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KANSKE KARLFELDT Poesi -Texte & Traduction du poème- Peut-Être !

Traduction – Texte Bilingue
Erik Axel Karlfeldts dikter
KANSKE KARLFELDT

LITTERATURE SUEDOISE
POESIE SUEDOISE

svensk litteratur
svensk poesi

Erik Axel Karlfeldt
1864 – 1931

Kanske Karlfeldt Erik Axel Karlfeldt Poésie Artgitato Traduction peut être

 

Traduction Jacky Lavauzelle

 FRIDOLINS VISOR
CHANSONS DE FRIDOLIN
1898


KANSKE !

PEUT-ÊTRE

 

*

Jag har slitit ungefär
J’ai porté presque
allt vad lett och otäckt är;
toute la méchanceté et la douleur;
syns det mycket på mig?
est-ce que cela se voit sur moi ?
Kanske grönskas än min säng,
Peut-être que pour la noce mon lit sera fleuri,
givs mig mö och föds mig dräng – 
me donnera-t-on une femme et un fils
vem har lust att spå mig?
qui veut raconter mon destin ?

*

Skall jag gräla på min Gud?
Dois-je gronder mon Dieu ?
Nej, han såg väl, att min hud
Non, il a probablement vu, que ma peau
krävde bister smörja.
exigeait d’être assouplie.
Sved nog, men sved ganska gott: 
J’ai été piqué, mais bien piqué :
fick ej bli en riktig svott,
je ne suis pas une véritable fripouille,
skall jag därför sörja?
dois-je en pleurer ?

*

Skall jag nu ha mera stryk?
Va-t-on maintenant me détruire ?
Kanske tål jag än en byk.
Peut-être tolèrerais-je une purification ?
Storm på mina slätter,
Tempêtes sur mes plaines,
kom med ur och kom med skur! 
Sortez et amenez vos vents, vos pluies !
Jag är hård likt furans tjur,
Je suis dur comme l’écorce de pin,
som mot nordan vätter.
que le vent du nord travaille.

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Traduction Jacky Lavauzelle
Artgitato
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kanske Karlfeldt
peut-être Karlfeldt

INTERMEZZO CARDUCCI IX – Texte & Traduction – INTERMEDE 9

Traduction – Texte Bilingue
INTERMEZZO CARDUCCI

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARDUCCI

intermezzo Giosuè Carducci intermede 9 Traduction Artgitato Poème

 

Giosuè Carducci


1835- 1907


Prix Nobel de Littérature 1906

Traduction Jacky Lavauzelle


INTERMEZZO
IX

INTERMEDE
9

Non contro te suoni maligno il verso,
Non, contre toi, je ne clame malignement mes vers,
 Terra a cui non risposi
Terre à qui ne répond
 Amor già mai, cui sol vidi traverso
Jamais mon amour, que seulement je vis à travers
 I sogni lacrimosi
Les songes pleins de larmes

*

De l’infanzia. O sedente al tirren lido,
De l’enfance. Assise sur la côte Tyrrhénienne,
 
 Poggiata il fianco a i monti,
Reposant aux flancs des montagnes,
A dio, Versilia mia, ligure lido
Adieu, ma Versilia, rivage ligure
 Di longobardi conti!
Des comtes Lombard !

*

Se da le donne tue maschia dolcezza
Si de tes femmes tu as une douceur virile
 Tenne il mio tósco accento,
Qui fleurit mon accent toscan,
 
 Io non voglio i tuoi marmi, o Serravezza,
Je ne veux pas de tes marbres, ô Serravezza
 Per il mio monumento
Pour mon monument

*

Pe ’l monumento che vo’ farmi vivo,
Pour le monument que je veux faire de mon vivant,
 
Lungi da la mia culla
Loin de mon berceau
 
 Cerco altri marmi mentre penso e scrivo,
Je cherche d’autres marbres tandis que je pense et j’écris,
Che non costano nulla.
Qui ne coûtent rien.

