Archives par mot-clé : james shirley

POEMES DE JAMES SHIRLEY – JAMES SHIRLEY’S POEMS

LITTERATURE ANGLAISE

*******

 

JAMES SHIRLEY
Londres, septembre 1596 – Londres, octobre 1666

Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais


******




LES POEMES
DE JAMES SHIRLEY

James Shirley’s poems

 

******************

The Contention of Ajax and Ulysses
La discorde d’Ajax et d’Ulysse
1659
The glories of our blood and state
Les Gloires de notre sang et de notre état

***

The glories of our blood and state
Les gloires de notre sang et de notre état
Are shadows, not substantial things;
Sont des ombres, des choses non substantielles;

 


TO A LADY UPON A LOOKING-GLASS SENT
LE MIROIR

When this crystal shall present
Quand ce miroir présentera
Your beauty to your eye,
Votre beauté à vos yeux,




 

*********************

LE DERNIER DRAMATURGE DE LA GRANDE EPOQUE

par Émile Montégut

Un autre de ses-protégés fut James Shirley, le dernier dramaturge de la grande époque et l’auteur à la mode des divertissements de la cour sous Charles Ier. Shirley avait dédié à Newcastle un de ses meilleurs drames, le Traître, dont le sujet, par parenthèse, est le même que celui du Lorenzaccio, d’Alfred de Musset, et la petite préface par laquelle il lui adressa son drame indique, à ne pas s’y tromper, que la générosité du grand seigneur avait de beaucoup précédé la dédicace. Anthony Wood, cité par M. Edmond Gosse, dans une substantielle préface dont il a l’ait précéder un choix récemment publié des œuvres de Shirley, nous apprend que cette générosité avait été assez loin pour que Shirley, qui était d’ailleurs ardent royaliste, crût devoir s’enrôler dans l’armée de son patron. Il fit donc sous Newcastle les premières campagnes de la guerre civile, et le suivit après Marston-Moor sur le continent, d’où il revint furtivement en Angleterre quelques années après, lorsqu’il fut évident que la cause du roi était définitivement perdue.
Shirley n’était pas le seul poète dramatique que Newcastle eût enrôlé dans son armée. Dans la liste donnée par la duchesse des officiers composant l’état-major de son mari, je relève le nom de son lieutenant général d’artillerie, sir William Davenant, le poète lauréat de l’époque.

Émile Montégut
Curiosités historiques et littéraires
La Duchesse et le Duc de Newcastle
Revue des Deux Mondes
Troisième période, tome 100
1890

**********








 

**************************
JAMES SHIRLEY

JAMES SHIRLEY The glories of our blood and state (1659)- Les Gloires de notre sang et de notre état

LITTERATURE ANGLAISE

*******

 

JAMES SHIRLEY
Londres, septembre 1596 – Londres, octobre 1666

Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais


******




LES POEMES
DE JAMES SHIRLEY

James Shirley’s poems

 

******************

The Contention of Ajax and Ulysses
La discorde d’Ajax et d’Ulysse
1659

***

The glories of our blood and state
Les gloires de notre sang et de notre état
Are shadows, not substantial things;
Sont des ombres, des choses non substantielles;
There is no armour against Fate;
Il n’y a pas d’armure contre le Destin ;
Death lays his icy hand on kings:
La mort pose sa glaciale main sur les rois :
Sceptre and Crown
Sceptre et Couronne
Must tumble down,
Tomberont,
And in the dust be equal made
Et dans la poussière, l’égalité sera faite
With the poor crooked scythe and spade.
Avec la pauvre faux et la bêche.

 


 Some men with swords may reap the field,
Certains hommes avec leurs épées récoltent des champs,
And plant fresh laurels where they kill:
Et plantent des lauriers frais là où ils massacrèrent :
But their strong nerves at last must yield;
Mais leurs nerfs si forts enfin céderont;
They tame but one another still :
Ils s’apprivoisent encore les uns les autres :
Early or late
Tôt ou tard
 They stoop to fate,
Ils déclinent vers leur destin,
And must give up their murmuring breath
Et ils abandonnent leur souffle dans un murmure
When they, pale captives, creep to death.
Alors, pâles captifs, ils glissent jusqu’à la mort.
 




