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À CICÉRON CATULLE CATULLUS XLIX – AD M. T. CICERONEM

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CATULLE CATULLUS XLIX

litterarumLittérature Latine
Catulle

Poeticam Latinam

Traduction Jacky Lavauzelle

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CATULLE – CATULLUS
84 av J.-C. – 54 av J.-C.

POESIE XLIX

 Ad M. T. Ciceronem
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À CICÉRON
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Disertissime Romuli nepotum,
Toi le plus éloquent des fils de Romulus,
Quot sunt quotque fuere, Marce Tulli,
D’aujourd’hui et d’hier, Marcus Tullius,
Quotque post aliis erunt in annis,
Et de ceux qui arriveront dans les années à venir ;
Gratias tibi maximas Catullus
Reçois les grâces les plus sincères de Catulle
Agit, pessimus omnium poeta ;
Qui est le pire de tous les poètes ;
Tanto pessimus omnium poeta,
Il est autant le plus mauvais des poètes,
  Quanto tu optimus omnium patronus.
Que tu es le plus grand de tous.



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CICÉRON
Marcus Tullius Cicero
3 janvier 106 av. J.-C. –  7 décembre 43 av. J.-C.

Le Jeune Cicéron lisant
fresque de Vincenzo Foppa de Brescia
vers 1464

 

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Catulle – Catullus
POESIE XLIX

CATULLE POÈME

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LA CANAILLE & LES DELICATS
par Ferdinand Brunetière
1882

On a voulu faire de Catulle, sans arguments bien solides, un poète aristocratique, un poète du grand monde, comme de sa Lesbie, sur des inductions plutôt que sur des preuves, ce que Brantôme appelait « une grande et honnête dame. » Je persiste à ne pas croire, pour ma part, que Lesbie fût la célèbre Clodia, mais je crois que bon nombre des fréquentations de Catulle furent parmi la bohème littéraire de Rome. Au surplus, la conciliation n’est pas si difficile. Ce que nous savons, en effet, c’est que, lorsque l’adolescent de Vérone arriva de sa province dans la capitale, il y subsistait, sous le raffinement de quelques habitudes, sous l’étalage du luxe et sous l’apparence de la civilisation, un grand fonds d’antique brutalité romaine. Si nous en pouvions douter, nous rapprendrions au moins de certaines épigrammes de Catulle lui-même, plus grossières que mordantes, et dont l’outrageuse crudité passe tout. C’est bien fait à M. Rostand de nous les avoir traduites. On ne peut pas juger d’un poète en commençant par faire exception de toute une partie de son œuvre, qui peut-être est celle que les contemporains en ont presque le plus goûtée. Là où Catulle est bon, il va jusqu’à l’exquis, et c’est bien de lui que l’on peut dire aussi justement que de personne qu’il est alors le mets des délicats ; mais là où il est grossier, il l’est sans mesure, et c’est bien encore de lui que l’on peut dire qu’il est le charme de la canaille. Or, à Rome, en ce temps-là, dans le sens littéraire de l’un et l’autre mot, la canaille et les délicats, c’était presque tout un. On ne distinguait pas encore, selon le mot d’Horace, la plaisanterie spirituelle de l’insolente rusticité. La curiosité de l’intelligence, vivement éveillée, capable de goûter les finesses de l’alexandrinisme, était en avance, pour ainsi dire, sur la rudesse des mœurs et la vulgarité des habitudes mondaines.



