Archives par mot-clé : johann wolfgang von goethe

BONNE NUIT ! Poème de GOETHE – GUTE NACHT !

LITTERATURE ALLEMANDE
Goethe Traduction
Deutsch Poesie – Poésie Allemande

Traduction Jacky Lavauzelle

Johann Wolfgang von Goethe
1836 – 1870


Portrait de Joseph Karl Stieler – 1828

__________________________________

GUTE NACHT!
BONNE NUIT !

_________________________________________

Arkhip Kouïndji, Arc en ciel, 1900-1905

*******


Nun, so legt euch, liebe Lieder,
Eh bien, allongez-vous, ô chères chansons,
An den Busen meinem Volke!
Sur la poitrine de mon peuple !
Und in einer Moschuswolke
Et, dans un nuage de musc,
Hüte Gabriel die Glieder
Que Gabriel garde les membres
Des Ermüdeten gefällig,
Du poète fatigué,
Daß er frisch und wohlerhalten,
Qu’il reste frais et en bon état,
Froh, wie immer, gern gesellig,
Heureux, comme toujours, sociable,
Möge Felsenklüfte spalten,
Pour pouvoir fendre les falaises,
Um des Paradieses Weiten
Traverser l’immensité du paradis
Mit Heroen aller Zeiten
Avec des héros de tous les temps
Im Genusse zu durchschreiten,
Traverser dans la joie,
Wo das Schöne, stets das Neue,
Où le beau, toujours nouveau,
Immer wächst nach allen Seiten,
Toujours s’accroît de tous côtés,
Daß die Unzahl sich erfreue.
Qu’une myriade de gens s’amuse.
Ja, das Hündlein gar, das treue,
Oui, le petit chien, si fidèle,
Darf die Herren hinbegleiten.
Pourra accompagner ses maîtres.

********

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Symbole-Artgitato-6.jpg.

QUATRE ANIMAUX AU PARADIS – Poème de Goethe – Begünstigte Tiere

LITTERATURE ALLEMANDE
Goethe Traduction
Deutsch Poesie – Poésie Allemande

Traduction Jacky Lavauzelle

Johann Wolfgang von Goethe
1836 – 1870


Portrait de Joseph Karl Stieler – 1828

__________________________________

QUATRE ANIMAUX AU PARADIS
BEGÜNSTIGTE TIERE

_________________________________________

Photo Jacky Lavauzelle


***************


Vier Tieren auch verheißen war,
Quatre animaux ont eu la même promesse
Ins Paradies zu kommen.
D’entrer au paradis.
Dort leben sie das ew’ge Jahr
Ils y vivent toute l’année éternelle
Mit Heiligen und Frommen.
Avec des saints et des justes.

*


Den Vortritt hier ein Esel hat;
Un âne est entré le premier ici ;
Er kommt mit muntern Schritten:
Il arrive d’une démarche joyeuse :
Denn Jesus zur Prophetenstadt
Car Jésus, dans la ville des prophètes,
Auf ihm ist eingeritten.
Lui est monté dessus.

*


Halb schüchtern kommt ein Wolf sodann,
Puis, c’est au tour d’un loup, un peu intimidé,
Dem Mahomet befohlen:
A qui Mahomet avait demandé :
« Laß dieses Schaf dem armen Mann!
« Laisse cette brebis au pauvre !
Dem Reichen magst du’s holen. »
Prends-en une aux riches. »

*


Nun immer wedelnd, munter, brav,
Maintenant voilà, toujours en mouvement, vivant, brave
Mit seinem Herrn, dem braven,
Avec son maître, brave aussi,
Das Hündlein, das den Siebenschlaf
Voilà le chien qui dormit avec les Sept Dormants
So treulich mit geschlafen.
Si fidèlement couché avec eux.

*


Abuherriras Katze hier
Le chat d’Abuherrira enfin clôture la marche,
Knurrt um den Herrn und schmeichelt.
Celui qui ronronne autour de son maître et le flatte.
Denn immer ist’s ein heilig Tier,
Car c’est toujours un animal sacré
Das der Prophet gestreichelt.
Que le prophète lui-même a caressé.



