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LE PROPHETE ZACHARIE A LA CATHEDRALE ST JEAN DE LYON

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FRANCE – LYON

CATHEDRALE SAINT-JEAN
La primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne
1175-1480
Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean

 


Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean Lyon PHOTOS JACKY LAVAUZELLE

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LYON

LA CATHEDRALE SAINT-JEAN
La primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne
ZACHARIE
Père de Jean-Baptiste

Cathédrale Saint-Jean
Cinquième arrondissement de Lyon
Place Saint-Jean, 69005 Lyon

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ZACHARIE ET L’ANGE GABRIEL

Tous nos évangélistes font précéder l’apparition publique de Jésus de celle de Jean-Baptiste ; Luc est le seul qui, avant la venue au monde du premier, expose la venue au monde du second. Ce récit ne peut être omis même dans un travail exclusivement consacré à la vie de Jésus, soit parce que, tout d’abord, la vie de Jésus est mise en une étroite liaison avec celle de Jean-Baptiste, soit parce que ce paragraphe sert grandement à caractériser les récits évangéliques. On a supposé que ce paragraphe, avec le reste des deux premiers chapitres de Luc, était une interpolation apocryphe et tardive ; mais cette conjecture n’est pas autorisée par la critique, elle appartient à ceux qui, sentant que cette histoire de l’enfance exigeait une explication mythique, craignaient d’étendre à tout le reste de l’évangile ce point de vue encore nouveau.
Un pieux couple sacerdotal avait vieilli sans avoir d’enfants, lorsque tout à coup le prêtre, pendant qu’il encense le sanctuaire, voit apparaître devant lui l’ange Gabriel, qui leur annonce, pour leurs vieux jours, un fils qui vivra consacré à Dieu et sera le précurseur destiné à préparer les voies du Seigneur visitant son peuple au temps du Messie. Zacharie doutant de la promesse à cause de son âge et de celui de sa femme, l’ange, en signe et en punition, le frappe de mutisme jusqu’à l’accomplissement ; et ce mutisme dure en effet jusqu’à l’époque de la circoncision du fils qui lui est né ; à ce moment, le père, qui doit lui imposer le nom prescrit par l’ange, recouvre la parole, et sa joie s’exhale en un hymne (Luc, 1, 5-25, 57-80).

PREMIÈRE SECTION
HISTOIRE DE LA NAISSANCE ET DE L’ENFANCE DE JÉSUS
PREMIER CHAPITRE
ANNONCIATION ET NAISSANCE DE JEAN-BAPTISTE
XVII
Récit de Luc
David Friedrich Strauss
Vie de Jésus ou Examen critique de son histoire
Traduction par Émile Littré
Ladrange,   – Tome 1

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 Zacharie Photo Jacky Lavauzelle

« Zacharie fut du même temps qu’Aggée ; il prédit clairement la naissance du Messie. »

Comtesse de Ségur
La Bible d’une grand’mère
L. Hachette et Cie

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ZACHARIE
LA VIE DE SAINT JEAN-BAPTISTE
(ABSIDE)

L’ANNONCE A ZACHARIE
L’ange annonce à Zacharie la naissance d’un fils

Cathédrale St Jean Lyon Photo Jacky Lavauzelle
L’Annonce à Zacharie par Gabriel

8 Or, pendant que Zacharie s’acquittait devant Dieu des fonctions sacerdotales, dans l’ordre de sa classe,
9 il fut désigné par le sort, selon la coutume observée par les prêtres, pour entrer dans le sanctuaire du Seigneur et y offrir l’encens.
10 Et toute la multitude du peuple était dehors en prière à l’heure de l’encens.
11 Mais un ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel de l’encens.
12 Zacharie, en le voyant, fut troublé, et la crainte le saisit.
13 Mais l’ange lui dit :  » Ne crains point, Zacharie, car ta prière a été exaucée ; ta femme Elisabeth te donnera un fils que tu appelleras Jean.
14 Il sera pour toi un sujet de joie et d’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance ;15 car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni rien qui enivre, car il sera rempli de l’Esprit-Saint dès le sein de sa mère.
16 Il convertira beaucoup d’enfants d’Israël au Seigneur leur Dieu ;
17 et lui-même marchera devant lui, dans l’esprit et la puissance d’Elie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les indociles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple parfait.  »
18 Zacharie dit à l’ange :  » A quoi reconnaîtrai-je que cela sera ? Car je suis vieux, et ma femme est avancée en âge.  »
19 L’ange lui répondit :  » Je suis Gabriel, qui me tiens devant Dieu ; j’ai été envoyé pour te parler et t’annoncer cette heureuse nouvelle.
20 Et voici que tu seras muet et ne pourras parler jusqu’au jour où ces choses arriveront, parce que tu n’as pas cru à mes paroles, qui s’accompliront en leur temps.  »
21 Cependant le peuple attendait Zacharie, et il s’étonnait qu’il demeurât si longtemps dans le sanctuaire.

La Bible
Évangile selon Saint Luc
Chapitre I
traduite par Augustin Crampon
Édition de 1923

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ZACHARIE

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LA CATHEDRALE SAINT-JEAN LYON
La primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne

LA CATHEDRALE SAINT-JEAN Photo Jacky Lavauzelle

MONUMENT A AMPERE de Charles Textor – PLACE AMPERE LYON & 2 Sphinges de Charles-Eugène Breton

MONUMENT A AMPERE
PLACE AMPERE
FRANCE – LYON

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Photo Jacky Lavauzelle Monument à Ampère

 


 PHOTOS JACKY LAVAUZELLE

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 Ampère Monument à Ampère

LYON

MONUMENT A AMPERE
de Charles Textor

DEUX SPHINGES
par
Charles-Eugène Breton
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8 OCTOBRE 1888
PLACE AMPERE

Monument à Ampère Photo Jacky Lavauzelle
Place Ampère de Lyon


Monument à Ampère Photo Jacky Lavauzelle

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Charles TEXTOR
Sculpteur d’Ampère
Né à Lyon 1835-Mort à Lyon 1905
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Charles-Eugène BRETON
Sculpteur des deux Sphinges
( – 1968)

Monument à Ampère Photo Jacky Lavauzelle
Sphinge de Charles-Eugène BRETON
Monument à Ampère Photo Jacky Lavauzelle
Sphinge de Charles-Eugène BRETON

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André-Marie AMPERE
Scientifique et philosophe
Né à Lyon le – Mort à Marseille le

Monument à Ampère
Ampère par Ambroise Tardieu – 1825 – Gravure

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Monument à Ampère Photo Jacky Lavauzelle

Le Monument à Ampère
LYON

Sphinge Monument à Ampère Photo Jacky Lavauzelle

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UNE MEMOIRE PRECOCE  EXTRAORDINAIRE

André-Marie Ampère naquit à Lyon, sur la paroisse de Saint-Nizier, le 22 janvier 1775, de Jean-Jacques Ampère, négociant, et de Jeanne-Antoinette Sarcey de Sutières.

Jean-Jacques Ampère était instruit et fort estimé. Sa femme avait, elle aussi, conquis l’affection générale par une inaltérable douceur de caractère, par une bienfaisance qui cherchait avec avidité les occasions de s’exercer. Peu de temps après la naissance de leur fils, M. et Mme Ampère quittèrent le commerce et se retirèrent dans une petite propriété située à Poleymieux-lez-Mont-d’Or, près de Lyon. Ainsi, c’est à Poleymieux, dans un obscur village, sans les excitations d’aucun maître, que commencèrent à poindre, je me trompe, que surgirent les hautes facultés intellectuelles dont j’ai à dérouler devant vous les brillantes phases.
La faculté qui, chez Ampère, se développa la première, fut celle du calcul arithmétique. Avant même de connaître les chiffres et de savoir les tracer, il faisait de longues opérations, à l’aide d’un nombre très-borné de petits cailloux ou de haricots.

La nature avait doué Ampère, à un degré éminent, de la faculté dont Platon n’a rien dit de trop en l’appelant une grande et puissante déesse. Aussi, l’ouvrage colossal se grava-t-il tout entier et profondément dans l’esprit de notre ami ; aussi, chacun de nous a-t-il pu voir le membre de l’Académie des sciences, déjà parvenu à un âge assez avancé, citer, avec une parfaite exactitude, jusqu’à de longs passages de l’Encyclopédie, relatifs au blason, à la fauconnerie, etc., qui, un demi-siècle auparavant, avaient passé sous ses yeux au milieu des rochers de Poleymieux. Ces mystères d’une prodigieuse mémoire m’étonnent mille fois moins cependant que la force, unie à la flexibilité, que suppose une intelligence capable de s’assimiler, sans confusion et d’après une lecture par ordre alphabétique, les matières si étonnamment variées qui figurent dans le grand Dictionnaire de d’Alembert et de Diderot. Que l’on consente à parcourir avec moi les premières pages de l’Encyclopédie : je dis les premières pages, car je veux bien ne pas choisir, et mon admiration n’aura plus rien alors que de très-naturel.

