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POEME DE NIKOLAUS LENAU Der Seelenkranke 1836

LITTERATURE ALLEMANDE
Deutsch Literatur

Der Seelenkrank NIKOLAUS LENAU

NIKOLAUS LENAU
Poète Autrichien
Österreichische Dichter
1802-1850

 

 

Traduction Jacky Lavauzelle

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die Gedichte
Les Poèmes


Der Seelenkranke
1836
Nikolaus LENAU

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Der Seelenkranke

Ich trag im Herzen eine tiefe Wunde
Je porte une blessure profonde dans le cœur
 Und will sie stumm bis an mein Ende tragen;
Et je désire la conserver jusqu’à ma fin ;
Ich fühl ihr rastlos immer tiefres Nagen,
Je sens qu’elle me ronge toujours un peu plus profondément,
 Und wie das Leben bricht von Stund zu Stunde.
Comme la vie qui passe d’heure en heure.

*

  Nur eine weiß ich, der ich meine Kunde
Je sais seulement qu’à une seule personne
Vertrauen möchte und ihr alles sagen;
Je pourrais faire confiance et tout lui dire ;
 Könnt ich an ihrem Halse schluchzen, klagen!
J’aimerais sangloter à son cou, me consoler !
 Die eine aber liegt verscharrt im Grunde.
Mais malheureusement, elle repose dans la tombe.

*

O Mutter, komm, laß dich mein Flehn bewegen!
O Mère, viens, écoute mes prières
Wenn deine Liebe noch im Tode wacht,
Si ton amour vit encore dans la mort,
Und wenn du darfst, wie einst, dein Kind noch pflegen,
Et si tu veux, comme avant, protéger ton enfant,

*

So laß mich bald aus diesem Leben scheiden.
Alors laisse-moi bientôt quitter cette vie.
Ich sehne mich nach einer stillen Nacht,
Je me languis d’une tranquille nuit,
   O hilf dem Schmerz, dein müdes Kind entkleiden.
O aide à ôter la douleur de ton enfant fatigué.

 

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NIKOLAUS LENAU

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(EXTRAIT)
LE MARTYRE D’UN POETE
d’ADOLPHE BOSSERT

« Cela me fit oublier mon ressentiment, car je vis, ce que j’aurais dû penser d’abord, que quelque chose de plus fort qu’elle et moi avait traversé son cœur et le mien. » Le voilà encore une fois en lutte avec « quelque chose de plus fort que lui ; » il ne résistera pas. Cinq jours après, il entend la prima donna dans le Bélisaire de Donizetti. « C’est une femme merveilleuse, écrit-il. Jamais, depuis que j’ai descendu ma mère dans la tombe, je n’ai tant sangloté. Ce n’était pas son rôle qu’elle chantait, c’était tout le destin tragique de l’humanité qui éclatait dans ses cris de désespoir. Une douleur sans nom me saisit. J’en tremble encore. » Il ne pouvait manquer de la complimenter. Elle, de son côté, lui assura que l’effet qu’elle avait produit sur lui était son plus beau triomphe. Les jours suivants, il va la voir après le théâtre, il dîne chez elle, et il trouve que la grande artiste est en même temps une femme distinguée. « Elle est très aimable en société, écrit-il à Sophie, et elle a des attentions particulières pour moi : il faudra que tu la connaisses. »

Le martyre d’un poète
Nicolas Lenau et Sophie Lœwenthal
Adolphe Bossert
Revue des Deux Mondes
Tome 37
1907

THE ECCHOING GREEN William BLAKE – Texte & Traduction – La Prairie des Echos

 LITTERATURE ANGLAISE
Poésie anglaise – English poetry
Songs of Innocence and of Experience

SONGS OF INNOCENCE
The Ecchoing Green William Blake

poèmes – poems
1789

WILLIAM BLAKE
1757-1827

the ecchoing green William Blake par Thomas Phillips Traduction Artgitato française

THE ECCHOING GREEN
La Prairie des Echos

The sun does arise,
Le soleil apparaît,
And make happy the skies.
Et rend heureux les cieux.
The merry bells ring
Les cloches sonnent joyeuses
To welcome the Spring
Pour accueillir le printemps
The sky-lark and thrush,
L’alouette et la grive,
The birds of the bush,
Les oiseaux des broussailles,
Sing louder around,
Chantent plus fort encore,
 To the bells’ cheerful sound.
Avec  les cloches enjouées.
While our sports shall be seen
Quant à nos jeux vous les verrez
On the Ecchoing Green.
Sur la Prairie des Echos

*

Old John, with white hair
Le vieux John, avec ses cheveux blancs
Does laugh away care,
Rejette les soucis en riant,
Sitting under the oak,
Assis sous le chêne,
Among the old folk,
Parmi les vieux,
They laugh at our play,
Ils rient de notre jeu,
And soon they all say.
Et bientôt, ils disent tous.
  ‘Such, such were the joys.
« Ainsi étaient nos agréments
When we all girls & boys,
Lorsque nous tous, filles et garçons,
 In our youth-time were seen,
Dans notre jeunesse nous étions,
On the Ecchoing Green.’
Sur la Prairie des Echos. »

*

Till the little ones weary
Enfin les plus petits, fatigués
No more can be merry
Ne peuvent plus être joyeux
The sun does descend,
Le soleil descend,
And our sports have an end:
Et nos jeux prennent fin :
Round the laps of their mothers,
Ils s’arrondissent auprès de leurs mères,
Many sisters and brothers,
Parmi les frères et les sœurs,
Like birds in their nest,
Comme les oiseaux dans leur nid,
Are ready for rest;
Ils sont prêts pour le repos;
And sport no more seen,
Et le jeu ne se voit plus
On the darkening Green.
Sur la Prairie qui s’assombrit.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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TWO YEARS LATER Yeats Texte & Traduction DEUX ANS PLUS TARD

William Butler Yeats
English literature
English poetry
Littérature Anglaise – Poésie Anglaise
 

YEATS
1865-1939
Responsibilities [1914]
II
TWO YEARS LATER
Deux ans plus tard

Two Years Later Yeats Traduction Artgitato & Texte anglais Deux Ans plus tard

 

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Has no one said those daring
Est-ce que personne ne t’a dit que ces audacieux
Kind eyes should be more learn’d?
Bons yeux devraient être plus avisés ?
Or warned you how despairing
Ou t’avertir comme désespèrent
The moths are when they are burned?
Les papillons quand ils se brûlent ?
I could have warned you; but you are young,
J’aurais pu t’avertir,  mais tu es jeune,
So we speak a different tongue.
Nous parlons donc une langue différente.
O you will take whatever’s offered
O tu vas prendre tout ce qui t’est offert
And dream that all the world’s a friend,
Et rêveras que tout le monde n’est qu’amitié,
Suffer as your mother suffered,
Tu souffriras ce que ta mère a souffert,
Be as broken in the end.
Et, finalement, tu seras brisée.
But I am old and you are young,
Mais je suis vieux et tu es jeune,
And I speak a barbarous tongue. 
Et je parle un langage barbare.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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