Archives par mot-clé : l’art de la révolution française

BERNINI La Verità – LA VERITE LE BERNIN 济安·贝尼尼 GALLERIA BORGHESE 博吉斯画廊 GALERIE BORGHESE

ROME – ROMA – 罗马
Bernini la verità 
LA VILLA BORGHESE
博吉斯画廊

Armoirie de Rome

 Photos  Jacky Lavauzelle

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LA GALERIE BORGHESE
博吉斯画廊
GALLERIA BORGESE

BERNINI La Verità
LE BERNIN

济安·贝尼尼
Gian Lorenzo Bernini
1598-1680la verità bernini La Vérité Bernin Villa Borghese galleria galerie borghese artgitato (1)

La Verità
La VERITE
environ 1645-1652 circa

doveva insere integrata dall’allegoria mai eseguita, del Tempo que svela la Verità
devait être intégrée à l’allégorie, jamais réalisée, Le Temps révèle la Vérité
MARBRE
MARMO STATUARIO

Francis Jammes
De l’Angélus de l’aube à l’Angélus du soir
Je t’aime…

 La vérité est nue et mets-toi nue aussi.
Les épis crépiteront sous ton corps durci
par la jeunesse de l’amour qui le blanchit.

 la verità bernini La Vérité Bernin Villa Borghese galleria galerie borghese artgitato (2)

L’art de la Révolution française
Marcel Reymond
LA REVUE DES DEUX MONDES
1914 – Tome 22
Dans son amour de la nudité féminine, dans son désir de rendre la chair vivante que ses yeux d’artiste ont caressée, Clodion surpassera tous ses prédécesseurs et les Grecs eux-mêmes.
Or cela, la Rome papale ne le veut pas : elle est hostile à la nudité de la femme qui choque la pudeur chrétienne. A Rome, après la Vérité du Bernin, je ne sais si, pendant tout un siècle, on pourrait citer une seule statue de femme nue. Et, comme en Italie, partout en Europe, dans les Pays-Bas, en Allemagne, en Espagne, les statues de femmes nues sont proscrites.

la verità bernini La Vérité Bernin Villa Borghese galleria galerie borghese artgitato (3)

« Vérité dans un temps, erreur dans un autre »
Charles de Montesquieu
la verità bernini La Vérité Bernin Villa Borghese galleria galerie borghese artgitato (4)

« La vérité est trop nue, elle n’excite pas les hommes »
Jean Cocteau

la verità bernini La Vérité Bernin Villa Borghese galleria galerie borghese artgitato (5)

« Tous ceux qui veulent dire une vérité avant son heure risquent de se retrouver hérétiques. »
Pierre Teilhard de Chardin  la verità bernini La Vérité Bernin Villa Borghese galleria galerie borghese artgitato (7)

BERNINI ET LA RUINE DE LA SCULPTURE
Le Point de Vue de Nietzsche


Friedrich Nietzsche
LE CAS WAGNER
Der Fall Wagner
DEUXIÈME POST-SCRIPTUM
Zweite Nachschrift

Der Verfall ist allgemein.
La décadence est générale.
Die Krankheit liegt in der Tiefe.
La maladie se trouve dans les profondeurs.
Wenn Wagner der Name bleibt für den Ruin der Musik, wie Bernini für den Ruin der Skulptur, so ist er doch nicht dessen Ursache.
Si le nom de Wagner s’applique à la ruine de la musique, comme Bernini pour la ruine de la sculpture, il n’en est pas la cause.
Er hat nur dessen tempo beschleunigt, – freilich in einer Weise, dass man mit Entsetzen vor diesem fast plötzlichen Abwärts, Abgrundwärts steht 
Il a seulement accéléré ce phénomène – quoique d’une manière telle que l’on se tient horrifié devant cette descente subite aux abîmes.
Er hatte die Naivetät der décadence: dies war seine Überlegenheit. Il avait la naïveté de cette décadence : ce fut sa supériorité.
Abgrundwärts steht.
Il croyait en elle.
Traduction Jacky Lavauzelle

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DE LA RECHERCHE DE LA VERITE
Nicolas Malebranche
Livre Premier
Des erreurs des sens
Chapitre I

