l’église métropolitaine de Ghélath, la chapelle de Georges II et la chapelle mortuaire de David II. La date de sa fondation première est incertaine ; David II, « le Restaurateur » (Aghmashénébély), roi de Karthli et d’Abkhase, restaura Ghélath ; depuis lors le couvent eut bien des vicissitudes : ce qui en reste est toutefois très remarquable.

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Monastère de Ghelath

L’église est bâtie en gros blocs de grès jaunâtre ; l’intérieur, tout couvert de fresques, est fort intéressant. L’abside est ornée d’une grande mosaïque, don de l’empereur Alexis I Comnène. Quant aux peintures, sans essayer d’en déterminer l’âge, il me semble que l’on peut établir deux périodes principales, ou, si l’on veut, distinguer les peintures elles-mêmes et leurs retouches. Les premières sont de style byzantin ; quant aux retouches ( ?) ou peintures postérieures, elles ont une analogie frappante avec les premières œuvres de la Renaissance italienne. Étant donnée la prépondérance exercée sur tout le littoral de la mer Noire par les Génois jusqu’à la chute de l’Empire grec, une influence artistique italienne, si incroyable au premier abord, se concevrait très aisément. Quelques fresques évidemment beaucoup plus modernes, sont franchement horribles. L’ensemble des sujets retrace, avec un mélange de données apocryphes, l’histoire de saint Joachim et de sainte Anne, celle de la sainte Famille, et enfin celle de la Passion et de la Résurrection du Sauveur. Les espaces plus restreints sont consacrés à la représentation de saints ; une grande fresque du transept de gauche représente David II et sa famille.

Le trésor de Ghélath contient la couronne des rois d’Iméreth, plusieurs tiares de métropolitains et des « omophoria » ; toutes ces pièces sont couvertes de perles, la couronne royale est en soie et ornée de sujets sur émail. Le trésor contient aussi quelques beaux manuscrits, dont un évangiliaire grec du Xe siècle, et des manuscrits du règne de Bagrat IX(1028 — 1072).

L’une des petites chapelles, de forme rectangulaire, renferme le tombeau de David le Réparateur. La chapelle a été postérieurement coupée en deux par un mur destiné à renforcer la coupole ; les portes de Gandja Elisabetpol sont appuyées contre ce mur. Une simple dalle couverte d’inscriptions à demi effacées indique la tombe du roi.

Paul Müller-Simonis
Du Caucase au Golfe Persique
De Constantinople à Tiflis
Université catholique d’Amérique

« CETTE COLCHIDE AUTREFOIS SI RICHE ET SI PEUPLEE »

ARTICLE SUR LA COLCHIDE
DE LA PREMIERE EDITION
DE L’ENCYCLOPEDIE

COLCHIDE, s. f. (Géog. anc.) L’ancienne Colchide, aujourd’hui la Mingrelie, est au fond de la mer Noire, entre la Circassie, la Géorgie, & l’Aladulie.
Ce pays passoit autrefois pour être fertile en poisons ; de-là vient qu’Horace parle souvent des poisons de la Colchide, venena Colcha ou Colchica. Médée, si fameuse par ses vénéfices, étoit de la Colchide : en falloit-il davantage pour donner lieu aux fictions de la Poésie ?
Mais ce qui n’est point une fiction poétique, c’est l’étrange & réelle différence qu’il y a entre la Colchide de nos jours, & cette Colchide d’autrefois si riche & si peuplée ; différence qui n’a point échappé à l’auteur de l’esprit des lois. « A voir, dit-il, liv. XXI. ch. v. aujourd’hui la Colchide, qui n’est plus qu’une vaste forêt, où le peuple qui diminue tous les jours ne défend sa liberté que pour se vendre en détail aux Turcs & aux Persans ; on ne diroit jamais que cette contrée eût été du tems des Romains pleine de villes où le commerce appelloit toutes les nations du monde : on n’en trouve aucun monument dans le pays ; il n’y en a de traces que dans Pline & Strabon ».

