Parisul arde-n valuri, furtuna-n el se scaldă,
Brûle Paris dans les ondes, s’y baigne la tempête, Turnuri ca facle negre trăsnesc arzând în vânt –
Des torches noires tournoient dans le vent – Prin limbile de flăcări, ce-n valuri se frământ,
En langues de flammes, se tordant dans les vagues, Răcnete, vuiet de-arme pătrund marea cea caldă,
Cris, rugissements des armes pénétrant la mer de braise, Evul e un cadavru, Paris – al lui mormânt.
Le siècle, un cadavre, Paris, un tombeau…
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Împărat şi proletar
Eminescu
Empereur et Prolétaire
III
Pe malurile Senei, în faeton de gală, En phaéton de gala, sur les rives de la Seine Cezarul trece palid, în gânduri adâncit;
César va pâle, seul dans ses pensées ; Al undelor greu vuiet, vuirea în granit
Des vagues lourdes de rugissement, tremblement du granit A sute d-echipajuri, gândirea-i n-o înşală;
Sous de centaines équipages, ne le distrait pas ; Poporul loc îi face tăcut şi umilit.
Le peuple rend les gens silencieux et humbles.
Zâmbirea lui deşteaptă, adâncă şi tăcută,
Intelligent, son sourire, profond, silencieux, Privirea-i ce citeşte în suflete-omeneşti,
Un regard lisant dans les âmes, Şi mâna-i care poartă destinele lumeşti,
Et cette main qui porte les destins du monde, Cea grupă zdrenţuită în cale-i o salută.
Les groupes en haillons la saluent. Mărirea-i e în taină legată de aceşti.
Sa gloire leur reste secrètement liée.
Convins ca voi el este-n nălţimea-i solitară Il est convaincu que dans les hauteurs de sa solitude Lipsită de iubire, cum că principiul rău,
Sans amour, telle que les principes du mal, Nedreptul şi minciuna al lumii duce frâu;
Injustice et mensonge empoignent les rênes du monde ; Istoria umană în veci se desfăşoară,
L’histoire humaine jamais n’y déroge, Povestea-i a ciocanului ce cade pe ilău.
Le marteau tombant sur l’enclume.
Şi el – el vârful mândru al celor ce apasă – Et lui- pointe fière de ceux qui oppressent- Salută-n a lui cale pe-apărătorul mut.
Salue dans son passage le muet défenseur. De aţi lipsi din lume, voi cauza-ntunecoasă
Dans ce monde, manquant, vous, la cause ténébreuse De răsturnări măreţe, mărirea-i radioasă,
Des grands bouleversements, l’apogée radieuse Cezarul, chiar Cezarul de mult ar fi căzut.
De César, César-même aurait chuté.
Cu ale voastre umbre nimica crezătoare,
Par vos ombres qui ne croient plus en rien, Cu zâmbetu-vă rece, de milă părăsit,
Par vos masques de pitié froide, Cu mintea de dreptate şi bine râzătoare,
Avec votre bon esprit et vos belles idées, Cu umbra voastră numai, puteri îngrozitoare,
Avec seulement vos ombres, pouvoirs terrifiants, La jugu-i el sileşte pe cei ce l-au urât.
Il oblige sous son joug ceux qui le haïssait.
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Împărat şi proletar
Eminescu
Empereur et Prolétaire
II
Český-Francouzský Texte Tchèque & Traduction Française
Le Vampire
1909
Vampýr
Výletní parník nás přivezl z Cařihradu k břehu ostrova Prinkipo a vystoupli jsme.
L’excursion sur notre steamer nous emportait de Constantinople à l’île de Büyükada [Prinkipo] où nous débarquâmes. Společnost nebyla velká.
L’embarcation se composait d’un petit groupe. Polská jedna rodina, otec, matka, dcera a její ženich, pak my dva.
