OS LUSIADAS CAMOES CANTO VI CANTO SEXTO Os Lusiadas Les Lusiades OS LUSIADAS VI-11 LES LUSIADES VI-11
* LITTERATURE PORTUGAISE
literatura português Luis de Camões [1525-1580] Tradução – Traduction Jacky Lavauzelle texto bilingue
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Ali sublime o Fogo estava em cima, Là, sublime, le Feu trônait tout au-dessus, Que em nenhuma matéria se sustinha; Qui ne contient aucun élément matériel ;…
Herrin, sag, was heißt das Flüstern? Maîtresse, dis-moi ce que signifie ce chuchotement ? Was bewegt dir leis die Lippen? Quels sont ces mouvements sur tes lèvres ?
Was ist schwer zu verbergen? Das Feuer! Ce qui est difficile à cacher ? Le feu ! Denn bei Tage verrät’s der Rauch, Car le jour il se révèle par sa fumée,
Ihr naht euch wieder, schwankende Gestalten, Vous vous approchez, formes indécises Die früh sich einst dem trüben Blick gezeigt. Jadis, vous apparaissiez à mon œil innocent.
Ihr beiden, die ihr mir so oft, Vous deux, qui, avec moi, tant de fois, In Not und Trübsal, beigestanden, Dans la peine et dans l’épreuve, m’avez accompagné,
Die Sonne tönt, nach alter Weise, Le Soleil résonne, selon la vieille tradition, In Brudersphären Wettgesang, Dans la multitude des chants des sphères harmonieuses,
Prometheus PROMETHEE Le Titan Προμηθεύς « le Prévoyant » 1772-1774
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Bedecke deinen Himmel, Zeus, Couvre ton ciel, Zeus, Mit Wolkendunst! D’une brume de nuages ! Und übe, Knaben gleich, Et comme les enfants cueillant Der Disteln köpft, Les têtes des chardons, An Eichen dich und Bergeshöh’n! Passe sur les chênes, les sommets ! Mußt mir meine Erde Mais ma terre Doch lassen steh’n, Veille à ne pas toucher, Und meine Hütte, Tout comme ma cabane Die du nicht gebaut, Que tu n’as point construite, Und meinen Herd, Et mon poêle, Um dessen Glut Que ces braises Du mich beneidest. Tu m’envies.
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Ich kenne nichts Ärmeres Je ne connais rien de plus terrible Unter der Sonn’ als euch Götter! Sous le soleil, que vous les dieux ! Ihr nähret kümmerlich Vous nourrissez misérablement Von Opfersteuern De sacrifices Und Gebetshauch Et du souffle des prières Eure Majestät Votre majesté, Und darbtet, wären Mais vous êtes affamés, tels des Nicht Kinder und Bettler Enfants et mendiants Hoffnungsvolle Toren. Remplis de vaines espérances.
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Da ich ein Kind war, Enfant, Nicht wußte, wo aus, wo ein, Ignorant, Kehrt’ ich mein verirrtes Auge Je tournais mon regard perdu Zur Sonne, als wenn drüber wär Vers le soleil, comme s’il existait au loin Ein Ohr zu hören meine Klage, Une oreille pour entendre ma douleur, Ein Herz wie meins, Un cœur comme le mien, Sich des Bedrängten zu erbarmen. S’apitoyant du sort des affligés.
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Wer half mir Qui m’a aidé Wider der Titanen Übermut? Contre la témérité des Titans ? Wer rettete vom Tode mich, Qui m’a sauvé de la mort, Von Sklaverei? De l’esclavage ? Hast du’s nicht alles selbst vollendet, N’as-tu pas tout réalisé toi-même, Heilig glühend Herz? Cœur sacré rougeoyant ? Und glühtest, jung und gut, Et radieux, jeune et bon, Betrogen, Rettungsdank Dans tes erreurs, porté des actions de grâce Dem Schlafenden dadroben? A la personne qui dort tout là-haut ?
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Ich dich ehren? Wofür? Que je t’honore ? Pourquoi ? Hast du die Schmerzen gelindert As-tu soulagé la douleur ? Je des Beladenen? Le fardeau ? Hast du die Tränen gestillet As-tu séché les larmes ? Je des Geängsteten? Atténué la peur ? Hat nicht mich zum Manne geschmiedet Ils m’ont forgé en homme : Die allmächtige Zeit Le Temps tout-puissant Und das ewige Schicksal, Et le Destin éternel, Meine Herren und deine? Mes maîtres à moi comme à toi ?