C’est à peu près la même chose de la connaissance de la vérité que de l’amour du bien. Nous aimons la connaissance de la vérité, comme la jouissance du bien, par une impression naturelle ; et cette impression, aussi bien que celle qui nous porte vers le bien, n’est point invincible ; elle n’est telle que par l’évidence ou par une connaissance parfaite et entière de l’objet ; et nous sommes aussi libres dans nos faux jugements que dans nos amours déréglés,

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LA VERITE TOUTE NUE vue par de Florian

FABLES DE FLORIAN – Volume 9
Jean-Pierre Claris de Florian ()
Ed Louis Fauché-Borel 1793 Neufchâtel
LA FABLE ET LA VERITE (p35-36)

La vérité, toute nue,
Sortit un jour de son puits.
Ses attraits par le temps étoient un peu détruits ;
Jeune & vieux fuyoient à sa vue.
La pauvre vérité restoit là morfondue,
Sans trouver un asile où pouvoir habiter.
A ses yeux vient se présenter
La fable, richement vêtue,
Portant plumes & diamants,
La plupart faux, mais très brillants.
Eh ! Vous voilà ! Bon jour, dit-elle :
Que faites-vous ici seule sur un chemin ?
La vérité répond : vous le voyez, je gêle ;

Aux passants je demande en vain
De me donner une retraite,
Je leur fais peur à tous : hélas ! Je le vois bien,
Vieille femme n’obtient plus rien.
Vous êtes pourtant ma cadette,
Dit la fable, &, sans vanité,
Partout je suis fort bien reçue :
Mais aussi, dame vérité,
Pourquoi vous montrer toute nue ?
Cela n’est pas adroit : tenez, arrangeons-nous ;
Qu’un même intérêt nous rassemble :
Venez sous mon manteau, nous marcherons ensemble.
Chez le sage, à cause de vous,
Je ne serai point rebutée ;
A cause de moi, chez les fous
Vous ne serez point maltraitée :
Servant, par ce moyen, chacun selon son goût,
Grâce à votre raison, & grâce à ma folie,
Vous verrez, ma sœur, que partout
Nous passerons de compagnie.

la verità bernini La Vérité Bernin Villa Borghese galleria galerie borghese artgitato 9 (1)

JAUCOURT
L’ENCYCLOPEDIE
1ère édition – 1765 – Tome 11
« 
Bernini (Jean-Laurent, surnommé le Cavalier) né en 1598, mort en 1680, étoit un génie bien rare par ses talens merveilleux dans la Sculpture & l’Architecture. Il a embelli Rome de plusieurs monuments d’architecture qui font l’admiration des connaisseurs ; tels sont le maître autel, le tabernacle, & la chaire de l’église de saint Pierre, la colonade qui environne la place de cette église, les tombeaux d’Urbain VIII. & d’Alexandre VII. la statue équestre de Constantin, la fontaine de la place Navone, &c. tous ces ouvrages ont une élégance, une expression dignes de l’antique. Personne n’a donné à ses figures plus de vie, plus de tendresse, & plus de vérité. Louis XIV. l’appella à Paris en 1665, pour travailler au dessein du Louvre, & le récompensa magnifiquement, quoique les desseins de Claude Perrault aient été préférés aux siens pour la façade de ce bâtiment du côté de saint Germain l’Auxerrois. »

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BERNINI
济安·贝尼尼
La Verità
博吉斯画廊

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BERNINI – LE BERNIN LOUIS XIV Ebauche pour la Statue Equestre de Louis XIV – Bozzetto per il monumento equestre del re Luigi XIV

ROME – ROMA
LE BERNIN LOUIS XIV
Bernini Villa Borghèse ROMA
LA VILLA BORGHESE

Armoirie de Rome

 Photos  Jacky Lavauzelle

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LA GALERIE BORGHESE
GALLERIA BORGHESE

Bozzetto per il monumento equestre del re Luigi XIV Monument équestre de Louis XIV artgitato Bernino Le Bernin 1


BERNINI
LE BERNIN
Gian Lorenzo Bernini
1598-1680

 

Bozzetto per il monumento equestre del re Luigi XIV
Bozzetto per il monumento equestre del re Luigi XIV Monument équestre de Louis XIV artgitato Bernino Le Bernin 4
Ebauche pour le monument équestre
de Louis XIV
Equestrian Statue of Louis XIV