***************

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Symbole-Artgitato-6.jpg.

GINKGO BILOBA – Poème de GOETHE

LITTERATURE ALLEMANDE
Goethe Traduction
Deutsch Poesie – Poésie Allemande

Traduction Jacky Lavauzelle

Johann Wolfgang von Goethe
1836 – 1870


Portrait de Joseph Karl Stieler – 1828

__________________________________

GINKGO BILOBA

_________________________________________

Manuscrit original du poème de Goethe.

**************


Dieses Baums Blatt, der von Osten
La feuille de cet arbre, que l’Orient
Meinem Garten anvertraut,
A mon jardin confie,
Giebt geheimen Sinn zu kosten,
Nous apporte un sens secret
Wie’s den Wissenden erbaut.
Qui enchante les connaisseurs.

*

Ist es ein lebendig Wesen,
Est-ce un être vivant
Das sich in sich selbst getrennt ?
Qui s’est séparé en lui-même ?
Sind es zwey, die sich erlesen,
Y en a-t-il deux qui se choisissent
Daß man sie als eines kennt ?
Que tu prends pour un seul ?

*

Solche Frage zu erwidern,
À cette question,
Fand ich wohl den rechten Sinn;
j’ai trouvé la bonne réponse ;
Fühlst du nicht an meinen Liedern,
Ne sens-tu pas dans mes chants,
Daß ich eins und doppelt bin ?
Que je suis un et double ?



**********

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Symbole-Artgitato-6.jpg.

CROISSANCE – POÈME DE GOETHE – WACHSTUM

LITTERATURE ALLEMANDE
Goethe Traduction
Deutsch Poesie – Poésie Allemande

Traduction Jacky Lavauzelle

Johann Wolfgang von Goethe
1836 – 1870


Portrait de Joseph Karl Stieler – 1828

__________________________________

CROISSANCE
Wachstum

_________________________________________

Nina Mshvenieradze


*****************



Als kleines art’ges Kind nach Feld und Auen
Petite et douce enfant, à travers champs et prairies
Sprangst du mit mir, so manchen Frühlingsmorgen.
Tu sautais avec moi certains matins de printemps
« Für solch ein Töchterchen mit holden Sorgen
« Pour une telle fille avec de douces attentions,
Möcht ich als Vater segnend Häuser bauen! »
Ne puis-je en la bénissant lui construire une maison !  »

*


Und als du anfingst, in die Welt zu schauen,
Et tu commenças à regarder le monde,
War deine Freude häusliches Besorgen.
Ta joie s’épanouissait dans les tâches du quotidien.
« Solch eine Schwester! und ich wär’ geborgen:
« Avec une telle sœur ! Comme je serais en sécurité :
Wie könnt’ ich ihr, ach! wie sie mir vertrauen! »
Ah ! Comme nous pourrions mutuellement avoir confiance ! « 

*

Nun kann den schönen Wachstum nichts beschränken;
Maintenant, rien ne peut limiter une si belle croissance ;
Ich fühl’ im Herzen heißes Liebetoben.
Je sens une rage d’amour chaude dans mon cœur.
Umfaß’ ich sie, die Schmerzen zu beschwicht’gen?
Dois-je l’embrasser pour apaiser ma douleur ?

*


Doch ach! nun muß ich dich als Fürstin denken:
Mais hélas ! maintenant je te considère comme une princesse :
Du stehst so schroff vor mir emporgehoben;
Tu te tiens si durement devant moi ;
Ich beuge mich vor deinem Blick, dem flücht’gen.
Et je m’incline devant ton regard fugitif.


*****************

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Symbole-Artgitato-6.jpg.