*

Altrui le glorie. O dïamante bianco
Aux autres les gloires. O le blanc diamant
 Entro gli azzurri egei,
Dans le bleu égéen,
 Paro gentil dal cui marpesio fianco
Délicate Paros de laquelle par le flanc de Marpèse
 Uscían d’Ellas gli dèi,
Descendaient les dieux de l’Hellade,

*

Tu, che tra Nasso ove Arïanna giacque
Toi, qui entre Naxos où Ariane gisait
 In seno al bello iddio,
Dans le sein du beau dieu,
 E Delo errante dove Febo nacque
Et l’errante Délos où Phébus naquit
 Nume de’ greci e mio,
Dieu des Grecs et le mien,

*

Archiloco vedesti a i giambi ardenti
Archiloque tu vis aux ïambes brûlants
 Sciôr fra i tuoi nembi il freno
Desserrer le frein entre les nuages
 E de’ tristi alcïoni in fra i lamenti
Et entre les gémissements des tristes alcyons
 Ir l’elegia d’Eveno,
Se dresser l’élégie d’Evénos,

*

A me d’Italia Archiloco omai lasso
A moi, Archiloque d’Italie désormais las
Ed Eveno migliore
Et Evénos meilleur
Dona, Paro gentil, tanto di sasso
Donne, délicate Paros, une grande partie de pierres
 Ch’io v’intombi il mio cuore.
Pour que j’y enterre mon cœur.

*

Questo cuore che amor mai non richiese
Ce cœur qui jamais n’exigea l’amour
 Se non forse a le idee
Sauf peut-être aux idées
 E che ferito tra le sue contese
Et qui blessé par ses combats
 
 Ora morir si dee,
Maintenant doit mourir,

*

Vo’ sotterrarlo, e mi fia dolce pena
Je veux l’enterrer, et je cela me fera une ​​douce douleur
Ne l’opra affaticarmi:
de me fatiguer dans cette œuvre :

 O Paro, o Grecia, antichità serena,
O Paros, o Grèce, antiquités sereines,
  Datemi i marmi e i carmi.
Donnez-moi des marbres et des poèmes.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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intermezzo Carducci IX intermede

Per il quinto anniversario della battaglia di Mentana Carducci -Texte Bilingue -Pour l’Anniversaire de la Bataille de Mentana

Traduction – Texte Bilingue

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARDUCCI

Per il quinto anniversario della battaglia di Mentana Giosuè Carducci Traduction Artgitato Poème

 

Giosuè Carducci


1835- 1907


Prix Nobel de Littérature 1906

Traduction Jacky Lavauzelle

Giambi ed epodi
LIBRO II

——–



Per il quinto anniversario della battaglia di Mentana

Pour l’Anniversaire de la Bataille de Mentana

4 NOVEMBRE 1872

Ogni anno, allor che lugubre
Chaque année, alors que, lugubre,
L’ora de la sconfitta
Le temps de la défaite
Di Mentana su’ memori
De Mentana sur les mémorables
Colli volando va,
Collines plane,
I colli e i pian trasalgono
Les collines et les plaines tremblent
E fieramente dritta
Car fièrement dressés
 
Su i nomentani tumuli
Sur les tumulus éphémères
La morta schiera sta.
 Les morts attendent.

*

 Non son nefandi scheletri;
Non, ce ne sont pas de néfastes squelettes ;
Sono alte forme e belle,
Ce sont des formes grandes et belles,
Cui roseo dal crepuscolo
Lorsque le rose du crépuscule
Ondeggia intorno un vel:
Autour ondule comme un voile :
Per le ferite ridono
Par les plaies sourient
Pie le virginee stelle,
Pieusement les étoiles virginales,
Lievi a le chiome avvolgonsi
Délicats, s’enroulent autour de leurs cheveux
Le nuvole del ciel.
Les nuages du ciel.