The garlands wither on your brow;
Les guirlandes se fanent sur votre front ;
Then boast no more your mighty deeds!
Alors ne parlez plus de vos actions puissantes !
Upon Death’s purple altar now
Sur l’autel pourpre de la mort maintenant
    See where the victor-victim bleeds.
Voyez où le vainqueur-victime saigne.
Your heads must come
Vos têtes partiront
 To the cold tomb:
Au glacial tombeau :
  Only the actions of the just
Seules les actions du juste
 Smell sweet and blossom in their dust.
Parfumeront et fleuriront dans leur poussière.

*********************

LE DERNIER DRAMATURGE DE LA GRANDE EPOQUE

par Émile Montégut

Un autre de ses-protégés fut James Shirley, le dernier dramaturge de la grande époque et l’auteur à la mode des divertissements de la cour sous Charles Ier. Shirley avait dédié à Newcastle un de ses meilleurs drames, le Traître, dont le sujet, par parenthèse, est le même que celui du Lorenzaccio, d’Alfred de Musset, et la petite préface par laquelle il lui adressa son drame indique, à ne pas s’y tromper, que la générosité du grand seigneur avait de beaucoup précédé la dédicace. Anthony Wood, cité par M. Edmond Gosse, dans une substantielle préface dont il a l’ait précéder un choix récemment publié des œuvres de Shirley, nous apprend que cette générosité avait été assez loin pour que Shirley, qui était d’ailleurs ardent royaliste, crût devoir s’enrôler dans l’armée de son patron. Il fit donc sous Newcastle les premières campagnes de la guerre civile, et le suivit après Marston-Moor sur le continent, d’où il revint furtivement en Angleterre quelques années après, lorsqu’il fut évident que la cause du roi était définitivement perdue.
Shirley n’était pas le seul poète dramatique que Newcastle eût enrôlé dans son armée. Dans la liste donnée par la duchesse des officiers composant l’état-major de son mari, je relève le nom de son lieutenant général d’artillerie, sir William Davenant, le poète lauréat de l’époque.

Émile Montégut
Curiosités historiques et littéraires
La Duchesse et le Duc de Newcastle
Revue des Deux Mondes
Troisième période, tome 100
1890

**********








 

**************************
JAMES SHIRLEY

JAMES SHIRLEY : TO A LADY UPON A LOOKING-GLASS SENT – LE MIROIR

LITTERATURE ANGLAISE

*******

 

JAMES SHIRLEY
Londres, septembre 1596 – Londres, octobre 1666

Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais

 


******




LES POEMES
DE JAMES SHIRLEY

James Shirley’s poems

La Femme au miroir
Donna allo specchio
Le Titien
vers 1515
Musée du Louvre

******************

To a Lady upon a looking-glass sent
LE MIROIR

When this crystal shall present
Quand ce miroir présentera
Your beauty to your eye,
Votre beauté à vos yeux,
Think that lovely face was meant
Pensez que ce si délicat visage délicat est conçu
To dress another by.
Pour en revêtir une autre.

 



 For not to make them proud,
Ce n’est pas pour les rendre fières,
These glasses are allowed
Que de tels miroirs sont alloués
To those are fair,
A celles qui sont ravissantes,
But to compare
Mais pour que soient comparées
The inward beauty with the outward grace,
La beauté intérieure avec la grâce extérieure,
And make them fair in soul as well as face.
Pour que l’âme et le visage simultanément soient beaux.