LE PREMIER AMOUR – Poème de GOETHE – Ach, wer bringt die schönen Tage

LITTERATURE ALLEMANDE
Goethe Traduction
Deutsch Poesie – Poésie Allemande

Traduction Jacky Lavauzelle

Johann Wolfgang von Goethe
1836 – 1870


Portrait de Joseph Karl Stieler – 1828

__________________________________

LE PREMIER AMOUR
Ach, wer bringt die schönen Tage

_________________________________________

Photo Ana Anuka Kipshidze

***********


Ach, wer bringt die schönen Tage,
Ah ! qui pourrait rapporter les beaux jours,
Jene Tage der ersten Liebe,
Ces jours du premier amour,
Ach, wer bringt nur eine Stunde
Ah ! qu’il n’apporte qu’une heure
Jener holden Zeit zurück!
De ce temps-là !

*

Einsam nähr ich meine Wunde,
Je nourris désormais ma blessure dans la solitude,
Und mit stets erneuter Klage
Et par des plaintes répétées
Traur ich ums verlorne Glück.
Je pleure le bonheur perdu.

*

Ach, wer bringt die schönen Tage,
Ah ! qui pourrait rapporter les beaux jours,
Jene holde Zeit zurück!
De ce temps-là !

******************

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Symbole-Artgitato-6.jpg.

REFLET – Poème de GOETHE – ABGLANZ

LITTERATURE ALLEMANDE
Goethe Traduction
Deutsch Poesie – Poésie Allemande

Traduction Jacky Lavauzelle

Johann Wolfgang von Goethe
1836 – 1870


Portrait de Joseph Karl Stieler – 1828

__________________________________

REFLET
ABGLANZ

_________________________________________

Gyula Benczúr, 188, Narcisse

********



Ein Spiegel, er ist mir geworden;
Un miroir est devenu mien ;
Ich sehe so gerne hinein,
J’aime regarder à l’intérieur,
Als hinge des Kaisers Orden
Comme si l’ordre de l’Empereur pendait
An mir mit Doppelschein;
A moi d’un double éclat ;
Nicht etwa selbstgefällig
Ce n’est pas par complaisance
Such ich mich überall;
Que je me cherche partout ;
Ich bin so gern gesellig,
J’aime la société,
Und das ist hier der Fall.
Et c’est le cas ici.

*


Wenn ich nun vorm Spiegel stehe
Quand je me tiens devant le miroir
Im stillen Witwerhaus,
Dans ma tranquille maison de veuf,
Gleich guckt, eh ich mich versehe,
Elle arrive sans prévenir
Das Liebchen mit heraus.
Ma bien aimée.
Schnell kehr ich mich um, und wieder
Je me retourne rapidement, et déjà
Verschwand sie, die ich sah;
Elle disparaît, celle que je venais de voir ;
Dann blick ich in meine Lieder,
Ensuite je regarde mes chansons
Gleich ist sie wieder da.
Et la voici à nouveau.

*


Die schreib ich immer schöner
Je les écris toujours plus joliment
Und mehr nach meinem Sinn,
Et plus selon mon esprit,
Trotz Krittler und Verhöhner,
Malgré les critiques et les moqueurs,
Zu täglichem Gewinn.
A mon profit quotidien.
Ihr Bild in reichen Schranken
Son image dans un environnement somptueux
Verherrlichet sich nur,
S’embellit encore,
In goldnen Rosenranken
En vrilles dorées
Und Rähmchen von Lasur.
Dans ce cadre azuré.


********

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Symbole-Artgitato-6.jpg.

NUIT DE PLEINE LUNE – Poème de Goethe – Vollmondnacht

Johann Heinrich Wilhelm Tischbein
Goethe dans la campagne romaine, 1786

LITTERATURE ALLEMANDE
Goethe Traduction
Deutsch Poesie – Poésie Allemande

Traduction Jacky Lavauzelle

Johann Wolfgang von Goethe
1836 – 1870


Portrait de Joseph Karl Stieler – 1828

__________________________________

VOLLMONDNACHT
NUIT DE PLEINE LUNE

_________________________________________

Albert Aublet, Séléné, 1880
File source: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Albert_Aublet_-_Selene.jpg

**********

Herrin, sag, was heißt das Flüstern?
Maîtresse, dis-moi ce que signifie ce chuchotement ?
Was bewegt dir leis die Lippen?
Quels sont ces mouvements sur tes lèvres ?
Lispelst immer vor dich hin,
Murmures toujours
Lieblicher als Weines Nippen!
Plus suaves que le meilleur des vins !
Denkst du deinen Mundgeschwistern
Penses-tu sur les deux lèvres de ta bouche
Noch ein Pärchen herzuziehn?
En attirer une autre paire ?