LUIGI XIV – LOUIS XIV
1643-1715


Terracotta
Terre Cuite
1669-1670

 

Bozzetto per il monumento equestre del re Luigi XIV Monument équestre de Louis XIV artgitato Bernino Le Bernin 3

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LE BAROQUE SOUS LOUIS XIV
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MARCEL REYMOND
L’art de la Révolution française
LA REVUE DES DEUX MONDES
TOME 22 – 1914

« Le Baroque sans doute pénétra à Paris, mais il n’y poussa pas de profondes racines. C’est surtout sous le règne de Louis XIII qu’il fut apparent, créant entre autres les églises de Saint-Paul-Saint-Louis, de la Sorbonne et du Val-de-Grâce. Sous Louis XIV, c’est encore au Baroque que l’on doit cet immortel chef-d’œuvre qu’est le Dôme des Invalides. Mais ce style ne se développe pas, et l’église de l’Assomption, faite par Errard dès 1610, avec sa forme ronde, sa coupole et son portique montre comment la France laisse rapidement tomber les caractères chrétiens pour retenir surtout les caractères classiques. « 

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BERNIN ET LE LOUVRE

MARCEL REYMOND
L’art de la Révolution française
LA REVUE DES DEUX MONDES
TOME 22 – 1914

« L’exemple le plus caractéristique pour montrer la résistance de la France à l’art baroque est peut-être l’histoire des projets du Bernin pour le Louvre. On n’a pas assez remarqué que, si l’on renonça aux projets du Bernin, ce ne fut pas pour les remplacer par des constructions d’un style plus français ou plus moderne, mais par des constructions plus classiques. La colonnade de Perrault, sans lien avec les traditions de l’architecture française, conçue en dehors de toute utilité pratique, sans aucun égard aux lois imposées par le climat, fut préférée aux projets du Bernin, malgré tous ces graves défauts, pour une seule raison, c’est qu’elle était plus classique. La colonnade de Perrault c’est bien vraiment le point de départ du néo-classicisme en France. »

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1665
ARRIVEE DU BERNIN A PARIS
ERNEST MYRAND
FRONTENAC ET SES AMIS
Chapitre V
Dussault & Proulx, Imprimeurs
1902

On me demandera, peut-être avec étonnement, la raison de ce point de départ dans mes recherches à la découverte d’un portrait de Frontenac. La voici. Rappelons-nous que Colbert, voulant achever le Louvre et le réunir aux Tuileries, appela d’abord de l’Italie, où lui-même avait voyagé, l’architecte et le sculpteur du Pape, Bernini, ou, si l’on aime mieux, le Bernin. Ce fut en 1665 que le Bernin vint à Paris, et Colbert le logea, devinez où ? dans l’hôtel de Frontenac !

Or, les biographes de Bernini nous racontent qu’il existe, en outre des œuvres classiques cataloguées du célèbre artiste, plus de deux cents portraits exécutés par le Bernin. Celui de la Divine Anne de la Grange-Trianon lui appartient peut-être, car, rappelons-nous que le tableau du Musée de Versailles n’est pas signé d’un nom d’auteur. Cet anonymat, à mon avis, justifie cette hypothèse. N’est-il pas, en effet, naturel et logique de penser que le noble Italien, mû par un sentiment de galanterie, de reconnaissance ou d’amitié, songea à offrir à ses hôtes leurs bustes ou leurs portraits ? La nomenclature de ces deux cents personnages dont il est parlé aux manuels doit nécessairement avoir été publiée dans quelqu’un des ouvrages consacrés à l’histoire ou à la critique de Bernini considéré sous les trois aspects de son immense talent, comme peintre, statuaire et architecte. Ce livre, on le trouverait sûrement dans l’une ou l’autre de ces merveilleuses bibliothèques qui, mieux encore que leurs monuments historiques, constituent les vrais trésors de Paris et de Rome. On pourrait établir alors si le nom de Messire Louis de Buade, comte de Frontenac, apparaît sur la bienheureuse liste. Sa présence constatée, il ne restera plus qu’à retrouver le portrait même. »