Une famille polonaise, le père, la mère, leur fille et son époux, et nous deux. Ano, abych nezapomněl, také se k nám už na dřevěném, přes Zlatý roh vedoucím mostě v Cařihradě byl připojil jakýs Řek, mladý ještě člověk;
Il y avait également avec nous un autre homme ; sur le pont en bois qui se trouve au-dessus de la Corne d’Or conduisant à Constantinople, nous rejoignit un Grec, jeune homme encore ; snad malíř, podle té mapy, již měl pod ramenem.
Peut-être un peintre, d’après les cartons, qu’il tenait sous le bras. Dlouhé černé kadeře mu splývaly na ramena, tvář byla bledá, černé oko hluboko v důlku zapadlé.
De longues boucles noires pendaient sur ses épaules, son visage était pâle, avec des yeux noirs enfoncés profondément dans leur orbite.
V prvním okamžiku mne zajímal, zvlášť pro svou úslužnost a pro svou znalost místních poměrů.
Dans un premier temps, ce personnage m’a intéressé, en particulier pour sa gentillesse et pour sa connaissance du contexte local.
Ale mluvil příliš mnoho a odvrátil jsem se pak od něho.
Mais il parlait trop et je préférait ensuite me diriger loin de lui.
Tím příjemnější byla polská rodina.
Les échanges avec la famille polonaise me paraissaient beaucoup plus agréable . Otec a matka bodří, dobří lidé, ženich elegantní mladý muž, způsobů přímých i uhlazených.
Le père et la mère avaient un aspect jovial, de braves gens, le jeune marié était un jeune homme élégant, avec des manières raffinées. Jeli na Prinkipo, aby zde strávili letní měsíce kvůli dceři, trochu churavící.
Ils souhaitaient passer à Büyükada les mois d’été pour leur fille, un peu souffrante. Krásná ta bleďounká dívka buď byla právě po těžké nemoci, buď se těžká nemoc teprv v ní rozkládala.
Cette charmante jeune fille, soit sortait d’une maladie grave, soit en portait le germe.
Podpírala se o svého ženicha, ráda posedávala, a častý, suchý kašlík přetrhoval její šepot.
Son mari se montrait attentif à ses attentes ; assise, ses propos susurrés se trouvaient souvent interrompus par des quintes de toux. Kdykoliv zakašlala, zastavil její průvodce šetrně krok.
Chaque fois qu’elle toussait, celui-ci, attentionné, s’arrêtait. Pohleděl vždy na ni soutrpně a ona zas k němu, jako by chtěla říci:
Toujours la regardant tendrement et elle semblait lui dire : « Vždyť to není nic – jsem štastna. » « Mais ce n’est rien – je suis heureuse ! » Věřili v zdrav&ia cute; a štěstí.
Et tous deux croyaient à sa santé et au bonheur.
K odporučení Řeka, který se hned u mola od nás odloučil, najala si rodina byt v hostinci na výšině.
Nous suivîmes les recommandations du jeune Grec, qui, juste après, nous quitta, nous louâmes un appartement dans un hôtel sur la colline. Hostinský byl Francouz a celý jeho dům byl zřízen pohodlně a krásně podle způsobu francouzského.
L’aubergiste était un Français et sa maison offrait une vue magnifique et était confortablement installé à la mode française.
Posnídali jsme pospolu, a když polední parno trochu ustálo, odebrali jsme se všichni na výšinu piniového háje, abychom pookřáli vyhlídkou.
Nous prîmes ensemble un petit déjeuner, et lorsque la chaleur de la mi-journée étouffante retomba un peu, nous escaladâmes les hauteurs de la pinède et profitâmes de la vue. Sotva jsme si vyhledali příhodné místo a se rozložili, objevil se tu zase Řek.
Nous avions à peine trouvé un endroit approprié que notre jeune grec apparut. Pozdravil lehce, rozhlídl se a posadil jen několik kroků od nás.
Nous saluant légèrement, il regarda tout autour et s’assis à quelques pas non loin de nous. Rozevřel mapu a začal kreslit.
Il ouvrit son grand carton et a commença à dessiner.