François Arago
Ampère
Œuvres complètes de François Arago
secrétaire perpétuel de l’académie des sciences

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LA MYOPIE D’AMPERE

Ampère était très-myope. Les objets, même peu éloignés, ne s’offraient à ses yeux que par masses à moitié confondues et sans contours définis. Il ne se faisait aucune idée du plaisir qu’à diverses époques des centaines de personnes avaient manifesté devant lui, en descendant la Saône, entre Laneuville et Lyon. Un jour, il se trouva, par hasard, sur le coche, un voyageur d’un myopisme pareil à celui d’Ampère. Ses lunettes étaient du numéro que notre ami eût choisi chez un opticien. Il en essaya, et, tout à coup, la nature s’offrit à lui sous un aspect inattendu, et les mots : campagnes riantes, pittoresques ; collines gracieuses, doucement ondulées ; tons riches, chauds, harmonieusement nuancés, parlèrent pour la première fois à son imagination, et un torrent de larmes témoigna de l’émotion qu’il éprouvait. Notre confrère avait alors dix-huit ans. Depuis cette époque, Ampère se montra toujours très-sensible aux beautés de la nature. J’ai même appris qu’en 1812, dans un voyage sur les frontières méditerranéennes de l’Italie, la vue d’un site qu’on aperçoit de certains points de la célèbre Corniche de la rivière de Gênes, jeta notre ami dans une telle admiration, dans une telle extase, qu’il se sentit saisi du désir le plus violent de mourir à l’instant même, en présence de ce tableau sublime. S’il fallait montrer combien de telles impressions étaient profondes, à quel point Ampère savait les jeter au milieu des scènes vulgaires qu’il voulait embellir, j’en trouverais la plus singulière preuve dans une lettre du 24 janvier 1819.

François Arago
Ampère
Œuvres complètes de François Arago
secrétaire perpétuel de l’académie des sciences

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COMPOSITIONS POÉTIQUES D’AMPÈRE

Ampère avait composé, pendant sa première jeunesse, une tragédie sur la mort d’Annibal, dans laquelle on remarquait de très-bons vers et les plus nobles sentiments. J’ajouterai que, pendant son séjour dans le chef-lieu du département de l’Ain, les sciences n’absorbaient pas tellement toutes les pensées d’Ampère, qu’il ne trouvât le temps de cultiver les lettres et même la poésie légère. Témoin une épître que notre savant confrère, M. Isidore Geoffroy, m’a tout récemment apportée de Bourg, dont il fut donné lecture, le 26 germinal an XI, à la Société d’Émulation de l’Ain, et qui commence ainsi :
Vous voulez donc, belle Émilie,
Que de Gresset ou d’Hamilton
Dérobant le léger crayon,
J’aille chercher dans ma folie,
Sur les rosiers de l’Hélicon,
S’il reste encor quelque bouton
De tant de fleurs qu’ils ont cueillies :
Souvent mes tendres rêveries, etc.

Je ne sais si la belle Émilie n’était pas un de ces êtres imaginaires sur lesquels les poètes jettent à pleines mains toutes les perfections qu’ils ont rêvées ; mais aucun des amis d’Ampère n’ignore que la femme éminemment belle, bonne et distinguée qui unit sa destinée à la sienne, avait, elle aussi, excité sa muse ; plusieurs se rappelleront une pièce dont le début surtout a été remarqué :

Que j’aime à m’égarer dans ces routes fleuries,
Où je t’ai vue errer sous un dais de lilas ;
Que j’aime à répéter aux nymphes attendries,
Sur l’herbe où tu t’assis, les vers que tu chantas…

François Arago
Ampère
Œuvres complètes de François Arago
secrétaire perpétuel de l’académie des sciences

Timbre commémorant le centenaire d’André-Marie Ampère en 1936

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Photo Jacky Lavauzelle Le Monument à Ampère

LE PATINEUR CESAR – LYON – PLACE TOLOZAN -L’Homme du futur ou l’Homme de la liberté

LE PATINEUR CESAR
PLACE TOLOZAN
FRANCE – LYON

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Photo Jacky Lavauzelle Le Patineur César

 


 PHOTOS JACKY LAVAUZELLE

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LYON

LE PATINEUR
L’Homme du futur
ou l’Homme de la liberté

Par
CESAR
César Baldaccini
*1989 – 1992*
PLACE TOLOZAN

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CESAR
César Baldaccini
(1921-1998)
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Sculpture 5 mètres de hauteur
Création 1989
Installation sur la Place Tolozan en 1992

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Le Patineur César Photo Jacky Lavauzelle

IL NOUS FAUT DEVELOPPER NOTRE INDIVIDUALITE

« Pour acquérir cette puissance, il nous faut lutter contre deux courants qui menacent la conquête de notre liberté : il faut la défendre contre autrui et contre soi-même, contre les forces extérieures et contre les forces intérieures. Pour aller vers la liberté, il nous faut développer notre individualité. – Quand je dis : aller vers la liberté, je veux dire aller vers le plus complet développement de notre individu : – Nous ne sommes donc pas libres de prendre n’importe quel chemin, il faut nous efforcer de prendre le « bon chemin ». Nous ne sommes pas libres de céder à des passions déréglées, nous sommes obligés de les satisfaire. Nous ne sommes pas libres de nous mettre en un état d’ébriété faisant perdre à notre personnalité l’usage de sa volonté et la mettant sous toutes les dépendances ; disons plutôt que nous subissons la tyrannie d’une passion que la misère ou le luxe nous a donnée. La véritable liberté consisterait à faire acte d’autorité sur cette habitude, pour se libérer de sa tyrannie et des corollaires. »

Albert Libertad
La liberté
1908

Le Patineur César Photo Jacky Lavauzelle

LE CHEVRIER
Et moi, je te voudrais libre, heureux comme moi.
Mais les dieux n’ont-ils point de remède pour toi ?
Il est des baumes doux, des lustrations pures
Qui peuvent de notre ame assoupir les blessures,
Et de magiques chants qui tarissent les pleurs.
André Chénier
Idylles

Le Patineur César Photo Jacky Lavauzelle

OU L’HOMME A L’AVENIR JETTE UN DEFI SUBLIME

« Dans l’âge où le cœur porte un souffle magnanime,
Où l’homme à l’avenir jette un défi sublime
Et montre à sa menace un sourire hardi ;
Avant l’heure où périt la fleur de l’espérance,
Quand l’âme, lasse de souffrance,
Passe du frais matin à l’aride midi ; »

Victor Hugo
Odes et Ballades
La Liberté
Essais et Poésies diverses. Les Orientales
 Ollendorf, 

Le Patineur César Photo Jacky Lavauzelle

ô Liberté, suit tes nobles élans 

« Je disais : « O salut ! vierge aimable et sévère !
Le monde, ô Liberté, suit tes nobles élans ;
Comme une jeune épouse il t’aime, et te révère
Comme une aïeule en cheveux blancs !
« Salut ! tu sais, de l’âme écartant les entraves,
Descendre au cachot des esclaves
Plutôt qu’au palais des tyrans ;
Aux concertes du Cédron mêlant ceux du Permesse,
Ta voix douce a toujours quelque illustre promesse
Qu’entendent les héros mourants. » »

Victor Hugo
Odes et Ballades
La Liberté
Essais et Poésies diverses. Les Orientales
 Ollendorf, 

Le Patineur César Photo Jacky Lavauzelle

Leur Liberté, c’était un monstre immense

O Dieu ! leur Liberté, c’était un monstre immense,
Se nommant Vérité parce qu’il était nu,
Balbutiant les cris de l’aveugle démence
Et l’aveu du vice ingénu !
La fable eût pu donner à ses fureurs impies
L’ongle flétrissant des harpies
Et les mille bras d’Aegéon.
La dépouille de Rome ornait l’impure idole.

Le Supplice hagard, la Torture écumante,
Lui conduisaient la Mort comme une heureuse amante.
Le monstre aux pieds foulait tout un peuple innocent ;
Et les sages menteurs, aux pompeuses doctrines
Soutenaient ses pas lourds, quand, parmi les ruines,
Il chancelait, ivre de sang !