Quand on grattait ces soupeurs qui savaient apprécier les jolies bagatelles du poète, on retrouvait le paysan du Latium, qui s’égayait, au moment du vin, à faire le mouchoir. La raillerie, comme à la campagne, s’attaquait surtout aux défauts ou disgrâces physiques. Je sais bien que, jusque dans Horace, la grossièreté du vieux temps continuera de s’étaler, mais ce ne sera plus de la même manière naïvement impudente. Au temps de Catulle, la délicatesse n’avait pas encore passé de l’esprit dans les manières. Quand il s’élevait seulement un nuage sur les amours du poète et de sa Lesbie, le docte traducteur de Callimaque s’échappait en injures de corps de garde. Cette société très corrompue ne s’était pas encore assimilé la civilisation grecque. Elle s’essayait à la politesse, elle n’y touchait pas encore. Et sous son élégance toute superficielle, elle manquait étrangement de goût. — Il me paraît que, si l’on examinée quel moment de notre histoire la plupart de ces traits conviennent, on trouvera que c’est au XVIe siècle, dans le temps précis que le contact des mœurs italiennes opérait sur la cour des Valois le même effet qu’à Rome, sur les contemporains de César, le contact des mœurs de la Grèce.

Ferdinand Brunetière
Revue littéraire
À propos d’une traduction de Catulle
Revue des Deux Mondes
Troisième période
Tome 54 –  1882

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CICERO – CICERON – CICERONE- 西塞罗 – 提贝里乌斯 -GALLERIA BORGHESE – GALERIE BORGHESE – 博吉斯画廊

ROME – ROMA – 罗马
CICERONE – CICERON – CICERO -西塞罗
Bustes Romains – Busti Romani
LA VILLA BORGHESE
博吉斯画廊

Armoirie de Rome

 Photos  Jacky Lavauzelle

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Flag_of_Lazio


Cicéron – Cicerone
Marcus Tullius Cicero
西塞罗
106 – 43 av. J.-C.

LA GALERIE BORGHESE
GALLERIA BORGESE
博吉斯画廊

Buste de CICERON
Busto di CICERONE

CICERON
RHÉTORIQUE
ou
DE L’INVENTION ORATOIRE
LIVRE I
Rhétorique (Œuvres complètes)
Texte établi par Nisard, Didot, 1864, vol. 1 (pp. 88-126).

I. J’ai souvent examiné dans de longues méditations, si le talent de la parole et l’étude approfondie de l’éloquence ont été plus avantageux que nuisibles à l’homme et à la société. En effet, si je considère les maux qui ont déchiré notre patrie, si je me rappelle les catastrophes qui ont bouleversé autrefois les cités les plus florissantes, partout je vois la plus grande partie de ces malheurs causée par des hommes éloquents. Mais lorsque je veux, avec le secours de l’histoire, remonter à des époques plus reculées, je vois la sagesse, et plus encore l’éloquence, fonder des villes, éteindre les guerres, établir des alliances durables, et serrer les nœuds d’une sainte amitié. Ainsi, après un mûr examen, la raison elle-même me porte à croire que la sagesse sans l’éloquence est peu utile aux États, mais que l’éloquence sans la sagesse n’est souvent que trop funeste, et ne peut jamais être utile. Aussi l’homme qui, oubliant la sagesse et le devoir, s’écartera des sentiers de l’honneur et de la vertu, pour donner tous ses soins à l’étude de l’éloquence, ne peut être qu’un citoyen inutile à lui-même, et dangereux pour sa patrie ; mais s’armer de l’éloquence pour défendre, et non pour attaquer les intérêts de l’État, c’est se rendre aussi utile à soi-même qu’à son pays, et mériter l’amour de ses concitoyens.

Cicerone Ciceron Galleria Borghese Galerie Borghese artgitato

« Le genre démonstratif comporte toutes les richesses & toute la magnificence de l’art oratoire. Ciceron dit à cet égard que l’orateur, loin de cacher l’art, peut en faire parade, & en étaler toute la pompe ; mais il ajoute en même tems qu’on doit user de réserve & de retenue ; que les ornemens qui sont comme les fleurs & les brillans de la raison, ne doivent pas se montrer par-tout, mais seulement de distance en distance. Je veux, dit-il, que l’orateur place des jours & des lumieres dans son tableau ; mais j’exige aussi qu’il y mette des ombres & des enfoncemens, afin que les couleurs vives en sortent avec plus d’éclat. Habeat igitur illa in dicendo admiratio ac summa laus, umbram aliquam ac recessum, quo magis, id quod erit illuminatum, extare atque eminere videatur. Orat. n°. 38.  »
MALLER, MARMONTEL, BOUCHER D’ARGIS
L’ENCYCLOPEDIE – 1ère édition
Tome 4 – 1751

