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Ode III de Jean-Jacques Lefranc de Pompignan – L’autre jour sans inquiétude

Jean-Jacques Lefranc de Pompignan
(1709 à Montauban – 1784 à Pompignan)

ŒUVRE DE LEFRANC DE POMPIGNAN

****

L’autre jour sans inquiétude
Respirant la fraîcheur de l’air,
J’errais dans une solitude
Sur le rivage de la mer.

J’aperçus de loin des statues,
De vieux débris d’arcs triomphaux,
Et des colonnes abattues ;
J’approchai : je vis des tombeaux.

C’était d’abord le mausolée
D’un de ces conquérants vantés,
Par qui la terre désolée
Vit détruire champs et cités.

On y voyait trente batailles,
Des rois, des peuples mis aux fers,
Des triomphes, des funérailles,
Et les tribus de l’univers.

Au pied de deux cyprès antiques,
Un monument plus gracieux,
Par ses ornements symboliques,
Attirait l’œil du curieux.

C’était la tombe d’un poète
Admiré dans le monde entier.
Le luth, la lyre et la trompette
Pendaient aux branches d’un laurier.

Tout auprès en humble posture
Un pécheur était enterré ;
Un filet pour toute parure
Couvrait son cercueil délabré.

Ah ! dis-je, quel art déplorable !
Cet objet aux passants offert
Leur apprend que ce misérable
A moins vécu qu’il n’a souffert.

Et pourquoi ? reprit en colère
Un voyageur qui m’entendit.
La pêche avait l’art de lui plaire :
C’était son métier, il le fit.

Tu vois par là ce que nous sommes ;
Le poète fait des chansons,
Le guerrier massacre des hommes,
Et le pêcheur prend des poissons.

Élu en 1759 à l’Académie Française au fauteuil 8.

*****


« Didon, tragédie qu’il donna à l’âge de vingt-cinq ans, fit concevoir des espérances qu’il n’a pas réalisées, car une petite comédie en vers libres représentée l’année suivante (1735) et quelques opéras qui n’ont pas été joués sont les seuls ouvrages qu’il ait composés ensuite pour la scène. Reçu à l’Académie française, Lefranc, dans son discours de réception, attaqua sans aucun ménagement tous les philosophes. Cette déclaration de guerre lancée contre ceux aux suffrages desquels il devait l’honneur de siéger à l’Académie lui fut fatale : pendant deux années on lui fit expier par les plus amers chagrins sa malencontreuse attaque : ce fut contre lui comme une conspiration générale. On ne se contenta pas de faire la satire du poète, on fit encore celle de l’homme et du chrétien. On le représenta comme un hypocrite qui s’affublait du manteau de la religion dans des vues d’intérêt purement humain. Lefranc, forcé de quitter Paris où il n’osait plus se présenter nulle part, alla ensevelir ses jours au fond d’une campagne ; il tomba dans un tel état de tristesse qu’il devint fou. Il était âgé de soixante-quinze ans lorsqu’il mourut. Dans ses odes et ses poésies sacrées se trouve de l’élévation, une hardiesse souvent poétique, et quelquefois même cette chaleur qui manque dans toutes ses autres compositions. La Harpe lui a rendu justice en disant que comme poète il méritait en plus d’un genre l’estime de postérité.
(Petits Poëtes Français depuis Malherbe jusqu’à nos jours –
Par Prosper Poitevin – Tome 1 – Paris –
Chez Firmin Didot Frères, fils et Cie, Libraires –
1870)

UN BIEN TROP PRÉCIEUX – SONNET DE SHAKESPEARE LXXXVII – SONNET 87 – Farewell! thou art too dear for my possessing

SONNET de SHAKESPEARE
THE SONNETS
THE SONNETS – LES SONNETS

Illustration du Phénix par Friedrich Justin Bertuch
*


WILLIAM SHAKESPEARE
[1564 – 1616]

Traduction JACKY LAVAUZELLE




**

SONNET 87
LXXXVII

The Sonnets SHAKESPEARE
Les Sonnets de SHAKESPEARE


Farewell! thou art too dear for my possessing
UN BIEN TROP PRÉCIEUX

 

**

*

Farewell! thou art too dear for my possessing,
Adieu ! tu es trop précieux pour que tu sois en ma possession,
And like enough thou know’st thy estimate,