« Myslím, že sedá naschvál tak ke skále, abychom nemohli se mu dívat na kresbu, » pravím. « – Je pense qu’il s’est assis exprès contre la roche pour que nous ne puissions pas regarder son dessin, » dis-je. « Nemusíme se dívat, » mínil mladý Polák, «- Nous n’avons aucun besoin de le regarder», déclara le jeune Polonais, « vidíme toho před sebou dost. » « nous profitons tousdu spectacle qui s’offre ne face de de nous. » A po chvilce dodal:
Et après une pause, ajouta : « Zdá se mně, že nás vekresluje co stafáži «Il me semble qu’il nous peint aussi – ať! » – peu importe! »
Měli jsme věru dost se co dívat. Nous avions certainement assez à admirer. Není krásnějšího a šťastnějšího koutku ve světě než toto Prinkipo!
Il n’y a pas un coin plus beau et plus paisible au monde que ce Büyükada ! Politická mučednice Irena, souvěkyně Karla Velikého, žila zde měsíc « u vyhnanství »
Irène, martyre politique, du temps de Charlemagne, vécut ici un mois « en exil » – kdybych zde mohl prožít jediný měsíc svého života, byl bych po celý ostatní život vzpomínkou šťasten! – Je pourrais vivre ici un mois de ma vie, tous les souvenirs heureux enchanteraient à jamais ma vie ! Již na ten jediný zde strávený den nezapomenu nikdy. Déjà ce seul jour passé ici ne sera jamais oublié.
Vzduch byl jasný jako démant, tak měkký, tak lahodný, že se celá duše po něm kolébala dál.
L’air était pur comme un diamant, si doux, si délicieux, que toute l’âme se retrouvait bercée dans ce lointain. Vpravo za mořem strměly hnědé vrchy asijské, vlevo se v dálce modral strmý břeh Evropy.
Juste en face de la mer dominaient les brunes collines asiatiques, à gauche au loin, on apercevait la rive escarpée de l’Europe. Blízké Chalki, jeden z devíti ostrovů « archipelu princova », vystupovalo s cypřišovými svými lesy jako smutný sen do tiché výše, korunováno velkou budovou – asylem to na duchu chorých.
L’île de Chálki à proximité, l’une des neuf îles de l' »Archipel des Princes », se démarquait avec ses forêts de cyprès, comme un rêve triste plongé en pleine quiétude, surmontée d’un grand bâtiment – un asile d’aliénés.
Voda Bílého moře byla jen lehýnce rozčeřena a hrála všemi barvami jako skvoucí opál.
L’eau de la mer de Marmara était calme et jouait toutes les couleurs d’une opale brillante. V dálce bylo moře bílé co mléko, pak růžové, pak mezi oběma ostrovy jako žhnoucí oranž a pod námi již krásně zelenomodré co průhledný safír.
Au loin, la mer avait une blancheur laiteuse, puis rose, et entre les deux îles, elle se transformait en un orange brillant ; au-dessous de nous, nous avions un beau saphir translucide bleu-vert. Bylo samo se svou krásou, nikde větších lodí, jen dvě malé lodičky s anglickými flagy proháněly se podél břehu;
Seule avec sa beauté, sans un seul gros navire ; deux petits bateaux seulement naviguaient avec des pavillons anglais le long du rivage ; jedna byla parníčkem, velkým jako hlídačská budka, druhá měla as dvanáct veslařů, a když se jich vesla současně zdvihala, kanulo s nich rozžhavené stříbro.
L’un était un petit bateau à vapeur, grand comme une cabine de garde, et le second avait douze rameurs, et quand ils relevaient ses rames, l’eau qui tombait avait des reflets argentés.
Důvěrní delfíni proháněli se mezi nimi a lítali v dlouhých obloucích nad povrch vodní.
Des dauphins amicaux les accompagnaient et volaient dans de longues courbes au-dessus de la surface de l’eau. Modrým nebem nesli se po chvilkách klidní orlové, měřící mezeru mezi dvěma díly světa.