Gallerie Borghese Galleria Borghese la salle des bustes la sala dei busti romani artgitato

Palazzaccio – PALAZZO DI GIUSTIZIA – Palais de Justice – CORTE SUPREMA DI CASSAZIONE – Cour Suprême de Cassation – PIAZZA DEI TRIBUNALI

ROME – ROMA
La città eterna

Armoirie de Rome

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Flag_of_Lazio

PALAZZO DI GIUSTIZIA
Palais de Justice
CORTE SUPREMA DI CASSAZIONE
Cour Suprême de Cassation
PALAZZO DI GIUSTIZIA - Palais de Justice - CORTE SUPREMA DI CASSAZIONE rome Roma 1 ROMAGNOSI PIAZZA DEI TRIBUNALI Palazzaccio


PIAZZA DEI TRIBUNALI
Place du Tribunal

PALAZZO DI GIUSTIZIA - Palais de Justice - CORTE SUPREMA DI CASSAZIONE rome Roma 10 ROMAGNOSI PIAZZA DEI TRIBUNALI Palazzaccio

Palazzaccio
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PALAZZO DI GIUSTIZIA - Palais de Justice - CORTE SUPREMA DI CASSAZIONE rome Roma 5 PIAZZA DEI TRIBUNALI Palazzaccio

INAUGURATION DU BÂTIMENT
11 Janvier 1911
PRESENCE DE VICTOR-EMMANUEL III
VITTORIO EMANUELE III

Victor_Emmanuel_III Victor-Emmanuel III Vittorio Emanuele III

Il Palazzo di Giustizia
edificio giudiziario di Roma
piazza Cavour, nel rione Prati

Piazza Cavour Place Cavour Rome Roma artgitato 92 Palazzo di Giustizia Piazza Cavour Place Cavour Rome Roma artgitato 91 Palazzo di Giustizia Piazza Cavour Place Cavour Rome Roma artgitato 9 Palazzo di Giustizia Piazza Cavour Place Cavour Rome Roma artgitato 12 Monumento a Cavour

VUE GENERALE DE LA COUR SUPRÊME DE CASSATION
Corte suprema di cassazione
Piazza dei Tribunali
Place du Tribunal

PALAZZO DI GIUSTIZIA - Palais de Justice - CORTE SUPREMA DI CASSAZIONE Piazza dei Tribunali 3  PALAZZO DI GIUSTIZIA - Palais de Justice - CORTE SUPREMA DI CASSAZIONE rome Roma 1
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CICERON
Marcus Tullius Cicero
106 -43 av. J.-C.

PALAZZO DI GIUSTIZIA - Palais de Justice - CORTE SUPREMA DI CASSAZIONE rome Roma CICERON PIAZZA DEI TRIBUNALI Palazzaccio

« Le genre démonstratif comporte toutes les richesses & toute la magnificence de l’art oratoire. Ciceron dit à cet égard que l’orateur, loin de cacher l’art, peut en faire parade, & en étaler toute la pompe ; mais il ajoute en même tems qu’on doit user de réserve & de retenue ; que les ornemens qui sont comme les fleurs & les brillans de la raison, ne doivent pas se montrer par-tout, mais seulement de distance en distance. Je veux, dit-il, que l’orateur place des jours & des lumieres dans son tableau ; mais j’exige aussi qu’il y mette des ombres & des enfoncemens, afin que les couleurs vives en sortent avec plus d’éclat. Habeat igitur illa in dicendo admiratio ac summa laus, umbram aliquam ac recessum, quo magis, id quod erit illuminatum, extare atque eminere videatur. Orat. n°. 38.  »
MALLER, MARMONTEL, BOUCHER D’ARGIS
L’ENCYCLOPEDIE – 1ère édition
Tome 4 – 1751