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SHAKESPEARE SONNET
SONNET LXXXVII

LES SONNETS DE SHAKESPEARE THE SONNETS

LE POÈTE RIVAL – SONNET DE SHAKESPEARE LXXXVI – SONNET 86 -Was it the proud full sail of his great verse

SONNET de SHAKESPEARE
THE SONNETS
THE SONNETS – LES SONNETS

Illustration du Phénix par Friedrich Justin Bertuch
*


WILLIAM SHAKESPEARE
[1564 – 1616]

Traduction JACKY LAVAUZELLE




**

SONNET 86
LXXXVI

The Sonnets SHAKESPEARE
Les Sonnets de SHAKESPEARE


Was it the proud full sail of his great verse
LE POÈTE RIVAL

 

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*

Was it the proud full sail of his great verse,
Était-ce l’orgueil, voiles toutes déployées, de ces grands vers,
Bound for the prize of all too precious you,
Faits pour conquérir vos biens les plus précieux,…



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SHAKESPEARE SONNET
SONNET LXXXVI

LES SONNETS DE SHAKESPEARE THE SONNETS

LA VAPEUR DES MARAIS – Poème de Vladislav Khodassévitch – Иду, вдыхая глубоко – Владисла́в Ходасе́вич – 1921

Paul Klee, sumpflegende , Légende du marais , 1919

*Антология русской поэзии
Anthologie de la Poésie Russe
*


LITTERATURE RUSSE
русская литература

стихотворение  – Poèmes

Traduction Jacky Lavauzelle 

Vladislav Khodasevich
Vladislav Khodassevitch

Владисла́в Фелициа́нович Ходасе́вич

 

 né le 16 mai 1886 Moscou – 14 juin 1939 Billancourt,

 

ПОЭЗИЯ ВЛАДИСЛАВА ХОДАССЕВИЧА

LA POÉSIE DE VLADISLAV KHODASSEVITCH

 

LA VAPEUR DES MARAIS
1921
Иду, вдыхая глубоко

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*************

Иду, вдыхая глубоко
Je marche, respirant profondément
Болот Петровых испаренья,
Les vapeurs des marais,
И мне от голода легко
Comme la faim me rend aérien
И весело от вдохновенья.
Et comme mon inspiration devient joyeuse.

Прекрасно – утопать и петь…
Comme c’est merveilleux – se noyer et chanter …

************

1921

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L’ACROBATE DE VLADISLAV KHODASSEVITCH – Владислав Ходасевич – Акробат

Marc Chagall, timbre de Biélorussie

*Антология русской поэзии
Anthologie de la Poésie Russe
*


LITTERATURE RUSSE
русская литература

стихотворение  – Poèmes

Traduction Jacky Lavauzelle 

Vladislav Khodasevich
Vladislav Khodassevitch

 

 né le 16 mai 1886 Moscou – 14 juin 1939 Billancourt,

 

ПОЭЗИЯ ВЛАДИСЛАВА ХОДАССЕВИЧА

LA POÉSIE DE VLADISLAV KHODASSEVITCH

L’ACROBATE
1913
Акробат

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Надпись к силуэту

Inscription pour une silhouette

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От крыши до крыши протянут канат.
Une corde est tendue entre deux toits.
Легко и спокойно идет акробат.
Facile et silencieux, marche l’acrobate.

*

В руках его — палка, он весь — как весы,
Dans ses mains, juste un bâton, comme un balancier,
А зрители снизу задрали носы.
Et le public en dessous, le nez levé.

*

Толкаются, шепчут: «Сейчас упадет!» —
Ils se poussent et murmurent : « Maintenant, il va tomber ! » –
И каждый чего-то взволнованно ждет.
Attendant quelque chose avec enthousiasme.

*

Направо — старушка глядит из окна,
À droite, une vieille femme regarde par sa fenêtre.
Налево — гуляка с бокалом вина.
À gauche, un fêtard, un verre de vin à la main.

*

Но небо прозрачно, и прочен канат.
Mais comme le ciel est transparent, comme la corde est forte.
Легко и спокойно идет акробат.
Facile et silencieux, marche l’acrobate.