Le ciel bleu portait le calme vol des aigles, entre ces deux parties du monde.
Celé úbočí pod námi byla pokryto květoucími růžemi, jichž vůně nasycovala vzduch.
L’ensemble de la colline en dessous de nous était couverte de roses en fleurs parfumant de leurs fragrances l’air environnant. Od kavárny u moře zalehala čistým vzduchem hudba, vzdáleností přidušená.
Au bord de la mer, du café provenait quelques sons étouffés par la distance.
Dojem byl uchvacující. C’était impressionnant. Odmlčeli jsme se všichni a vpíjeli se celou bytostí do rajského obrazu.
Nous restions silencieux, tout à la contemplation de cette image du paradis. Mladá Polka ležela na drnu a měla hlavu opřenu o prsa milencova.
La jeune femme polonaise couchée sur le gazon, avait sa tête sur la poitrine de son amant. Bledý oválek jejího něžného obličeje nabýval lehké barvy a z modrého oka vykanuly jí náhle slzy.
L’ovale pâle de son visage prit une douce couleur claire et de ses yeux bleus coulaient soudainement des larmes. Ženich porozuměl, sehnul se a slíbal slzu za slzou.
Son ami comprit, se pencha et l’embrassa larme après larme. Také matka její se rozslzela – a mně – mně bylo dosti divně.
Sa mère aussi l’observait- et moi – moi qui aussi regardais, étais troublé au plus profond de mon être.
« Zde se musí i mysl i tělo uzdravit, »
« Ici, nous devons guérir l’esprit et le corps, » šeptalo děvče.
murmura la jeune fille. « Jak šťastný to kraj! » « Quel bonheur ce pays ! »
« Bůh ví – nemám nepřátel, ale kdybych je měl, zde bych jim odpustil! »
« Dieu le sait – je n’ai pas d’ennemis, mais si j’en avais, je les pardonnerais ! » pravil otec chvějícím se hlasem.
dit le père d’une voix chevrotante.
A zase se všichni odmlčeli. Et encore, ils redevinrent silencieux. Bylo všem tak krásně, tak nevýslovně sladce! Tout était si beau, si indiciblement doux ! Každý cítil pro sebe celý svět štěstí, a každý by byl s celým světem štěstí své sdílel.
Chacun sentait pour lui le bonheur du monde entier, et aurait souhaité le faire partager. Cit byl u všech stejný, proto jeden druhého nevyrušoval.
Le sentiment était le même pour tous, personne ne souhaitait déranger ce calme. Ani jsme si toho nevšimli, že Řek po nějaké hodince se zdvihl, mapu zavřel a pozdraviv zas lehce odešel.
Nous ne remarquâmes même pas que le Grec après une heure se leva, fermant son carton, et nous salua légèrement. My zůstali.
Nous aussi.
Konečně, po několika hodinách, když dálka již se pokrývala temnější fialovou barvou, na jihu tak kouzelně krásnou, napomenula matka k odchodu.
Enfin, après plusieurs heures, lorsque l’horizon se couvrit d’un pourpre plus foncé, si beau dans le sud, la mère évoqua l’idée de partir.
Vzdvihli jsme se a kráčeli dolů k hostinci, krokem volným, elastickým, jaký mají bezstarostné děti.
Nous partîmes alors et marchâmes jusqu’à l’auberge, d’un pas léger, élastique, comme des enfants insouciants.
Zasedli jsme v hostinci pod pěknou verandou.
Nous nous installâmes à l’auberge sous une belle véranda.
Sotva jsme usedli, slyšíme pod verandou vádu a nadávky.
A peine étions-nous assis que nous entendions sous le porche des insultes. Náš Řek se tam vadí s hostinským a my pro zábavu nasloucháme.
Notre grec se querellait avec notre aubergiste, et nous les écoutions avec un certain intérêt.
Netrvala zábava dlouho.