« Ich will küssen! Küssen! sagt ich. »

« Je veux t’embrasser ! t’embrasser ! te dis-je. »

Schau! Im zweifelhaften Dunkel
Regarde ! Dans cette incertaine obscurité
Glühen blühend alle Zweige,
La lueur éclatante sur toutes les branches,
Nieder spielet Stern auf Stern,
Etoile filante après étoile filante,
Und smaragden durchs Gesträuche
Et ces éclats d’émeraudes à travers les buissons
Tausendfältiger Karfunkel;
mille fois précieux ;
Doch dein Geist ist allem fern.

Mais ton esprit reste si loin de tout ça.

« Ich will küssen! Küssen! sagt ich. »

« Je veux t’embrasser ! t’embrasser ! te dis-je. »

Dein Geliebter, fern, erprobet
Ton amant, si loin, affligé
Gleicherweis im Sauersüßen
De même dans cette douce amertume,
Fühlt ein unglückselges Glück,
Ressent un malheureux bonheur ;
Euch im Vollmond zu begrüßen,
De vous saluer sous la pleine lune,
Habt ihr heilig angelobet,
Vous vous êtes promis,
Dieses ist der Augenblick!
C’est le moment !

« Ich will küssen! Küssen! sagt ich. »

« Je veux t’embrasser ! t’embrasser ! te dis-je. »


**********

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Symbole-Artgitato-6.jpg.

LA POÉSIE DE GOETHE – Goethes Poesie

LITTERATURE ALLEMANDE
Goethe Traduction
Deutsch Poesie – Poésie Allemande

Traduction Jacky Lavauzelle

Johann Wolfgang von Goethe
1836 – 1870


Portrait de Joseph Karl Stieler – 1828

__________________________________

LA POÉSIE DE GOETHE
Goethes Poesie

_________________________________________

Johann Heinrich Wilhelm Tischbein
Goethe dans la campagne romaine, 1786

 

*******

Prometheus 
Prométhée
1772-1774

Bedecke deinen Himmel, Zeus,
Couvre ton ciel, Zeus,
Mit Wolkendunst!
D’une brume de nuages !

**

VOLLMONDNACHT
NUIT DE PLEINE LUNE

Herrin, sag, was heißt das Flüstern?
Maîtresse, dis-moi ce que signifie ce chuchotement ?
Was bewegt dir leis die Lippen?
Quels sont ces mouvements sur tes lèvres ?

Albert Aublet, Séléné, 1880
File source: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Albert_Aublet_-_Selene.jpg

**

GUTE NACHT!
BONNE NUIT !

Nun, so legt euch, liebe Lieder,
Eh bien, allongez-vous, ô chères chansons,
An den Busen meinem Volke!
Sur la poitrine de mon peuple !

Arkhip Kouïndji, Arc en ciel, 1900-1905

**

QUATRE ANIMAUX AU PARADIS
BEGÜNSTIGTE TIERE

Vier Tieren auch verheißen war,
Quatre animaux ont eu la même promesse
Ins Paradies zu kommen.
D’entrer au paradis.

Photo JL

**

HAFIS NAMEH

Offenbar Geheimnis
MYSTERE MANIFESTE

Sie haben dich, heiliger Hafis,
Saint Hafis, ils t’ont
Die mystische Zunge genannt
Appelé la langue mystique

**

REFLET
ABGLANZ

Ein Spiegel, er ist mir geworden;
Un miroir est devenu mien ;
Ich sehe so gerne hinein,
J’aime regarder à l’intérieur,

Gyula Benczúr, 188, Narcisse

**

Geständnis
CONFESSION

Was ist schwer zu verbergen? Das Feuer!
Ce qui est difficile à cacher ? Le feu !
Denn bei Tage verrät’s der Rauch,
Car le jour il se révèle par sa fumée,