*

А если, сорвавшись, фигляр упадет
Et si, par malheur, la corde cédait
И, охнув, закрестится лживый народ, —
Avec le souffle coupé, le peuple se signerait, –

*

Поэт, проходи с безучастным лицом:
Poète, rentrez d’un regard indifférent :
Ты сам не таким ли живешь ремеслом?
Ne vivez-vous pas le même métier ?

***********************

1913

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LA POÉSIE DE VLADISLAV KHODASSÉVITCH – ПОЭЗИЯ ВЛАДИСЛАВА ХОДАССЕВИЧА

*Антология русской поэзии
Anthologie de la Poésie Russe
*


LITTERATURE RUSSE
русская литература

стихотворение  – Poèmes

Traduction Jacky Lavauzelle 

Vladislav Khodasevich
Vladislav Khodassevitch

 

 né le 16 mai 1886 Moscou – 14 juin 1939 Billancourt

 

ПОЭЗИЯ ВЛАДИСЛАВА ХОДАССЕВИЧА

LA POÉSIE DE VLADISLAV KHODASSÉVITCH

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1904
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CRÉPUSCULE NEIGEUX
Сумерки снежные

Сумерки снежные. Дали туманные.
Crépuscule neigeux. Silhouettes brumeuses.
Крыши гребнями бегут.
Les toits sont des crêtes maritimes.

Ivan Aïvazovski, Айвазовский, Иван Константинович, Ночь в Гурзуфе, 1891

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1907
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LES NUITS
Ночи

Чуть воют псы сторожевые.
Des lointains hurlements de chiens.
Сегодня там же, где вчера,
Aujourd’hui tout comme hier,

Ivan Aïvazovski, Айвазовский, Иван Константинович, Гнев морей, La Colère des mers, 1886

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1913
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L’ACROBATE
Акробат

От крыши до крыши протянут канат.
Une corde est tendue entre deux toits.
Легко и спокойно идет акробат.
Facile et silencieux, marche l’acrobate.

Marc Chagall, timbre de Biélorussie

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1915
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LA SOLITUDE
Уединение

Заветные часы уединенья!
Précieuses heures de solitude !
Ваш каждый миг лелею, как зерно;
Chaque instant je chéris, comme une graine ;

Pavel Filonov,Autoportrait,1921,Selfportrait,Павел Филонов, Автопортрет

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1916 – 1917
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LES MAUVAIS POÈMES
Хорошие стихи меня томят

Хорошие стихи меня томят,
Les bons poèmes me tourmentent,

Плохие же так милы почему-то:
Les mauvais, eux, sont si mignons, sans raison aucune :

Ivan Aïvazovski, Иван Константинович Айвазовский, Naufrage, Кораблекрушение,1876

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1917
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LA TRACE DE L’ÂME
Золото

В рот — золото, а в руки — мак и мед:
De l’or dans la bouche, du pavot et du miel dans les mains :
Последние дары твоих земных забот.
Les derniers cadeaux de vos préoccupations terrestres.

Ivan Aïvazovski, Айвазовский, Иван Константинович, Moulins à vent en bord de mer, 1837

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1917 – 1918
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CHERCHEZ-MOI !
Ищи меня

Ищи меня в сквозном весеннем свете.
Cherchez-moi dans la lumière du printemps.
Я весь — как взмах неощутимых крыл,
Je suis un vol d’ailes imperceptibles,

Ivan Aïvazovski Айвазовский Иван Константинович Хаос. Сотворение мира. 1841 Chaos, la Création du monde Musée Arménien de Venise

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1918 – 1919
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LE SINGE
Обезьяна

Была жара. Леса горели. Нудно
Il faisait chaud. Les forêts se consumaient. Paresseux,
Тянулось время. На соседней даче
Passait le temps. Au chalet voisin

Singe devant un squelette, Gabriel von Max , Обезьяна перед скелетом, Габриэль фон Макс

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1921
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LA VAPEUR DES MARAIS
Иду, вдыхая глубоко

Иду, вдыхая глубоко
Je marche, respirant profondément
Болот Петровых испаренья,
Les vapeurs des marais,

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J’AIME LES GENS
Люблю людей, люблю природу

Люблю людей, люблю природу,
J’aime les gens, j’aime la nature,
Но не люблю ходить гулять,
Mais je n’aime pas me promener,

Pieter Brueghel l’Ancien , Питер Брейгель Старший, Le Paysan et le voleur de nid, Крестьянин и гнездовой разбойник, 1568

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1923
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N’ATTENDS RIEN
Не жди, не уповай, не верь

Не жди, не уповай, не верь:
N’attends rien, n’aie pas confiance, ne crois pas :
Всё то же будет, что теперь.
Tout sera comme avant.