Cela toutefois ne dura pas longtemps. « Kdybych tu neměl jiných hostí »- «Si je n’avais pas d’autres hôtes que celui-là ! »- zabručel hostinský a vystupoval po stupních k nám.
murmura l’aubergiste en gravissant les marches menant vers nous.
« Prosím vás, pane, » « Que se passe-t-il, monsieur ?,» táže se mladý Polák přistupujícího hostinského,
demanda le jeune Polonais au propriétaire, « kdo je ten pán, jak se jmenuje? »
« qui est cet homme, quel est son nom ? »
« Eh – kdo ví, jak se ten chlap jmenuje, » « Eh – qui sait comment ce gars se nomme » bručel hostinský a díval se jedovatě dolů,
murmura l’aubergiste en nous regardant ostensiblement, « my mu říkáme Vampýr. » « nous l’appelons le Vampire ! »
« Malíř? » « Ce peintre? »
« Čisté řemeslo! Maluje jen mrtvoly! Jak někdo v Cařihradě nebo zde po okolí umře, už má tentýž den obraz mrtvoly hotov. » Il ne peint que des cadavres ; dès que quelqu’un décède à Constantinople ou ici, il a, le jour-même, peint la dépouille . Ten chlap už maluje napřed – a nikdy se nemýlí, jako sup! » Et ne se trompe jamais, un véritable vautour ! »
Stará Polka vykřikla zděšeně – La vieille polonaise cria apeurée – v jejích rukou ležela dcera, bledá jako křída, omdlelá.
– sa fille, pâle comme la craie, s’évanouit dans ses bras.
A již byl seskočil ženich se schůdků dolů, chytil jednou rukou Řeka za prsa a druhou sáhnul po mapě.
Le marié déjà sauta les escaliers vers le bas, et saisit d’une main le Grec et de l’autre chercha le carton.
Seběhli jsme rychle za ním.
Nous descendîmes rapidement derrière lui. Oba mužové již se svíjeli v písku.
Les deux hommes se battaient déjà dans le sable.
Mapa byla rozházena a na jednom listu – tužkou nakreslená hlava mladé Polky – oči zavřeny, kolem čela myrta.
La carton avait laissé échappé une feuille – un dessin de la jeune tête de notre Polonaise- les yeux fermés et une couronne de myrtes au front.
Les livres de poésie des jeunes écrivains sont d’ordinaire des billets qui ne sont jamais payés.
Néanmoins, on rencontre de temps en temps un volume si supérieur à la moyenne, qu’on résiste à grand’peine à la tentation attrayante de prophétiser étourdîment un bel avenir pour son auteur.
Le livre de M. Yeats : Les Voyages d’Oisin est certainement un de ceux-là.
Ici nous trouvons un noble sujet noblement traité, la délicatesse de l’instinct poétique, et la richesse d’imagination.
Une bonne partie de l’œuvre est inégale, peu soutenue, il faut le reconnaître.
M. Yeats n’essaie pas de dépasser Wordworth en enfance, nous sommes heureux de le dire, mais de temps à autre il réussit à « surpasser Keats en brillant » et il y a, çà et là, dans son livre des choses d’une étrange crudité, des endroits d’une recherche irritante. Mais dans les meilleurs passages, il est excellent.
S’il n’a pas la grandiose simplicité de la facture épique, il a au moins quelque chose de la largeur de vision qui appartient au caractère épique.
Il ne diminue point la stature des grands héros de la mythologie celtique.
Il est très naïf, très primitif et parle de ses géants de l’air d’un enfant.
