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THE BEGGAR’S OPERA – L’OPERA DU GUEUX – UN BERGER- AIR XLVI —A Shepherd kept Sheep, &c. ACTE III SCENE 6

LITTERATURE ANGLAISE

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JOHN GAY
30 June 1685 – 4 December 1732
30 juin 1685 – 4 décembre 1732

Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais

 


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LES POEMES
DE JOHN GAY

John Gay’s poems
THE BEGGAR’S OPERA
L’OPERA DU GUEUX
ACTE III SCENE VI

AIR XLVI
A Shepherd kept Sheep, &c.
UN BERGER




In the Days of my Youth I could bill like a Dove, fa, la, la, &c.
Tous les Jours de ma Jeunesse, je pourrais roucouler comme une Colombe , fa, la, la, etc.
   Like a Sparrow at all times was ready for Love, fa, la, la, &c.
Comme un Moineau en tout temps, je serais prêt pour l’Amour , fa, la, la, etc.
The Life of all Mortals in Kissing should pass,
La Vie de tous les Mortels devrait se passer dans les Baisers,
 Lip to Lip while we’re young—then the Lip to the Glass, fa, la, &c.
Les lèvres aux Lèvres quand nous sommes jeunes – Et ensuite les Lèvres aux Verres, fa, la, etc.




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JOHN GAY
L’AUTEUR de L’OPERA DU GUEUX
BEGGAR’S OPERA

En 1727, l’immense succès du Beggars’ Opera de Gay montra assez quelle sympathie rencontraient parmi la société de Londres ces peintures des, mœurs populaires dans ce qu’elles ont de plus abject et de plus révoltant. Des deux personnages les plus marquants de la pièce de Gay, de Peachum et du fameux capitaine Macheath, deux écoles distinctes en Angleterre ont fait comme leur type souverain. Paul Clifford, que nous venons de nommer, et le Turpin d’Ainsworth, ne sont, tous les deux, que la reproduction du vaillant compère que le Beggars’ Opera a rendu célèbre. L’école d’Ainsworth, école détestable s’il en fut, à laquelle on doit Jack Sheppard et tant d’autres romans de la même espèce, s’est approprié le bandit courageux, le voleur à grandes façons, le highwayman en un mot, tandis que Peachum, le Tartufe du genre, a servi de modèle à cette foule d’astucieux coquins dont Dickens s’est en quelque sorte réservé le monopole. Il est à remarquer qu’en Angleterre, où une fausse pruderie défend que l’intérêt dramatique d’un livre repose franchement sur le développement et l’analyse des passions, les écrivains qui veulent émouvoir leurs lecteurs sont forcés d’avoir recours à l’élément terrible.




Ne pouvant peindre le désordre moral, ils s’emparent des faits criminels, et, sous prétexte d’éviter le scandale, tombent dans la brutalité. Grace aussi à ce système, le roman finirait en Angleterre par ne plus exister qu’à deux conditions : ou il faudrait qu’il fût maintenu dans les régions fashionables, qu’il devînt pâle, insipide, absurde, en s’alliant aux Silver-fork novels de Mme Gore et tutti quanti ; ou bien il n’échapperait pas à la catégorie crapuleuse, et alors il faudrait qu’il descendît aux Oliver Twist, aux Rookwood, et à tant d’autres pages de cette iliade de la truandaille, dont, au commencement de sa carrière, Dickens semblait vouloir se constituer l’Homère.

Poètes et romanciers modernes de la Grande Bretagne – Charles Dickens
Arthur Dudley
Revue des Deux Mondes
CHAPITRE XII
Tome 21 – 1848

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L’OPERA DU GUEUX
JOHN GAY

AU-DELA DES MONTAGNES -AIR XVI – THE BEGGAR’S OPERA – L’OPERA DU GUEUX – OVER THE HILLS AND FAR AWAY

LITTERATURE ANGLAISE

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JOHN GAY
30 June 1685 – 4 December 1732
30 juin 1685 – 4 décembre 1732

Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais

 


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LES POEMES
DE JOHN GAY

John Gay’s poems
THE BEGGAR’S OPERA
L’OPERA DU GUEUX
ACTE I SCENE XIII

AIR XVI
Over the Hills, and Far Away
Au-delà des Montagnes

 MACHEATH
Were I laid on Greenland’s Coast,
Echoué sur la côte du Groenland,
 
And in my Arms embrac’d my Lass;
Et dans mes Bras serrant ma Copine ;
 Warm amidst eternal Frost,
Une Chaleur au milieu du Gel éternel,
Too soon the Half Year’s Night would pass.
Qui ferait passer vite cette Nuit d’une Moitié d’Année .