M. le Chevalier de Jaucourt
Louis de Jaucourt
Première Edition de l’Encyclopédie
Tome 3
Article COLCHIDE

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GEORGIE
REGION DE L’IMERETHIE
იმერეთი
KOUTAÏSSI
ქუთაისი
Monastère de Ghélati
ბაგრატის ტაძარი

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Monastère de Ghélati A LA DECOUVERTE DE KOUTAISSI ქუთაისი
Géorgie
საქართველო

BATUMI – A LA DECOUVERTE DE BATUMI -ბათუმი – REPUBLIQUE AUTONOME D’ADJARIE აჭარის ავტონომიური რესპუბლიკა

 

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GEORGIE
République autonome d’Adjarie
აჭარის ავტონომიური რესპუბლიკა
Acharis Avtonomiuri Respublika 
Drapeau Adjarie - Batumi - Géorgie
BATUMIბათუმი

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SCENES DE LA VIE GEORGIENNE 1862 par Henri Cantel
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

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A LA DECOUVERTE DE BATUMI

A LA DECOUVERTE DE
BATUMI
ბათუმი

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LES FONTAINES DANSANTES DE BATUMI
LA FONTAINE FRANCAISE 
ფრანგული შადრევანი

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TAMARA KVESITADZE
თამარ კვესიტაძე
ALI & NINO
MAN and WOMAN 
2007

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LA STATUE DE MEDEE
მედეა
SCULPTURE DE DAVID KHMALADZE
დავით ხმალაძე

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 MUSEE ADJARA
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Acharis Khelovnebis Muzeumi
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Adjara Art Museum

Rue Jincharadze
Jincharadze St, Batumi 

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L’EGLISE DE SAINT NICOLAS BATUMI
St. Nicolas Church
 წმინდა ნიკოლოზის ეკლესია

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ბათუმი პიაცა
Batumi Piazza

Batumi Piazza
Batumi Piazza – Au fond l’Eglise Saint Nicolas
Batumi Piazza

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Eglise Apostolique Arménienne de Batumi

 Église apostolique arménienne
ბათუმის „სურბ ფრკიჩ“ (წმიდა მაცხოვრის) ეკლესია

 ბათუმში პირველად სომხური სამოციქულო ეკლესია აიგო 1879 წელს
La première église apostolique arménienne a été construite en 1879

magnolia Grandiflora dans le parc de l’Eglise Arménienne de Batumi – Ce magnolia a été planté en 1890 par le peintre arménien Ivan Aivazovski
Eglise Apostolique Arménienne de Batumi – Intérieur

 

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A 12 km au sud de BATUMI
GONIO
FORTIFICATION DE GONIO
გონიოს ციხე