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Wähntest du etwa, Pensais-tu Ich sollte das Leben hassen, Que j’aurais dû détester la vie, In Wüsten fliehn, Me perdre dans les déserts, Weil nicht alle Knabenmorgen- Car de ces matins d’enfant Blütenträume reiften? Des rêves de fleurs n’ont pas mûris ? Hier sitz’ ich, forme Menschen Ici je suis assis, créant les hommes Nach meinem Bilde, A mon image, Ein Geschlecht, das mir gleich sei, Un genre qui est mon égal à moi, Zu leiden, weinen, Qui souffre et pleure, Genießen und zu freuen sich, Qui vit et se réjouit, Und dein nicht zu achten, Sans te respecter Wie ich! Comme moi !
SUR LES PAS DE FRANCISCO DOS SANTOS A LISBONNE
Nos passos de Dos Santos em Lisboa
Francisco dos Santos
Sintra, 22 de Outubro de 1878 — 27 de Junho de 1930
22 octobre 1878- 27 juin 1930
Morreu em plena actividade de trabalho
Il meurt en plein travail à 51 ans
Escultor e pintor português Sculpteur et peintre portugais
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Nous partons aujourd’hui à la recherche des œuvres de Francisco dos Santos parsemées de-ci de-là dans la capitale portugaise. A la lumière des marques du burin laissées par ce grand Portugais. Grand Portugais à la manière dont Pessoa décrivait Manuel Peres Vigário :
« Por isso é com ternura que relembro o feito deste grande português, e me figuro, em devaneio, que, se há um céu para os hábeis, como constou que o havia para os bons, ali lhe não deve ter faltado o acolhimento dos próprios grandes mestres da Realidade – nem um leve brilho de olhos de Macchiavelli ou Guicciardini, nem um sorriso momentâneo de George Savile, Marquês de Halifax. » « Pour cela, c’est avec tendresse que je rappelle les faits de ce grandPortugais, et j’imagine,en rêve, que, s’il se retrouve dans le paradis pourles habiles, comme il en existe un pour les bons,là, il ne manquera pas d’être accueilli par les grands maître de la Réalité -sansun éclatde lumièredans lesyeux deMachiavel ou de Guicciardini, ni avec un sourirecomplice deGeorgeSaville, marquis deHalifax. »
(Traduction J Lavauzelle) Cliquer ici pour retrouver le texte intégral
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ESTATUA – STATUE
Salomé
1917
Wikipédia note dans sa version portugaise : « Na pintura, assinale-se a sensualidade dos seus nus femininos. » (« En peinture, notez la sensualité de ses nus féminins. »)
Il y a pourtant autant de sensualité dans ses sculptures de nus féminins que dans ses peintures.
Não ha mulher mais pallida e mais fria,
Il n’y a pas de femme plus pâle et plus froide, E o seu olhar azul vago e sereno
Et son regard bleu, vague et serein Faz como o effeito d’um luar ameno
Fait comme l’effet d’une douce lueur Na sua tez que é morbida e macia.
Sur votre teint morbide et tendre.