 




POLLY
 Were I sold on Indian Soil,
Si sur le sol Indien j’étais vendu,
Soon as the burning Day was clos’d,
Dès que le jour brûlant serait couché,
    I could mock the sultry Toil
Je pourrais me moquer de l’étouffant dur Labeur
When on my Charmer’s Breast repos’d.
Quand je me reposerais sur la Poitrine de mon Amant.

MACHEATH
And I would love you all the Day, 
Et je t’aimerais tout le Jour

 POLLY
Every Night would kiss and play, 
Chaque nuit à s’embrasser et à jouer

MACHEATH
If with me you’d fondly stray 
Si avec moi tu partais

POLLY
Over the Hills and far away.
Par-dessus les Montagnes et au-delà.





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JOHN GAY
L’AUTEUR de L’OPERA DU GUEUX
BEGGAR’S OPERA

En 1727, l’immense succès du Beggars’ Opera de Gay montra assez quelle sympathie rencontraient parmi la société de Londres ces peintures des, mœurs populaires dans ce qu’elles ont de plus abject et de plus révoltant. Des deux personnages les plus marquants de la pièce de Gay, de Peachum et du fameux capitaine Macheath, deux écoles distinctes en Angleterre ont fait comme leur type souverain. Paul Clifford, que nous venons de nommer, et le Turpin d’Ainsworth, ne sont, tous les deux, que la reproduction du vaillant compère que le Beggars’ Opera a rendu célèbre. L’école d’Ainsworth, école détestable s’il en fut, à laquelle on doit Jack Sheppard et tant d’autres romans de la même espèce, s’est approprié le bandit courageux, le voleur à grandes façons, le highwayman en un mot, tandis que Peachum, le Tartufe du genre, a servi de modèle à cette foule d’astucieux coquins dont Dickens s’est en quelque sorte réservé le monopole. Il est à remarquer qu’en Angleterre, où une fausse pruderie défend que l’intérêt dramatique d’un livre repose franchement sur le développement et l’analyse des passions, les écrivains qui veulent émouvoir leurs lecteurs sont forcés d’avoir recours à l’élément terrible.




Ne pouvant peindre le désordre moral, ils s’emparent des faits criminels, et, sous prétexte d’éviter le scandale, tombent dans la brutalité. Grace aussi à ce système, le roman finirait en Angleterre par ne plus exister qu’à deux conditions : ou il faudrait qu’il fût maintenu dans les régions fashionables, qu’il devînt pâle, insipide, absurde, en s’alliant aux Silver-fork novels de Mme Gore et tutti quanti ; ou bien il n’échapperait pas à la catégorie crapuleuse, et alors il faudrait qu’il descendît aux Oliver Twist, aux Rookwood, et à tant d’autres pages de cette iliade de la truandaille, dont, au commencement de sa carrière, Dickens semblait vouloir se constituer l’Homère.

Poètes et romanciers modernes de la Grande Bretagne – Charles Dickens
Arthur Dudley
Revue des Deux Mondes
CHAPITRE XII
Tome 21 – 1848

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L’OPERA DU GUEUX
JOHN GAY

THE BEGGAR’S OPERA – L’OPERA DU GUEUX – AIR LXVI – GREENES SLEEVES – LES MANCHES VERTES

LITTERATURE ANGLAISE

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JOHN GAY
30 June 1685 – 4 December 1732
30 juin 1685 – 4 décembre 1732

Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais

 


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LES POEMES
DE JOHN GAY

John Gay’s poems
THE BEGGAR’S OPERA
L’OPERA DU GUEUX
ACTE III – Scène V

AIR LXVI
GREEN SLEEVES
LES MANCHES VERTES

 




  Since Laws were made for ev’ry Degree,
Puisque les Lois ont été faites pour tous les Hommes,
To curb Vice in others, as well as me,
Pour refreiner tant les Vices des autres que les miens,
I wonder we han’t better Company,
Je me demande pourquoi la meilleure Société ne s’y retrouve pas
Upon Tyburn Tree!
Sur la Potence !
But Gold from Law can take out the Sting;
Mais l’Or de la Loi enlève la Brûlure ;
And if rich Men like us were to swing,
Et si les hommes riches comme nous devaient s’y balancer,
’Twou’d thin the Land, such Numbers to string
Le Pays serait vidé, car Nombreux nous serions à garnir les cordes
Upon Tyburn Tree!
De la Potence !  