HISTOIRE DE BATUMI
BATUMI EN 1892

Avant la dernière guerre russo-turque, le chemin de fer transcaucasien aboutissait à Poti, petite ville située à l’embouchure du Rion. L’utilisation de Poti n’était qu’un pis-aller, car le climat y est meurtrier et le port d’accès difficile ; aussi après l’annexion de Batoûm le gouvernement russe s’empressa-t-il d’y transporter la tête de ligne du chemin de fer transcaucasien. Au début Batoûm fut port franc, et il semblait que le transit d’Europe en Perse dût abandonner la route longue et dangereuse de Trébizonde-Bayazid pour adopter le nouveau chemin de fer transcaucasien et la route carrossable de Tiflis en Perse, et prendre en même temps un très grand développement.
Mais les considérations politiques en ont fait décider autrement. De tous les importateurs pour la Perse et la Transcaspienne, l’Angleterre venait en première ligne : pour lui faire pièce, la Russie a supprimé la franchise de Batoûm et en a fait, en dépit de sa rivale un port militaire ; quant au transit pour la Perse par territoire russe, il est depuis 1882 pratiquement interdit ; des droits exorbitants sont frappés sur toutes les marchandises. La douane de Batoûm, par pure amabilité, ne nous avait imposé aucun droit pour nos effets personnels ; mais nous avions accepté à Constantinople un petit paquet d’étoffes à destination de Khosràva ; sa valeur intrinsèque ne dépassait pas 20 francs, nous dûmes payer 80 francs de douane ! Le capitaine du Réka a l’amabilité de nous passer en cachette un petit bréviaire : c’est la seule contrebande ecclésiastique que nous ayons pu nous permettre.
Les tarifs barrent la voie de Russie aux produits européens ; les voleurs rendent très chanceux les transports par la Turquie ; le Nord de la Perse est ainsi complètement fermé aux marchandises européennes, et les grands commerçants de Russie arrivent à imposer de la sorte à la Perse leur monopole.
Batoûm est dans un pays fiévreux ; comparé toutefois à Poti, c’est un Sanitarium. Les montagnes boisées de Gourie dont les derniers contreforts viennent mourir au rivage, lui font un cadre gracieux. La ville est dans la période de formation ; son plan est grandiose ; mais la suppression de la franchise, en arrêtant le développement commercial, empêchera sans doute son entière réalisation. Dans les rues les Lazes, avec leurs curieux turbans et leur air farouche, contrastent d’une manière pittoresque avec l’élément européen. L’hôtel de France, le premier et l’unique « gastinizza » de Batoûm est mauvais ; un café-concert qui lui sert d’annexe, y rend le sommeil impossible.
24 Août- Nous quittons Batoùm au matin. Le train, contournant d’abord la ville, rejoint bientôt le rivage et traverse un pays dont le terrain humide et spongieux produit une végétation luxuriante ; partout les arbres sont chargés, presque étouffés de lianes. Les champs disséminés dans la grande forêt de Gourie, ont une apparence très fertile…

Paul Müller-Simonis
Du Caucase au Golfe Persique
Premier Capitre
De Constantinople à Tiflis
Université catholique d’Amérique
1892
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A LA DECOUVERTE DE BATUMI

Église Saint-Nicolas de Malá Strana – PRAGUE – PRAHA 1

PRAGUE – PRAHA
Eglise BAROQUE
Kostel svateho Mikulase 

EGLISE SAINT-NICOLAS DE Malá Strana
Plan attribué à Christophe Dientzenhofer (1655-1722) 

Malostranské náměstí, 118 00 Praha 1

10 Église Saint-Nicolas de Malá Strana Praha Prague 14 (2)

12 Église Saint-Nicolas de Malá Strana Praha Prague 16 (2)

2 Église Saint-Nicolas de Malá Strana Praha Prague 3 (2)3 Église Saint-Nicolas de Malá Strana Praha Prague 4 (2)

5 Église Saint-Nicolas de Malá Strana Praha Prague 6 (2)6 Église Saint-Nicolas de Malá Strana Praha Prague 10 (2)7 Église Saint-Nicolas de Malá Strana Praha Prague 11 (2)8 Église Saint-Nicolas de Malá Strana Praha Prague 12 (2)9 Église Saint-Nicolas de Malá Strana Praha Prague 13 (2)

1 Église Saint-Nicolas de Malá Strana Praha Prague 2 (2)

11 Église Saint-Nicolas de Malá Strana Praha Prague 15 (2)

Église Saint-Nicolas de Malá Strana Praha Prague 50

Église Saint-Nicolas de Malá Strana Praha Prague 70

Église Saint-Nicolas de Malá Strana Praha Prague 40

Église Saint-Nicolas de Malá Strana Praha Prague 60

Église Saint-Nicolas de Malá Strana Praha Prague 30

 

Église Saint-Nicolas de Malá Strana Praha Prague 1

 

Église Saint-Nicolas de Malá Strana Praha Prague 20