– António Gomes Leal
Os Brilhantes
Traduction J Lavauzelle
« com vistas fascinadas… «
Museu do Chiado – Musée du Chiado Mármore Marbre 45 × 76 × 40 cm
assinado e datado – Signé et daté
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Monumento ao Marquês de Pombal, Lisboa
Le Monument à Marques de Pombal
« O sofrimento do “hebreu errante”, o apátrida que é perseguido nas nações onde se hospeda, privado de exercer os mandamentos da sua fé, não é um mito, mas uma realidade histórica. No séc. XII, a Igreja Católica criou o Tribunal da Santa Inquisição para combater várias heresias (albingenses e cátaros, principalmente). Na península ibérica, a Inquisição atuou também contra os chamados “cristão-novos”, os hebreus que eram obrigados a renunciar ao Judaísmo e forçados a aderir ao Catolicismo. Da Espanha e de Portugal a perseguição contra os judeus chegou também ao Brasil e a outros países da América Latina. As penalidades iam do confisco dos bens, até à prisão e à condenação à morte. Essa infâmia só terminou na tradição lusitana com a Reforma do Marques de Pombal (1699-1782). »
« La souffrance du «juif errant», l’apatride qui est persécuté dans les nations où il séjourne, privé des commandements de sa foi, n’est pas un mythe mais une réalité historique. Au XIIe siècle, l’Église Catholique a créé le Tribunal de la Sainte Inquisition pour lutter contre diverses hérésies (Albigeoise et Cathare, principalement). Dans la péninsule ibérique, l’Inquisition a également agi contre les soi-disant «nouveaux chrétiens», ces Hébreux qui ont été forcés de renoncer au judaïsme et ont été contraints de se convertir au catholicisme. De l’Espagne et du Portugal, la persécution contre les Juifs a également atteint le Brésil et d’autres pays d’Amérique latine. Les sanctions alors vont de la confiscation des biens à l’emprisonnement, voire la mort. Cette infamie n’a pris fin que dans la tradition lusitanienne avec la Réforme du marquis de Pombal (1699-1782). » Pensar é preciso por Salvatore D’ Onofrio
O Judaísmo depois de Cristo Trad. J Lavauzelle
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Prometeu
No Jardim Constantino, Lisboa
Prométhée au Jardin Constantino à Lisbonne Le bienfaiteur de la race humaine
O Jardim Constantino
« Tes coups n’auront porté que sur un peu d’argile ; Libre dans les liens de cette chair fragile, L’âme de Prométhée échappe à ta fureur. Sous l’ongle du vautour qui sans fin me dévore, Un invisible amour fait palpiter encore Les lambeaux de mon cœur. » Louise-Victorine Ackermann
Poésies philosophiques
Œuvres de L. Ackermann
Editions Alphonse Lemerre 1885
« PROMÉTHÉE Aux dieux ? Je ne suis pas un dieu, et je me crois autant que l’un de vous. Infinis ?… Tout-puissants ?… Que pouvez-vous ! Pouvez-vous resserrer en balle dans ma main le vaste espace du ciel et de la terre ? Pouvez-vous me séparer de moi-même ? Pouvez-vous m’étendre, me déployer en un monde ? »
(Prométhée à Mercure) Johann Wolfgang von Goethe
PROMÉTHÉE
Traduction par Jacques Porchat .
Théâtre de Goethe, Librairie de L. Hachette et Cie, 1860, tome I
« PROMÉTHÉE.
Lorsque, tout ébranlée dans la dernière profondeur de ton être, tu sens tout ce que la joie et la douleur t’ont jamais fait éprouver, ton cœur se gonfle dans l’orage, il veut se soulager par les larmes, et il accroît son ardeur, et en toi tout résonne, tout tremble et frémit et tous tes sens défaillissent ; et il te semble défaillir toi-même et tu succombes ; et autour de toi tout se plonge dans la nuit, et toi, dans le sentiment toujours plus vif de toi-même, tu embrasses un monde et tu meurs.
(PROMÉTHÉE à PANDORE) Johann Wolfgang von Goethe
PROMÉTHÉE
Traduction par Jacques Porchat .
Théâtre de Goethe, Librairie de L. Hachette et Cie, 1860, tome I
« Quand le Titan roula des voûtes immortelles, Foudroyé par le bras du Kronide irrité, Les pleurs ne mouillaient point ses farouches prunelles. Il se sentait vaincu, mais toujours indompté. » José-Maria de Heredia
Prométhée
Le Parnasse contemporain
Recueil de vers nouveaux, Slatkine Reprints, 1971, I. 1866
« Sous l’ongle du vautour à ses flancs incrusté, Il amassait en lui les douleurs fraternelles, Et gardait sur son front, meurtri de grands coups d’ailes, L’espoir de la vengeance et de la liberté, » José-Maria de Heredia
Prométhée
Le Parnasse contemporain
Recueil de vers nouveaux, Slatkine Reprints, 1971, I. 1866
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ESTATUA – STATUE
António Gomes Leal
6 juin 1848 – 29 janvier 1921
6 de junho de 1848 — 29 de janeiro de 1921
Escultura mortuária Poeta para o túmulo de Gomes Leal, no Cemitério do Alto de São João, em Lisboa
Sculpture mortuaire pour la tome de Gomes Leal au Cimetière
Cemitério do Alto de São João
Deixa escrever-te, verde mar antigo,
Laisse-moi t’écrire, verte mer antique Largo Oceano, velho deus limoso,
Large Océan, vieux dieu limoneux, Coração sempre lyrico, choroso,
Cœur toujours lyrique, larmoyant, E terno visionario, meu amigo!