Voici un passage caractéristique du récit où Oisin revient de l’Île de l’oubli. Et je suivis les bords de la mer, où tout est nu et gris, sable gris sur le vert des gazons, et sur les arbres imprégnés d’eau, qui suintent et penchent du côté de la terre, comme s’ils avaient hâte de partir, comme une armée de vieillards soupirant après le repos loin de la plainte des mers. Les flocons d’écume fuirent longtemps autour de moi ; les vents fuirent loin de l’étendue emportant l’oiseau dans leurs plis, et je ne sus point, plongé dans mes pensées à l’écart, quand ils gelèrent l’étoffe sur mon corps comme une cuirasse fortement rivée, Car la Souvenance, dressant sa maigreur, gémit dans les portes de mon cœur, jusqu’à ce que chargeant les vents du matin, une odeur de foin fraîchement coupé, arriva, mon front s’inclina très bas, et mes larmes tombèrent comme des baies. Plus tard ce fut un son, à demi perdu dans le son d’un rivage lointain. C’était la grande barnacle qui appelait, et plus tard les bruns vents de la côte. Si j’étais comme je fus jadis, les fers d’or écrasant le sable et les coquillages, venant de la mer, comme le matin avec des lèvres rouges murmurant un chant, ne toussant pas, ma tête sur les genoux, et priant, et irrité contre les cloches, je ne laisserais à aucun saint sa tête sur son corps, lors même que ses terres seraient grandes et fortes. M’éloignant des houles qui s’allumaient, je suivis un sentier de cheval, m’étonnant beaucoup de voir de tous côtés, faites de roseaux et de charpentes des églises surmontées d’une cloche, et le cairn sacré et la terre sans gardiens, et une petite et faible populace courbée, le pic et la bêche à la main.
Dans un ou deux endroits, la mélodie est fautive, la construction est parfois trop embrouillée, et le mot de populace du dernier vers est mal choisi, mais quand tout cela est dit, il est impossible de ne pas sentir dans ces stances la présence du véritable esprit poétique.
Oscar Wilde
Derniers essais de littérature et d’esthétique
Trois Nouveaux Poètes
1913
Le Bernin – Bernini La Vérité – la verità Galerie Borghèse Rome
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Din valurile vremii, iubita mea, răsai
Les flots du temps, mon amour, se montrent Cu braţele de marmur, cu părul lung, bălai –
Avec tes bras de marbre, avec ta longue blonde chevelure – Şi faţa străvezie ca faţa albei ceri
Un visage pâle comme de l’albâtre Slăbită e de umbra duioaselor dureri!
Affaiblie par les ombres de la douleur! Cu zâmbetul tău dulce tu mângâi ochii mei,
Ton sourire si doux caresse mes yeux, Femeie între stele şi stea între femei
Femme au cœur des étoiles et étoile au cœur des femmes..
Possession des Princes de Liechtenstein du milieu du XIIIe siècle à 1945.
Princes les plus marquants dans l’histoire du Château de Lednice :
Alois Ier de Liechtenstein
(1759-1805) Portrait par Friedrich Ölenhainz (1804) Jean Ier prince de Liechtenstein (1760-1836)
Jean Népomucène Joseph de Lichtenstein
Jean Ier par Johann Baptist von Lampi (1816)
Jean II de Liechtenstein (1840 à Lednice – 1929 à Valtice) Jean II peint par John Quincy Adams François Ier Prince de Liechtenstein
Franz I von Liechtenstein
(1853-1938)
Le Château et le domaine de Lednice-Valtice furent nationalisés sous le règne d’Aloïs de Liechtenstein (1869-1955)
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L’ANTISEMITISME D’ALOÏS DE LIECHTENSTEIN
DANS LA REVUE DES DEUX MONDES
DE 1891
Les conservateurs plus ou moins cléricaux gardent toujours une grande force dans quelques-unes des provinces autrichiennes. Les libéraux ou centralistes allemands, sans être trop diminués, ont eu de la peine à maintenir leurs positions. L’antisémitisme fait de singuliers progrès et a eu des avantages particulièrement à Vienne, où l’un des élus les plus marquants est le prince Aloys Liechtenstein, grand seigneur autrefois clérical, aujourd’hui démocrate, à demi-socialiste et antisémite, qui est le héros populaire d’un des faubourgs de Vienne. L’antisémitisme a désormais son bruyant contingent au Reichsrath; mais l’incident le plus caractéristique, le plus grave de ces élections autrichiennes est certainement ce qui s’est passé en Bohême ; ici la volte-face est complète. Les jeunes Tchèques qui soutiennent depuis quelques années une lutte passionnée contre toute idée de transaction avec les Allemands contre le dernier compromis et qui n’étaient pas plus de huit ou dix, les jeunes Tchèques ont enlevé partout le succès. Les vieux Tchèques ont presque disparu. L’homme qui a servi avec le plus d’éloquence et de succès la cause de la Bohême depuis quarante ans, M. Rieger lui-même, est hors de combat.