Victor Hugo
Odes et Ballades
La Liberté
Essais et Poésies diverses. Les Orientales
 Ollendorf, 

Le Patineur César Photo Jacky Lavauzelle

Le Patineur César Photo Jacky Lavauzelle Le Patineur César Photo Jacky Lavauzelle 

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Le Patineur César
LYON
Premier Arrondissement
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Photo Jacky Lavauzelle Le Patineur César

André Vermare – 1905 – Le Rhône et la Saône – PALAIS DU COMMERCE – LYON

ANDRE VERMARE
Le Rhône et la Saône – PALAIS DU COMMERCE
FRANCE – LYON

Photo Jacky Lavauzelle André Vermare Le Rhône et la Saône

 


 PHOTOS JACKY LAVAUZELLE

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 Photo Jacky Lavauzelle

LYON

LE RHÔNE ET LA SAÔNE
Par
André Vermare
*1905*
PALAIS DU COMMERCE

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ANDRE VERMARE

Né le 27 novembre 1869 à Lyon
Mort le 7 août 1949 à Bréhat
Sculpteur français
Elève de Charles Dufraine (1827 – 1900)
École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon

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La sculpture d’André Vermare reprend le traditionnel contraste entre un Rhône puissant, musclé et masculin et une Saône, féminine, douce et soumise (main posée sur le torse du Rhône, yeux fermés). Nous sommes loin de l’égalité que l’on peut trouver dans les allégories des frères Coustou. Dans ces dernières, l’allégorie de Nicolas Coustou montre une Saône vigoureuse, couchée sur un lion et déversant une corne d’abondance (cf. http://artgitato.com/allegorie-de-saone-lyon-place-bellecour-nicolas-coustou-sculpteur/)
André Vermare laisse une Saône alanguie, presque inconsciente, se laissant guider par la puissance invincible et quasi-guerrière du Rhône.
Le Rhône avec ses 812 kilomètres reste géographiquement plus puissant par rapport à la Saône qui n’en compte que la moitié, 480 kilomètres.
Dans la littérature aussi les textes vigoureux ne manquent pas pour glorifier et illustrer la puissance du Rhône : « Le Rhône âpre et farouche… Le Rhône est fort. — Comme la mer…Mon grand fleuve rude aux flancs gris » (Édouard Pailleron)
Il apparaît cependant plus calme dans les Vers trouvés sur le pont du Rhône de Chateaubriand.
La Saône est bien moins souvent portée par la plume de nos écrivains. La Saône n’a visiblement pas le même attrait : Gabriel Vicaire : « La vieille fée en Saône a jeté sa béquille… »

 

   Photo Jacky Lavauzelle

André Vermare au Salon de 1905

Quand on entre dans le grand hall, avenue Nicolas II, où des centaines de statues faites pour humaniser des solitudes se confondent dans un indiscernable enchevêtrement de lignes, et gesticulent sans aucun égard à leurs attitudes réciproques, il semble qu’on entre dans une assemblée où tout le monde parlerait à la fois. Et cela rend le regardant très injuste. Mais, s’il s’applique à dégager par l’imagination et par quelque ingéniosité dans le point de vue la valeur propre et la silhouette de chaque figure et si, faisant un travail inverse de celui du jury, il parvient à isoler ce que l’Art n’a pas uni, peut-être jugera-t-il que quelques-unes de ces œuvres méritaient, en vérité, d’être créées pour la joie des âmes artistes et pour l’honneur de l’art français. Telles sont, par exemple, l’admirable Danse sacrée de M. Ségoffin, la gracieuse et harmonieuse Biblis pleure de M. Jean Camus, la Consolation de M. David et l’Été de M. Hippolyte Lefebvre. D’autres encore : le Baiser à la source de M. Couteilhas, le Rhône et la Saône de M. Vermare … »

Robert de La Sizeranne
Le Geste moderne aux Salons de 1905
Revue des Deux Mondes
Cinquième période, tome 27, 1905

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Le Rhône par Chateaubriand

Vers trouvés sur le pont du Rhône

Il est minuit, et tu sommeilles ;
Tu dors, et moi je vais mourir.
Que dis-je, hélas ! peut-être que tu veilles !
Pour qui ?… l’enfer me fera moins souffrir.

Demain quand, appuyée au bras de ta conquête,
Lasse de trop d’amour et cherchant le repos,
Tu passeras ce fleuve, avance un peu la tête
Et regarde couler ces flots.

François-René de Chateaubriand
Poésies diverses
Vers trouvés sur le pont du Rhône

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LA VIEILLE FEE EN SAÔNE A JETE SA BEQUILLE

Il soufflait cette nuit un grand vent de jeunesse.
Ah ! bonsoir aux soucis maintenant ! Notre Bresse
A mis à son corsage une fleur de pêcher.
La vieille fée en Saône a jeté sa béquille,
Et rit à pleine voix comme une jeune fille.
Hourrah ! l’amour au bois, l’amour va se cacher !

Gabriel Vicaire
En Bresse
Le Parnasse contemporain
Recueil de vers nouveaux
Slatkine Reprints, 1971, III. 1876

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LE RHÔNE

Taillez en blocs forêts et monts,
Forgez des freins, scellez des ponts,
Comme un mors dans sa bouche,
Donnez-lui le roc à mâcher,
Mais empêchez-le de marcher,
Le Rhône âpre et farouche,

Qui descend des libres sommets
Et va, sans se tarir jamais,
Aux flots intarissables
Mêler ses flots par trois sillons,
Autant que l’ongle des lions
En creuse dans les sables !

Le Rhône est fier. — Comme le Rhin,
Il a ses vieux donjons d’airain ;
Comme un fleuve de neige,
Ses sapins verts au dur profil,
Et ses palmiers comme le Nil,
Et puis encor… que sais-je ?

Camargue fauve, taureaux noirs
Regardent vaguement les soirs
Couler l’onde sonore,…
Hérons pensifs, flamans rosés,
Dont le vol aux cieux embrasés
Est semblable à l’aurore.

Le Rhône est fort. — Comme la mer,
Il traîne des galets de fer
Avec un bruit de chaînes ;
Il a pour rives du granit
Si haut que l’aigle y fait son nid,
Et pour roseaux des chênes !

 Ah ! le vieux mâle ! sur son dos
Qu’on charge les plus lourds fardeaux,
Plomb ou pierre, qu’importe ?
Et qu’importe voile ou vapeur ?
Un vaisseau ne lui fait pas peur,
Il dit : Viens ! et l’emporte.

Tombe des pics, franchis le val !
Au grand galop comme un cheval
Rase la plaine immense,
Fends les lacs et fends les coteaux
De l’acier tranchant de tes eaux,
Mon grand fleuve en démence !

Mon grand fleuve rude aux flancs gris,
Que, dans l’écume, avec des cris,
Le mistral éperonne !
Passe magnifique, ô mon roi :
Nulle majesté mieux que toi
Ne porte sa couronne.

Passe et mire en ton cours fécond
Fillette brune et raisin blond,
Ceps rians, belles femmes ;
Heureux le peuple de tes bords !
Il a le vin, âme des corps,
Et l’amour, vin des âmes.

O fils des monts immaculés !
Tu roules toujours plus troublés
Tes flots de lieue en lieue ;
Rhône indigné, l’âme est ainsi,
L’âme qui se perd, elle aussi,
Dans l’immensité bleue !

Le Rhône
Édouard Pailleron
Avril
Revue des Deux Mondes
Tome 49 – 1864

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LE RHÔNE PAR VOLTAIRE

Le Rhône sort en cascade de la ville pour se joindre à la rivière d’Arve, qui descend à gauche entre les Alpes ; au delà de l’Arve est encore à gauche une autre rivière, et au delà de cette rivière, quatre lieues de paysage. À droite est le lac de Genève ; au delà du lac, les prairies de Savoie ; tout l’horizon, terminé par des collines qui vont se joindre à des montagnes couvertes de glaces éternelles, éloignées de vingt-cinq lieues, et tout le territoire de Genève semé de maisons de plaisance et de jardins.

Voltaire
Correspondance  : année 1760
4107 À M. WATELET
Garnier (Œuvres complètes de Voltaire, tome 40)

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Le Rhône et la Saône
André Vermare
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Photo Jacky Lavauzelle André Vermare Le Rhône et la Saône

Vie de saint Jean-Baptiste – CATHEDRALE SAINT-JEAN LYON

Vie de saint Jean-Baptiste
FRANCE – LYON

CATHEDRALE SAINT-JEAN
La primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne
1175-1480
Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean

 


Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean Lyon PHOTOS JACKY LAVAUZELLE

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LYON

LA CATHEDRALE SAINT-JEAN
La primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne
LA VIE DE SAINT JEAN-BAPTISTE
(ABSIDE)

Cathédrale Saint-Jean
Cinquième arrondissement de Lyon
Place Saint-Jean, 69005 Lyon

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PANNEAU
LA VIE DE SAINT JEAN-BAPTISTE

Le panneau de la Rédemption se trouve dans l’abside (du grec ἁψίς – la voûte, l’arcade) de la cathédrale Saint-Jean à gauche de celui relatant la vie de Jean-Baptiste.

