PAUL VERLAINE
1844-1896
Portrait de Paul Verlaine en troubadour
Frédérique Bazille
1868
Museum of Art – Dallas
*
Œuvres de Paul Verlaine
Poèmes Saturniens
1866
Tableaux et Caricatures
Gustave Courbet – Eugène Carrière – Frédérique Bazille
Paterne Berrichon – Félix Vallotton – Félix Régamey
*
Prologue
Dans ces temps fabuleux, les limbes de l’histoire,
**
Melancholia
I
Résignation
Tout enfant, j’allais rêvant Ko-Hinnor,
II
Nevermore
Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? L’automne
III
Après trois ans
Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
IV
Vœu
Ah ! les oarystis ! les premières maîtresses !
V
Lassitude
De la douceur, de la douceur, de la douceur !
VI
Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
VII
A une femme
À vous ces vers, de par la grâce consolante
VIII
L’Angoisse
Nature, rien de toi ne m’émeut, ni les champs
*********
Eaux-fortes
I
Croquis parisien
La lune plaquait ses teintes de zinc
II
Cauchemar
III
Marine
IV
Effet de nuit
La nuit. La pluie. Un ciel blafard que déchiquette
V
Grotesques
Leurs jambes pour toutes montures,
*****
Paysages tristes
I
Soleils couchants
II
Crépuscule du soir mystique
Le Souvenir avec le Crépuscule
III
Promenade sentimentale
Le couchant dardait ses rayons suprêmes
IV
Nuit du Walpurgis classique
C’est plutôt le sabbat du second Faust que l’autre.
V
Chanson d’automne
VI
L’heure du berger
La lune est rouge au brumeux horizon ;
VII
Le rossignol
Comme un vol criard d’oiseaux en émoi,
*****
Caprices
I
Femme et chatte
II
Jésuitisme
Le chagrin qui me tue est ironique, et joint
III
La chanson des ingénues
Nous sommes les Ingénues
Aux bandeaux plats, à l’œil bleu,
IV
Une grande dame
Belle « à damner les saints », à troubler sous l’aumusse
Un vieux juge ! Elle marche impérialement.
V
Monsieur Prudhomme
Il est grave : il est maire et père de famille.
Son faux col engloutit son oreille. Ses yeux,
****
INITIUM
Les violons mêlaient leur rire au chant des flûtes,
****
ÇAVITRI
Pour sauver son époux, Çavitri fit le vœu
****
SUB URBE
****
SERENADE
Comme la voix d’un mort qui chanterait
****
UN DAHLIA
Courtisane au sein dur, à l’œil opaque et brun
S’ouvrant avec lenteur comme celui d’un bœuf,
****
NEVERMORE
Allons, mon pauvre cœur, allons, mon vieux complice,
Redresse et peins à neuf tous tes arcs triomphaux ;
****
IL BACIO
Baiser ! rose trémière au jardin des caresses !
Vif accompagnement sur le clavier des dents
****
DANS LES BOIS
D’autres, ― des innocents ou bien des lymphatiques, ―
Ne trouvent dans les bois que charmes langoureux,
****
NOCTURNE PARISIEN
Roule, roule ton flot indolent, morne Seine. —
Sur tes ponts qu’environne une vapeur malsaine
****
MARCO
Quand Marco passait, tous les jeunes hommes
Se penchaient pour voir ses yeux, des Sodomes
****
CESAR BORGIA
Sur fond sombre noyant un riche vestibule
Où le buste d’Horace et celui de Tibulle
****
LA MORT DE PHILIPPE II
Le coucher d’un soleil de septembre ensanglante
La plaine morne et l’âpre arête des sierras
****
ÉPILOGUE
Le soleil, moins ardent, luit clair au ciel moins dense.
Balancés par un vent automnal et berceur,
Donc, c’en est fait. Ce livre est clos. Chères Idées
Qui rayiez mon ciel gris de vos ailes de feu
Ah ! l’Inspiration superbe et souveraine,
L’Égérie aux regards lumineux et profonds,
**********************