*

— Or che le madri gemono
Ou que les mères gémissent
Sovra gl’insonni letti,
Sur des lits d’insomnie,
 Or che le spose sognano
Ou que les épouses rêvent
Il nostro spento amor,
De notre amour éteint,
Noi rileviam dal Tartaro
Nous relevons du Tartare
I bianchi infranti petti,
Nos poitrines blanches détruites,
Per salutarti, o Italia,
Pour te saluer, ô Italie,
Per rivederti ancor.
Pour encore te revoir.

*

 Qual ne l’incerto tramite
Comme, sur la route incertaine,
Gittava il cavaliero
Le chevalier jetait
 Il verde manto serico
Le vert manteau de soie
 De la sua donna al piè,
Aux pieds de sa dame,
Per te gittammo l’anima
Pour toi, nous jetons nos âmes
Ridenti al fato nero;
Riant au sort funeste ;
E tu pur vivi immemore
Et pourtant tu vis inconsciente
Di chi moría per te.
De ceux qui meurent pour toi.

*

 Ad altri, o dolce Italia,
A d’autres, ô douce Italie,
 
Doni i sorrisi tuoi;
Tu fais don de tes sourires ;
Ma i morti non obliano
Mais les morts eux n’oublient pas
Ciò che piú in vita amâr;
Ce qu’ils aimèrent le plus dans la vie ;
Ma Roma è nostra, i vindici
Mais Rome est nôtre, les vengeurs
  Del nome suo siam noi:
De son nom nous sommes :
Voliam su ’l Campidoglio,
Volons sur le Capitole,
Voliamo a trïonfar. —
Volons vers le triomphe.

*

 Va come fósca nuvola
Elle va comme un sombre nuage
La morta compagnia,
La compagnie des morts,
E al suo passare un fremito
Et à son passage un frisson
Gl’itali petti assal;
assaille le cœur des Italiens ;
Ne le auree veglie tacciono
Dans les demeures joyeuses s’estompent
La luce e l’armonia,
La lumière et l’harmonie,
E sordo il tuon rimormora
Et sourd, le tonnerre tonne
 Su l’alto Quirinal.
Sur le haut du Quirinal.

 Ma i cavalier d’industria,
Mais les chevaliers d’industrie,
   Che a la città di Gracco
Qui, dans la ville de Gracchus,
 Trasser le pance nitide
Pavanaient des panses généreuses
E l’inclita viltà,
Et leurs illustres lâchetés,
Dicon — Se il tempo brontola,
Disent : « Si le temps gronde,
Finiam d’empire il sacco;
Finissons de remplir les sacs ;
Poi venga anche il diluvio;
Puis que vienne même le déluge ;
 Sarà quel che sarà. —
Il adviendra ce qu’il adviendra ! »

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Per il quinto anniversario della battaglia di Mentana

FIESOLE Carduci Texte Bilingue Poème de Giosuè Carducci

Traduction – Texte Bilingue
FIESOLE CARDUCCI

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARDUCCI

Fiesole Giosuè Carducci Traduction Artgitato Poème

 

Giosuè Carducci


1835- 1907


Prix Nobel de Littérature 1906

Traduction Jacky Lavauzelle

Rime Nuove
1906
LIBRO II

——–


XIII
FIESOLE

Su l’arce onde mirò Fiesole al basso,
Sur les hauteurs d’où regarda Fiesole vers la plaine,
 Dov’or s’infiora la città di Silla,
Coule dans la cité de Scylla fleurie,
Stagnar livido l’Arno, a lento passo
Le livide Arno, d’un pas lent
Richiama i francescani un suon di squilla.
Un son de cloche rappelle les Franciscains.

*

 Su le mura, dal rotto etrusco sasso
Sur les murs des ruines étrusques
 La lucertola figge la pupilla,
Le lézard fige sa pupille,
E un bosco di cipressi a i venti lasso
Et une forêt de cyprès balayée par le vent
Ulula, e il vespro solitario brilla.
Ulule, et le crépuscule solitaire brille.

*

 Ma dal clivo lunato a la pianura
Mais de la semi-lunaire colline à la plaine
Il campanil domina allegro, come
Le clocher domine gaiement, comme
La risorta nel mille itala gente.
Les personnes ressuscitées de l’an mille.

