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VILLA BORGHESE – L’ARCO DI SETTIMIO SEVERO – L’ARC DE SEPTIME SEVERE

ROME – ROMA
LA VILLA BORGHESE

Armoirie de Rome

 Photos de l’Arc – Jacky Lavauzelle

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Flag_of_Lazio

L’ARCO DI SETTIMIO SEVERO
L’ARC DE SEPTIME SEVERE 

 

Septime Sévère
Settimio Severo

Lucius Septimius Severus Pertinas
145-211
Empereur Romain de 193 à 211

Septimius Severus Munich Lucius Septimius Severus Pertinax

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Villa Borghese
L’arc – Arco

VILLA BORGHESE - L'ARCO DI SETTIMIO SEVERO - L'ARC DE SEPTIME SEVERE artgitato

« Septime Sévère arriva au pouvoir suprême dans un de ces moments d’ébranlement où l’on devait se demander si la colossale machine fondée par Jules César et Auguste n’allait pas se briser en cinq ou six tronçons. A la mort de Néron déjà, une crise de ce genre avait éclaté ; Vindex, Galba, Othon, Vitellius, s’étaient succédés avec une rapidité effrayante. Heureusement pour l’empire il se trouva un soldat énergique et habile, Vespasien, qui d’une main vigoureuse rassembla les rênes du char impérial et le remit sur son chemin. Septime Sévère fut en réalité un second Vespasien. A la mort du dernier des Antonins, Commode, tout fut remis en question. Pertinax, jouet de la soldatesque, ne régna que quelques mois ; Didius Julianus, Pescennius Niger, Albinus, Septime Sévère, furent proclamés à peu près en même temps par les légions ; mais Septime, général intrépide et énergique, fort aimé des soldats et redouté du sénat, triompha de tous ses rivaux et régna, non sans gloire, pendant dix-huit ans. S’attacher l’armée par de grandes libéralités tout en y rétablissant une sévère discipline (il débuta par un coup d’audace en cassant la garde prétorienne), l’occuper dans des expéditions lointaines qui la faisaient voyager des bords de l’Euphrate aux montagnes d’Ecosse, et comprimer d’une main de fer les velléités de conspiration de l’aristocratie, telle fut toute sa politique. Ce fut un des empereurs les plus belliqueux, et quand il mourut, son dernier conseil à ses enfants, Caracalla et Géta, fut qu’ils devaient à tout prix se concilier l’armée et se moquer du reste. Il ne se doutait pas qu’en refusant de chercher une base plus solide pour sa dynastie, il préparait sa ruine à bref délai. Le successeur de Septime, Antoninus Caracalla, passionné comme son père pour l’art militaire, n’avait ni sa fermeté de caractère ni son habileté. Assassin de son frère Géta, qui probablement l’eût assassiné lui-même s’il n’avait pris les devants, il joua au soldat pendant six ans et se laissa sottement égorger près d’Édesse par le préfet du prétoire Macrin, qui ne porta pas longtemps la pourpre impériale, car l’armée était demeurée très attachée à la famille de Septime Sévère, et Héliogabale, fils prétendu de Caracalla, tiré du temple du soleil à Émèse, fut proclamé empereur par les soldats, C’était un pauvre enfant de quatorze ans, d’une corruption précoce, d’un bigotisme ridicule, et qui joua, lui, à la procession pendant quatre ans, dans l’espoir de convertir le monde à son dieu syrien. Il fut égorgé à son tour, du consentement tacite du sénat, par les prétoriens, et son cousin, Alexandre Sévère, malgré son extrême jeunesse (il n’avait que treize ans), le remplaça de 222 à 235. C’était un prince d’un bon caractère ; mais les historiens chrétiens l’ont un peu surfait. Instruit, de mœurs douces, économe des deniers publics, il semble avoir manqué de courage militaire, et comme les soldats, habitués aux prodigalités de ses prédécesseurs, n’aimaient guère et craignaient encore moins cet inoffensif jeune homme, ils l’assassinèrent près des frontières germaines et se donnèrent pour maître un fier-à-bras selon leur cœur, le robuste et grossier Maximin. »

Le christ païen du troisième siècle – Apollonius de Tyane et la cour des Sévères
Albert Réville
Revue des Deux Mondes
1865