Charles de Mazade Chronique de la quinzaine, histoire politique et littéraire 14 mars 1891
Revue des Deux Mondes
3e période, tome 104, 1891
pp. 467-477
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ANTISEMITISME EN 1891
Le Prince Aloïs contre le docteur Kronawetter
Il est passé, le temps où l’on pouvait faire pivoter toute l’histoire de notre monde sur l’éternel antagonisme de l’Aryen et du Sémite. Quoi qu’en puissent penser les pédans de collèges, le pillage des boutiques juives par les moujiks de la Petite-Russie ou par les ouvriers des faubourgs de Vienne n’est pas l’épilogue du long duel d’Annibal et de Scipion, d’Abd-er-Rahman et de Charles Martel, de Saladin et de Cœur-de-Lion. Ni les Carthaginois ni les Sarrasins n’ont rien à démêler dans les querelles du pasteur Stœcker et des rabbins ; et le prétendu antagonisme, d’instincts et de génie, des Aryas et des Sémites n’a que faire dans les luttes électorales du prince Aloys Liechtenstein et du docteur Kronawetter. Bien mieux, cette hostilité légendaire de l’Aryen et du Sémite, on n’en trouve nulle trace dans les livres hébreux ou dans l’histoire d’Israël. Ni la Bible, ni l’Évangile n’en ont eu connaissance. Le juif y est toujours demeuré étranger.
Anatole Leroy-Beaulieu Les Juifs et l’Antisémitisme Revue des Deux Mondes, 3e période, tome 105, 1891 pp. 157-201 II. LE GRIEF NATIONAL. LA RACE JUIVE ET L’ESPRIT DE TRIBU
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LA MISE SOUS SURVEILLANCE DES ECOLES PRIMAIRES PAR L’EGLISE EN 1888
PAR LE PRINCE DE LIECHTENSTEIN
Il y a une proposition du prince Liechtenstein, qui ne tend à rien moins qu’à replacer les écoles primaires sous la surveillance de l’église et à décentraliser l’enseignement en le rendant à la direction des pouvoirs locaux. Le projet Liechtenstein, qui désarme à peu près complètement l’autorité centrale, est assez habilement combiné pour rallier les conservateurs et les représentants de toutes les nationalités, les Tchèques surtout, qui poursuivent d’une guerre implacable le ministre de l’instruction publique de Vienne. Voilà donc un certain nombre de difficultés pour le gouvernement dans ses relations avec son parlement.
