Why didst thou promise such a beauteous day, Pourquoi me promettre un si beau jour, And make me travel forth without my cloak,
Et me faire sortir sans manteau,…
« La nature déhiscente n’était plus la Nature Un lieu abscons tout au plus Une misère impéritique La nature avait désormais Le cul à l’envers. » Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle
« Il doit y avoir quelque chose d’occulte au fond de tous, je crois décidément à quelque chose d’abscons, signifiant fermé et caché, qui habite le commun : car, sitôt cette masse jetée vers quelque trace que c’est une réalité, existant, par exemple, sur une feuille de papier, dans tel écrit — pas en soi — cela qui est obscur : elle s’agite, ouragan jaloux d’attribuer les ténèbres à quoi que ce soit, profusément, flagramment. »
Le Mystère dans les lettres – Stéphane Mallarmé -Divagations – Bibliothèque-Charpentier – Eugène Fasquelle, éditeur-
« Unis par le plus fort et le plus cher lien, Et d’ailleurs, possédant l’armure adamantine, Nous sourirons à tous et n’aurons peur de rien. »
Paul Verlaine – La Bonne chanson – Editions Vanier – -Œuvres complètes – Tome I
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Aigrefin
(brelandier – escroc -homme habile et rusé)
« D’un revers se détacha de la squalide L’aigrefin s’en alla plein d’hubris Avec l’inanité dans ses poches Et poussant un rot à faire vomir un crapeau » Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle
« Arlequin aussi, Cet aigrefin si Fantasque Aux costumes fous, Ses yeux luisants sous Son masque… »
Colombine – Paul Verlaine – Fêtes galantes – Œuvres Complètes – Tome 1 – Ed. Vanier – 1902
« Comme un aigrefin méditant ses crimes, Sans perdre un moment, j’apprête, en sournois, Un beau trébuchet fait avec des rimes ; Et j’attends, ― caché dans le fond des bois. » L’Oiseleur – Louis Brouilhet – Ed. Michel Lévy Frères –
« La belle n’était plus sylphide Ni belle ni nitide Le vent n’était plus zéphyr L’anoure n’était plus poney » Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle
« Les animaux, qui pour les zoologistes forment le sous-ordre des batraciens anoures, ont entre eux des traits de ressemblance si nombreux et si manifestes, que le peuple, bien longtemps avant les savants, avait pour eux des noms collectifs… » Les Pluies de crapauds – Désiré Roulin – La Revue des Deux Mondes -1835 – Tome IV
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Antédiluvien
(ancien)
« On attribue à Caïnan, fils d’Arphaxad, la conservation d’un traité d’Astronomie qu’il trouva gravé sur deux colonnes par les enfants de Seth, ouvrage antédiluvien qu’il transcrivit. » Collin de Plancy -Dictionnaire infernal Henri Plon –
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Brelandier
(aigrefin fréquentant les tripots)
« – Ce serait, lui répondit Mangogul, de tourner mon anneau sur la plus effrénée de ces brelandières, de questionner son bijou, de transmettre par cet organe un bon avis à tous ces maris imbéciles qui laissent risquer à leurs femmes l’honneur et la fortune de leur maison sur une carte ou sur un dé. » Denis Diderot – Les Bijoux indiscrets – Chapitre XII –Œuvres complètes de Diderot, Texte établi par J. Assézat et M. Tourneux, Garnier, IV – Paris
» depuis, dis-je, que cet orgueilleux eust mesuré la distance du ciel en terre, et qu’au lieu de voltiger sur les orbes célestes, il s’est veu garotté des liens eternels au lac caligineux des enfers, l’homme, son successeur aux siéges du paradis, a eu beaucoup à souffrir. Cet enragé, se voyant forclos de l’heritage qui luy appartenoit comme au fils aisné, et se voyant exilé et vagabond par le monde, n’a cessé de dresser des embuches à son cadet. »
Variétés historiques et littéraires -1624- Tome 1 – Examen sur l’inconnue et nouvelle caballe des frères de la Rozée-Croix
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Callipyge
(dame avec un imposant postérieur – une Vénus Callipyge)
« Dans les durs entrelacs d’une étrange thébaïde La brouette callipyge N’en demandait pas tant La dame clamait tant et tant De profondes objurgations N’étant pas une péronnelle de l’année En en voulant pour son compte » Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle
« Le corsage si bien rempli Qu’il bombe aux deux endroits, sans pli, Cotillon clair moulant énormes Le callipyge de ses formes. » Maurice Rollinat – Paysages et paysans – Editions Fasquelle –
« c’est un livre qui a pour titre le Memorie d’un Contadino ; l’auteur est Mme Luigia Codemo-Gerstenbrandt. Un roman qui paraît à Venise, c’est déjà un attrait ; l’œuvre elle-même d’ailleurs laisse voir un talent ferme et gracieux, qui conduit avec aisance une fiction aux mille détours. « Tout est vrai, » dit l’auteur en commençant, et en effet il y a de la vérité dans ce récit, qui a pour premier mérite de n’être point la simple traduction ou l’imitation d’un roman français. C’est un contadin qui raconte sa propre histoire. Il s’appelle Domenico Narcisi... » Charles de MAZADE – Chronique de la quinzaine, histoire politique et littéraire – 14 décembre 1857 – Revue des Deux Mondes
Seconde période- Tome 12,
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Déhiscence
(séparation – libération)
« La nature déhiscente n’était plus la Nature Un lieu abscons tout au plus Une misère impéritique La nature avait désormais Le cul à l’envers. » Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle
« — Jouant la partie, gratuitement soit pour un intérêt mineur : exposant notre Dame et Patronne à montrer sa déhiscence ou sa lacune, à l’égard de quelques rêves, comme la mesure à quoi tout se réduit. »
Le Mystère dans les lettres – Stéphane Mallarmé -Divagations – Bibliothèque-Charpentier – Eugène Fasquelle, éditeur-
« DESINENCE, s. f. (Gramm.) il est synonyme à terminaison, & ils se disent l’un & l’autre de la dernière syllabe d’un mot. »
Première Encyclopédie – Ed. Garnier -1777
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Dès potron-minet
(se lever tôt, à la Diane)
« car la tête est bonne, certes, meilleure que celle du freluquet sempiternellement penché sur un ruisseau, et, à poils, le chinois de paravent, la graine de propre à rien, à poils, dehors, dès potron-minet, à se regarder, va donc chochotte, les yeux, le nombril et toute la boutique, tant et si bien qu’il a fini par choir dans la flotte, d’où on l’a repêché mort et nu, plus nu que la main… » René Crevel – Êtes-vous fous ? – Gallimard,
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Diane
(tôt – se lever à la diane = se lever tôt, dès potron-minet)
« Le foutre vulnéraire girandole effaça les brûlures En entrant dans l’empyrée écuissée Diaprant les attributs de la douce alanguie en se lénifiant D’un revers se détacha de la squalide » Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle
» Il va même jusqu’à se demander si, comme beaucoup de savants le croyaient jadis, il n’y aurait pas au delà de la sphère des étoiles les plus éloignées, une région entièrement lumineuse, un ciel empyrée, et si les nébuleuses ne seraient pas cette région éclatante, vue à travers une ouverture, une brèche (chasm) de la sphère (probablement cristalline) du premier ciel mobile. » François Arago – Astronomie populaire (Arago) – Ed. Gide & J. Baudry – 1854 – Tome 1
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Etique
(rachitique- extrême maigreur)
« Ma secco è il pruno, e le stecchite piante Mais le prunier est sec et les arbres étiques di nere trame segnano il sereno, Des lignes noires seules soulignent cette sérénité, »
Novembre – Giovanni Pascoli – Trad. Jacky Lavauzelle
« Pauvre débris humain ! Spectre ratatiné ! À voir son corps étique et son visage glabre On dirait qu’elle vient d’une danse macabre, Poussive et lasse encor d’un sabbat effréné !… » La vieille Guitariste – Georges Rodenbach – La Mer élégante – Alphonse Lemerre, éditeur-
« Le foutre vulnéraire girandole effaça les brûlures En entrant dans l’empyrée écuissée Diaprant les attributs de la douce alanguie en se lénifiant D’un revers se détacha de la squalide » Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle
« Brune à la lèvre rose et couverte de fards, La fille, l’œil luisant comme une girandole, Sur la hanche roulant ainsi qu’une gondole, Hideusement s’en va sous les flots blafards. »
Rêve de Paul Valéry
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Hapax
(un unique exemplaire – original)
« Dans cette ocelle précautionneuse Un hapax unique et fondamental La belle tintinnabulait et brinquebalait D’un avant et d’un arrière » Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle
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Hâve
(blafard – livide – blême – amaigri)
« D’où émergent parfois quelques Arabes lents, Squalides et hautains avec des mines hâves, Si rares ? Vrais fétus « in gurgite vasto » »
John-Antoine Nau – Vers la Fée Viviane -Éd. de la Phalange –
« Bien des siècles depuis les siècles du Chaos, La flamme par torrents jaillit de ce cratère, Et le panache igné du volcan solitaire Flamba plus haut encor que les Chimborazos. »
José-Maria de Heredia – Les Trophées – Ed. Alphonse Lemerre –
« Tels des taureaux avant l’accouplement Pénétrant Et l’esprit immarcescible et la grâce nivéale N’en ayant que faire Du monde et des hommes » Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle
« Le bon démon déposa enfin la tendre mère sur le sommet du monde à la cime idéale, où tout ce qu’il y a de lumière divine et de beauté immarcescible, tout ce que l’infini peut contenir de Dieu, plane éternellement. »
La Mère – Giovanni Pascoli – Traduction Filippo Tommaso Marinetti
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Impéritie
(incapacité – inaptitude)
« Les lois Romaines voulaient que les médecins pussent être punis pour leur négligence ou pour leur impéritie. Dans ces cas, elles condamnaient à la déportation le médecin d’une condition un peu relevée, & à la mort celui qui était d’une condition plus basse. »
De l’Esprit des Lois – Montesquieu – Livre XXIV – Chapitre XIX -Ed Garnier – 1777
Inanité
(vide- inutile – sans aucune réalité – sans intérêt)
« D’un revers se détacha de la squalide L’aigrefin s’en alla plein d’hubris Avec l’inanité dans ses poches Et poussant un rot à faire vomir un crapeau » Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle
« Dans les yeux de l’Humanité La Douleur va mirer ses charmes. Tous nos rires, tous nos vacarmes Sanglotent leur inanité ! »
Les Larmes du monde – Maurice Rollinat – Les Névroses Fasquelle, 1917
« Incoercible élan d’un visage vers l’autre, Chaude haleine créant un humain paradis, Sainte présomption d’être ces deux apôtres Graves, dont l’un s’abreuve à ce que l’autre dit… » Anna de Noailles – Poème de l’amour – CLXX
« La belle n’était plus sylphide Ni belle ni nitide Le vent n’était plus zéphyr L’anoure n’était plus poney » Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle
» Ô Télèphe, ton front nitide, Comme Vesper ton œil étincelant Captent Rhodé, mûre pour Gnide : Glycère, moi, me brûle d’un feu lent. »
À TÉLÈPHE- XIX- Horace –Odes et Épodes et Chants séculaires – Traduction par M. le Comte de Séguier -A. Quantin –
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Nivéal
(en rapport avec la neige – qui évoque la neige)
« Tels des taureaux avant l’accouplement Pénétrant Et l’esprit immarcescible et la grâce nivéale N’en ayant que faire Du monde et des hommes » Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle
« Dans les durs entrelacs d’une étrange thébaïde La brouette callipyge N’en demandait pas tant La dame clamait tant et tant De profondes objurgations N’étant pas une péronnelle de l’année En en voulant pour son compte » Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle
« Il est vrai que, pour en juger, il avait un autre critérium que les malfaisants gobeurs du boniment anticlérical. Mais il voyait bien que, sur ce point, l’instinct obsidional de la haine avait été aussi discernant que la plus jalouse sollicitude. » Léon Bloy – Le Désespéré – Ed. A. Soirat –
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Ocelle
(tache colorée de forme arrondie)
« Dans cette ocelle précautionneuse Un hapax unique et fondamental La belle tintinnabulait et brinquebalait D’un avant et d’un arrière » Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle
« Il existoit deux malheureux, L’un perclus, l’autre aveugle, & pauvres tous les deux. Ils demandoient au Ciel de terminer leur vie » Jean-Pierre Claris de Florian – Fables de Florian – Louis Fauche-Borel – (Volume 9)
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Péronnelle
(jeune fille bavarde et écervelée)
« Dans les durs entrelacs d’une étrange thébaïde La brouette callipyge N’en demandait pas tant La dame clamait tant et tant De profondes objurgations N’étant pas une péronnelle de l’année En en voulant pour son compte » Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle
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Petrichor
(odeur de la terre qui, sèche, reçoit une forte pluie)
(timide – réservé – peureux- qui manque de courage)
« Ô cœur pusillanime, ô cœur confus et triste, Cœur de paresse, cœur de froideur, cœur d’ennui, Cœur mort comme une étoile éteinte dans la nuit, Vide comme un sépulcre où plus rien ne subsiste ! »
Lâcheté – Albert Lozeau – Le Miroir des jours (1912) -Montréal
« Diaprant les attributs de la douce alanguie en se lénifiant D’un revers se détacha de la squalide L’aigrefin s’en alla plein d’hubris » Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle
« Les Tritons font sonner leurs trompes en nageant ; Et de leurs bras la nymphe en vain se dégageant, Sent ses beaux seins piqués par leurs barbes squalides. » Albert Samain – Le Cortège d’Amphitrite – Œuvres de Albert Samain, Mercure de France, – Le Chariot d’or
« D’où émergent parfois quelques Arabes lents, Squalides et hautains avec des mines hâves, Si rares ? Vrais fétus « in gurgite vasto » »
John-Antoine Nau – Vers la Fée Viviane -Éd. de la Phalange –
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Sybarite
(Efféminé)
Cinaede Thalle, mollior cuniculi capillo
Sybarite Tellus, plus mou que la poil du lapin vel anseris medullula vel imula oricilla
Plus flottant que le duvet de l’oie, que le lobe de l’oreille Catullus – Catulle – XXV – Trad. Jacky Lavauzelle
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Sylphide
(femme svelte et agile)
« La belle n’était plus sylphide Ni belle ni nitide Le vent n’était plus zéphyr L’anoure n’était plus poney » Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle
« Vous épurez l’azur des cieux : J’en crois ma sylphide et ses charmes. Sylphes légers, soyez mes dieux. »
Pierre-Jean de Béranger – Œuvres complètes de Béranger –
H. Fournier-
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Thébaïde
(lieu isolé et sauvage)
« Dans les durs entrelacs d’une étrange thébaïde La brouette callipyge N’en demandait pas tant La dame clamait tant et tant De profondes objurgations N’étant pas une péronnelle de l’année En en voulant pour son compte » Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle
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Tintinnabuler
(faire des sons de clochettes, de timbales, produire des sons aigus)
« Dans cette ocelle précautionneuse Un hapax unique et fondamental La belle tintinnabulait et brinquebalait D’un avant et d’un arrière » Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle
« Autour, partout, de-ci, de-là, les filles se hâtaient, inquiètes de trouver un souper et le reste. Des sots faisaient semblant de rire. Ici, une bohémienne faisait tintinnabuler sur ses hanches, en un roulement lascif de danse du ventre, une ceinture de sequins. » Félicien Champsaur – Pierrot et sa Conscience – Ed. Dentu –
« Le foutre vulnéraire girandole effaça les brûlures En entrant dans l’empyrée écuissée Diaprant les attributs de la douce alanguie en se lénifiant D’un revers se détacha de la squalide » Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle
« Les feuilles de sanicle entrent dans l’eau vulnéraire, le baume vulnéraire & le baume oppodeltoch, & son suc dans l’emplâtre oppodeltoch. »
Gabriel François Venel – Première Encyclopédie – 1751 – Tome 14
How can I then return in happy plight, Comment puis-je revenir dans un meilleur état, That am debarre’d the benefit of rest?
Quand je n’ai plus le bénéfice du repos ?…