*

 O Mino, e nel tuo marmo è la natura
Ô Mino, et dans ton marbre est la nature
Che de’ fanciulli a le ricciute chiome
Qui aux enfants aux cheveux bouclés
Ride, vergine e madre eternamente.
Sourit, vierge et mère éternellement.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Fiesole Carducci

Fiesole Façade de la Badia Fiesolana

DISPERATA CARDUCCI Texte Bilingue – DESESPERANCE

Traduction – Texte Bilingue
DISPERATA CARDUCCI

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARDUCCI

DISPERATA Carducci Giosuè Carducci Traduction Artgitato Poème désespérance


 

Giosuè Carducci


1835- 1907


Prix Nobel de Littérature 1906

Traduction Jacky Lavauzelle

Rime Nuove
1906
LIBRO III

——–


DISPERATA

 Désespérance

 

Su ’l caval de la Morte Amor cavalca
Sur le cheval de la Mort chevauche Amour
E traesi dietro catenato il cuore:
Qui charrie derrière lui son cœur captif :
 Ma il cuor s’annoia tra la serva calca
Mais le cœur parmi la foule soumise s’ennuie
Sdegnoso di seguire il vil signore:
Dédaigneux de suivre le vil seigneur :
     I lacci spezza e glie li gitta in faccia
Il brise ses liens et lui jette au visage
Sorgendo con disdegno e con minaccia:
Surgissant avec dédain et avec menace :
— Giú da la sella, Amor, poltrone iddio!
 « Descends de la selle, Amour, dieu poltron !
 Io sol ti feci, e tu se’ schiavo mio.
 Moi seul te fis, et tu es mon esclave.

 Signor ti feci nel pensier mio vano,
 Seigneur je te fis dans ma pensée vaine,
 Schiavo ti rendo nel pensier mio forte:
Esclave je te rends dans ma pensée forte :
Tutte le briglie io voglio a la mia mano:
Toutes les rênes je les veux dans ma main :
A me il nero cavallo de la Morte! —
 A moi, le cheval noir de la mort ! »
       E monta e sprona il cavaliere ardito
Il monte et éperonne le hardi chevalier
Salutando co ’l cenno l’infinito.
Saluant d’un signe l’infini.
  E sotto il trotto del cavallo nero
Et sous le trot du cheval noir
Rimbomba il mondo come un cimitero.
Le monde résonne comme un cimetière.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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disperata Carducci libro III

COLLOQUI CON GLI ALBERI Carducci Texte Bilingue – Colloques avec les Arbres

Traduction – Texte Bilingue
COLLOQUI CON GLI ALBERI CARDUCCI
LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARDUCCI

COLLOQUI CON GLI ALBERI Carducci Colloques avec les Arbres Giosuè Carducci Traduction Artgitato Poème


Giosuè Carducci
1835- 1907


Prix Nobel de Littérature 1906

Traduction Jacky Lavauzelle

Rime Nuove
1906

——–

COLLOQUI CON GLI ALBERI

Colloques avec les Arbres

 


Vers 1872

Te che solinghe balze e mèsti piani
Toi qui des rochers esseulés et tristes plaines
Ombri, o quercia pensosa, io piú non amo,
Tu ombres, ô chêne pensif, je ne t’aime plus,
Poi che cedesti al capo de gl’insani
Depuis que tu cédas au chef des insensés,
 Eversor di cittadi il mite ramo.
Dévastateurs de cité, ton doux rameau.

*

 Né te, lauro infecondo, ammiro o bramo,
Je ne t’admire et ne te veux plus aussi toi laurier infécond
Che mènti e insulti, o che i tuoi verdi e strani
Qui mens et insulte, ou tes verts et étranges
Orgogli accampi in mezzo al verno gramo
Orgueils tu campes dans le milieu du malheur de l’hiver
O in fronte a calvi imperador romani.
Ou sur la tête des chauves empereurs romains.

