Немного отдохнем на этой точке. Reposez-vous donc à ce stade ! Что? перестать или пустить на пе?.. Quoi ? arrêter ou repartir ? .. Признаться вам, я в пятистопной строчке Je t’avoue, dans le pentamètre Люблю цезуру на второй стопе. Une pause a lieu au second pied….
Как весело стихи свои вести Combien il est plaisant de voir Под цифрами, в порядке, строй за строем, Ces colonnes, cet ordre, ligne après ligne, Не позволять им в сторону брести, Ne pas laisser s’éloigner les retardataires Как войску, в пух рассыпанному боем! Comme une armée dispersée dans une bataille de peluches ! Тут каждый слог замечен и в чести, Chaque syllabe est vue avec les honneurs, Тут каждый стих глядит себе героем, Puis, chaque verset se regarde comme un héros А стихотворец… с кем же равен он? Mais le poète … avec qui est-il l’égal ? Он Тамерлан иль сам Наполеон. Il est Tamerlan, il est Napoléon lui-même.
Ну, женские и мужеские слоги! Eh ! syllabes féminines et masculines ! Благословясь, попробуем: слушай! Soyez bénies, venez et écoutez ! Равняйтеся, вытягивайте ноги Alignez-vous, étirez vos jambes И по три в ряд в октаву заезжай! Et arrêtez-vous par trois d’affilée dans une octave !…
I Четырестопный ямб мне надоел: L’octosyllabe m’a dérangé vraiment : Им пишет всякий. Мальчикам в забаву Tout le monde en use. Beaucoup s’en s’amusent, Пора б его оставить. Я хотел Il est temps de le laisser. j’ai voulu…
L’AFRICAIN Sintra 15 janvier 1432 – Sintra 28 août 1481 succède à Edouard I son père en 1438
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LE COMBAT HEROÏQUE DU PRINCE JEAN
« Porque o filho sublime e soberano,
« Ainsi ce fils sublime et altier, Gentil, forte, animoso cavaleiro, Doux, fort et habile chevalier…
Nuno Álvares Pereira
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OS LUSIADAS CANTO IV
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Vasco de Gama par Gregorio Lopes
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LA MORT DU VETERAN CAMOES
Et puis, pour qu’un royaume ait des gens de lettres, il lui faut de l’argent pour les pensionner. Le Portugal, qui épuisait son épargne en flottes, en armées, en constructions de citadelles, ne pouvait avoir dans son budget un chapitre d’encouragemens aux lettres et aux arts. Bientôt même l’état ruiné par ses conquêtes, obéré par la victoire, n’eut plus de quoi suffire aux besoins de ses armées : il finit par ne pouvoir plus nourrir ceux qui l’avaient servi. Camoens mourut à l’hôpital, ou à-peu-près ; mais ce ne fut pas comme poète ; ce ne fut pas comme Gilbert et Maifilâtre à côté d’autres écrivains largement rentes: ce fut comme un vétéran dont la solde manque, ou dont la pension de retraite est suspendue.il mourut comme beaucoup de ses compagnons d’armes, comme mouraient les vice-rois eux-mêmes, qui n’avaient pas toujours (témoin dom Joâo de Castro) de quoi acheter une pouie dans leur dernière maladie. … « Qu’y a-t-il de plus déplorable que de voir un si grand génie si mal récompensé ? Je l’ai vu mourir dans un hôpital de Lisbonne, sans avoir un drap pour se couvrir, lui qui avait si bravement combattu dans l’Inde orientale et qui avait fait cinq mille cinq cents lieues en mer. Grande leçon pour ceux qui se fatiguent à travailler nuit et jour et aussi vainement que l’araignée qui ourdit sa toile pour y prendre des mouches. » Il peut résulter de cette apostille que José Indio a vu Camoens à l’hôpital, sans qu’il faille prendre à la lettre les mots je l’ai vu mourir. Ce fut dans ces circonstances que le désastre d’AIkacer Kébir (4 août 1578) frappa de mort le Portugal. Il restait encore à Camoens une larme pour sa patrie : Ah ! s’écria-t-il, du moins je meurs avec elle ! Il répéta la même pensée dans la dernière lettre qu’il ait écrite. « Enfin, disait-il, je vais sortir de la vie, et il sera manifeste à tous que j’ai tant aimé ma patrie, que non-seulement je me trouve heureux de mourir dans son sein, mais encore de mourir avec elle. » Il ne survécut que peu de mois à ce désastre, et mourut au commencement de 1579, à l’âge de cinquante-cinq ans. Il fut enterré très pauvrement dans l’église de Santa Anna, dit Pedro de Mariz, à gauche en entrant et sans que rien indiquât sa sépulture. Ses malheurs firent une impression si profonde, que personne ne voulut plus occuper la maison qu’il avait habitée. Elle est restée vide depuis sa mort. Les prévisions de Camoens ne tardèrent pas à s’accomplir. Le Portugal, ce royaume né d’une victoire et mort dans une défaite, tomba bientôt sous le joug de Philippe IL Ce monarque visitant ses nouvelles provinces, s’informa du poète, et, en apprenant qu’il n’existait plus, il témoigna un vif regret….
Charles Magnin Luiz de Camoëns Revue des Deux Mondes Période Initiale, tome 6