Charles de Mazade Chronique de la quinzaine, histoire politique et littéraire 30 avril 1888
Revue des Deux Mondes
3e période, tome 87, 1888
pp. 226-237
Minaret (Lednicko-valtický areál)
Lednice – Valtice
62 metrů – 62 mètres
1797–1802
conçu par Josef Hardtmuth
1758-1816
Rakouský architekt a průmyslník
Architecte Autrichien et Industriel
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SOLEIL COUCHANT
Les tours au front orné de dentelles de pierre,
Le drapeau que le vent fouette, les minarets
Qui s’élèvent pareils aux sapins des forêts,
Les pignons tailladés que surmontent des anges
Aux corps raides et longs, aux figures étranges
…
Théophile Gautier
Premières Poésies
Œuvres de Théophile Gautier
Poésies, Lemerre, 1890, Volume 1 p. 94
LADENBOURG, (Géog.) Ladenburgum, petite ville d’Allemagne au palatinat du Rhin, entre Heidelbern & Manheim sur le Necker. Elle appartient à l’évêché de Worms, & à l’électeur Palatin. Long. 27. 17. lat. 49. 27. (D. J.) Jaucourt L’Encyclopédie, 1re éd 1751 – Tome 9, p. 172
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1674
TURENNE A LADENBURG en Juin 1674
« Turenne, après l’avoir battu, le poursuit, et bat encore sa cavalerie à Ladenbourg (juillet 1674) ; de là il court à un autre général des Impériaux, le prince de Bournonville, qui n’attendait que de nouvelles troupes pour s’ouvrir le chemin de l’Alsace ; il prévient la jonction de ces troupes, l’attaque, et lui fait quitter le champ de bataille (octobre 1674). »
Le Siècle de Louis XIV
12
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1856
LA MENTION DE LADENBURG
DANS LES MEMOIRES DE SAINT-SIMON
Le duc de Marlborough, avancé vers Coblentz, laissoit en incertitude d’une entreprise sur la Moselle, ou de vouloir seulement attirer le gros des troupes de ce côté-là ; mais bientôt, pressé d’exécuter son projet, il marcha à tired’aile au Rhin et le passa à Coblentz le 26 et le 27 mai. Le maréchal de Villeroy venu jusqu’à Arlon craignit encore un Hoquet, que l’Anglois, embarquant son infanterie, la portât en Flandre bien plus tôt qu’il n’y pourroit être retourné, et ne fît quelque entreprise vers la mer. Dans ce soupçon, il laissa une partie de son infanterie assez près de la Meuse pour pouvoir joindre le marquis de Bedmar à temps, et lui avec le reste de sa cavalerie se mit à suivre l’armée ennemie, tandis que M. de Bavière et le prince Louis de Bade se côtoyoient de fort près. Tallard, sur les nouvelles de la cour et du maréchal de Villeroy, avoit quitté l’électeur et fait repasser le Rhin à son armée. Il s’étoit avancé à Landau, et le maréchal de Villeroy avoit passé la Moselle entre Trèves et Thionville. Le marquis de Bedmar étoit demeuré en Flandre à commander les troupes françaises et espagnoles qui y étoient restées, et M. d’Overkerke celles des ennemis. Marlborough cependant passa le Mein entre Francfort et Mayence, et passa par le Bergstras sur Ladenbourg pour y passer le Necker. Les maréchaux de Villeroy et de Tallard se virent, et se concertèrent, les troupes du premier sur Landau, celles du second sous Neustadt, d’où Tallard remena son armée passer le Rhin sur le pont de Strasbourg le 1er juillet. Alors celle de Marlborough étoit arrivé à Ulm, et le prince Eugène, parti de Vienne, s’étoit rendu à Philippsbourg, d’où il étoit allé camper à Rothweil pour couvrir le Würtemberg, et ce dessein manqué mena son armée à Ulm, où il conféra avec le prince Louis de Bade et le duc de Marlborough qui avoient les leurs à portée.
Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon Mémoires du duc de Saint-Simon
Texte établi par Adolphe Chéruel
Hachette, 1856 -Tome 4, pp. 277-301
La civilisation tout entière des Roumains continua cependant à subir une influence française, qui se mélangeait de plus en plus heureusement au propre fonds national, plein d’originalité et de vigueur. Si le plus grand poète de cette génération, Michel Eminescu, n’a rien de français dans ses morceaux lyriques si profondément vibrants ni dans ses envolées philosophiques — il a traduit cependant du français sa pièce Laïs, — si la seule note populaire distingue les nouvelles du grand conteur Jean Creanga et de Jean Slavici, le principal dramaturge de l’époque, Jean L. Caragiale, fut, jusque vers la fin de sa vie, un lecteur passionné des modèles français, auxquels il emprunta sa délicate analyse psychologique, son inimitable sens de la précision et de la mesure.
Histoire des relations entre la France et les Roumains
La guerre de Crimée et la fondation de l’Etat roumain