Louise Labé fragte sich: « Wie groß ist der ehrwürdige Mann? Welche Größe? Was für Haare? Welche Farbe? Wir sehen wahrscheinlich nur die Handfläche Gottes.
Gott selbst sieht uns nicht.
Seine Hand schützt uns vor seinem großen Licht.
Die Hand, die aufsteht, schützt uns vor dem himmlischen oder göttlichen Licht. Ohne die Hand Gottes würden wir verbrennen!
Oder, vielleicht werden wir sehen, endlich! Wer weiß?
Und der Gott Gottes, wer ist er? Hat er auch eine Hand auf seinem Kopf ruhend? Und Gottes Gott Gottes, wer ist er? Wie groß ist ehrwürdiger Gott? Welche Größe? Was für Haare? Welche Farbe?
Der Vagabundengott
Louise Labé se demandait « Quelle grandeur rend l’homme vénérable ? Quelle grosseur ? Quel poil ? Quelle couleur ? » Nous ne voyons sans doute que la paume de la main de Dieu. Dieu lui-même ne nous voit pas, nous, qui sommes cachés par sa propre main.
La main qui se pose nous protège de la lumière céleste ou divine. Sans la main de Dieu nous brûlerions !
Ou alors, peut-être verrions-nous vraiment, enfin ! Qui sait ?
Et le Dieu de Dieu, qui est-il ? A-t-il aussi une main posée sur sa tête. Et le Dieu de Dieu de Dieu, qui est-il ? Quelle grandeur rend Dieu vénérable ? Quelle grosseur ? Quel poil ? Quelle couleur ?
FRANCE STATUE DE LOUISE LABE
JEAN-ROBERT IPOUSTEGUY
1920- 2006
PHOTOS JACKY LAVAUZELLE
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LYON
Statue de Louise Labé
sculpture de
Jean-Pierre Ipousteguy
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la Belle Cordière
1982
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Place Louis Pradel
Ier Arrondissement de Lyon
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« Il faudrait faire une œuvre comme si on ne devait jamais mourir , et faire une sculpture comme si c’était la dernière. »
Jean-Pierre Ipousteguy
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3,50 m
Bronze
1982
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FOLIE
J’excuse un peu ta jeunesse, autrement je te pourrais à bon droit nommer le plus présomptueux fou du monde. Il semblerait à t’ouir que chacun tienne sa vie de ta merci : et que tu sois le vrai Seigneur & seul souverain tant en ciel qu’en terre. Tu t’es mal adressé pour me faire croire le contraire de ce que je sais.
Louise Labé
Débat de Folie & d’Amour
Œuvres de Louise Labé
Texte établi par Charles Boy, Alphonse Lemerre, éditeur,
Ie vis, ie meurs : ie me brule & me noye. Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ; I’ay chaut eſtreme en endurant froidure : J’ai chaud extrême en endurant froidure : La vie m’eſt & trop molle & trop dure, La vie m’est et trop molle et trop dure. I’ay grans ennuis entremeſlez de ioye : J’ai grands ennuis entremêlés de joie.
Louise Labé
Sonnet VIII
Les Elégies
1555
Depuis qu’Amour cruel empoiſonna
Depuis qu’Amour cruel empoisonna Premièrement de ſon feu ma poitrine,
Premièrement de son feu ma poitrine… Louise Labé Sonnet IV
Tout auſſi tot que ie commence à prendre Tout aussi tôt que je commence à prendre Dens le mol lit le repos deſiré, Dans le mou lit le repos désiré Mon triſte eſprit hors de moy retiré Mon triste esprit hors de moi retiré S’en va vers toy incontinent ſe rendre. S’en va vers toi incontinent se rendre
Louise Labé
Sonnet IX
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j’endure ;
Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Louise Labé Sonnet VIII
Les Elégies
1555
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LOUISE LABE
« LA BELLE CORDIERE »
née à Lyon vers 1524
morte le à Parcieux-en-Dombes
« Louise Charly, femme d’un cordier, fit, en 1550, un poème sur la liberté. Sa beauté et sa science ont formé l’emblème suivant :
« La belle Cordière est vêtue simplement, assise sur un lion ; une guirlande de fleurs lui descend de l’épaule gauche au côté droit ; de la main droite elle tient une pique entrelassée de lis, et surmontée du chapeau de Guillaume Tell, restaurateur de la liberté Helvétique ; à ladite pique est encore adapté un ruban sur lequel est cette légende :
Tu prédis nos destins, Charly, belle Cordière,
Car pour briser nos fers tu volas la première. « De l’autre côté du ruban est gravé :
Belle Cordière, ton espoir n’était pas vain.
« Au chapeau de Guillaume Tell est le panache aux trois couleurs. De la main gauche, Louise Labé tient son poème sur la liberté Françoise, qui est appuyé sur un globe terrestre. Le lion tient sous une de ses pattes le livre de la Constitution ; à côté est l’autel de la patrie, où brûle le feu du patriotisme ; d’un côté est une plante d’olivier, signe de la paix, et de l’autre une de laurier, signe de la gloire ; des livres en désordre sont à ses pieds, qui désignent sa science. »
Inutile de dire que seuls parmi les bibliophiles, les gardes nationaux de 1790 ont eu connaissance de ce poème sur la liberté, composé en 1550 par la Belle Cordière.