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Renaud II de Forez
archevêque de Lyon de 1193 à 1226
Donateur du vitrail

Photo Jacky Lavauzelle
Renaud II de Forez Archevêque de Lyon

« Il convenait de consacrer au saint Précurseur, patron de la Primatiale, l’une des principales verrières de l’abside. Ce vitrail, arrivé jusqu’à nous dans son intégrité, est d’un intérêt exceptionnel, car la présence du donateur nous marque la date de son exécution et de celle des vitraux qui l’accompagnent.
Le donateur du vitrail : un évêque revêtu du costume épiscopal offre à sa cathédrale la verrière qu’il tient dans ses mains. Derrière lui, un clerc porte la crosse. Au bas du vitrail, simplement figuré par des ornements géométraux, on lit aldrain.  A n’en pas douter, il s’agit de Renaud II de Forez, archevêque de Lyon de 1193 à 1226, dont les généreuses donations en faveur de sa cathédrale sont connues par l’Obituaire. « 

Lucien Bégule
Les vitraux du Moyen âge et de la Renaissance dans la région lyonnaise
A. Rey, 1911

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L’ANNONCE A ZACHARIE
L’ange annonce à Zacharie la naissance d’un fils

Cathédrale St Jean Lyon Photo Jacky Lavauzelle
L’Annonce à Zacharie par Gabriel

8 Or, pendant que Zacharie s’acquittait devant Dieu des fonctions sacerdotales, dans l’ordre de sa classe,
9 il fut désigné par le sort, selon la coutume observée par les prêtres, pour entrer dans le sanctuaire du Seigneur et y offrir l’encens.
10 Et toute la multitude du peuple était dehors en prière à l’heure de l’encens.
11 Mais un ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel de l’encens.
12 Zacharie, en le voyant, fut troublé, et la crainte le saisit.
13 Mais l’ange lui dit :  » Ne crains point, Zacharie, car ta prière a été exaucée ; ta femme Elisabeth te donnera un fils que tu appelleras Jean.
14 Il sera pour toi un sujet de joie et d’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance ;15 car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni rien qui enivre, car il sera rempli de l’Esprit-Saint dès le sein de sa mère.
16 Il convertira beaucoup d’enfants d’Israël au Seigneur leur Dieu ;
17 et lui-même marchera devant lui, dans l’esprit et la puissance d’Elie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les indociles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple parfait.  »
18 Zacharie dit à l’ange :  » A quoi reconnaîtrai-je que cela sera ? Car je suis vieux, et ma femme est avancée en âge.  »
19 L’ange lui répondit :  » Je suis Gabriel, qui me tiens devant Dieu ; j’ai été envoyé pour te parler et t’annoncer cette heureuse nouvelle.
20 Et voici que tu seras muet et ne pourras parler jusqu’au jour où ces choses arriveront, parce que tu n’as pas cru à mes paroles, qui s’accompliront en leur temps.  »
21 Cependant le peuple attendait Zacharie, et il s’étonnait qu’il demeurât si longtemps dans le sanctuaire.

La Bible
Évangile selon Saint Luc
Chapitre I
traduite par Augustin Crampon
Édition de 1923

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LA NAISSANCE DE JEAN-BAPTISTE

57 Cependant, le temps s’accomplit où Elisabeth devait enfanter, et elle mit au monde un fils.
58 Ses voisins et ses parents, ayant appris que le Seigneur avait signalé en elle sa miséricorde, se réjouissaient avec elle.
59 Le huitième jour, ils vinrent pour circoncire l’enfant, et ils le nommaient Zacharie d’après le nom de son père.
60 Mais sa mère, prenant la parole :  » Non, dit-elle, mais il s’appellera Jean.  »
61 Ils lui dirent :  » Il n’y a personne dans votre famille qui soit appelé de ce nom.  »
62 Et ils demandaient par signe à son père comment il voulait qu’on le nommât.

La Bible
Évangile selon Saint Luc
Chapitre I
traduite par Augustin Crampon
Édition de 1923

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ZACHARIE ECRIT LE NOM DE JEAN SUR UNE TABLETTE

63 S’étant fait apporter une tablette, il écrivit :  » Jean est son nom  » ; et tous furent dans l’étonnement.

La Bible
Évangile selon Saint Luc
Chapitre I
traduite par Augustin Crampon
Édition de 1923

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SALOME, FILLE D’HERODIADE, DANSANT DEVANT HERODE, AVANT DE DEMANDER LA TÊTE DE JEAN-BAPTISTE

Photo Jacky Lavauzelle La Vie de Saint Jean-Baptiste
Salomé, fille d’Hérodiade, dansant devant Hérode (détail)

1 En ce temps-là, Hérode le Tétrarque apprit ce qui se publiait de Jésus.
2 Et il dit à ses serviteurs :  » C’est Jean-Baptiste ! Il est ressuscité des morts : voilà pourquoi des miracles s’opèrent par lui.  »
3 Car Hérode ayant fait arrêter Jean, l’avait chargé de chaînes et jeté en prison, à cause d’Hérodiade, femme de son frère Philippe,
4 parce que Jean lui disait :  » Il ne t’est pas permis de l’avoir pour femme.  »
5 Volontiers il l’eût fait mourir, mais il craignait le peuple, qui regardait Jean comme un prophète.
6 Or, comme on célébrait le jour de naissance d’Hérode, la fille d’Hérodiade dansa devant les convives et plut à Hérode,
7 de sorte qu’il promit avec serment de lui donner tout ce qu’elle demanderait.
8 Elle, instruite d’abord par sa mère :  » Donne-moi, dit-elle, ici sur un plateau, la tête de Jean-Baptiste.  »
9 Le roi fut contristé ; mais à cause de son serment et de ses convives, il commanda qu’on la lui donnât,
10 et il envoya décapiter Jean dans sa prison.
11 Et la tête, apportée sur un plateau, fut donnée à la jeune fille, qui la porta à sa mère.
12 Les disciples de Jean vinrent prendre le corps et lui donnèrent la sépulture ; puis ils allèrent en informer Jésus.

La Bible
Évangile selon Saint Matthieu
Chapitre XIV
traduite par Augustin Crampon
Édition de 1923

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La décollation de saint Jean

LA DÉCOLLATION
Un mot utilisé pour le martyre de Saint Jean-Baptiste
Par l’Encyclopédie

« Ce mot n’est guère d’usage en françois que pour exprimer le martyre de S. Jean-Baptiste, à qui Hérode, comme on sait, fit couper la tête. Il se dit même moins fréquemment du martyre de ce saint, que de la fête qu’on célebre en mémoire de ce martyre, ou des tableaux de S. Jean dans lesquels la tête est représentée séparée du tronc.
On dit qu’un ambassadeur de France à Constantinople, montroit un jour à Mahomet II. une décollation de S. Jean admirablement représentée ; le grand-seigneur n’y trouvoit d’autre défaut, sinon que le peintre n’avoit pas observé que quand un homme est décapité, la peau se retire un peu en arriere. Le prince voulant en convaincre l’ambassadeur, fit à l’instant décapiter un homme & apporter la tête, afin de servir de preuve de ce qu’il disoit. Tel est le récit de Catherinot, traité de la Peinture. Mais il est très-douteux que ce fait soit arrivé à un ambassadeur de France : on prétend que ce fut à Jacques Bellin, fameux peintre de Venise, que cette avanture arriva. Chambers. (G) »
Edme-François Mallet
Première Edition de l’Encyclopédie
1751 – Tome 4

 

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LA VIE DE JEAN-BAPTISTE

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LA CATHEDRALE SAINT-JEAN LYON
La primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne

LA CATHEDRALE SAINT-JEAN Photo Jacky Lavauzelle

STATUE DE LOUISE LABE Sculpture de Jean-Robert IPOUSTEGUY – la Belle Cordière

FRANCE
STATUE DE LOUISE LABE
JEAN-ROBERT IPOUSTEGUY

1920- 2006
Montaigu de Quercy Jacky Lavauzelle

 


 PHOTOS JACKY LAVAUZELLE

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LYON

Statue de Louise Labé
sculpture de
Jean-Pierre Ipousteguy
*
la Belle Cordière
1982
*
Place Louis Pradel
Ier Arrondissement de Lyon

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Photo Jacky Lavauzelle

« Il faudrait faire une œuvre comme si on ne devait jamais mourir , et faire une sculpture comme si c’était la dernière. »
Jean-Pierre Ipousteguy

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3,50 m
Bronze
1982

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Photo Jacky Lavauzelle

FOLIE

J’excuse un peu ta jeunesse, autrement je te pourrais à bon droit nommer le plus présomptueux fou du monde. Il semblerait à t’ouir que chacun tienne sa vie de ta merci : et que tu sois le vrai Seigneur & seul souverain tant en ciel qu’en terre. Tu t’es mal adressé pour me faire croire le contraire de ce que je sais.

Louise Labé
Débat de Folie & d’Amour
Œuvres de Louise Labé
Texte établi par Charles Boy, Alphonse Lemerre, éditeur, 

Photo Jacky Lavauzelle

Ie vis, ie meurs : ie me brule & me noye.
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
 I’ay chaut eſtreme en endurant froidure :
J’ai chaud extrême en endurant froidure :
 La vie m’eſt & trop molle & trop dure,
La vie m’est et trop molle et trop dure.
I’ay grans ennuis entremeſlez de ioye :
J’ai grands ennuis entremêlés de joie.

Louise Labé
Sonnet VIII
Les Elégies
1555

Photo Jacky Lavauzelle

Depuis qu’Amour cruel empoiſonna
Depuis qu’Amour cruel empoisonna
 Premièrement de ſon feu ma poitrine,
Premièrement de son feu ma poitrine…
Louise Labé
Sonnet IV

Photo Jacky Lavauzelle

Tout auſſi tot que ie commence à prendre
Tout aussi tôt que je commence à prendre
 Dens le mol lit le repos deſiré,
Dans le mou lit le repos désiré
 Mon triſte eſprit hors de moy retiré
Mon triste esprit hors de moi retiré
 S’en va vers toy incontinent ſe rendre.
S’en va vers toi incontinent se rendre

Louise Labé
Sonnet IX

Photo Jacky Lavauzelle

Photo Jacky Lavauzelle

Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j’endure ;
Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Louise Labé
Sonnet VIII
Les Elégies
1555

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Jacky Lavauzelle Ipousteguy Louise Labé
Louise Labé, Pierre Woeiriot, 1555
LOUISE LABE
« LA BELLE CORDIERE »

née  à Lyon vers 1524
morte le à Parcieux-en-Dombes

« Louise Charly, femme d’un cordier, fit, en 1550, un poème sur la liberté. Sa beauté et sa science ont formé l’emblème suivant :
« La belle Cordière est vêtue simplement, assise sur un lion ; une guirlande de fleurs lui descend de l’épaule gauche au côté droit ; de la main droite elle tient une pique entrelassée de lis, et surmontée du chapeau de Guillaume Tell, restaurateur de la liberté Helvétique ; à ladite pique est encore adapté un ruban sur lequel est cette légende :
Tu prédis nos destins, Charly, belle Cordière,
Car pour briser nos fers tu volas la première.
« De l’autre côté du ruban est gravé :
Belle Cordière, ton espoir n’était pas vain.

