რტოს მოაშორებს სიმწიფის ბედი, Le fruit lourd de sa maturité დაგორდება და ვაზებს ჩაუვლის, – semble vouloir briser la vigne,…
მთა მთას გასცქერის, მთა მთას გასძახის, Montagne, montagne, montagne, სადღაც საყანედ ახოებს ჭრიან tu déverses à l’envi dans la plaine და გაბმულ ყეფას აგებებს ძაღლი les pas des vaches et les aboiements des chiens ორღობეებში ურმების ჭრიალს. comme le naufrage des vagues de l’océan. ბარაქის თვალი დაიარს სოფლებს, Le soir, le village envoûte les âmes, აღუღუნდება გიტარის სიმი… au rythme effréné des guitares … დაიხმარებენ ნაცნობ მეზობლებს Les voisins familiers se retrouvent და მთელი ღამე არჩევენ სიმინდს. toute la nuit, écossant le doux maïs. მოაქვს ცხენისწყალს გლეხკაცის სახლთან Le Tskhénistskhali apporte à la porte du paysan ნარიყალა და მორები ფიჭვის, généreusement les troncs de pin, ზამთრით ბუხარში გააჩენს ხანძარს, qui viendront bientôt se blottir dans la cheminée, ოცნებასავით ნელ-ნელა იწვის. brûlant lentement comme en un rêve. ესმით ვენახში ანთებულ ატმებს Les pêches de vigne embaument უზარმაზარი საწნახლის ქშენა, les pressoirs qui s’activent bruyamment, ააქაქანებს სახლის წინ ქათმებს les poules s’agitent encore devant la maison და ხვამლის მთისკენ მიფრინავს ძერა. et la fumée déjà retourne dans les montagnes.
რაფიელ ერისთავი
Prince RAPHAEL ERISTAVI
Raphiel Eristavi Эриста́ви Рафаэл Давидович
დ. 9 აპრილი 1824, ქვემო ჭალა, — გ. 19 თებერვალი 1901, თელავი
9 avril 1824 Kvemo Chala – 19 février 1901 Telavi
9 апреля 1824 года, с. Чала, Кахетия — 19 февраля 1901 года
მიწა ვარ ნიადაგ მენა,
mits’a var niadag mena,
Terre, voilà ce que je suis, ბეჩავი, გლეხად შობილი,
bechavi, glekhad shobili,
Mendiant, forçat, collé à elle,…
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POEME DE RAPHAËL ERISTAVI რაფიელ ერისთავი
ნიკოლოზ ბარათაშვილი
LITTERATURE GEORGIENNE ქართული ლიტერატურა
POESIE GEORGIENNE
ქართული პოეზია
Radish Tordia რადიშ თორდია
Nature morte
Still life with a Robin
1991
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გაზაფხული
Gazapkhuli
LE PRINTEMPS
de Akaki Tsereteli
დღეს მერცხალი შემოფრინდა, –
dghes mertskhali shemoprinda, –
Aujourd’hui les gazouillis de hirondelle
ჭიკჭიკითა გადმომძახა:
ch’ik’ch’ik’ita gadmomdzakha:
S’entendent dans les environs :…
Comme le soulignait Eugène-Melchior de Vogüé, en 1884, la Géorgie a été une terre aimée des grands poètes russes :
« Durant la première moitié de ce siècle, le Caucase fut pour la Russie ce que l’Afrique était pour nous, une terre d’aventures et de rêves, où les plus fous et les plus forts allaient jeter leur gourme de jeunesse. Mais tandis qu’Alger ne nous renvoyait que de bons officiers, Tiflis rendait des poètes. On comprend la fascination de ce pays merveilleux ; il offrait aux jeunes Russes ce qui leur manquait le plus : des montagnes, du soleil, de la liberté. Là-bas, tout au bout de l’accablante plaine de neige, l’Elbrouz, « la cime des bienheureux, » dressait dans l’azur ses glaciers étincelans. Par-delà la montagne, c’était l’Asie et ses féeries, nature superbe, peuples pittoresques, torrens chantans sous les platanes, filles de Kabarda dansant dans les aouls du Térek ; la large vie des bivouacs dans la forêt, la gloire ramassée sous le drapeau des héros légendaires : Paskévitch, Yermolof, Rariatinsky. Tous ceux qui étaient blasés ou croyaient l’être dans les ennuis de Pétersbourg couraient là-bas ; à tous on pouvait appliquer le vers de Musset :
Ils avaient la Lara, Manfred et le Corsaire ;
et l’obsession de Byron était si forte sur cette génération que leurs yeux prévenus voyaient l’Orient, où ils vivaient, à travers la fantaisie du poète. Tous jouaient au Childe-Harold et rapportaient des vers dont quelques-uns seront immortels. Ce fut au Caucase que débutèrent Pouchkine, Griboyédof, Lermontof ; mais, dans le Prisonnier du Caucase de Pouchkine comme dans le Démon de Lermontof, la leçon apprise transfigure les paysages et les hommes, les sauvages Lesghiennes sont de touchantes héroïnes, sœurs d’Haïdée et de la Fiancée d’Abydos. »
Eugène-Melchior de Vogüé
Les Grands écrivains russes contemporains
Revue des Deux Mondes
Troisième Période
Tome 64
1884
27 დეკემბერი, 1899 – 9 აგვისტო, 1966
27 septembre 1899 – 9 août 1966
TRADUCTION & PHOTO JACKY LAVAUZELLE
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LES NOTES DE VOYAGE
მოგზაურობა სამშობლოში
mogzauroba samshobloshi
2. ანანური
2. ananuri
ANANOURI
უეცრად წინ გადაგვიდგა
uetsrad tsin gadagvidga
Tout d’un coup nous apercevons,
ორ მთას შუა დამალული,
or mtas shua damaluli,
Cachées au milieu de deux montagnes,
ატყორცნილი ძველ კოშკებით
atqortsnili dzvel koshkebit
Les vieilles tours dépouillées
ვაჟკაცური ანანური.
vazhkatsuri ananuri.
De la brave Ananouri.
რას ფიქრობენ ნანგრევები,
ras pikroben nangrevebi,
Que dire de ces ruines,
ან რა დარჩათ სანანური? ―
an ra darchat sananuri? ―
Que reste-t-il de son ancienne gloire ? –
სდუმს არაგვი, სდუმან მთები,
sdums aragvi, sduman mtebi,
Au-dessus de l’Aragvi et des montagnes silencieuses,
ცა ვარსკვლავით დანალული…
tsa varskvlavit danaluli…
Le ciel constelle d’une multitude d’étoiles…
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Ananouri se situe à 66 kilomètres de la capitale Tbilissi. Il s’agit d’une ancienne forteresse du XIIIe siècle – XVIe. Il s’agit là d’un des sites majeur du Grand Caucase géorgien. En fait cette forteresse est un complexe ecclésiastique fortifié construit par les ducs de l’Aragvi (არგვის ჰერცოგი Argvis Hertsogi).
l’Aragvi, არაგვის,située sur le flan méridional de la chaîne du Grand Caucase, კავკასია kavkasia, est un affluent du fleuve Koura, მტკვარი, Mtkvari. Il offre plusieurs méandres à l’est de la citadelle d’Ananouri.
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