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JOHN GAY
L’AUTEUR de L’OPERA DU GUEUX
BEGGAR’S OPERA

En 1727, l’immense succès du Beggars’ Opera de Gay montra assez quelle sympathie rencontraient parmi la société de Londres ces peintures des, mœurs populaires dans ce qu’elles ont de plus abject et de plus révoltant. Des deux personnages les plus marquants de la pièce de Gay, de Peachum et du fameux capitaine Macheath, deux écoles distinctes en Angleterre ont fait comme leur type souverain. Paul Clifford, que nous venons de nommer, et le Turpin d’Ainsworth, ne sont, tous les deux, que la reproduction du vaillant compère que le Beggars’ Opera a rendu célèbre. L’école d’Ainsworth, école détestable s’il en fut, à laquelle on doit Jack Sheppard et tant d’autres romans de la même espèce, s’est approprié le bandit courageux, le voleur à grandes façons, le highwayman en un mot, tandis que Peachum, le Tartufe du genre, a servi de modèle à cette foule d’astucieux coquins dont Dickens s’est en quelque sorte réservé le monopole. Il est à remarquer qu’en Angleterre, où une fausse pruderie défend que l’intérêt dramatique d’un livre repose franchement sur le développement et l’analyse des passions, les écrivains qui veulent émouvoir leurs lecteurs sont forcés d’avoir recours à l’élément terrible.




Ne pouvant peindre le désordre moral, ils s’emparent des faits criminels, et, sous prétexte d’éviter le scandale, tombent dans la brutalité. Grace aussi à ce système, le roman finirait en Angleterre par ne plus exister qu’à deux conditions : ou il faudrait qu’il fût maintenu dans les régions fashionables, qu’il devînt pâle, insipide, absurde, en s’alliant aux Silver-fork novels de Mme Gore et tutti quanti ; ou bien il n’échapperait pas à la catégorie crapuleuse, et alors il faudrait qu’il descendît aux Oliver Twist, aux Rookwood, et à tant d’autres pages de cette iliade de la truandaille, dont, au commencement de sa carrière, Dickens semblait vouloir se constituer l’Homère.

Poètes et romanciers modernes de la Grande Bretagne – Charles Dickens
Arthur Dudley
Revue des Deux Mondes
CHAPITRE XII
Tome 21 – 1848

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L’OPERA DU GUEUX
JOHN GAY

JOHN GAY -AIR VI – THE BEGGAR’S OPERA – L’OPERA DU GUEUX – What shall I do to show how much I love her

LITTERATURE ANGLAISE

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JOHN GAY
30 June 1685 – 4 December 1732
30 juin 1685 – 4 décembre 1732

Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais

 


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LES POEMES
DE JOHN GAY

John Gay’s poems
THE BEGGAR’S OPERA
L’OPERA DU GUEUX
ACTE I

AIR VI
WHAT SHALL I DO TO SHOW HOW MUCH I LOVE HER, &c.
Que faire pour lui montrer combien je l’aime, etc.

Virgins are like the fair Flower in its Lustre,
Les Vierges sont comme la délicate Fleur dans son Eclat,
Which in the Garden enamels the Ground;
Qui dans le Jardin illumine le Sol ;
Near it the Bees in play flutter and cluster,
Près d’elles, les Abeilles volent et se regroupent,
And gaudy Butterflies frolick around.
Et les gaillards Papillons s’envolent.




 But, when once pluck’d, ’tis no longer alluring,
  Mais, une fois cueillie, elle ne séduit plus,
 To Covent-Garden ’tis sent (as yet sweet),
À Covent-Garden elle est partie (toujours douce)
 There fades, and shrinks, and grows past all enduring
Elle s’éteint, se rétrécit et un moment encore survit
Rots, stinks, and dies, and is trod under feet.
Enfin elle se putréfie, pue et meurt, et se retrouve foulée sous les pieds anonymes.




