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LA BEAUTÉ N’EST QUE VENT ET OMBRE – LE CHANSONNIER PÉTRARQUE SONNET 350 (2ème Partie) CANZONIERE CCCL – Questo nostro caduco et fragil bene

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FRANCESCO PETRARQUE
LE CHANSONNIER

Francesco PETRARCA
1304 – 1374

Traduction Jacky Lavauzelle

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Canzoniere Petrarca 
Sonetto 350

LE CHANSONNIER PÉTRARQUE
Sonnet 350
CCCL

Dante Boccace Petrarque Guido Cavalvanti Cino da Pistoia Guittone dArezzo Trecento Italien 1544 Giorgio Vasari

Rerum vulgarium fragmenta

Fragments composés en vulgaire

SECONDA PARTE
Deuxième Partie

350/366

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Questo nostro caduco et fragil bene,
Voici notre caduc et fragile bien,
ch’è vento et ombra, et à nome beltate,
qui n’est que vent et ombre, son nom : beauté,
non fu già mai se non in questa etate
qui n’a jamais été, sauf désormais,…





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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Ritratto_di_francesco_petrarca,_altichiero,_1376_circa,_padova

canzoniere Petrarca 350
le chansonnier Pétrarque Sonnet 350
canzoniere poet

FRANCESCO PETRARQUE CHANSONNIER

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LES SECRETS DE LA NATURE – OS LUSIADAS V-22 – LES LUSIADES – LUIS DE CAMOES – Mas depois que de todo se fartou

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Ferdinand de Portugal traduction Jacky Lavauzelle

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Symbole-Artgitato.jpg.

OS LUSIADAS CAMOES CANTO V
Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS V-22 LES LUSIADES V-22
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LITTERATURE PORTUGAISE

Ferdinand de Portugal Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes

literatura português
Luis de Camões
[1525-1580]
Tradução – Traduction
Jacky Lavauzelle
texto bilingue

Traduction Jacky Lavauzelle

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« Mas depois que de todo se fartou,
« Mais, après qu’elle se soit suffisamment rassasiée,
O pó que tem no mar a si recolhe,
Elle relève le pied planté dans la mer,…


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A se stesso GIACOMO LEOPARDI Mon cœur épuisé 1836

A se stesso
Giacomo Leopardi

Traduction – Texte Bilingue
LITTERATURE ITALIENNE

 

Letteratura Italiana

giacomo-leopardi-poesie-poesia-artgitato-ferrazzi-casa-leopardi

ritratto A Ferrazzi
Portrait de Ferrazzi
casa Leopardi
Recanati
Via Giacomo Leopardi

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GIACOMO LEOPARDI
29 juin 1798 Recanati 14 juin 1837 Naples
Recanati 29 giugno 1798 –
Napoli 14 giugno 1837

Traduction Jacky Lavauzelle

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A se stesso Giacomo LeopardI
« Canti » XXVIII

1836

Mon cœur épuisé
« Les Chants » XXVIII

OEUVRE DE GIACOMO LEOPARDI

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a-se-stesso-giacomo-leopardi-artgitato-caspar-david-friedrich-herbstabend-am-see-1805Caspar David Friedrich
Herbstabend am See
1805

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XXVIII
A se stesso

Or poserai per sempre,
Repose-toi éternellement,
Stanco mio cor. Perì l’inganno estremo,
Mon cœur épuisé. Périt l’extrême méprise,
Ch’eterno io mi credei. Perì. Ben sento,
Qu’éternelle je croyais. Elle périt. Je sens bien
In noi di cari inganni,
Qu’en nous les chers égarements,
Non che la speme, il desiderio è spento.
L’espoir, le désir sont éteints.
Posa per sempre. Assai
Gisant à jamais. Toujours
Palpitasti. Non val cosa nessuna
Palpitant. Elle ne vaut aucun
I moti tuoi, nè di sospiri è degna
De tes mouvements, elle n’est digne de soupirs
La terra. Amaro e noia
La terre. Amertume et ennui
 La vita, altro mai nulla; e fango è il mondo
La vie, n’a jamais rien été d’autre ; et le monde une boue
T’acqueta omai. Dispera
Qui t’apaise désormais. Disparaît
  L’ultima volta. Al gener nostro il fato
Une dernière fois. Ce que donne le destin
   Non donò che il morire. Omai disprezza
N’est que le don de mourir. Désormais méprise
  Te, la natura, il brutto
Toi-même, la nature, le laid
  Poter che, ascoso, a comun danno impera
Qui ordonne, caché, le mal
E l’infinita vanità del tutto
Et la vanité infinie de tout.

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ALFRED DE MUSSET GRAND LECTEUR DE GIACOMO LEOPARDI
DEUX ÂMES SOEURS

Outre les sonnets de Michel-Ange, Alfred relisait sans cesse, jusqu’à les savoir par cœur, les poésies de Giacomo Leopardi, dont les alternatives de sombre tristesse et de douce mélancolie répondaient à l’état présent de son esprit. Lorsqu’il frappait sur la couverture du volume, en disant : « Ce livre, si petit, vaut tout un poème épique, » il sentait que l’âme de Leopardi était sœur de la sienne. Les Italiens ont la tête trop vive pour aimer beaucoup la poésie du cœur. Il leur faut du fracas et de grands mots. Plus malheureux qu’Alfred de Musset, Leopardi n’a pas obtenu justice de ses compatriotes, même après sa mort. Alfred en était révolté. Il voulut d’abord écrire un article, pour la Revue des Deux-Mondes, sur cet homme qu’il considérait comme le premier poète de l’Italie moderne. Il avait même recueilli quelques renseignements biographiques, dans ce dessein ; mais, en y rêvant, il préféra payer en vers son tribut d’admiration et de sympathie au Sombre amant de la Mort. De là sortit le morceau intitulé Après une lecture, qui parut le 15 novembre 1842.
En faisant la part de son exagération naturelle et de son excessive sensibilité, il faut pourtant reconnaître que, dans cette fatale année 1842, les blessures ne furent pas épargnées à Alfred de Musset. Il se plaignait que, de tous les côtés à la fois, lui venaient des sujets de désenchantement, de tristesse et de dégoût. « Je ne vois plus, disait-il, que les revers de toutes les médailles. »

Paul de Musset
Biographie de Alfred de Musset
Troisième partie
1837-1842
Charpentier, 1888
pp. 185-284