Alexej von Jawlensky, Алексей Георгиевич Явленский, Der Glöckner, Le Bossu,Горбун, 1905, Musée Lenbachhaus, Munich, Музей Ленбаххаус, Мюнхен

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L’AVEUGLE
СЛЕПОЙ

Палкой щупая дорогу,
Sentant la route avec son bâton,
Бродит наугад слепой,
Un aveugle erre au hasard,

La Parabole des aveugles, Pieter Brueghel l’Ancien, Питер Брейгель Старший, Притча о слепых, Дерево, масло, 1568

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1924
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DEVANT LE MIROIR
Перед зеркалом

Я, я, я. Что за дикое слово!
Moi, moi, moi. Quel mot sauvage !
Неужели вон тот — это я?
Est-ce moi cet homme là-bas – est-ce moi ?

Titien, Vénus au miroir, Тициан, Венера в зеркале
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LA MALÉDICTION DE BABEL – Poésie de Lope de Vega – No entiendo lo que dice la criada

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Littérature espagnole
Literatura española
Poésie espagnole
Poesía española

BNE Biblioteca Nacional de España Biblitothèque Nationale d'Espagne Artgitato Madrid Lope de Vega
Lope de Vega, La Bibliothèque d’Espagne – Biblioteca de españa – Photo Jacky Lavauzelle

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TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE
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LOPE DE VEGA
Félix Lope de Vega y Carpio
Madrid 25 novembre 1562 – Madrid 27 août 1635

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Boscán, tarde llegamos. ¿Hay posada?
LA MALÉDICTION DE BABEL

La Tour de Babel, Pieter Brueghel l’Ancien, XVIe siècle

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-Boscán, tarde llegamos. ¿Hay posada?
– Boscán*, nous arrivons en retard. Y a-t-il encore une place ?
-Llamad desde la posta, Garcilaso.
– Appelez l’aubergiste, Garcilaso.
-¿Quién es? -Dos caballeros del Parnaso.
– Qui est-ce ? – Deux messieurs du Parnasse !
-No hay donde nocturnar palestra armada.
– Il n’y a pas de palais nocturne ici pour festoyer ! …


Portrait présumé de Garcilaso de la Vega

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LA POÉSIE de LOPE DE VEGA
LA POESIA DE LOPE DE VEGA

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L’AUBE – AKAKI TSERETELI – აკაკი წერეთელი – Poème Géorgien – განთიადი – 1892

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akaki tsereteli
akaki tsereteli

POEME DE AKAKI TSERETELI
აკაკი წერეთელი

ნიკოლოზ ბარათაშვილი
LITTERATURE GEORGIENNE
ქართული ლიტერატურა
POESIE GEORGIENNE
ქართული პოეზია

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

POEME DE POESIE GEORGIENNE D'AKAKI TSERETELI
Géorgie
საქართველო

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

PPOESIE GEORGIENNE D'AKAKI TSERETELI

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POESIE GEORGIENNE
ქართული პოეზია

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აკაკი წერეთელი
Akaki Tsereteli
Акакий Церетели

9 ივნისი 1840 – 26 იანვარი 1915
9 juin 1840 – 26 janvier 1915
9 июня 1840 – 26 янвье 1915

ქართველი პოეტი
Poète géorgien
Поэт Грузии

Akaki Tsereteli

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

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განთიადი
L’AUBE
1892

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Akaki Tsereteli est honoré au Panthéon de Mtatsminda, le Panthéon National Géorgien, მთაწმინდის პანთეონი

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L'aube Akaki Tsereteli
Photo Jacky Lavauzelle

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მთაწმინდა ჩაფიქრებულა,
mtats’minda chapikrebula,
Pensive, la colline Mtatsminda,
შეჰყურებს ცისკრის ვარსკვლავსა;
shehq’urebs tsisk’ris varsk’vlavsa;
Regarde l’étoile de l’aube…

1892 წ.