« Au chapeau de Guillaume Tell est le panache aux trois couleurs. De la main gauche, Louise Labé tient son poème sur la liberté Françoise, qui est appuyé sur un globe terrestre. Le lion tient sous une de ses pattes le livre de la Constitution ; à côté est l’autel de la patrie, où brûle le feu du patriotisme ; d’un côté est une plante d’olivier, signe de la paix, et de l’autre une de laurier, signe de la gloire ; des livres en désordre sont à ses pieds, qui désignent sa science. »
Inutile de dire que seuls parmi les bibliophiles, les gardes nationaux de 1790 ont eu connaissance de ce poème sur la liberté, composé en 1550 par la Belle Cordière.
Les derniers éditeurs ont cru pouvoir ajouter aux œuvres de Louise Labé un sonnet qui figure en tête des Amours d’Olivier de Magny, quatorze vers sur le tombeau d’Hugues Salel attribués à Castianire, la bien-aimée du poëte quercinois, et un sonnet d’une écriture du xvie siècle, trouvé sur les gardes d’un Nicandre (Paris, G. Morel, 1557) et portant en titre : Sonnet de la Belle C… L’attribution de ces trois morceaux — fort peu remarquables du reste — à Louise Labé n’ayant paru nullement justifiée, on n’a cru devoir ni les ajouter au texte, ni même les reproduire ici.

Louise Labé
Œuvres de Louise Labé
Texte établi par Charles Boy, Alphonse Lemerre, éditeur, 

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Statue de Louise Labé
Jean-Pierre Ipousteguy
LYON – FRANCE
Montaigu de Quercy Jacky Lavauzelle

ALLEGORIE DE LA SAÔNE LYON PLACE BELLECOUR Par Nicolas COUSTOU Sculpteur

ALLEGORIE DE LA SAÔNE
FRANCE – LYON

Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean

 


 PHOTOS JACKY LAVAUZELLE

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LYON

L’ALLEGORIE DE LA SAÔNE
LYON
PLACE BELLECOUR
Par
NICOLAS COUSTOU
*1720*

Photo Jacky Lavauzelle

La Corne d’abondance

Il soufflait cette nuit un grand vent de jeunesse.
Ah ! bonsoir aux soucis maintenant ! Notre Bresse
A mis à son corsage une fleur de pêcher.
La vieille fée en Saône a jeté sa béquille,
Et rit à pleine voix comme une jeune fille.
Hourrah ! l’amour au bois, l’amour va se cacher !

Gabriel Vicaire
En Bresse
Le Parnasse contemporain
Recueil de vers nouveaux
Slatkine Reprints, 1971, III. 1876

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L’ALLEGORIE DE LA SAÔNE
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NICOLAS COUSTOU

Né à Lyon le ort à Paris le

L'Allégorie de la Saône Photo Jacky Lavauzelle Place Bellecour
Nicolas Coustou, Jean Le Gros, 1725, château de Versailles

Voltaire
Le Siècle de Louis XIV
Œuvres complètes de Voltaire
Garnier, Tome 14, 1878

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CRITIQUE DE NICOLAS COUSTOU
PAR GUSTAVE PLANCHE

« Quelques-uns de ses bustes ont réuni d’assez nombreux suffrages, je dois même reconnaître que parmi les gens du monde ils ont passé pour de véritables chefs-d’œuvre. Malheureusement pour l’auteur, quelques amis imprudens ont prononcé le nom de Coustou, et les hommes familiarisés avec l’histoire de la sculpture française ont dû repousser cette étrange comparaison. Les femmes de Nicolas Coustou, placées devant le château des Tuileries, n’ont rien de commun avec les bustes de M. Clésinger. Il y a dans ces figures une élégance qu’il n’atteindra jamais, si nous devons juger de son avenir par son passé. Il ne faut pas s’abuser en effet sur le mérite de ces bustes si vantés. Dépouillés de la couche légère de stéarine qui les recouvre, ils auraient bientôt perdu la meilleure partie de leur charme. Tout ce qu’on peut louer dans ces œuvres trop prônées, c’est une certaine habileté de ciseau. Quant à l’expression des physionomies, elle n’a rien qui excite l’attention. Rapprocher M. Clésinger de Nicolas Coustou, c’est, là en vérité un étrange caprice. Pour imaginer une telle comparaison, il faut compter singulièrement sur l’ignorance des lecteurs. Quoique les développemens de l’art français depuis la renaissance jusqu’à nos jours ne fassent pas partie de l’enseignement ordinaire de nos écoles, un tel jugement devait rencontrer des contradicteurs.

Gustave Planche
Beaux-Arts
La Statue équestre de François Ier
Revue des Deux Mondes
Seconde période, tome 1, 1856

« M. Paul Cayrard, dans trois bustes de femmes, s’est étudié à reproduire la manière de Nicolas Coustou. Cette imitation, j’en conviens, n’est pas sans charme ; toutefois je conseille à l’auteur de renoncer aux pastiches. Les portraits de la duchesse de Brissac, de la marquise de Las Marismas et de la Cerrito sont d’ailleurs modelés d’une façon incomplète. Pour obtenir des lignes jeunes et délicates, le sculpteur a simplifié outre mesure les détails qu’il avait sous les yeux. Or Nicolas Coustou n’a jamais commis une pareille méprise. »
Le salon de 1852
Gustave Planche
Revue des Deux Mondes
Tome 14 -1852

LA PLACE BELLECOUR LYON
L’ALLEGORIE DE LA SAÔNE
LA CATHEDRALE SAINT-JEAN Photo Jacky Lavauzelle

LA PLACE DES JACOBINS LYON LA FONTAINE DES JACOBINS

FRANCE – LYON
LA PLACE DES JACOBINS LYON LA FONTAINE DES JACOBINS
Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean

 


 PHOTOS JACKY LAVAUZELLE

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LYON

LA PLACE DES JACOBINS LYON
LA FONTAINE DES JACOBINS
Place des Jacobins Lyon Photo Jacky Lavauzelle

Place des Jacobins
69002 Lyon
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Jusqu’en 1793
La Place des Jacobins se nommait la Place Confort
De 1794 à 1871
La Place des Jacobins se nommait la Place de la Fraternité

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Place des Jacobins Lyon Photo Jacky Lavauzelle Place des Jacobins Lyon Photo Jacky Lavauzelle

Place des Jacobins Lyon Photo Jacky Lavauzelle

Place des Jacobins Lyon Photo Jacky Lavauzelle

Place des Jacobins Lyon Photo Jacky Lavauzelle

Place des Jacobins Lyon Photo Jacky Lavauzelle Place des Jacobins Lyon Photo Jacky Lavauzelle

 

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HIPPOLYTE FLANDRIN

Place des Jacobins Lyon Photo Jacky Lavauzelle
Hippolyte Flandrin

HYPPOLYTE FLANDRIN
Peintre né à Lyon le

Hippolyte Flandrin par Charles Reutlinger
Peinture d’Hyppolyte Flandrin, Polytès, fils de Priam, observant les mouvements des Grecs,musée d’art et d’industrie de Saint-Étienne.

L’EXPRESSION DE LA SENSIBILITE

« La place qu’Hippolyte Flandrin doit occuper dans l’histoire de notre art national est, sinon une des plus éclatantes, au moins une des plus dignes de respect, car ce talent, issu d’une sensibilité exquise, a ses racines au plus profond de la conscience, sa sève, sa vie même dans la moralité intellectuelle de l’artiste et dans le développement continu de sa foi. L’expression de la sensibilité, voilà ce qui distingue les œuvres de Flandrin, à quelque ordre de sujets qu’elles appartiennent; c’est là ce qui en caractérise la physionomie et en détermine la valeur, bien plutôt que l’accent de la puissance, plutôt que l’empreinte de la force proprement dite. A ne considérer que l’originalité ou l’énergie dans l’invention, on ne saurait exhausser au niveau des maîtres souverains, comme Poussin, le peintre de la Chapelle de Saint-Jean, de la frise de Saint-Vincent-de-Paul, de tant d’autres compositions bien belles assurément, bien éloquentes, mais à l’éloquence desquelles la verve a une moindre part que l’onction de la pensée et du style. Poussin d’ailleurs représente dans l’art la raison absolue, l’esprit philosophique par excellence, et en même temps la fierté toute romaine, la mâle sobriété de son langage, rappellent ou annoncent certains chefs-d’œuvre littéraires dus à d’autres fermes esprits. Il est à la fois le Descartes et le Corneille de la peinture, tandis que s’il fallait, dans le domaine des lettres, chercher un analogue à la piété ingénue, au sentiment si tendre de Flandrin, c’est à un Lemaistre de Saci peut-être, mais à un Saci plus poète et plus châtié dans la forme, qu’il serait permis de songer.