********************************

LE PREMIER AMOUR
Ach, wer bringt die schönen Tage

Ach, wer bringt die schönen Tage,
Ah ! qui pourrait rapporter les beaux jours,
Jene Tage der ersten Liebe,
Ces jours du premier amour,

Ana Anuka Kipshidze

**

CROISSANCE
Wachstum

Nina Mshvenieradze

Als kleines art’ges Kind nach Feld und Auen
Petite et douce enfant, à travers champs et prairies
Sprangst du mit mir, so manchen Frühlingsmorgen.
Tu sautais avec moi certains matins de printemps

**

GINKGO BILOBA

Dieses Baums Blatt, der von Osten
La feuille de cet arbre, que l’Orient
Meinem Garten anvertraut,
A mon jardin confie,

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Goethe_Ginkgo_Biloba.jpg.

LIRE AUSSI 
LE FAUST DE GOETHE

FAUST 
LA DEDICACE
ZUEIGNUNG

Ihr naht euch wieder, schwankende Gestalten,
Vous vous approchez, formes indécises
Die früh sich einst dem trüben Blick gezeigt.
Jadis, vous apparaissiez à mon œil innocent.

VORSPIEL AUF DEM THEATER
PROLOGUE SUR LE THEÂTRE

Ihr beiden, die ihr mir so oft,
Vous deux, qui, avec moi, tant de fois,
In Not und Trübsal, beigestanden,
Dans la peine et dans l’épreuve, m’avez accompagné,

PROLOG IM HIMMEL
PROLOGUE AU CIEL

Faust par Wilhelm Hensel.

Die Sonne tönt, nach alter Weise,
Le Soleil résonne, selon la vieille tradition,
In Brudersphären Wettgesang,
Dans la multitude des chants des sphères harmonieuses,

**

Der Tragödie erster Teil
La tragédie Première partie

FAUST
seul.

Habe nun, ach! Philosophie,
Qu’ai-je maintenant ?  hélas! La philosophie,
Juristerei und Medizin,
Le droit et la médecine,

************************

MYSTERE MANIFESTE – Poème de GOETHE – Offenbar Geheimnis

Johann Heinrich Wilhelm Tischbein
Goethe dans la campagne romaine, 1786

LITTERATURE ALLEMANDE
Goethe Traduction
Deutsch Poesie – Poésie Allemande

Traduction Jacky Lavauzelle

Johann Wolfgang von Goethe
1836 – 1870


Portrait de Joseph Karl Stieler – 1828

__________________________________

Offenbar Geheimnis
MYSTERE MANIFESTE

_________________________________________

Divān de Hafez, Doublures à l’intérieur d’une copie du 19ème siècle


**
Sie haben dich, heiliger Hafis,
Saint Hafez, ils t’ont
Die mystische Zunge genannt
Appelé la langue mystique
Und haben, die Wortgelehrten,
Mais, ces connaisseurs du mot,
Den Wert des Worts nicht erkannt.
N’en n’ont pas compris la valeur.

*

Mystisch heißest du ihnen,
Mystique, te nomment-ils,
Weil sie Närrisches bei dir denken
Car ils pensent de stupides choses à ton sujet
Und ihren unlautern Wein
Et leur vin impur
In deinem Namen verschenken.
Ils partagent en ton nom.

*

Du aber bist mystisch rein,
Mais tu es mystiquement pur,
Weil sie dich nicht verstehn,
Car ils ne te comprennent pas,
Der du, ohne fromm zu sein, selig bist!
Toi qui est heureux sans être pieux !
Das wollen sie dir nicht zugestehn.
Ils ne veulent pas te le permettre.