*

Amo te, vite, che tra bruni sassi
J’aime toi, ô vigne, qui parmi les pierres brunes
Pampinea ridi, ed a me pia maturi
Ris de tes treilles, et pieuse mûris avec moi
Il sapïente de la vita oblio.
Le sage oubli de la vie.

*

 Ma piú onoro l’abete: ei fra quattr’assi,
Mais plus encore j’honore le sapin : et entre quatre planches,
Nitida bara, chiuda al fin li oscuri
Du cercueil, qui enferme à la fin les obscurités
Del mio pensier tumulti e il van desio.
De ma pensée tumultueuse et de mon vain désir.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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colloqui con gli alberi Carducci 1872

VIRGILIO Carducci Texte Bilingue Traduction du Poème de Carducci

Traduction – Texte Bilingue
VIRGILIO CARDUCCI
LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARDUCCI

virgilio carducci Giosuè Carducci 1870 Traduction Artgitato Poème


Giosuè Carducci
1835- 1907


Prix Nobel de Littérature 1906

Traduction Jacky Lavauzelle

——–
 Rime nuove, 1887

VIRGILIO


Vers 1870

Come, quando su’ campi arsi la pia
Comme, quand sur les champs brûlés, la pieuse
Luna imminente il gelo estivo infonde,
Lune imminente disperse la fraîcheur de l’été,
Mormora al bianco lume il rio tra via
Murmure à la blanche lumière le ruisseau dans son lit
   Riscintillando tra le brevi sponde;
Chatoyant entre les étroites rives ;

*

 E il secreto usignuolo entro le fronde
Et le rossignol secret dans le feuillage
  Empie il vasto seren di melodia,
Emplit l’immensité sereine de sa mélodie,
  Ascolta il viatore ed a le bionde
Il écoute le voyageur qui aux blondes
Chiome che amò ripensa, e il tempo oblia;
Boucles qu’il aima repense, et en oublie le temps;

*

 Ed orba madre, che doleasi in vano,
Et la mère en deuil, qui se désole en vain,
Da un avel gli occhi al ciel lucente gira
Ses yeux brillant vers le ciel se tournent
 E in quel diffuso albor l’animo queta;
Et dans cette diffuse lueur l’esprit se calme ;

*

 Ridono in tanto i monti e il mar lontano,
Scintillent pendant ce temps les montagnes et la mer au loin,
Tra i grandi arbor la fresca aura sospira:
Parmi les grands arbres, ma fraîche brise soupire :
  Tale il tuo verso a me, divin poeta.
Tel est pour moi ton vers, divin poète.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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virgilio carducci 1870

IL BOVE Carducci (1872) Texte Bilingue – Le Bœuf

Traduction – Texte Bilingue
IL BOVE CARDUCCI
LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARDUCCI

il bove carducci le boeuf Giosuè Carducci 1872 Traduction Artgitato Poème


Giosuè Carducci
1835- 1907


Prix Nobel de Littérature 1906

Traduction Jacky Lavauzelle

——–
 Rime nuove, 1887

IL BOVE

LE BOEUF


23 novembre 1872

T’amo, o pio bove; e mite un sentimento 
Je t’aime, ô bœuf sacré ; et un sentiment doux
Di vigore e di pace al cor m’infondi,
De force et de paix au cœur m’imprègne,
 O che solenne come un monumento
Soit que solennel comme un monument
Tu guardi i campi liberi e fecondi,
Tu regardes les champs libres et féconds,

*

O che al giogo inchinandoti contento
Soit que sous le joug tu t’inclines heureux
L’agil opra de l’uom grave secondi:
L’agile œuvre de l’homme gravement tu secondes :
Ei t’esorta e ti punge, e tu co ’l lento 
Lui qui t’exhorte et te pique, et toi d’un lent
Giro de’ pazïenti occhi rispondi.
regard circulaire tes yeux lui répondent.