Hippolyte Flandrin, Jeune homme nu assis au bord de la mer (1836), Paris, musée du Louvre


Les droits de quelques hommes de génie une fois réservés, serait-on autorisé à mettre Hippolyte Flandrin au même rang que ces artistes à la volonté forte qui, comme Lebrun et David, s’emparent de leur époque, lui impriment le sceau de leur doctrine personnelle et régentent l’art contemporain tout entier, depuis les tâches les plus hautes jusqu’aux plus humbles entreprises? Flandrin n’a ni ces ambitions, ni cette influence. Il ne parle et n’agit qu’en son nom et à ses propres risques, pour exprimer ce qu’il a senti, pour traduire les pensées que son cœur lui suggère, non pour imposer aux autres des formules techniques ou pour étaler un système. Par les habitudes recueillies comme par les souvenirs qu’il résume, ce nom mériterait d’être rapproché de celui de Lesueur, et, tout en reconnaissant au peintre de la Descente de Croix et de la Mort de saint Bruno un don d’expression pathétique, des ressources d’imagination que le peintre moderne ne possède pas au même degré, il n’y aurait que justice à les honorer l’un et l’autre comme les représentans principaux, comme les seuls représentans même de la peinture religieuse en France. »

Henri Delaborde
Peintres modernes de la France – Hippolyte Flandrin
Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 51, 1864

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GERARD AUDRAN

Né à Lyon le à Paris le

Gérard Audran Photo Jacky Lavauzelle

Gérard Audran Photo Jacky Lavauzelle

LE RARE TALENT DE GERARD AUDRAN

« Si les batailles de le Brun n’ont pas dans les détails toute l’énergie de celles de Raphaël et de Jules Romain, elles réunissent tant d’autres beautés, elles ont un ensemble si héroïque, si neuf ; il y règne tant de goût, tant de magnificence, qu’elles suffisent seules pour placer leur auteur à côté des plus grands peintres. On dira peut-être ce qu’on a répété tant de fois, que les estampes de Gérard Audran, supérieures aux tableaux de le Brun, ont fait toute leur réputation. Je rends justice au rare talent de Gérard Audran, je sais que ses estampes des batailles d’Alexandre sont des chefs-d’œuvres de gravure ; mais s’il est arrivé au but de son art, en rendant avec précision, et par un travail large et facile, les beautés des originaux, le Brun aussi a bien rempli les devoirs d’un grand peintre, et c’est pour cela principalement que l’ouvrage de Gérard Audran est si admiré. »

 Jean-Joseph Taillasson
LE BRUN
Observations sur quelques grands peintres
Duminil-Lesueur, 1807

Place des Jacobins Lyon

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GUILLAUME COUSTOU

Né le mort à Paris, le

Place des Jacobins Lyon Photo Jacky Lavauzelle
Guillaume Coustou Sculpteur

« Les jardins de Marly où la pluie ne mouillait pas, selon le mot d’un courtisan de Louis XIV, étaient l’ouvrage du génie de Mansard et du crayon de Lebrun. Ils étaient remplis de statues et de fontaines. Au bout du parterre, un grand balcon dominait un abreuvoir et la route de Saint-Germain. On y voyait ces deux beaux chevaux de marbre, travail admirable de Guillaume Coustou, et qu’on a transportés à Paris, à l’entrée des Champs-Élysées. Tous ces bosquets enchantés sont détruit. Ils ont disparu en peu de temps ; mais le souvenir en sera immortel… »

Félix de France d’Hézecques
Souvenirs d’un page de la cour de Louis XVI
CHAPITRE XX
1873

Guillaume Coustou, par Jacques-François Delyen, Musée National du Château de Versailles

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PHILIBERT DELORME

Né à Lyon vers 1514
Mort le 8 janvier 1570 à Paris
Architecte
Bâtisseur des châteaux d’Anet et des Tuileries.

Photo Jacky Lavauzelle

« Le porche qui se trouve sous la tour a les contreforts d’angle chargés de niches à colonnettes et dais, les colonnes corinthiennes cannelées en façade, et dans l’embrasure de l’arcade les colonnes de Philibert Delorme, puis la grande centrale pour le saint patron. »
François Quiniou
Saint-Thégonnec. L’Église et ses annexes
F. Paillard, 1909

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« Malgré sa foi en la magie et ses croyances aux sortilèges, la reine ne s’adressa point au diable pour bâtir la belle demeure qu’elle avait résolu d’élever sur l’emplacement acheté au tuilier Poullart ; elle fit appel à l’architecte Philibert Delorme qui avait construit le château d’Anet et dota Fontainebleau du premier escalier dit « le fer à cheval». L’œuvre qu’il entreprenait était considérable : Catherine voulait un palais qui surpassât en splendeur comme en étendue toutes les maisons royales de France : quatre corps de bâtiments encadrant trois cours, dont une très vaste, entourée de portiques ; cet imposant ensemble allait occuper une grande partie de notre place actuelle du Carrousel. On commença par édifier la façade ouest, prenant vue sur le grand jardin dont on poussait activement la plantation. Cette façade se composait d’un portique central, surmonté d’un dôme élégant et raccordé à deux galeries basses qui, formant terrasses au premier étage, se prolongeaient jusqu’à d’importants pavillons d’angle auxquels devaient s’accrocher les ailes en retour de l’immense construction. À défaut d’une description plus complète, on peut considérer que le palais du Luxembourg, bâti un demi-siècle plus tard, présente, tel qu’il existe aujourd’hui, une disposition à peu près semblable, — quoique de dimensions moindres, — à celle du projet conçu pour les Tuileries par Philibert Delorme.
Catherine, a-t-on dit, dirigeait son architecte et lui imposait sa volonté ; c’est possible ; mais son influence s’exerçait de loin car, si le début des travaux peut être daté, comme on le croit, de 1564, c’est précisément à cette époque que la reine quitta Paris d’où elle resta éloignée pendant les deux années que dura son voyage dans l’est et le midi de la France, en compagnie de son fils, le roi Charles IX, alors âgé de quatorze ans. Le peu que l’on sait c’est qu’elle recommande que la décoration architecturale de sa nouvelle demeure soit extrêmement somptueuse ; on y prodiguera les incrustations de bronze doré, de marbres rares, les emblèmes et les devises. Quand elle rentre à Paris, en 1566, son palais sort de terre et déjà l’impatiente bâtisseuse rêve d’un immense corps de bâtiments qui, partant du Louvre et longeant la rivière sur une longueur de 1.300 pieds, lui permettra de venir à couvert surveiller les travaux de Philibert Delorme. C’est, en effet, cette époque que l’on assigne généralement aux premières substructions de la galerie du bord de l’eau. Par malheur ce projet grandiose de composer une habitation royale sans pareille en réunissant le Louvre aux naissantes Tuileries, fut tardivement conçu ; l’avancement des constructions de Philibert Delorme ne permit pas de rectifier le défaut de parallélisme des deux palais et d’éviter ainsi la désastreuse obliquité qui dépitera pendant près de deux siècles l’ingéniosité des architectes. Les sorciers dont s’entourait la reine Catherine manquèrent là une opportune occasion de justifier le pouvoir de divination qu’elle leur attribuait et de lui épargner cette erreur qui gâte encore aujourd’hui le plus beau paysage urbain du monde. Ils furent mieux inspirés en lui conseillant de se protéger contre l’animosité croissante des Parisiens fâchés de voir l’Italienne, « l’étrangère », gaspiller l’épargne de France en bâtisses vaniteuses et inutiles, vouées à un prochain abandon ; et c’est alors qu’elle fit élever, à l’extrémité ouest de son jardin, un fort bastion, flanqué d’un large et profond fossé ; ainsi se trouvait-elle enclose du côté de la ville par la vieille muraille du XIVe siècle, au nord par un grand mur cachant les maisons du faubourg, au sud par la rivière et vers la campagne par la nouvelle fortification : Charles IX posa, en 1566, la première pierre de ce bastion, sous laquelle on scella, suivant l’usage, « plusieurs belles médailles dorées aux effigies du jeune roi et de sa mère ».
Fortement retranchée de la sorte, on pourrait croire qu’elle vivait tranquille et rassurée ; non pas. Il serait très plaisant de connaître l’avenir si les augures étaient toujours favorables ; naguère Catherine en avait connu un, nommé Gauric, très accrédité car il tenait spécialité d’heureux présages. Il avait prophétisé à la reine, lors de son arrivée en France, que son époux, Henri II, deviendrait empereur et parviendrait, en parfaite santé, à la plus extrême vieillesse. Or ce roi, comme chacun sait, fut tué dans un tournoi à l’âge de quarante ans. Cette déconvenue n’ébranla pas la confiance de Catherine aux pronostics de ses devins : un maladroit ayant prédit qu’elle trépasserait quand les Tuileries seraient habitables, elle manifesta dès lors une certaine nonchalance pour la poursuite des travaux. D’ailleurs Philibert Delorme mourut au début de l’année 1570 … »

G. Lenotre
de l’Académie française
Les Tuileries
Fastes et maléfices d’un palais disparu

Philibert Delorme

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Place des Jacobins Lyon Photo Jacky Lavauzelle

LA PLACE DES JACOBINS LYON

LA CATHEDRALE SAINT-JEAN Photo Jacky Lavauzelle

LA REDEMPTION – CATHEDRALE SAINT-JEAN de LYON (Abside)

FRANCE – LYON
CATHEDRALE SAINT-JEAN
La primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne
1175-1480
Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean

 


Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean Lyon PHOTOS JACKY LAVAUZELLE

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 Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean Lyon

LYON

LA CATHEDRALE SAINT-JEAN
La primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne
LA REDEMPTION
(ABSIDE)

Cathédrale Saint-Jean
Cinquième arrondissement de Lyon
Place Saint-Jean, 69005 Lyon

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PANNEAU
LA REDEMPTION

Le panneau de la Rédemption se trouve dans l’abside (du grec ἁψίς – la voûte, l’arcade) de la cathédrale Saint-Jean à gauche de celui relatant la vie de Jean-Baptiste.