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JOHN GAY
L’AUTEUR de L’OPERA DU GUEUX
BEGGAR’S OPERA

En 1727, l’immense succès du Beggars’ Opera de Gay montra assez quelle sympathie rencontraient parmi la société de Londres ces peintures des, mœurs populaires dans ce qu’elles ont de plus abject et de plus révoltant. Des deux personnages les plus marquants de la pièce de Gay, de Peachum et du fameux capitaine Macheath, deux écoles distinctes en Angleterre ont fait comme leur type souverain. Paul Clifford, que nous venons de nommer, et le Turpin d’Ainsworth, ne sont, tous les deux, que la reproduction du vaillant compère que le Beggars’ Opera a rendu célèbre. L’école d’Ainsworth, école détestable s’il en fut, à laquelle on doit Jack Sheppard et tant d’autres romans de la même espèce, s’est approprié le bandit courageux, le voleur à grandes façons, le highwayman en un mot, tandis que Peachum, le Tartufe du genre, a servi de modèle à cette foule d’astucieux coquins dont Dickens s’est en quelque sorte réservé le monopole. Il est à remarquer qu’en Angleterre, où une fausse pruderie défend que l’intérêt dramatique d’un livre repose franchement sur le développement et l’analyse des passions, les écrivains qui veulent émouvoir leurs lecteurs sont forcés d’avoir recours à l’élément terrible.




Ne pouvant peindre le désordre moral, ils s’emparent des faits criminels, et, sous prétexte d’éviter le scandale, tombent dans la brutalité. Grace aussi à ce système, le roman finirait en Angleterre par ne plus exister qu’à deux conditions : ou il faudrait qu’il fût maintenu dans les régions fashionables, qu’il devînt pâle, insipide, absurde, en s’alliant aux Silver-fork novels de Mme Gore et tutti quanti ; ou bien il n’échapperait pas à la catégorie crapuleuse, et alors il faudrait qu’il descendît aux Oliver Twist, aux Rookwood, et à tant d’autres pages de cette iliade de la truandaille, dont, au commencement de sa carrière, Dickens semblait vouloir se constituer l’Homère.

Poètes et romanciers modernes de la Grande Bretagne – Charles Dickens
Arthur Dudley
Revue des Deux Mondes
CHAPITRE XII
Tome 21 – 1848

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L’OPERA DU GUEUX
JOHN GAY

JOHN GAY – LILLIBULLERO- AIR XLIV – THE BEGGAR’S OPERA – L’OPERA DU GUEUX

LITTERATURE ANGLAISE

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JOHN GAY
30 June 1685 – 4 December 1732
30 juin 1685 – 4 décembre 1732

Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais

 


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LES POEMES
DE JOHN GAY

John Gay’s poems
THE BEGGAR’S OPERA
L’OPERA DU GUEUX
ACTE III

AIR XLIV
LILLIBULLERO

.

The Modes of the Court so common are grown,
Les Modes de la Cour sont si communes,
That a true Friend can hardly be met;
Qu’un véritable Ami peut difficilement s’y trouver ;
 Friendship for Interest is but a Loan,
L’Amitié par Intérêt s’y développe,
 Which they let out for what they can get,
  Pour obtenir ce que l’on veut, on vente à qui mieux mieux,
   ’Tis true, you find
C’est vrai, vous trouverez
 Some Friends so kind,
Quelques Amis bien gentils,

 




 Who will give you good Counsel themselves to defend.
  Qui vous donneront un bon Conseil au meilleur prix.
  In sorrowful Ditty,
Dans une douloureuse ritournelle,
They promise, they pity,
Ils promettent, ils font pitié,
But shift you, for Money, from Friend to Friend. 
Mais passent d’Ami à Ami, pour de l’argent.
 




