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LA POESIE DE MATTHEW PRIOR – MATTHEW PRIOR’S POEMS

LITTERATURE ANGLAISE

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MATTHEW PRIOR
21 July 1664 – 18 September 1721
21 juillet 1664 – 18 septembre 1721



Portrait de Prior par Thomas Hudson
(1701-1779)

Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais

 


LES POEMES
DE MATTHEW PRIOR

Matthew Prior’s poems

 

A REASONNABLE AFFLICTION
UNE AFFLICTION RAISONNABLE

On his death-bed poor Lubin lies:
Sur son lit de mort se trouve le pauvre Lubin:
 
His spouse is in despair:
Son épouse est totalement désespérée :
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A TRUE MAID
UNE VERITABLE SERVANTE

 « No, no; for my virginity,
« Non !  non !  ma virginité,
When I lose that,  » 
says Rose, » I’ll die. »
Si je perds ça, » dit Rose, « je mourrai. »




To a Child of Quality,
 Five Years Old, 1704. The Author then Forty
 A une Enfant de Qualité
 Agée de cinq ans
 En 1704
 L’Auteur est alors âgé de quarante ans

Lords, knights, and squires, the numerous band  
Lords, chevaliers et écuyers, foule nombreuse
That wear the fair Miss Mary’s fetters,  
Qui portaient les entraves de la charmante Miss Mary,

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Matthew Prior, naturellement fripon

« Le succès fut rapide et vif. En la voyant chez Mme de Ferriol, dont il était un habitué, le poète et ministre plénipotentiaire Matthew Prior avait oublié sa « fille aux cheveux châtains » pour devenir amoureux de la jolie provinciale. Le bruit de leurs galanteries avait passé la Manche ; et les petites amies parisiennes dont Bolingbroke absent cultivait le souvenir par de menus cadeaux que leur répartissait Prior, — vin des Canaries, eau de miel, eau des Barbades, — prétendaient que « Mathieu, naturellement fripon, leur volait la moitié de leur eau de miel au profit de sa religieuse défroquée. » Mme de Tencin faisait mieux. Elle se servait de Prior auprès de Bolingbroke et de Bolingbroke auprès du duc de Savoie, pour que son frère fût enfin établi dans son abbaye d’Abondance. Et Prior complaisant écrivait la lettre demandée, quoique « l’abbé après tout ne lui parût pas valoir la corde, » et l’abbé avait l’abbaye. »

Une vie de femme au XVIIIe siècle – Madame de Tencin d’après des documens nouveaux
Maurice Masson
Revue des Deux Mondes
Tome 43 – 1908

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MATTHEW PRIOR (1664-1721), JONATHAN SWIFT (1667 -1745), JOHN GAY (1685 – 1732), SHAFTESBURY (Anthony Ashley Cooper, 3rd Earl of Shaftesbury 1671 – 1713), JOSEPH ADDISON (1672-1719)…
MATTHEW PRIOR CONTRIBUTEUR A LA REVUE The Examiner (1710–1714)