*********************

LE DERNIER DRAMATURGE DE LA GRANDE EPOQUE

par Émile Montégut

Un autre de ses-protégés fut James Shirley, le dernier dramaturge de la grande époque et l’auteur à la mode des divertissements de la cour sous Charles Ier. Shirley avait dédié à Newcastle un de ses meilleurs drames, le Traître, dont le sujet, par parenthèse, est le même que celui du Lorenzaccio, d’Alfred de Musset, et la petite préface par laquelle il lui adressa son drame indique, à ne pas s’y tromper, que la générosité du grand seigneur avait de beaucoup précédé la dédicace. Anthony Wood, cité par M. Edmond Gosse, dans une substantielle préface dont il a l’ait précéder un choix récemment publié des œuvres de Shirley, nous apprend que cette générosité avait été assez loin pour que Shirley, qui était d’ailleurs ardent royaliste, crût devoir s’enrôler dans l’armée de son patron. Il fit donc sous Newcastle les premières campagnes de la guerre civile, et le suivit après Marston-Moor sur le continent, d’où il revint furtivement en Angleterre quelques années après, lorsqu’il fut évident que la cause du roi était définitivement perdue.
Shirley n’était pas le seul poète dramatique que Newcastle eût enrôlé dans son armée. Dans la liste donnée par la duchesse des officiers composant l’état-major de son mari, je relève le nom de son lieutenant général d’artillerie, sir William Davenant, le poète lauréat de l’époque.

Émile Montégut
Curiosités historiques et littéraires
La Duchesse et le Duc de Newcastle
Revue des Deux Mondes
Troisième période, tome 100
1890

**********








 

**************************
JAMES SHIRLEY

POESIE ANGLAISE ET AMERICAINE Traduction anglaise Jacky Lavauzelle

POESIE ANGLAISE ET AMERICAINE
LITTERATURE ANGLAISE ET AMERICAINE

Littérature anglaise et américaine Traduction Jacky Lavauzelle

**************************
Traduction Anglais Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
**************************





Traductions Artgitato Français Portugais Latin Tchèque Allemand Espagnol

*******
Translation




 

 




LA POESIE ANGLAISE ET AMERICAINE

 

*******





William BLAKE

Poems from Poetical Sketches – Poèmes tirés des Poetical Sketches
Poems written in a copy of Poetical Sketches – Poèmes écrits dans un exemplaires des Poetical Sketches
Songs of Innocence – Chants d’Innocence (1789)
Songs of Experience – Chants d’Experience (1794)

**

Emily BRONTË

Poems – Poèmes

**




Elizabeth Barrett Browning

Sonnets from the Portuguese  (Elizabeth Barrett Browning) Sonette aus dem Portugiesischen  (RILKE) Sonnets du Portugais (J Lavauzelle)
Elizabeth-Barrett-Browning Sonnets from the Portuguese Elizabeth Barrett Browning Sonette aus dem Portugiesischen RILKE**




SAMUEL TAYLOR COLERIDGE

Kubla Khan

IN Xanadu did Kubla Khan
À  Xanadu, Kubla Khan
A stately pleasure-dome decree:
Fit bâtir un majestueux dôme de plaisir :

LA COMPLAINTE DU VIEUX MARINIER
The Rime of the Ancient Mariner

VI

« But tell me, tell me! speak again,
 Mais dis-moi, dis-moi ! parle encore
« Thy soft response renewing—
 Répète ta douce réponse …

La Complainte du vieux marin Trad Jacky Lavauzelle

**




**

Emily DICKINSON

Poems – Poèmes

Emily Dickinson Traduction Jacky Lavauzelle**

Michael DRAYTON

IDEAS – IDEES
Poems – Poèmes

**

John GAY

THE BEGGAR’S OPERA
L’OPERA DU GUEUX
SONGS – LES CHANSONS

**

 Khalil GIBRAN

Le Prophète  – The Prophet – 1923le-prophete-khalil-gibran-fred-holland-day-1898

**

Alfred Edward HOUSMAN

poèmes – poems

Traduction Jacky Lavauzelle
Photographie d’Emil Otto Hoppé d’Alfred Edward Housman

