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LUIS DE CAMOES LES LUSIADES Chant 3 III-126 OS LUSIADAS -« Se já nas brutas feras, cuja mente »

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OS LUSIADAS CANTO 3
LES LUSIADES CHANT 3Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS III-126 LES LUSIADES III-126
LITTERATURE PORTUGAISE

Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes




Os Lusiadas Canto III Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue




Luis de Camoes Les Lusiades

 

Obra Poética

(1556)

LES LUSIADES III-126




OS LUSIADAS III-126
A Epopeia Portuguesa

 

CHANT III
Canto Terceiro

Traduction Jacky Lavauzelle

verso 126
Strophe 126

III-126

Les Lusiades Camoes os lusiadas canto III

Vasco de Gama

Vasco da Gama signature almirante.svg

 

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Luís de Camões Os Lusiadas
OS LUSIADAS III-126
LES LUSIADES III-126
OS LUSIADAS CANTO III

****************Les Lusiades - La Reine morte

-« Se já nas brutas feras, cuja mente
– « Si les fauves, dont l’esprit naturellement
Natura fez cruel de nascimento,
A été conçu cruellement,…

 

OS LUSIADAS CANTO 3
LES LUSIADES CHANT 3

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os lusiadas canto 3 les lusiades

Vasco de Gama par Gregorio Lopes

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Luís Vaz de Camões Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS III-126 CAMOES LUSIADES III-126
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Les Lusiades Chant 3 Camoes Canto III

 OS LUSIADAS III CANTO 3
LES LUSIADES CHANT 3
LUIS DE CAMOES LES LUSIADES

Camoes os lusiadas canto III

CATULLE XXVIII CATULLUS – Ad Veranium et Fabullum A VERANIUS ET FABULLUS

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CATULLE CATULLUS XXVIII

litterarumLittérature Latine
Catulle

Poeticam Latinam

Traduction Jacky Lavauzelle

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CATULLE – CATULLUS
84 av J.-C. – 54 av J.-C.

POESIE XXVIII

 Ad Veranium et Fabullum

À VERANIUS ET FABULLUS

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Pisonis comites, cohors inanis,
Compagnons de Pison, dont sa cour reste vide
 
aptis sarcinulis et expeditis,
d’argent et dépourvue de malles,
Verani optime tuque mi Fabulle,
magnifique Veranius, tout comme toi Fabullus,
  quid rerum geritis? satisne cum isto
Que pensez-vous de ça ? ce faquin
vappa frigoraque et famem tulistis?
vous a-t-il fait endurer et le froid et la faim ?







 Ecquidnam in tabulis patet lucelli
Les gains sur vos tablettes sont-ils effacés
expensum, ut mihi, qui meum secutus
par vos dépenses ?  C’est tout comme moi suivant
praetorem refero datum lucello?
mon prêteur, mes recettes égalaient mes versements !
 O Memmi, bene me ac diu supinum
Ô Memmius, gouverneur de Bithynie, depuis longtemps tu m’as floué,
 tota ista trabe lentus irrumasti.
lentement tu m’as vidé.


 Sed, quantum video, pari fuistis
mais, d’après ce que je vois, vous êtes
  casu: nam nihilo minore verpa
dans le même cas : victimes d’une grande
 farti estis. pete nobiles amicos!
forfaiture. Appelez d’illustres amis !
 At vobis mala multa di deaeque
Mais que les dieux et les déesses
dent, opprobria Romuli Remique.
terrassent notre Pison, déshonneur de Remus et Romulus.

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Ad Verannium et Fabullum
A son servant

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO







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Catulle – Catullus
POESIE XXVIII

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LA CANAILLE & LES DELICATS
par Ferdinand Brunetière
1882