**********

GOETHE Prometheus – Prométhée -Poème bilingue 1772-1774

PROMETHEE – GOETHE


LITTERATURE ALLEMANDE
Goethe Traduction
Deutsch Poesie – Poésie Allemande


Traduction Jacky Lavauzelle

Johann Wolfgang von Goethe
1836 – 1870


Portrait de Joseph Karl Stieler – 1828

****

Prometheus
PROMETHEE
Le Titan Προμηθεύς  « le Prévoyant »
1772-1774

**

Bedecke deinen Himmel, Zeus,
Couvre ton ciel, Zeus,
Mit Wolkendunst!
D’une brume de nuages !
Und übe, Knaben gleich,
Et comme les enfants cueillant
Der Disteln köpft,
Les têtes des chardons,
An Eichen dich und Bergeshöh’n!
Passe sur les chênes, les sommets !
Mußt mir meine Erde
Mais ma terre
Doch lassen steh’n,
Veille à ne pas toucher,
Und meine Hütte,
Tout comme ma cabane
Die du nicht gebaut,
Que tu n’as point construite,
Und meinen Herd,
Et mon poêle,
Um dessen Glut
Que ces braises
Du mich beneidest.
Tu m’envies.

*

Ich kenne nichts Ärmeres
Je ne connais rien de plus terrible
Unter der Sonn’ als euch Götter!
Sous le soleil, que vous les dieux !
Ihr nähret kümmerlich
Vous nourrissez misérablement
Von Opfersteuern
De sacrifices
Und Gebetshauch
Et du souffle des prières
Eure Majestät
Votre majesté,
Und darbtet, wären
Mais vous êtes affamés, tels des
Nicht Kinder und Bettler
Enfants et mendiants
Hoffnungsvolle Toren.
Remplis de vaines espérances.

*

Da ich ein Kind war,
Enfant,
Nicht wußte, wo aus, wo ein,
Ignorant,
Kehrt’ ich mein verirrtes Auge
Je tournais mon regard perdu
Zur Sonne, als wenn drüber wär
Vers le soleil, comme s’il existait au loin
Ein Ohr zu hören meine Klage,
Une oreille pour entendre ma douleur,
Ein Herz wie meins,
Un cœur comme le mien,
Sich des Bedrängten zu erbarmen.
S’apitoyant du sort des affligés.

*

Wer half mir
Qui m’a aidé
Wider der Titanen Übermut?
Contre la témérité des Titans ?
Wer rettete vom Tode mich,
Qui m’a sauvé de la mort,
Von Sklaverei?
De l’esclavage ?
Hast du’s nicht alles selbst vollendet,
N’as-tu pas tout réalisé toi-même,
Heilig glühend Herz?
Cœur sacré rougeoyant ?
Und glühtest, jung und gut,
Et radieux, jeune et bon,
Betrogen, Rettungsdank
Dans tes erreurs, porté des actions de grâce
Dem Schlafenden dadroben?
A la personne qui dort tout là-haut ?

*

Ich dich ehren? Wofür?
Que je t’honore ? Pourquoi ?
Hast du die Schmerzen gelindert
As-tu soulagé la douleur ?
Je des Beladenen?
Le fardeau ?
Hast du die Tränen gestillet
As-tu séché les larmes ?
Je des Geängsteten?
Atténué la peur ?
Hat nicht mich zum Manne geschmiedet
Ils m’ont forgé en homme :
Die allmächtige Zeit
Le Temps tout-puissant
Und das ewige Schicksal,
Et le Destin éternel,
Meine Herren und deine?
Mes maîtres à moi comme à toi ?

*

Wähntest du etwa,
Pensais-tu
Ich sollte das Leben hassen,
Que j’aurais dû détester la vie,
In Wüsten fliehn,
Me perdre dans les déserts,
Weil nicht alle Knabenmorgen-
Car de ces matins d’enfant
Blütenträume reiften?
Des rêves de fleurs n’ont pas mûris ?
Hier sitz’ ich, forme Menschen
Ici je suis assis, créant les hommes
Nach meinem Bilde,
A mon image,
Ein Geschlecht, das mir gleich sei,
Un genre qui est mon égal à moi,
Zu leiden, weinen,
Qui souffre et pleure,
Genießen und zu freuen sich,
Qui vit et se réjouit,
Und dein nicht zu achten,
Sans te respecter
Wie ich!
Comme moi !

Traduction française Jacky Lavauzelle


http://artgitato.com/traduction-allemand-jacky-lavauzelle-ubersetzung-deutsch-text/
****