**

D. H. LAWRENCE

Les Poèmes de DH Lawrence – DH Lawrence’s Poems

**

Thomas MOORE

Poèmes de Thomas Moore – Poems by Thomas Moore

**




George ORWELL
1984
Nineteen Eighty-Four
LE PAYS DORÉ 

**

Edgar Allan POE

Poems – Poèmes

Edgar Allan Poe Trad Jacky Lavauzelle

**

Matthew PRIOR

Poems – Poèmes

**

Sir Walter RALEIGH

Poems – Poèmes

**




Sir Walter SCOTT

Poèmes – Poetry

**

William SHAKESPEARE

The Sonnets – Les Sonnets
1609

**

Percy Bysshe SHELLEY

Poems – Poèmes

**

James SHIRLEY

Poems – Poèmes

**

Alfred TENNYSON

MARIANA
LA MOUCHE BLEUE




Oscar WILDE

Œuvre
Poems – Poèmes

**

William WORDSWORTH

Poems – Poèmes

*

Sir Thomas WYATT

Poems – Poèmes

**




William Butler YEATS

Poetry of Yeats – La Poésie de Yeats
Poetry of Yeats La Poésie de Yeats William_Butler_Yeats_by_John_Singer_Sargent_1908

Theater of Yeats – Le théâtre de Yeats

******

LA POESIE ANGLAISE ET AMERICAINE

****************

La poésie a-t-elle perdu toute son importance à une époque comme la nôtre ? Quoiqu’on l’ait souvent répété, cela ne me semble vrai qu’à demi ; même à notre époque, je crois qu’elle est encore, sinon une grande page de l’histoire des nations, au moins une des meilleures clés pour nous ouvrir leur caractère. Si je veux connaître la raison ou la conscience d’un homme, je ne lui demanderai pas ce qu’il pense sur une question donnée : sa réponse à cet égard pourrait n’être qu’une notion empruntée ou la conséquence de quelque lieu commun entièrement indépendant de sa nature. Je préfère observer les goûts ou les répugnances qu’il témoigne à son insu, les impressions et les jugemens qui lui échappent au contact de tout ce qui le touche ; ils laissent voir bien plus à nu ce qui vit et palpite au fond de son être. Un avantage analogue, j’imagine, s’attache à la poésie des peuples étrangers elle est comme leur confession involontaire. Elle ne nous met pas seulement sous les yeux un produit de leurs facultés, elle nous montre à l’œuvre leurs facultés mêmes ; elle nous dévoile leurs idées générales, celles dont toutes leurs opinions ne sont que des modulations ; elle nous permet enfin de saisir sous leurs idées tous ces mobiles plus mystérieux, tous ces instincts, ces goûts, ces affections, qui jouent un si grand rôle dans les actions des hommes, et qu’on daigne à peine cependant regarder comme des réalités positives, parce qu’ils ne sont pas des conceptions de l’esprit.

Dans le cas de l’Angleterre, la confession me paraît d’ailleurs offrir un intérêt particulier. Les poètes de l’Italie ou de l’Espagne, par exemple, ne nous révéleraient guère qu’un état intellectuel et moral que nous avons déjà traversé nous-mêmes ; ceux de l’Angleterre au contraire, les derniers surtout, attestent, à mon sens, un mouvement d’idées tout nouveau dans l’histoire, et qui est peut-être la seule condition possible de vie pour les nouvelles institutions de nos sociétés. En tout cas, ce qu’ils reflètent est une phase d’esprit dont nous soupçonnons à peine l’existence, et qui ne s’est pas encore produite en France.

L’Europe entière avait traduit et imité Byron ; elle l’avait admiré avec passion, probablement parce qu’elle retrouvait chez lui ses propres sensations ; elle est restée indifférente pour ses successeurs, probablement parce qu’elle ne reconnaissait pas chez eux sa propre manière de voir et d’apprécier les choses. Quoi qu’il en soit des causes, le fait certain, c’est que Byron est encore regardé chez nous comme le dernier mot du génie poétique de l’Angleterre moderne. S’il nous est venu quelques échos des réputations plus récentes, ils étaient assez vagues. On n’a pas cherché, que je sache, à rapprocher l’un de l’autre les représentans de la littérature du jour ; on n’a pas tenté de faire ressortir les liens de parenté qui les unissent entre eux, en les distinguant tous de l’école byronienne, et naturellement ils nous apparaissent un peu comme des copies effacées de Byron, comme des variétés dégénérées de son espèce.

La Poésie anglaise depuis Byron
J. Milsand
La Revue des Deux Mondes
Tome 11
1851

***********

LA POESIE ANGLAISE ET AMERICAINE

Littérature anglaise et américaine Traduction Jacky Lavauzelle