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JOHN GAY
L’AUTEUR de L’OPERA DU GUEUX
BEGGAR’S OPERA

En 1727, l’immense succès du Beggars’ Opera de Gay montra assez quelle sympathie rencontraient parmi la société de Londres ces peintures des, mœurs populaires dans ce qu’elles ont de plus abject et de plus révoltant. Des deux personnages les plus marquants de la pièce de Gay, de Peachum et du fameux capitaine Macheath, deux écoles distinctes en Angleterre ont fait comme leur type souverain. Paul Clifford, que nous venons de nommer, et le Turpin d’Ainsworth, ne sont, tous les deux, que la reproduction du vaillant compère que le Beggars’ Opera a rendu célèbre. L’école d’Ainsworth, école détestable s’il en fut, à laquelle on doit Jack Sheppard et tant d’autres romans de la même espèce, s’est approprié le bandit courageux, le voleur à grandes façons, le highwayman en un mot, tandis que Peachum, le Tartufe du genre, a servi de modèle à cette foule d’astucieux coquins dont Dickens s’est en quelque sorte réservé le monopole. Il est à remarquer qu’en Angleterre, où une fausse pruderie défend que l’intérêt dramatique d’un livre repose franchement sur le développement et l’analyse des passions, les écrivains qui veulent émouvoir leurs lecteurs sont forcés d’avoir recours à l’élément terrible.




Ne pouvant peindre le désordre moral, ils s’emparent des faits criminels, et, sous prétexte d’éviter le scandale, tombent dans la brutalité. Grace aussi à ce système, le roman finirait en Angleterre par ne plus exister qu’à deux conditions : ou il faudrait qu’il fût maintenu dans les régions fashionables, qu’il devînt pâle, insipide, absurde, en s’alliant aux Silver-fork novels de Mme Gore et tutti quanti ; ou bien il n’échapperait pas à la catégorie crapuleuse, et alors il faudrait qu’il descendît aux Oliver Twist, aux Rookwood, et à tant d’autres pages de cette iliade de la truandaille, dont, au commencement de sa carrière, Dickens semblait vouloir se constituer l’Homère.

Poètes et romanciers modernes de la Grande Bretagne – Charles Dickens
Arthur Dudley
Revue des Deux Mondes
CHAPITRE XII
Tome 21 – 1848

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JOHN GAY

JOHN GAY – SOUTH SEA BALLAD – BALLADE DES MERS DU SUD – AIR XLII – THE BEGGAR’S OPERA – L’OPERA DU GUEUX

LITTERATURE ANGLAISE

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JOHN GAY
30 June 1685 – 4 December 1732
30 juin 1685 – 4 décembre 1732

Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais

 


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LES POEMES
DE JOHN GAY

John Gay’s poems
THE BEGGAR’S OPERA
L’OPERA DU GUEUX
ACTE III

AIR XLII
SOUTH-SEA BALLAD
BALLADE DES MERS DU SUD

.

 My Love is all Madness and Folly,
Mon Amour est Folie et Egarement,
Alone I lie, 
      Seule dans mes draps,
    Toss, tumble, and cry,
Je gesticule, je vire et je pleure,
   What a happy Creature is Polly!
Quelle heureuse créature que cette Polly !
 




 Was e’er such a Wretch as I!
 Comme le Malheur est après moi !
  With rage I redden like Scarlet,
Avec rage, je rougis comme Scarlet,
  That my dear inconstant Varlet, 
Que mon cher et inconstant Varlet,
 Stark blind to my Charms, 
Aveugle à mes charmes,
    Is lost in the Arms
Est perdu dans les bras
Of that Jilt, that inveigling Harlot! 
De cette fieffée mégère !
 Stark blind to my Charms, 
Aveugle à mes charmes,
    Is lost in the Arms
Est perdu dans les bras
Of that Jilt, that inveigling Harlot! 
De cette fieffée mégère !
 This, this my Resentment alarms. 
Voici les alarmes de mon Ressentiment.




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JOHN GAY
L’AUTEUR de L’OPERA DU GUEUX
BEGGAR’S OPERA

En 1727, l’immense succès du Beggars’ Opera de Gay montra assez quelle sympathie rencontraient parmi la société de Londres ces peintures des, mœurs populaires dans ce qu’elles ont de plus abject et de plus révoltant. Des deux personnages les plus marquants de la pièce de Gay, de Peachum et du fameux capitaine Macheath, deux écoles distinctes en Angleterre ont fait comme leur type souverain. Paul Clifford, que nous venons de nommer, et le Turpin d’Ainsworth, ne sont, tous les deux, que la reproduction du vaillant compère que le Beggars’ Opera a rendu célèbre. L’école d’Ainsworth, école détestable s’il en fut, à laquelle on doit Jack Sheppard et tant d’autres romans de la même espèce, s’est approprié le bandit courageux, le voleur à grandes façons, le highwayman en un mot, tandis que Peachum, le Tartufe du genre, a servi de modèle à cette foule d’astucieux coquins dont Dickens s’est en quelque sorte réservé le monopole. Il est à remarquer qu’en Angleterre, où une fausse pruderie défend que l’intérêt dramatique d’un livre repose franchement sur le développement et l’analyse des passions, les écrivains qui veulent émouvoir leurs lecteurs sont forcés d’avoir recours à l’élément terrible.