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Salvio Giuliano
Salvius Julianus
115-148
PALAZZO DI GIUSTIZIA - Palais de Justice - CORTE SUPREMA DI CASSAZIONE rome Roma Salvio Giuliano ROMAGNOSI PIAZZA DEI TRIBUNALI Palazzaccio

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CRASSUS
Licinio Grasso
Marcus Licinius Crassus
115-53 av. J.-C.
PALAZZO DI GIUSTIZIA - Palais de Justice - CORTE SUPREMA DI CASSAZIONE rome Roma Crassus licinio Crasso marcus licinius Crassus PIAZZA DEI TRIBUNALI Palazzaccio

« Il y a cependant en cela plutôt matière à louer Nicias qu’à blâmer Crassus. L’un avait l’expérience et faisait le raisonnement d’un prudent capitaine ; et il ne se laissa point séduire par les fausses espérances de ses concitoyens, mais il se refusa, il renonça à conquérir la Sicile. Crassus, en entreprenant la guerre des Parthes, eut tort de la traiter comme œuvre d’une exécution très-facile. Mais il aspirait à un but plein de grandeur. César subjuguait l’Occident, les Celtes, les Germains, la Bretagne ; lui, il s’en allait pousser son cheval vers l’aurore et la mer de l’Inde, et faire la conquête de l’Asie. Pompée avait aspiré à cette conquête, et Lucullus l’avait entreprise : c’était des hommes d’un naturel doux ; ils conservèrent leur bonté envers tout le monde, quoiqu’ils eussent les mêmes projets que Crassus, et que leur but fût le même…
Quant à la mort de l’un et de l’autre, celle de Crassus n’a rien de blâmable. Il ne s’est pas rendu ; il n’a pas été enchaîné, objet des sarcasmes des vainqueurs : il ne fit que céder aux exigences de ses amis, et il périt victime d’ennemis sans foi. Nicias, au contraire, dans l’espoir de conserver une vie honteuse et déshonorée, se rendit aux ennemis, et ajouta ainsi à l’ignominie de sa mort. »
VIES DES HOMMES ILLUSTRES
PLUTARQUE
Traduction Alexis Pierron
Charpentier 1853


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Giambattista Vico
Giovan Battista Vico
1668-1744
Giovan_Battista_Vico
PALAZZO DI GIUSTIZIA - Palais de Justice - CORTE SUPREMA DI CASSAZIONE rome Roma Giambattista Vico Giovan Battista Vico PIAZZA DEI TRIBUNALI Palazzaccio