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Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean Lyon

Au sommet du panneau figure le Christ triomphant portant sa croix. Deux anges sur les côtés sont en adoration.

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NOUS DELIVRER DE L’ESCLAVAGE ET DU DEMON

« RÉDEMPTION, redemptio ; l’action de racheter. Parmi les Chrétiens le mystere de la rédemption est la mort de Jesus-Christ mis en croix, & qui s’est offert à son pere comme victime pour nous, afin de nous délivrer de l’esclavage du péché & du démon, auquel le péché d’Adam nous avoit assujettis. Cette rédemption a non-seulement été suffisante, mais encore surabondante. Dieu nous en applique les mérites par les sacremens, & principalement par le baptême. Elle est offerte à tous, mais tous n’en retirent pas également le fruit. « 

Louis de Jaucourt
Première Edition de l’Encyclopédie
1751 – Tome 13

Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean Lyon

LE SALUT SOUS CERTAINES CONDITIONS

« Rédemption, (Théologie.) quand on lit avec attention les écrits des Peres, on ne peut douter qu’ils n’aient cru que l’Etre suprême veut en général le salut de tous les hommes ; qu’il n’y en a aucun qui par la mort de Jesus-Christ ne puisse être reconcilié avec Dieu, & qu’il fait offrir à certaines conditions le salut à tous. »
Louis de Jaucourt
Première Edition de l’Encyclopédie
1751 – Tome 13

Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean Lyon

LE SALUT COMMUN DE TOUS

« Clément Alexandrin étoit grand universaliste : on trouve à chaque page de ses écrits des traits qui l’indiquent.
« Dieu se propose, dit-il in protreptico, p. 72, de sauver le genre humain ; c’est pour cela que ce Dieu tout bon, a envoyé le bon pasteur ». Il dit dans ses stromates, l. VII. p. 702. que Dieu est le sauveur de tous, non de ceux-ci, & point de ceux-là : Σωτὴρ γάρ ἐστιν, οὐχὶ τῶν μέν, τῶν δ’οὔ. Et peu après il ajoute : « comment est-il sauveur & seigneur, s’il n’est pas seigneur & sauveur de tous ?… Jamais donc le sauveur n’a en haine les hommes, lui qui par un effet de sa charité, n’ayant point dédaigné de prendre une chair infirme, est venu en chair pour le salut commun de tous ».

Origene pensoit de la même façon ; il dit, l. I. in Jobum, « que Jesus-Christ étant venu sur la terre, a souffert en son corps pour le salut de tous les hommes ». Il insiste sur cette doctrine en divers endroits. Dans son traité contre Celse, il dit l. IV. p. 135, « qu’il ne tient pas à Jesus-Christ que sa vertu ne se fasse sentir par-tout, puisqu’il est venu pour être le sauveur de tout le genre humain ». »

Louis de Jaucourt
Première Edition de l’Encyclopédie
1751 – Tome 13

Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean Lyon

JONAS SAUVE DES EAUX

« DIEU fit en même temps, qu’il se trouva là un grand poisson qui engloutit Jonas. Il demeura trois jours et trois nuits dans le ventre de ce poisson,
2- où adressant sa prière au Seigneur, son Dieu,
3- il lui dit : J’ai crié au Seigneur dans le fort de mon affliction, et il m’a exaucé ; j’ai crié du fond du tombeau, et vous avez entendu ma voix.
4- Vous m’avez jeté au milieu de la mer, jusqu’au fond des eaux ; j’en ai été inondé de toutes parts ; toutes vos vagues et tous vos flots ont passé sur moi ;
5- et j’ai dit en moi-même : Je suis rejeté de devant vos yeux ; mais néanmoins je verrai encore votre temple saint.
6- Je me suis vu à l’extrémité parmi les eaux qui m’environnaient ; l’abîme m’a enveloppé de toutes parts, les flots de la mer ont couvert ma tête.
7- Je suis descendu jusque dans les racines des montagnes ; je me vois comme exclu pour jamais de la terre, par les barrières qui m’enferment; et vous préserverez néanmoins ma vie de la corruption, ô Seigneur mon Dieu!
8- Dans la douleur profonde dont mon àme a été saisie, je me suis souvenu de vous, Seigneur ! que ma prière monte jusqu’à vous, jusqu’à votre temple saint.
9- Ceux qui s’attachent inutilement à la vanité, abandonnent la miséricorde qui les aurait délivrés.
10- Mais pour moi, je vous offrirai des sacrifices avec des cantiques de louanges ; je rendrai au Seigneur tous les vœux que j’ai faits pour mon salut.
11- Alors le Seigneur commanda au poisson de rendre Jonas, et il le jeta sur le bord. »
La Sainte Bible
JONAS
Chapitre II

traduite  par Lemaistre de Sacy

Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean Lyon
Moïse et le Buisson ardent

« 2-L’ange de l’Éternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d’un buisson. Moïse regarda ; et voici, le buisson était tout en feu, et le buisson ne se consumait point.
8 – Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens, et pour le faire monter de ce pays dans un bon et vaste pays, dans un pays où coulent le lait et le miel, dans les lieux qu’habitent les Cananéens, les Héthiens, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens. »
Bible Segond 1910
Exode

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LA PAROLE DE SAINT AUGUSTIN

« Enfin il est constant que la plûpart des Peres ont été universalistes, & S. Augustin paroît avoir embrassé ce sentiment dans son exposition de ces paroles de S. Paul : Dieu veut que tous les hommes soient sauvés. En premier lieu, dit-il, il veut que tous soient sauvés en tant qu’il n’y en a aucun de sauvé que Dieu n’ait dessein de sauver, à peu-près comme l’on dit d’un maître qu’il enseigne telle ou telle science à tout le monde, parce qu’il n’y a personne de ceux qui l’étudient, qui ne l’apprenne de ce maître. En second lieu il veut que tous soient sauvés, c’est-à-dire des personnes de toute nation, de tout sexe, de tout âge, de toute condition. En troisieme lieu, l’apôtre parle d’une volonté de Dieu antécédente & conditionnelle, de la même maniere qu’on peut dire d’un juge, qu’en général il veut la vie de tous les hommes en les considérant exempts de crimes, & par une volonté conséquente, il veut que tel ou tel soit puni de mort, en tant que coupable de meurtre, ou d’autre crime. »

Louis de Jaucourt
Première Edition de l’Encyclopédie
1751 – Tome 13

Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean Lyon

Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean Lyon

LA CALANDRE & LES MALADES
LA calandre (ou l’alouette)est le témoignage de la charité envers les malades.

« la Calandre, — le des Bestiaires moralisés — tourne la tête vers un mourant pour le guérir en s’envolant ensuite dans les rayons du soleil »
Lucien Bégule
La Cathédrale de Lyon
Henri Laurens, 1913

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Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean Lyon

JESUS MEDIATEUR

« Irénée, liv. V. c. xvij. dit que « dans les derniers tems Notre Seigneur établi médiateur entre Dieu & les hommes, a appaisé pour tous le pere contre qui nous avions péché, ayant réparé notre desobéissance par son obéissance ». »

Louis de Jaucourt
Première Edition de l’Encyclopédie
1751 – Tome 13

Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean Lyon

L’ANNONCIATION
Par l’Ange Gabriel à la sainte Vierge

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Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean Lyon

La crucifixion du Christ

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Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean Lyon

LA NATIVITE

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LA REDEMPTION

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LA CATHEDRALE SAINT-JEAN LYON
La primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne

LA CATHEDRALE SAINT-JEAN Photo Jacky Lavauzelle

Guignols – Jean-Robert Ipousteguy – Place Louis Pradel – Lyon

FRANCE
GUIGNOLS
JEAN-ROBERT IPOUSTEGUY

1920- 2006
Montaigu de Quercy Jacky Lavauzelle

 


 PHOTOS JACKY LAVAUZELLE

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LYON

GUIGNOLS
sculpture de
Jean-Pierre Ipousteguy
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1982
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Place Louis Pradel
Ier Arrondissement de Lyon