Ne pouvant peindre le désordre moral, ils s’emparent des faits criminels, et, sous prétexte d’éviter le scandale, tombent dans la brutalité. Grace aussi à ce système, le roman finirait en Angleterre par ne plus exister qu’à deux conditions : ou il faudrait qu’il fût maintenu dans les régions fashionables, qu’il devînt pâle, insipide, absurde, en s’alliant aux Silver-fork novels de Mme Gore et tutti quanti ; ou bien il n’échapperait pas à la catégorie crapuleuse, et alors il faudrait qu’il descendît aux Oliver Twist, aux Rookwood, et à tant d’autres pages de cette iliade de la truandaille, dont, au commencement de sa carrière, Dickens semblait vouloir se constituer l’Homère.

Poètes et romanciers modernes de la Grande Bretagne – Charles Dickens
Arthur Dudley
Revue des Deux Mondes
CHAPITRE XII
Tome 21 – 1848

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JOHN GAY

POESIE ANGLAISE ET AMERICAINE Traduction anglaise Jacky Lavauzelle

POESIE ANGLAISE ET AMERICAINE
LITTERATURE ANGLAISE ET AMERICAINE

Littérature anglaise et américaine Traduction Jacky Lavauzelle

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Traduction Anglais Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Traductions Artgitato Français Portugais Latin Tchèque Allemand Espagnol

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Translation




 

 




LA POESIE ANGLAISE ET AMERICAINE

 

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William BLAKE

Poems from Poetical Sketches – Poèmes tirés des Poetical Sketches
Poems written in a copy of Poetical Sketches – Poèmes écrits dans un exemplaires des Poetical Sketches
Songs of Innocence – Chants d’Innocence (1789)
Songs of Experience – Chants d’Experience (1794)

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Emily BRONTË

Poems – Poèmes

**




Elizabeth Barrett Browning

Sonnets from the Portuguese  (Elizabeth Barrett Browning) Sonette aus dem Portugiesischen  (RILKE) Sonnets du Portugais (J Lavauzelle)
Elizabeth-Barrett-Browning Sonnets from the Portuguese Elizabeth Barrett Browning Sonette aus dem Portugiesischen RILKE**




SAMUEL TAYLOR COLERIDGE

Kubla Khan

IN Xanadu did Kubla Khan
À  Xanadu, Kubla Khan
A stately pleasure-dome decree:
Fit bâtir un majestueux dôme de plaisir :

LA COMPLAINTE DU VIEUX MARINIER
The Rime of the Ancient Mariner

VI

« But tell me, tell me! speak again,
 Mais dis-moi, dis-moi ! parle encore
« Thy soft response renewing—
 Répète ta douce réponse …

La Complainte du vieux marin Trad Jacky Lavauzelle

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Emily DICKINSON

Poems – Poèmes

Emily Dickinson Traduction Jacky Lavauzelle**

Michael DRAYTON

IDEAS – IDEES
Poems – Poèmes

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John GAY

THE BEGGAR’S OPERA
L’OPERA DU GUEUX
SONGS – LES CHANSONS

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 Khalil GIBRAN

Le Prophète  – The Prophet – 1923le-prophete-khalil-gibran-fred-holland-day-1898

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Alfred Edward HOUSMAN

poèmes – poems

Traduction Jacky Lavauzelle
Photographie d’Emil Otto Hoppé d’Alfred Edward Housman

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D. H. LAWRENCE

Les Poèmes de DH Lawrence – DH Lawrence’s Poems

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Thomas MOORE

Poèmes de Thomas Moore – Poems by Thomas Moore

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George ORWELL
1984
Nineteen Eighty-Four
LE PAYS DORÉ 