« Dans la rapidité du mouvement critique imprimé à la philosophie par Descartes, le public ne pouvait remarquer quiconque restait hors de ce mouvement. Voilà pourquoi le nom de Vico est encore si peu connu en deçà des Alpes. Pendant que la foule suivait ou combattait la réforme cartésienne, un génie solitaire fondait la philosophie de l’histoire. N’accusons pas l’indifférence des contemporains de Vico ; essayons plutôt de l’expliquer, et de montrer que la Science nouvelle n’a été si négligée pendant le dernier siècle que parce qu’elle s’adressait au nôtre…
Ce but dont nous approchons tous les jours, le génie prophétique de Vico nous l’a marqué longtemps d’avance. Son système nous apparaît, au commencement du dernier siècle, comme une admirable protestation de cette partie de l’esprit humain qui se repose sur la sagesse du passé, conservée dans les religions, dans les langues et dans l’histoire, sur cette sagesse vulgaire, mère de la philosophie et trop souvent méconnue d’elle…
Néanmoins on aurait peine à comprendre ce phénomène, si Vico lui-même ne nous avait fait connaître quels travaux préparèrent la conception de son système (Vie de Vico, écrite par lui-même). Les détails que l’on va lire sont tirés de cet inestimable monument ; ceux qui ne pouvaient entrer ici ont été rejetés dans l’appendice du Discours.
Jean-Baptiste Vico, né à Naples, d’un pauvre libraire, en 1668, reçut l’éducation du temps : c’était l’étude des langues anciennes, de la scolastique, de la théologie et de la jurisprudence. Mais il aimait trop les généralités pour s’occuper avec goût de la pratique du droit. Il ne plaida qu’une fois, pour défendre son père, gagna sa cause, et renonça au barreau ; il avait alors seize ans. Peu de temps après, la nécessité l’obligea de se charger d’enseigner le droit aux neveux de l’évêque d’Ischia. Retiré pendant neuf années dans la belle solitude de Vatolla, il suivit en liberté la route que lui traçait son génie, et se partagea entre la poésie, la philosophie, la jurisprudence. Ses maîtres furent les jurisconsultes romains, le divin Platon, et ce Dante avec lequel il avait lui-même tant de rapports par son caractère mélancolique et ardent. On montre encore la petite bibliothèque d’un couvent où il travaillait, et où il conçut peut-être la première idée de la Science nouvelle… »
Discours sur le Système et la Vie de Vico

Giambattista Vico
Œuvres complètes de J. Michelet
Traduction par Jules Michelet
Flammarion – 1894

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Giovanni Battista De Luca
1614-1683
Juriste et Cardinal italien
Giurista e Cardinale italiano
Cardinal_De_LucaPALAZZO DI GIUSTIZIA - Palais de Justice - CORTE SUPREMA DI CASSAZIONE rome Roma Cardinal De Luca PIAZZA DEI TRIBUNALI Palazzaccio

« Luca (Jean-Baptiste), qui devint cardinal, étoit né à Venosa de parens obscurs, & mourut en 1683, âgé de 66 ans. Il a mis au jour une relation de la cour de Rome, relatio curiæ romanæ, où il traite amplement de routes les congrégations, tribunaux & autres jurisdictions de cette cour. »
JAUCOURT
L’ENCYCLOPEDIE
1ère édition
Tome 17 – 1751

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GIAN DOMENICO ROMAGNOSI

Description de cette image, également commentée ci-après1761-1835PALAZZO DI GIUSTIZIA - Palais de Justice - CORTE SUPREMA DI CASSAZIONE rome Roma 6 ROMAGNOSI PIAZZA DEI TRIBUNALI Palazzaccio

L’autre influence subie, librement acceptée par Valentino Pasini, fut celle d’un homme qui était un maître pour une grande partie de la jeunesse italienne, Gian-Domenico Romagnosi, l’auteur de la Genèse du droit pénal, de l’Introduction à l’étude du droit public. Romagnosi était un continuateur original de Filangieri et de Beccaria, interprétant les lois à la lumière de la philosophie du XVIIIe siècle, les ramenant à leurs principes humains, M. Ruggiero Bonghi le peint d’un trait juste et peut-être un peu piquant. « Il avait, dit-il, tout ce qui peut frapper des esprits jeunes, — une phrase enveloppée qui, par l’effort même qu’elle impose pour la comprendre, laissé supposer qu’elle en dit beaucoup plus qu’elle n’en a l’air, — une vaste perception embrassant l’ensemble des rapports des choses, une grande et vigoureuse unité de logique, liant toutes les déductions dans une chaîne serrée… » L’ascendant de Romagnosi était en effet considérable en Italie à cette époque. Sa philosophie était incomplète, son esprit était supérieur. Il a toujours a été peu connu en France, et il s’en affligeait avec candeur ; il accusait amèrement Rossi, qui, émigré à Genève, puis à Paris, le dépouillait, disait-il, ou le combattait tour à tour sans le nommer ; « autant mon livre de la Genèse du droit pénal est connu en Allemagne, écrivait-il, autant il est inconnu du public français. Rossi avait là beau jeu pour son génie plagiaire. » Dans cette guerre bizarre. où Romagnosi se plaignait, où Rossi se renfermait dans un silence dédaigneux, les jeunes Italiens étaient du côté de leur maître. Valentino Pasini particulièrement s’inspirait des idées de Romagnosi ; il s’était lié avec le vieux philosophe. Il entrait même en lice contre Rossi, dont il reconnaissait la Supériorité d’esprit, mais dont il n’admettait les théories ni en économie politique ni en droit pénal, et à l’égard duquel il est resté toujours un peu sévère.
CHARLES DE MAZADE
Les Précurseurs Italiens – Valentino Pasini
REVUE DES DEUX MONDES
DEUXIEME PERIODE Tome 69
1867