***

MONUMENT ILIA & AKAKI
SCULPTURE DEVALENTIN TOPURIDZE  ილიასა და აკაკის ძეგლი 
TBILISSI – თბილისი

Ilia & Akiki – Monument à Tbilissi – Akiki Tsereteli à droite

VALENTIN TOPURIDZE : ILIA & AKAKI – ილიასა და აკაკის ძეგლი – TBILISSI – თბილისი

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POEME DE AKAKI TSERETELI
აკაკი წერეთელი

ნიკოლოზ ბარათაშვილი
LITTERATURE GEORGIENNE
ქართული ლიტერატურა
POESIE GEORGIENNE
ქართული პოეზია

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

POEME DE POESIE GEORGIENNE D'AKAKI TSERETELI
Géorgie
საქართველო

Skad Pierwsze gwiazdy – LES PREMIERES ETOILES – Poème Polonais de Mieczysław Karłowicz

Mieczysław Karłowicz
Dzieło Mieczysław Karłowicz
Œuvre de Mieczysław Karłowicz
Work of Œuvre de Mieczysław Karłowicz

Traduction – Texte Bilingue

Poésie Polonaise – Polish poetry
poezja polska

Mieczysław KarłowiczMieczysław KarłowiczMieczysław KarłowiczMieczysław KarłowiczMieczysław KarłowiczMieczysław KarłowiczMieczysław KarłowiczMieczysław KarłowiczMieczysław KarłowiczMieczysław Karłowicz

 

LITTERATURE POLONAISE
literatura polska

Mieczysław Karłowicz
1876-1909

Traduction Jacky Lavauzelle

Skad pierwsze gwiazdy

Les Premières Etoiles


Skad pierwsze gwiazdy na niebie zaswieca,
Là où les premières étoiles dans le ciel se sont allumées
Tam pojde, az za ciemnych skal drawedzie.
J’irai, et je survolerai les montagnes.
Spojrze w lecace po niebie labedzie
Flottent les cygnes à travers le ciel
I tam polece, gdzie one poleca.
Et où ils vont j’irai.

*

Bo i tu, i tam, za morzem i wszedzie,
Parce que, ici et là, par la mer et partout.
Gzie tylko posle przed soba mysl biedna
Partout où je vais, je retrouve mes pensées
Zawsze mi smutno i wszedzie mi jedno,
Toujours et partout tristes,
Wszedzie mi zle i wiem, ze zle bedzie !
Partout je me sens mal et je sais que le mal sera là toujours !

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Mieczysław KarłowiczMieczysław KarłowiczMieczysław KarłowiczMieczysław KarłowiczMieczysław KarłowiczMieczysław KarłowiczMieczysław KarłowiczMieczysław KarłowiczMieczysław KarłowiczMieczysław Karłowicz

Kniaznin Franciszek : Do miłości F. D. Kniaźnin Poème d’amour polonais – AIMER

Franciszek Dionizy Kniaźnin
Dzieło F. D. Kniaźnin
Œuvre de F. D. Kniaźnin
Work of Franciszek Dionizy Kniaźnin

Traduction – Texte Bilingue

Poésie Polonaise – Polish poetry
poezja polska

 

LITTERATURE POLONAISE

literatura polska

Krzysztof Kamil Baczyński
1750-1807

Traduction Jacky Lavauzelle

 


Kniaznin Franciszek

 


Do miłości

AIMER

Miłości, sroga miłości!
Amour ! Amour féroce !
Kielich podałaś gorzkości:
Tu m’as donné une coupe amère :
Piję go, trując dni moje.
Je la bois et j’empoisonne mes jours.
Te nudów i tęsknot roje
Ces ennuis et cette nostalgie
Wszystko w umyśle zaćmiły:
Tout embrume mon esprit :
Świat moim oczom niemiły.
Le monde dans mes yeux est devenu hargneux.
Takież to twoje słodycze,
Ainsi sont-elles tes douceurs,
Okrutne bóstwo zwodnicze?
trompeuse divinité cruelle ?

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Wiersz miłosny Franciszka Dioniziego Kniaźnina
Poème d’amour de F.D. Kniaznin
Kniaznin Franciszek