On a voulu faire de Catulle, sans arguments bien solides, un poète aristocratique, un poète du grand monde, comme de sa Lesbie, sur des inductions plutôt que sur des preuves, ce que Brantôme appelait « une grande et honnête dame. » Je persiste à ne pas croire, pour ma part, que Lesbie fût la célèbre Clodia, mais je crois que bon nombre des fréquentations de Catulle furent parmi la bohème littéraire de Rome. Au surplus, la conciliation n’est pas si difficile. Ce que nous savons, en effet, c’est que, lorsque l’adolescent de Vérone arriva de sa province dans la capitale, il y subsistait, sous le raffinement de quelques habitudes, sous l’étalage du luxe et sous l’apparence de la civilisation, un grand fonds d’antique brutalité romaine. Si nous en pouvions douter, nous rapprendrions au moins de certaines épigrammes de Catulle lui-même, plus grossières que mordantes, et dont l’outrageuse crudité passe tout. C’est bien fait à M. Rostand de nous les avoir traduites. On ne peut pas juger d’un poète en commençant par faire exception de toute une partie de son œuvre, qui peut-être est celle que les contemporains en ont presque le plus goûtée. Là où Catulle est bon, il va jusqu’à l’exquis, et c’est bien de lui que l’on peut dire aussi justement que de personne qu’il est alors le mets des délicats ; mais là où il est grossier, il l’est sans mesure, et c’est bien encore de lui que l’on peut dire qu’il est le charme de la canaille. Or, à Rome, en ce temps-là, dans le sens littéraire de l’un et l’autre mot, la canaille et les délicats, c’était presque tout un. On ne distinguait pas encore, selon le mot d’Horace, la plaisanterie spirituelle de l’insolente rusticité. La curiosité de l’intelligence, vivement éveillée, capable de goûter les finesses de l’alexandrinisme, était en avance, pour ainsi dire, sur la rudesse des mœurs et la vulgarité des habitudes mondaines.





Quand on grattait ces soupeurs qui savaient apprécier les jolies bagatelles du poète, on retrouvait le paysan du Latium, qui s’égayait, au moment du vin, à faire le mouchoir. La raillerie, comme à la campagne, s’attaquait surtout aux défauts ou disgrâces physiques. Je sais bien que, jusque dans Horace, la grossièreté du vieux temps continuera de s’étaler, mais ce ne sera plus de la même manière naïvement impudente. Au temps de Catulle, la délicatesse n’avait pas encore passé de l’esprit dans les manières. Quand il s’élevait seulement un nuage sur les amours du poète et de sa Lesbie, le docte traducteur de Callimaque s’échappait en injures de corps de garde. Cette société très corrompue ne s’était pas encore assimilé la civilisation grecque. Elle s’essayait à la politesse, elle n’y touchait pas encore. Et sous son élégance toute superficielle, elle manquait étrangement de goût. — Il me paraît que, si l’on examinée quel moment de notre histoire la plupart de ces traits conviennent, on trouvera que c’est au XVIe siècle, dans le temps précis que le contact des mœurs italiennes opérait sur la cour des Valois le même effet qu’à Rome, sur les contemporains de César, le contact des mœurs de la Grèce.

Ferdinand Brunetière
Revue littéraire
À propos d’une traduction de Catulle
Revue des Deux Mondes
Troisième période
Tome 54 –  1882

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LE TIBRE – ROME – FIUME TEVERE – ROMA

ROME – ROMA
TEVERE
Ponti Roma

Ponte Sant'Angelo Pont Saint Ange artgitato Rome Roma 00

Armoirie de Rome

Photos Jacky Lavauzelle

« Tandis que ces soins guerriers occupent loin du Tibre le héros troyen, la fille de Saturne, du haut des sphères étoilées, envoie Iris vers l’audacieux Turnus…Une sueur brûlante coule de tout son corps, et le sillonne en longs ruisseaux, noircis de sang et de poussière : épuisé, haletant, il ne respire qu’avec effort ; et sa bruyante haleine fait palpiter ses flancs. Alors enfin, s’élançant tout armé, il se précipite dans le Tibre : le fleuve, ouvrant ses nappes d’or, reçoit le héros dans sa chute, le porte mollement sur ses ondes paisibles, et le rend à ses compagnons, triomphant et purifié des souillures du carnage.  »

« Je suis le Tibre, ce fleuve bienfaiteur que tu vois rouler à pleins bords les trésors de son onde, et porter l’abondance aux fertiles contrées qu’il arrose ; le Tibre aux flots d’azur, aux rives aimées des cieux. Ici Rome, cité pompeuse, naîtra pour embellir mes plages et commander au monde. »
À ces mots, le dieu se replonge au fond de son liquide palais ; la Nuit s’envole, et le héros s’éveille. Énée se lève ; il adore l’astre matinal qui déjà brille à l’orient ; puis, courbé vers le fleuve où ses mains se sont purifiées, il implore les divinités tutélaires de ces lieux : « Nymphes, ô Nymphes de Laurente, dont le limpide cristal nourrit les lacs d’alentour ! toi surtout, dieu du Tibre ! et vous, ondes sacrées dont le Tibre est le père ! recevez le fils d’Anchise, et sauvez-nous enfin des coups de la Fortune.
L’ENEIDE
Virgile
HUITIEME LIVRE
Traduction Jean-Nicolas-Marie Deguerle
Delalain, 1825 – 2

