Archives par mot-clé : Nicolo Cordieri da Lorena

LA ZINGARELLA LA BOHEMIENNE NICOLAS CORDIER GALLERIA BORGHESE GALERIE BORGHESE 博吉斯画廊

GROME – ROMA – 罗马
NICOLAS CORDIER
LA ZINGARELLA
LA VILLA BORGHESE
博吉斯画廊

Armoirie de Rome

 Photos  Jacky Lavauzelle

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LA GALERIE BORGHESE
博吉斯画廊
GALLERIA BORGHESE

NICOLAS CORDIER
Nicolo Cordieri da Lorena
Nicola Cordigheri
Il Franciosino
1567 – 1612

LA ZINGARELLA La Bohémienne Nicolas Cordier La Villa Borghese artgitato

LA ZINGARELLA
LA BOHEMIENNE
Entre 1607 et 1612

George Sand
CONSUELO
Chapitre XXXIII
Michel Lévy, 1856 Tome I, pp. 292-297

Pour la Zingarella, née sur les grands chemins, et perdue dans le monde, sans autre maître et sans autre protecteur que son propre génie, tant de soucis, d’activité et de contention d’esprit, à propos d’aussi misérables résultats que la conservation et l’entretien de certains objets et de certaines denrées, paraissait un emploi monstrueux de l’intelligence. Elle qui ne possédait rien, et ne désirait rien des richesses de la terre, elle souffrait de voir une belle âme s’atrophier volontairement dans l’occupation de posséder du blé, du vin, du bois, du chanvre, des animaux et des meubles. Si on lui eût offert tous ces biens convoités par la plupart des hommes, elle eût demandé, à la place, une minute de son ancien bonheur, ses haillons, son beau ciel, son pur amour et sa liberté sur les lagunes de Venise ; souvenir amer et précieux qui se peignait dans son cerveau sous les plus brillantes couleurs, à mesure qu’elle s’éloignait de ce riant horizon pour pénétrer dans la sphère glacée de ce qu’on appelle la vie positive.

LA ZINGARELLA La Bohémienne Nicolas Cordier La Villa Borghese artgitato

Charles Baudelaire
LES FLEURS DU MAL
SPLEEN ET IDEAL
Michel Lévy frères, 1868
Œuvres complètes, vol. I, p. 104

BOHÉMIENS EN VOYAGE

La tribu prophétique aux prunelles ardentes
Hier s’est mise en route, emportant ses petits
Sur son dos, ou livrant à leurs fiers appétits
Le trésor toujours prêt des mamelles pendantes.

Les hommes vont à pied sous leurs armes luisantes
Le long des chariots où les leurs sont blottis,
Promenant sur le ciel des yeux appesantis
Par le morne regret des chimères absentes.

Du fond de son réduit sablonneux, le grillon,
Les regardant passer, redouble sa chanson ;
Cybèle, qui les aime, augmente ses verdures,

Fait couler le rocher et fleurir le désert
Devant ces voyageurs, pour lesquels est ouvert
L’empire familier des ténèbres futures.