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« Il faudrait faire une œuvre comme si on ne devait jamais mourir , et faire une sculpture comme si c’était la dernière. »
Jean-Pierre Ipousteguy

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« VAUTOUR

. — Ah ! c’est comme ça, je vous les ferez vider par force, vous n’êtes qu’un gueu, un scélérat (Gnafron écoute). C’est votre cousin Gnafron qui vous donne ces conseils, cet ivrogne, ce mange tout, ce moins que rien. (Gnafron entre, chasse Vautour en le frappant, Vautour se sauve en criant).  »
Laurent Mourguet
Le Déménagement de Guignol
Texte établi par Louis Josserand , Elardin, 1876

photo Jacky Lavauzelle

LYON, LIEU DE NAISSANCE DE GUIGNOL

Dire les causes de cette vitalité toujours nouvelle des marionnettes n’est point dans notre dessein. Nous n’avons voulu que constater le fait, à l’honneur de l’un de ces petits personnages qui, après avoir fait son apparition première à Lyon, est devenu pour toute la France le type de la marionnette, ou tout au moins d’une espèce particulière de marionnettes. Nous ne devons nous occuper ici que de Guignol.
….
Quelle est donc l’origine de ce Guignol qui règne aujourd’hui en maître sur ce petit peuple de comédiens ? C’est de Lyon, cela est bien certain, que Guignol a pris son vol vers Paris & sur toute la France : mais comment & quand s’est-il manifesté à Lyon ? y est-il né ? y est-il arrivé d’ailleurs ? qui lui a donné son nom ?

Laurent Mourguet
Introduction
Théatre lyonnais de Guignol , N. Scheuring, 1865, tome 1

photo Jacky Lavauzelle

LA FORCE COMIQUE DE GUIGNOL

Chaque peuple a varié ce type suivant ses goûts, & lui a donné un nom. En Italie, Naples a fort popularisé son Pulcinella ; mais chaque ville y a aussi son personnage d’affection plus connu encore & plus fêté que le Napolitain. L’Angleterre a Punch, la Hollande Jan Klaassen, l’Autriche Casperle. Polichinelle, importé d’Italie à Paris par les Brioché, a longtemps régné en France ; il est aujourd’hui détrôné par Guignol. Presque tous les théâtres de marionnettes s’appellent maintenant en France des théâtres de Guignol. Ce nom est même devenu l’appellation générique de toutes les figurines qui, semblables aux Puppi & aux Pupazzi d’Italie, sont mues simplement par la main de l’artiste cachée sous leurs vêtements, sans addition de fils ou de ressorts, espèce de marionnettes qui, soit dit en passant, par l’étrangeté & la vivacité de ses gestes, a plus de force comique & ouvre un champ plus vaste à l’imagination que les mécaniques plus savantes.

Laurent Mourguet
Introduction
Théatre lyonnais de Guignol , N. Scheuring, 1865, tome 1

photo Jacky Lavauzelle

C’EST GUIGNOLANT !

On n’a pas souvenir de l’existence de Guignol à Lyon avant les dernières années du XVIIIe siècle. C’est un lyonnais, Laurent Mourguet, dont je parlerai plus amplement tout à l’heure, qui lui a donné toute sa célébrité. Mourguet, lorsqu’il avait monté son premier théâtre, avait, comme ses confrères d’alors, pris pour personnage principal, pour protagonista, comme on dit en Italie, l’éternel Polichinelle. Mais Mourguet, qui était un homme de beaucoup d’esprit & de gaité, avait pour voisin, dans le quartier Saint-Paul, un canut de la vieille roche, aussi gai, aussi spirituel que lui, qui était devenu son confident & son Egerie. Il ne lançait jamais une pochade sans en avoir fait l’essai sur ce censeur, & comme le compagnon était non-seulement un fin connaisseur, mais encore un esprit fécond en matière de facéties, Mourguet rapportait toujours de ces communications un bon conseil & quelque trait nouveau, qui n’était pas le moins original de la pièce. Quand le vieux canut avait bien ri, & qu’il donnait sa pleine approbation, il avait coutume de dire : « C’est guignolant ! » ce qui, en son langage, dans lequel il était souvent créateur, signifiait : c’est très-drôle, c’est très-amusant ! C’est à ce mot suprême que Mourguet reconnaissait son succès, &, quand le jugement avait été ainsi formulé, il portait sans crainte son œuvre devant le public.

Laurent Mourguet
Introduction
Théatre lyonnais de Guignol , N. Scheuring, 1865, tome 1

photo Jacky Lavauzelle

photo Jacky Lavauzelle

photo Jacky Lavauzelle

photo Jacky Lavauzelle

BONNE HUMEUR – ORIGINALITE D’ESPRIT – BON COEUR …
LE CARACTERE DE GUIGNOL

Depuis ce temps, Mourguet a développé ce type de Guignol dans une longue série de pièces, en lui conservant toujours son costume, celui des ouvriers lyonnais de la fin du siècle dernier, son accent qui est aussi lyonnais de la même époque, sa bonne humeur & son originalité d’esprit. Le caractère de ce personnage est celui d’un homme du peuple : bon cœur, assez enclin à la bamboche, n’ayant pas trop de scrupules, mais toujours prêt à rendre service aux amis ; ignorant, mais fin & de bon sens ; qui ne s’étonne pas facilement ; qu’on dupe sans beaucoup d’efforts en flattant ses penchants, mais qui parvient presque toujours à se tirer d’affaire.

Laurent Mourguet
Introduction
Théatre lyonnais de Guignol , N. Scheuring, 1865, tome 1

photo Jacky Lavauzelle

« ça sent la violette, la rose, le jasmin & le jus de saucisse ! »

GUIGNOL
seul

Des confitures de dinde & de trois cents francs le pot !.. ça doit être un peu chenu… ça me fait la chair de poule de porter quéque chose de si bon… Oh ! je veux pas en goûter, j’ai promis… c’est sacré… Mais je peux ben les sentir… Si j’ai un nez, c’est pas pour en faire un tuyau de poêle… (il met le nez sur le pot) Oh ! qu’elles sentent bonnes ! quelles sentent bonnes ! ça sent la violette, la rose, le jasmin & le jus de saucisse !… Allons, allons ! emportons-les… (Il prend le pot.) Oh ! cette odeur me prend le nez çà me met sens dessus dessous. Elles doivent être bien jolies… si je les regardais !.. ça n’en ôtera pas ; & si on a des quinquets, c’est bien pour s’en servir. (Il ôte le papier.) Oh ! quelle jolie couleur ! couleur de pomme, couleur de vin… Elles me donnent dans l’œil ; ça me fait comme un rayon de soleil dans un siau d’eau… Allons, allons, pas de bêtises, emportons-les… ( Il prend le pot ) Tiens, mon pouce qui y a touché ! mon pouce en a ! si le lichais… ( Il suce son doigt. Oh ! que c’est bon ! que c’est bon ! qué velours dans la corgniôle ! Bah ! j’y mets les doigts. (Il goutte encore.)…j’y mets les doigts… Oh ! je n’y tiens plus, je n’y tiens plus. (Il met la tête dans le pot.)… Ah ! malheureux, qu’ai-je fait ?… y en a-t-il encore ? (Il regarde.) Il n’y a plus rien… Ah ! gredin, te manges pour trois cents francs de confitures ! c’est plus que te ne vaux… Que faire du pot à présent ?… Je vais tout de même le porter… on croira que c’est le chat qui les a mangées. (Il sort.)
Laurent Mourguet
Le Pot de confitures
PIÈCE EN UN ACTE
Théatre lyonnais de Guignol , N. Scheuring, 1865, tome 1

photo Jacky Lavauzelle

LES BONNES INTENTIONS DE GUIGNOL

LE GÉNIE.

Es-tu content, Guignol ?

GUIGNOL.

Oh ! Monsieur du génie, je serais bien déjà allé vous remercier ; mais je savais pas votre adresse… Sans vous j’étais perdu… Vous avez là une fameuse baguette tout de même ! Si jamais vous avez besoin de Guignol pour un coup de main, vous pouvez compter sur lui.

LE GÉNIE.

Cette baguette ne t’est plus utile à présent ; rends-la moi. (Il la reprend). Que ce qui t’arrive te serve de leçon ; sois toujours vertueux ; ne donne jamais ta confiance & ton amitié a de mauvais sujets comme ce Scapin, & que son exemple t’apprenne à rester fidèle à ton devoir… Je te quitte ; mais je ne t’oublierai pas… Je t’ai dit que je suis le Génie du bien. Appelle-moi quand tu auras à faire une bonne action. Adieu ! je rentre dans ma grotte profonde, où l’on ne voit ni ciel ni monde. (Il disparait. — Flamme.)

GUIGNOL.

Oui, Monsieur du génie, je ferai toujours bien sage… Mes compliment à votre famille… Il va dîner… je voudrais bien n’en faire autant.

Laurent Mourguet
Les Couverts volés
Théatre lyonnais de Guignol , N. Scheuring, 1865, tome 1

photo Jacky Lavauzelle

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photo Jacky Lavauzelle

photo Jacky Lavauzelle

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photo Jacky Lavauzelle

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GUIGNOLS
Jean-Pierre Ipousteguy
LYON – FRANCE
Montaigu de Quercy Jacky Lavauzelle