*

Da la larga narice umida e nera
De tes narines larges humides et noires
Fuma il tuo spirto, e come un inno lieto
Fume ton esprit, et comme un hymne heureux
  Il mugghio nel sereno aer si perde ;
Le mugissement dans l’air serein se perd ;

*

E del grave occhio glauco entro l’austera
Et du grave  œil glauque au sein de l’austère
 Dolcezza si rispecchia ampïo e quïeto
Douceur se reflète large et calme
Il divino del pian silenzio verde.
Le vert silence divin de la plaine.

*********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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il bove Carducci 1872

Pianto Antico CARDUCCI Texte & Traduction – Plainte Antique (1871)

Traduction – Texte Bilingue
Pianto antico CARDUCCI
LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARDUCCI

Pianto antico carducci poème de Giosuè Carducci Plainte AntiqueTraduction Artgitato Poème


Giosuè Carducci
1835- 1907


Prix Nobel de Littérature 1906

Traduction Jacky Lavauzelle

——–
 Rime nuove, 1887

Pianto Antico

Plainte Antique


1871

L’albero a cui tendevi
L’arbre à qui tu tendais
 la pargoletta mano,
ta petite main,
il verde melograno
le vert grenadier
da’ bei vermigli fior,
aux belles fleurs vermeilles,

nel muto orto solingo
dans le jardin solitaire silencieux
 rinverdì tutto or ora,
reverdit tout juste maintenant,
 e giugno lo ristora
et juin le ravive
di luce e di calor.
de  lumière et de chaleur.

Tu fior de la mia pianta
Toi fleur de ma plante
percossa e inaridita,
battue et flétrie,
 tu de l’inutil vita
Toi de l’inutile vie
estremo unico fior, 
unique fleur dernière,

sei ne la terra fredda,
tu es dans la terre froide,
sei ne la terra negra
tu es dans la terre noire
né il sol più ti rallegra
le soleil ne t’enchante plus
né ti risveglia amor.
l’amour ne te réveille plus.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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pianto antico carducci

Giuseppe Mazzini CARDUCCI – Poème de Carducci (1872) Texte & Traduction

Traduction – Texte Bilingue
Giuseppe Manzini CARDUCCI
LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARDUCCI

giuseppe manzini carducci poème de Giosuè Carducci Traduction Artgitato Poème


Giosuè Carducci
1835- 1907


Prix Nobel de Littérature 1906

Traduction Jacky Lavauzelle

——–

GIUSEPPE MAZZINI

(1805-1872)
[Révolutionnaire, Républicain & Patriote Italien
Patriota, Politico, Filosofo e Giornalista Italiano
Patriote, Homme Politique, Philosophe & Journaliste Italien]


11 février 1872

Qual da gli aridi scogli erma su ‘l mare
Comme les arides roches abruptes au cœur de la mer
Genova sta, marmoreo gigante,
où Gênes se dresse, géant marmoréen,
Tal, surto in bassi dì, su ‘l fluttuante
Il est né en des jours difficiles, sur le fluctuant
Secolo, ei grande, austero, immoto appare.
Siècle, et semble grand, austère, impassible.

*

 Da quelli scogli, onde Colombo infante
De ces roches, d’où l’enfant Colomb
Nuovi pe ‘l mar vedea mondi spuntare,
voyait poindre sur la mer le Nouveau monde ,
Egli vide nel ciel crepuscolare
Lui vit dans le ciel crépusculaire
Co ‘l cuor di Gracco ed il pensier di Dante
Avec le cœur de Gracchus et  la pensée de Dante

*

 La terza Italia; e con le luci fise
La troisième Italie ; et avec le regard ferme
A lei trasse per mezzo un cimitero,
Il alla à travers un cimetière,
E un popol morto dietro a lui si mise.
Et un peuple de morts derrière lui paradait.

*

 Esule antico, al ciel mite e severo
Antique exilé, vers le ciel doux et grave
« Leva ora il volto che giammai non rise,
le visage levé qui n’a jamais ri en pensant :
 « Tu sol » pensando « o ideal, sei vero ».
« Toi seul, ô idéal est vrai. »

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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giuseppe Mazzini carducci