Le parallèle était encore plus hasardé, et Saint-John n’y aurait pas souscrit. Lui-même, peut-on se le figurer, quand il buvait avec Swift et Prior, semblable au jeune homme couronné de violettes qui vient avec tant de grâce et de passion troubler le banquet de Socrate, et la fameuse Gumley représente-t-elle à l’imagination l’éloquente Diotime ? … Huit mille guinées de rente, tout pour nous ! » Dans ses lettres diplomatiques à Matthew Prior, Bolingbroke lui-même parle d’un agent secret de la France, le gros abbé Gautier, qui lui avait promis son portrait …Cependant, à quelque époque que ce nom soit donné, il parait bien ambitieux quand on pense à Horace et à Virgile, et qu’il faut les comparer à Pope, à Prior, à Gay, à Congrève ; mais on devient plus tolérant au souvenir des prosateurs excellents qui ont alors fixé la forme de la langue anglaise, Shaftesbury, Swift, Addison, Bolingbroke. …Matthew Prior, le poète, secrétaire d’ambassade à Ryswick, et le docteur Atterbury, théologien absolutiste, prédicateur habile, destiné à l’épiscopat. Tous deux étaient dans l’intimité de Saint-John, mais il est douteux que l’Examiner eût produit une sensation durable, si un combattant beaucoup plus redoutable n’en eût fait son instrument de guerre….« Le diable soit du secrétaire (d’état) ! dit-il une autre fois : quand je suis venu le voir ce matin (31 octobre 1711), il avait du monde ; mais il m’a dit de venir dîner chez Prior aujourd’hui, et que nous ferions toutes nos affaires dans l’après-dîner. À deux heures, Prior me prévient par un mot qu’il a un autre engagement… Le secrétaire et moi, nous allons dîner chez le brigadier Britton ; nous restons à table jusqu’à huit heures, nous devenons gais ; adieu les affaires. Nous nous quittons sans fixer un moment pour nous retrouver…Kit-cat-Club, quoiqu’il portât le nom d’un pâtissier célèbre par ses pâtés de mouton, était devenu, depuis 1699 que lord Somers l’avait fondé avec Prior et Congrève, une association politique animée de l’esprit des whigs…C’est là qu’auprès des ducs d’Ormond et de Shrewsbury, de Masham à cause de sa femme, et de Hill à cause de sa sœur, siégeaient, avec Swift et Prior, Arbuthnot, l’ami de Pope et le médecin de la reine, et sir William Wyndham, l’ami de Saint-John et son émule pour la grâce des manières, le goût du plaisir et le talent de la parole…On envoya, sous un nom supposé, le fidèle Prior, qui passa plusieurs fois le détroit, et dont les voyages ne purent rester aussi secrets que les négociations dont il était chargé. Pour détourner l’attention du public, Swift imagina d’imprimer une relation supposée du voyage de Prior à Paris. Ce récit était donné comme la traduction d’une lettre d’un habitant de Boulogne, que Prior aurait pris pour valet de chambre secrétaire, en passant dans cette ville, où Torcy serait venu l’attendre sous le nom de M. de La Bastide. Ce serviteur, Du Beaudrier en son nom, les avait ensuite accompagnés à Paris et à Versailles. Dans cette relation, semée de détails assez bien trouvés pour la rendre vraisemblable, où même Louis XIV et Mme de Maintenon jouent leur personnage, quelques bribes de conversations saisies au vol par le curieux secrétaire donnent à croire que l’agent anglais s’est montré exigeant, impérieux, que la France a un vif besoin et un désir sincère de la paix, et qu’enfin les affaires de la Grande-Bretagne sont admirablement bien faites. Ce récit, dont la fiction trompa tout le monde, fut enlevé par la crédulité publique, et Swift raconte que, le jour même où l’ouvrage parut, Prior, chez qui il dînait, lui dit en le lui montrant d’un air chagrin : « Voilà bien notre liberté anglaise ! » …Entamées à l’insu des alliés, révélées seulement aux Hollandais par une demi-confidence, propres à devenir les préliminaires d’une paix séparée, elles ne pouvaient être avouées par le cabinet, et elles restèrent clandestines plutôt qu’ignorées. Prior n’était venu chercher en France que des explications et des réponses. Il n’avait aucun pouvoir pour traiter…Les conférences se tenaient en maison tierce ; elles n’étaient point officielles. Lord Oxford, le duc de Shrewsbury et les deux secrétaires d’état Dartmouth et Saint-John y assistaient. Prior servait souvent d’intermédiaire…— Je suis allé aux informations à la secrétairerie d’état pour savoir de M. Lewis comment allaient les affaires. J’ai trouvé là M. Prior, qui m’a dit qu’il croyait tout perdu, etc., et son opinion est que le ministère entier quittera la semaine prochaine…

BOLINGBROKE, SA VIE ET SON TEMPS
CHARLES DE REMUSAT

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MATTHEW PRIOR

Syed Zamzur Akasah THE FUSION NOWADAYS 2016 (Delai Seni Visual Negara Kuala Lumpur)

Malaysia
Voyage en Malaisie
PHOTO JACKY LAVAUZELLE




 

 

Balai Seni Visual Negara
BSVN
Syed Zamzur Akasah
THE FUSION NOWADAYS
2016


 Visiter Kuala Lumpur
Meneroka kota Kuala Lumpur
Melawat Kuala Lumpur
吉隆坡
Куала-Лумпур

 

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Balai Seni Visual Negara
LA GALERIE NATIONALE DES ARTS VISUELS DE KUALA LUMPUR
国家视觉艺术画廊在吉隆坡
National Visual Arts Gallery

SYED ZAMZUR AKASAH SYED AHMED JALALUDDIN
THE FUSION NOWADAYS
LA FUSION DE NOS JOURS
2016

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Syed Zamzur Akasah Syed Ahmad Jalaluddin
Born-Né en 1988
A étudié à la Faculty of Art and Design de Klang (à quelques kilomètres à l’ouest de Kuala Lumpur)

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Dans une autre exposition, l’année dernière, en 2016, Syed Zamzur Akasah, avait fait une proposition différente, diamétralement opposée ?, à celle qu’il propose au Balai Seni Visual Negara de Kuala Lumpur.
Il exposait trois céramiques d’une même femme sur des étagères en bois plantée dans un pot, comme une plante. Ces femmes portaient des cornes de bouc (Serve’d #1), des cornes de cervidés (Serve’d #2) ou des oreilles de lapin (Serve’d #3). Ici, ce ne sont plus des humains qui prédominent mais des animaux divers, un véritable bestiaire comme nous les concevions au Moyen Âge.
Syed Zamzur Akasah range ici ses créatures, ses créations inquiétantes, à sa manière, sur des étagères désormais fermées sur les côtés mais munies d’autant de miroirs.
Nous nous retrouvons vers autant d’animaux humanisés. Ou ne serait-ce pas nous qui nous nous animalisons ; la présence répétitive des miroirs améliorent notre perception tout en nous intégrant aussi dans l’œuvre et nous plongeant dans son questionnement.
Il est étonnant aujourd’hui de voir ici combien la représentation animale foisonne dans cette nouvelle création de jeunes artistes malaisiens nés entre 1989 et 1992 : Amy Bakar (né en 1989) avec sa blanche chouette géante dans la nuit (Sang Pungguk Perindu) ou son gorille posant à la manière de l’Olympia d’Eduard Manet, ou encore de son oiseau couronné de fleurs (Si Pecut). Fadhli Ariffin (née en 1989) peint des insectes géants dévorant jusqu’à la toile, ou un mille pattes immense entourant une femme totalement voilée en formant un gigantesque S, dans Crise. Hazul Ahmed, né en 1989, montre des personnages en singes hilarants montant une chèvre dans Babak III. Nous avons déjà évoqué une autre œuvre de Mohd Fazli Othman, Pesta Pisang, elle-même exposée à la Balai Seni Visual Negara (http://artgitato.com/mohd-fazli-othman-pesta-pisang/).  Et la liste de ces jeunes créateurs ne s’arrêtent pas là : Roza Khir (n. en 1990) avec Visite de la ville, 3.85, 1.0, 2.0. Les représentations de loup porteur d’enfant chez Syahbandi Samat (né en 1992).