Et tendre visionnaire, mon ami !
Das bandas do poente lamentoso
Des bandes de l’Ouest se lamentent Quando o vermelho sol vae ter comtigo,
Quand le soleil rouge vient à toi, – Nada é mais grande, nobre e doloroso,
– Rien n’est plus grand, plus noble et plus douloureux, Do que tu, – vasto e humido jazigo!
Que toi, – voûte vaste et humide !
Nada é mais triste, tragico e profundo!
Rien est plus triste, tragique et profond ! Ninguem te vence ou te venceu no mundo!…
Personne ne te surpasse ni ne t’a vaincu dans le monde !… Mas tambem, quem te poude consollar?!
Mais aussi, qui peut te consoler ?§
Tu és Força, Arte, Amor, por excellencia! –
Tu es la Force, l’Amour, par excellence ! – E, comtudo, ouve-o aqui, em confidencia;
Et pourtant, écoute-le ici, en confidence : – A Musica é mais triste inda que o Mar!
– LaM usique est plus triste que la Mer !
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PARCOURS DE FRANCISCO DOS SANTOS
Escola de Belas-Artes de Lisboa em 1893
Ecole des Beaux-Arts de Lisbonne en 1893
Escola de Belas Artes de Paris em 1903
Ecole des Beaux-Arts de Paris en 1903
Rome 1906
Regressou a Portugal em 1909
Retour au Portugal en 1909
Primeiro futebolista português a jogar no estrangeiro
Premier joueur de football portugais à jouer à l’étranger (La Lazio de Rome)
България – Български – Bulgarie Ivan Vazov Иван Вазов Ivan Vazov Poème – Ivan Vazov poems На Пиер Лоти – A Pierre Loti
– Traduction – Texte Bilingue Превод – показване на два текста
LITTERATURE BULGARE POESIE BULGARE
българската поезия българска литература
Иван Вазов IVAN VAZOV 1850-1921
български поет Poète Bulgare
На Пиер Лоти
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A Pierre Loti Poème d’Ivan Vazov
Пет века ужаси, убийства и кланета, Cinq siècles d’horreurs, d’assassinats et de massacres пет века в дим и смрад потънали светини, cinq siècles dans la fumée et la puanteur de sanctuaires ensevelis, пет века с топла кръв обливани полета cinq siècles de champs gorgés de sang chaud и земни раеве превръщани в пустини, de paradis terrestres transformés en déserts,
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пет века варварства, насилия безчестни cinq siècles de barbaries, d’infinies violences на твойте идоли светът дължи, поете! dues à ton idole, ô poète ! Ти вийш венци на мор, за тигър пееш песни: Tu tresses des couronnes pestilentielles, tu chantes pour le tigre : на Кочани и Щип не чу ти ревовете! Sans entendre nos rugissements !
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Свести се! Твоят химн жесток и светотатски Ressaisis-toi ! Ton hymne cruel et sacrilège е храчка, фърлена въз бога и човека; offense et Dieu et l’homme ; а наший меч лети да тури край на адски Et notre épée vole pour mettre fin à l’infernal тегла, да тури край на черний срам на века. poids, pour mettre un terme à l’immense honte du siècle.
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Не хищни замисли ни движат, нито злоба – Nous ne pensons ni à la vengeance ni au mal – с кръвта си ний чъртайм велика епопея, avec du sang nous irriguons notre grande épopée, ний носим свобода в тъмницата на роба, apportant la liberté dans la prison de l’esclave, ний носим подвига свещен на Прометея; apportant l’exploit sacré de Prométhée ;
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ний носим слънце там, де гробен мрак царува – apportant le soleil où l’obscurité sépulcrale règne – в злочестите земи, де братя иго влачат – sur les terres où nos malheureux frères traînent le joug – и скоро нов живот ще там да заликува, et bientôt une nouvelle vie adviendra, а ти си поплачи въз гроба на палачът. et tu pleureras alors sur la tombe du bourreau.
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********************** A Pierre Loti Poème d’Ivan Vazov