Les derniers éditeurs ont cru pouvoir ajouter aux œuvres de Louise Labé un sonnet qui figure en tête des Amours d’Olivier de Magny, quatorze vers sur le tombeau d’Hugues Salel attribués à Castianire, la bien-aimée du poëte quercinois, et un sonnet d’une écriture du xvie siècle, trouvé sur les gardes d’un Nicandre (Paris, G. Morel, 1557) et portant en titre : Sonnet de la Belle C… L’attribution de ces trois morceaux — fort peu remarquables du reste — à Louise Labé n’ayant paru nullement justifiée, on n’a cru devoir ni les ajouter au texte, ni même les reproduire ici.
Louise Labé
Œuvres de Louise Labé
Texte établi par Charles Boy, Alphonse Lemerre, éditeur,
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Statue de Louise Labé
Jean-Pierre Ipousteguy
LYON – FRANCE
-traduction Jacky Lavauzelle-
Übersetzt von Rainer Maria Rilke
Traduction allemande de Rilke
–
Giovanni Bellini
Jeune Femme à sa toilette
1515
Musée d’histoire de l’Art de Vienne
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Las ! que me sert, que si parfaitement
Las ! que me sert, que si parfaitement Was hilft es mir, daß du so meisterhaft Louas iadis et ma tresse doree,
Tu louas jadis ma tresse dorée, mein Haar besangst und sein gesträhntes Gold,
-traduction Jacky Lavauzelle-
Übersetzt von Rainer Maria Rilke
Traduction allemande de Rilke
–
Giovanni Bellini
Jeune Femme à sa toilette
1515
Musée d’histoire de l’Art de Vienne
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Prédit me fut, que deuois fermement
Il me fut prédit que je devais fermement Mir ward gewahrsagt, daß ich einmal sicher Un iour aymer celui dont la figure
Un jour aimer celui dont la figure den lieben werde, den man mir beschrieb.
….
-traduction Jacky Lavauzelle-
Übersetzt von Rainer Maria Rilke
Traduction allemande de Rilke
–
Giovanni Bellini
Jeune Femme à sa toilette
1515
Musée d’histoire de l’Art de Vienne
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Diane estant en l’espesseur d’un bois,
Diane étant dans l’épaisseur d’un bois, Diana, atemlos von manchem Tier, Apres avoir mainte beste assenee,
Apres avoir maintes bêtes chassées, stand weit im Wald in einer stillen Lichtung,…
-traduction Jacky Lavauzelle-
Übersetzt von Rainer Maria Rilke
Traduction allemande de Rilke
–
Giovanni Bellini
Jeune Femme à sa toilette
1515
Musée d’histoire de l’Art de Vienne
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Ie fuis la vile, et temples et tous lieus,
Je fuis la ville, et les temples et tous les lieux, Ich flieh die Stadt, die Kirchen, jeden Ort, Esquels prenant plaisir à t’ouir pleindre,
Dans lesquels prenant plaisir à t’entendre plaindre, wo ich dich sehe, wo du dich beklagst…
-traduction Jacky Lavauzelle-
Übersetzt von Rainer Maria Rilke
Traduction allemande de Rilke
–
Giovanni Bellini
Jeune Femme à sa toilette
1515
Musée d’histoire de l’Art de Vienne
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Apres qu’un tems la gresle et le tonnerre
Apres que la grêle et le tonnerre Wenn Wetter eine Zeit und Hagelschauer Ont le haut mont de Caucase batu,
Aient battu les monts du Caucase, oben den hohen Kaukasus umfing,…
-traduction Jacky Lavauzelle-
Übersetzt von Rainer Maria Rilke
Traduction allemande de Rilke
–
Giovanni Bellini
Jeune Femme à sa toilette
1515
Musée d’histoire de l’Art de Vienne
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Pour le retour du Soleil honorer,
Pour glorifier le retour du Soleil, Der Sonne, eh sie wiederkommt, zu Ehren Le Zéphir, l’air serein lui apareille :
Le Zéphyr, l’air serein, à lui s’unit : erhebt sich leicht der reine Morgenwind…
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Zéphyr et Flore Jean-François de Troy collection Martha & Ed Snider Philadelphie
-traduction Jacky Lavauzelle-
Übersetzt von Rainer Maria Rilke
Traduction allemande de Rilke
–
Giovanni Bellini
Jeune Femme à sa toilette
1515
Musée d’histoire de l’Art de Vienne
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Lut, compagnon de ma calamité,
Luth, compagnon de mon infortune, Laute, Genossin meiner Kümmernis, De mes soupirs témoin irreprochable,
De mes soupirs, témoin irréprochable, die du ihr beiwohnst innig und bescheiden,…