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Flag_of_Lazio

Fiume Tevere
LE TIBRE à Rome

 

 Le Tibre au XIXe siècle devant le Château Saint-Ange Veduta generale del Ponte e Castel Sant Angelo

« L’embarras du choix tenait ma plume suspendue. Le Tibre, le Rhône, le Pô semblaient se disputer qui auraient la préférence.
Le Tibre m’avait appris l’état déplorable d’une ville infortunée qui m’a bien traité et dont je ne puis entendre les calamités sans répandre un torrent de larmes. »

Ricordi sulla vita di Messer Francesco Petrarca
Mémoires pour la vie de Pétrarque
LIVRE III

 Ponte Margherita Roma Rome 5 Fiume tevere

« Dans ces entrefaites arrive de Rome un homme appelé Patrice, qui, au nom des académies de cette capitale du monde chrétien, invite le Tasse à aller recevoir dans le Capitole la couronne poétique, dont avait été honoré Pétrarque. Le Tasse préférant l’honneur à tout autre intérêt, accepte la proposition ; il quitte le rivage du Pô pour aller chercher la consolation sur le Tibre, et l’aurait trouvée, peut-être, si la mort n’eût pas tranché le fil de ses jours et de ses espérances. »
Mémoires de Goldoni

Ponte Margherita Roma Rome 2

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« Mais les destins devaient sans doute au monde la naissance d’une ville si grande, et l’établissement de cet empire, le plus puissant après celui des dieux. Devenue par la violence mère de deux enfants, soit conviction, soit dessein d’ennoblir sa faute par la complicité d’un dieu, la Vestale attribue à Mars cette douteuse paternité. Mais ni les dieux ni les hommes ne peuvent soustraire la mère et les enfants à la cruauté du roi : la prêtresse, chargée de fers, est jetée en prison, et l’ordre est donné de précipiter les enfants dans le fleuve. Par un merveilleux hasard, signe éclatant de la protection divine, le Tibre débordé avait franchi ses rives, et s’était répandu en étangs dont les eaux languissantes empêchaient d’arriver jusqu’à son lit ordinaire ; cependant, malgré leur peu de profondeur et la tranquillité de leur cours, ceux qui exécutaient les ordres du roi les jugèrent encore assez profondes pour noyer des enfants. Croyant donc remplir la commission royale, ils les abandonnèrent aux premiers flots, à l’endroit où s’élève aujourd’hui le figuier Ruminal, qui porta, dit-on, le nom de Romulaire. »
TITE-LIVE
HISTOIRE ROMAINE
Traduction Nisard de 1864
LIVRE I
Romulus et Rémus

Ponte Sant'Angelo Pont Saint Ange artgitato Rome Roma 0

Quand la révolte a éclaté, Tullus donne ordre à Mettius de venir avec ses troupes, marche ensuite aux ennemis, traverse l’Anio, et vient camper au confluent de cette rivière et du Tibre. Les Véiens avaient passé le Tibre entre ce point et la ville de Fidènes. Leurs lignes formaient l’aile droite, et se déployaient sur les bords du fleuve ; à l’aile gauche étaient les Fidénates, plus rapprochés des montagnes.
TITE-LIVE
HISTOIRE ROMAINE
Traduction Nisard de 1864
LIVRE I – 27

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Photos Jacky Lavauzelle
Artgitato

Fiumicino Zona Roma Rome artgitato 2016 Il porto di Fiumicino 2

L’ENEIDE
Virgile
HUITIEME LIVRE
Traduction Jean-Nicolas-Marie Deguerle
Delalain, 1825 – 2
La nuit régnait, et tout ce qui respire sur la terre, au sein de l’onde, au haut des airs, goûtait dans un sommeil profond l’oubli des travaux et des peines. Assis sur le rivage, seul, et n’ayant pour toit que la voûte des cieux, Énée lui-même, Énée qu’assiègent tant de sombres images, ferme enfin la paupière, et cède en soupirant aux charmes du repos. Cependant le dieu de ces bords, le Tibre aux ondes fortunées, lève à travers le feuillage des peupliers voisins sa tête majestueuse, et, sous la forme d’un vieillard vénérable, apparaît en songe au héros. Un lin diaphane l’entoure de ses plis azurés, et son humide chevelure est ombragée d’une couronne de roseaux. Il parle ; et sa voit consolante calme ainsi de justes alarmes.

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Ponte Vittorio Emanuele II - Pont Victor-Emmanuel II -12