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Caius Julius Caesar Strabo Vopiscus
protagonistes du dialogue de Cicéron de Oratore

PALAZZO DI GIUSTIZIA - Palais de Justice - CORTE SUPREMA DI CASSAZIONE Piazza dei Tribunali 1
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Elio Floriano Erennio Modestino
Elius Florianus Herennius Modestinus

PALAZZO DI GIUSTIZIA - Palais de Justice - CORTE SUPREMA DI CASSAZIONE Piazza dei Tribunali 4 Elio Floriano Errenio Modestino
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BARTOLE
Bártolo
BARTOLUS DE SAXOFERRATO
1313-1356
Jurisconsulte italien
PALAZZO DI GIUSTIZIA - Palais de Justice - CORTE SUPREMA DI CASSAZIONE rome Roma Bartolo ROMAGNOSI PIAZZA DEI TRIBUNALI Palazzaccio Bartolo_da_sassoferrato

« BARTOLE. s. m. Nom d’homme. Bartolus. Bartole est un grand Jurisconsulte moderne, qui naquit en 1309, & eut pour Précepteur Pierre des Assises, ou Pierre de la Piété. Bartole est, ou a passé pour être fort décisif, comme le dit Alciat dans une épigramme. De là, c’est-à-dire, de ses fréquentes décisions ou résolutions, est venu le proverbe, résolu comme Bartole, plus résolu que Bartole, qui consiste en une équivoque du mot résolu. »
Jésuites et imprimeurs de Trévoux
Dictionnaire Universel Français et Latin
1771 – 6ème édition – Tome 1

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Aemilius Papinianus
PAPINIEN
Emilio Paolo Papiniano
vers 142- 212
Juriste & Préfet du PrétoirePALAZZO DI GIUSTIZIA - Palais de Justice - CORTE SUPREMA DI CASSAZIONE rome Roma Papiniano ROMAGNOSI PIAZZA DEI TRIBUNALI Palazzaccio

« PAPINIANISTE, s. m. (Gram. Jurisprud.) on appelloit ainsi autrefois ceux qui faisoient leur étude de droit, parce qu’ils s’occupoient cette année à lire les livres de Papinien. »
L’ENCYCLOPEDIE
1ère édition – Tome 11- 1765

« De même il étoit défendu à un mari d’épouser la sœur de sa femme, lorsque celle-ci étoit encore vivante ; ce qui néanmoins étoit permis avant la prohibition portée par la loi ; comme il paroît par l’exemple de Jacob. Les anciens Romains n’avoient rien dit sur ces mariages ; & Papinien est le premier qui en ait parlé à l’occasion du mariage de Caracalla. Les Jurisconsultes qui vinrent ensuite étendirent si loin les liaisons de l’affinité, qu’ils mirent l’adoption au même point que la nature.  »
L’ENCYCLOPEDIE
1ère édition – Tome 1- 1751

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PALAZZO DI GIUSTIZIA - Palais de Justice - CORTE SUPREMA DI CASSAZIONE rome Roma Fenêtre PIAZZA DEI TRIBUNALI Palazzaccio