L’exposition devient une explosion d’une série qui étudie attentivement, comme un musée d’histoire naturelle, leurs expressions. Nous ne savons pas si nous regardons une métamorphose de l’humain ou de l’animal. En tout cas, nous regardons notre création, nous rassurant en pensant qu’elles se trouvent contenues dans des caissons de bois. Ce qui constitue l’animalité, « c’est la faculté d’utiliser un mécanisme à déclenchement pour convertir en actions «explosives» une somme aussi grande que possible d’énergie potentielle accumulée » précisait Henri Bergson dans L’Evolution Créatrice.

Les animaux-humains passent d’une certaine douceur à une agressivité assumée jusqu’à des espèces non reconnaissables. Le cochon ressemble à Hitler avec l’œil dur. Jonathan Swift, dans ses Voyages de Gulliver, soulignait que « puisqu’une créature se prétendant douée de raison puisse commettre de telles abominations, il faut craindre que la corruption de cette faculté ne soit pire que l’ animalité elle-même. »

Syed Zamzur Akasah, entre la force des images, la précision des traits, l’utilisation globalisante des miroirs, comme s’il voulait dire aussi qu’il n’y a rien derrière, que de l’animalité rien que de l’animalité, nous installe devant deux options : « Il y a dans tout homme, à toute heure, deux postulations simultanées, l’une vers Dieu, l’autre vers Satan. L’invocation à Dieu, ou spiritualité, est un désir de monter en grade; celle de Satan, ou animalité, est une joie de descendre. » (Charles Baudelaire, Mon cœur mis à nu – in Journaux intimes -1887)

Jacky Lavauzelle




Ceramic (Stoneware paperclay cone, Mirror glass & synthetic hair)Céramique (cône en grès en argile de papier, miroir en verre et cheveux synthétiques)

 

 

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« My experience of living inspired my work. I am interested in the intellectual, emotional and primal relationship between humans and the environment. In respond through observation, by the understanding of the man’s role in the environment changed, and living in an era of what has been called a « great acceleration » developed in a very drastic ways, driving force in behavior changes.
« Mon expérience inspire mon travail. Je suis intéressé par les relations intellectuelles, émotionnelles et primaires entre les humains et l’environnement. La compréhension du rôle de l’homme dans l’environnement a changé, et, à cette époque de «grande accélération», se développe de manière drastique, conduisant à des changements profonds de comportement. »

Stressed this into art, I love to blending the character of animals into human as the combination evoking a statement and stronger sense of relationship and balance-imbalance in the earth. Idea of lifelike fusion in blending of animal character and human raised the sense of understanding visually, emotionally and intellectually and explore such fierceness, instincts, purity and more. These commingle means to understand ourselves as humans where can develop a shocking mannerism.
J’ai mis l’accent sur l’art car j’aime mélanger le caractère des animaux à ceux des humains car la combinaison amène à un questionnement et propose un sens plus fort à cette relation et questionne aussi sur le déséquilibre-équilibre sur notre terre. L’idée d’une fusion réelle dans le mélange du caractère animal et de l’être humain reste une proposition à une compréhension visuelle, émotionnelle et intellectuelle en explorant autant la férocité, l’instinct, la pureté et plus encore. Ce qui rapproche signifie se comprendre plus intensément comme des êtres humains quitte à développer un maniérisme choquant.

I see my work as an exploration on universals form, idea, and tradition as integral components. These explorations lead deeper understanding and experiences interwoven with nature. Clay always impressed me with interaction between fingers and forming clay and creation is done in challenges existing, in paradigms and presumptions which served before and after the kiln door open.
« 
Je vois mon travail comme une exploration sur la forme universelle, sur l’idée et la tradition comme des composants intégrés. Ces explorations mènent à une compréhension et à des expériences plus profondes liées à la nature. L’argile m’a toujours impressionné par l’interaction entre les doigts, la formation d’argile et la création qui se fait dans les défis, dans les paradigmes et les attentes avant et après l’ouverture de la porte du four. »

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Syed Zamzur Akasah

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