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Edgar Allan POE

Poems – Poèmes

Edgar Allan Poe Trad Jacky Lavauzelle

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Matthew PRIOR

Poems – Poèmes

**

Sir Walter RALEIGH

Poems – Poèmes

**




Sir Walter SCOTT

Poèmes – Poetry

**

William SHAKESPEARE

The Sonnets – Les Sonnets
1609

**

Percy Bysshe SHELLEY

Poems – Poèmes

**

James SHIRLEY

Poems – Poèmes

**

Alfred TENNYSON

MARIANA
LA MOUCHE BLEUE




Oscar WILDE

Œuvre
Poems – Poèmes

**

William WORDSWORTH

Poems – Poèmes

*

Sir Thomas WYATT

Poems – Poèmes

**




William Butler YEATS

Poetry of Yeats – La Poésie de Yeats
Poetry of Yeats La Poésie de Yeats William_Butler_Yeats_by_John_Singer_Sargent_1908

Theater of Yeats – Le théâtre de Yeats

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LA POESIE ANGLAISE ET AMERICAINE

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La poésie a-t-elle perdu toute son importance à une époque comme la nôtre ? Quoiqu’on l’ait souvent répété, cela ne me semble vrai qu’à demi ; même à notre époque, je crois qu’elle est encore, sinon une grande page de l’histoire des nations, au moins une des meilleures clés pour nous ouvrir leur caractère. Si je veux connaître la raison ou la conscience d’un homme, je ne lui demanderai pas ce qu’il pense sur une question donnée : sa réponse à cet égard pourrait n’être qu’une notion empruntée ou la conséquence de quelque lieu commun entièrement indépendant de sa nature. Je préfère observer les goûts ou les répugnances qu’il témoigne à son insu, les impressions et les jugemens qui lui échappent au contact de tout ce qui le touche ; ils laissent voir bien plus à nu ce qui vit et palpite au fond de son être. Un avantage analogue, j’imagine, s’attache à la poésie des peuples étrangers elle est comme leur confession involontaire. Elle ne nous met pas seulement sous les yeux un produit de leurs facultés, elle nous montre à l’œuvre leurs facultés mêmes ; elle nous dévoile leurs idées générales, celles dont toutes leurs opinions ne sont que des modulations ; elle nous permet enfin de saisir sous leurs idées tous ces mobiles plus mystérieux, tous ces instincts, ces goûts, ces affections, qui jouent un si grand rôle dans les actions des hommes, et qu’on daigne à peine cependant regarder comme des réalités positives, parce qu’ils ne sont pas des conceptions de l’esprit.

Dans le cas de l’Angleterre, la confession me paraît d’ailleurs offrir un intérêt particulier. Les poètes de l’Italie ou de l’Espagne, par exemple, ne nous révéleraient guère qu’un état intellectuel et moral que nous avons déjà traversé nous-mêmes ; ceux de l’Angleterre au contraire, les derniers surtout, attestent, à mon sens, un mouvement d’idées tout nouveau dans l’histoire, et qui est peut-être la seule condition possible de vie pour les nouvelles institutions de nos sociétés. En tout cas, ce qu’ils reflètent est une phase d’esprit dont nous soupçonnons à peine l’existence, et qui ne s’est pas encore produite en France.

L’Europe entière avait traduit et imité Byron ; elle l’avait admiré avec passion, probablement parce qu’elle retrouvait chez lui ses propres sensations ; elle est restée indifférente pour ses successeurs, probablement parce qu’elle ne reconnaissait pas chez eux sa propre manière de voir et d’apprécier les choses. Quoi qu’il en soit des causes, le fait certain, c’est que Byron est encore regardé chez nous comme le dernier mot du génie poétique de l’Angleterre moderne. S’il nous est venu quelques échos des réputations plus récentes, ils étaient assez vagues. On n’a pas cherché, que je sache, à rapprocher l’un de l’autre les représentans de la littérature du jour ; on n’a pas tenté de faire ressortir les liens de parenté qui les unissent entre eux, en les distinguant tous de l’école byronienne, et naturellement ils nous apparaissent un peu comme des copies effacées de Byron, comme des variétés dégénérées de son espèce.

La Poésie anglaise depuis Byron
J. Milsand
La Revue des Deux Mondes
Tome 11
1851

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LA POESIE ANGLAISE ET AMERICAINE

Littérature anglaise et américaine Traduction Jacky Lavauzelle