Archives par mot-clé : Indus

LE LAI D’ARISTOTE – ARISTOTE & PHYLLIS – Poème de Jacky Lavauzelle

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Symbole-Artgitato-4.jpg.
Nino Chikovani
Les légendes et les dieux
_________________

LE LAI D’ARISTOTE
ARISTOTE & PHYLLIS

____________________
Poème de Jacky Lavauzelle
____________________

*********

Ni tempérant, ni modéré
Un vent innocent sans nuance se balançait et s’engouffrait
Jusqu’aux deux parties de l’âme
Renonçant
Immense
Nostalgique
Dans les longs cheveux défaits de Phyllis
Dans de longues lignes intenses
Humides et douces
Voluptueuses
Triomphantes en un dernier long souffle
Ondulaient les dunes sous la tente
Le jour égalait la nuit
Désormais
L’heure les secondes
Se valaient
Dans les longues interstices des âmes
Babylone se désolait
Les Diadoques se réjouissaient
Babylone s’effondrait dans le long silence du monde
Oubliant jusqu’à la bataille de Gaugamèles
Bucéphale avait quitté l’écurie
Sans inquiéter personne
Aristote déclamait que la sagesse est la forme la plus achevée du savoir
Sans que personne ne l’écoute
Justin et Quinte-Curce ne savaient plus quoi écrire
Il ne se passait plus rien
Le temps aurait pu se pendre
Tout le monde s’en moquait
Pseudo-Callisthène, Julius Valerius
Tout comme Callisthène aussi
Bucéphale s’est perdu dans le ciel de Perse
Pris dans les raies de lumière
Affolé par les abstractions de vie
Alexandre s’en moquait
Comme de sa première antilope
Et les hennissements ne faisaient plus désormais que frémir les nuages
La forêt aux pucelles s’est perdue dans les nimbes
Ses chemins aux espoirs se sont envolés
Alexandre s’en moquait
Comme de son dernier tigre
Les bêtes féroces se sont pendues dans des gueules
Où les crocs aux crocs répondaient
Plus féroces que les défenses des éléphants
Les plus tranchantes
Les lames de l’ennui ont décimé les lourds pachydermes
Les femmes aquatiques ont fini par se noyer
Ignorées
Alexandre s’en moquait
Les formes et les langueurs viennent et reviennent
Se lient et se délient

Toutes choses tendent vers le bien
Disait le Philosophe en recherche de rigueur
Que nul ne trouvait
Le bien je veux dire
Les colonnes d’Hercule semblait se toucher
Lassées d’attendre les bras et les armes
Que nul ne trouvait
Perdu dans les bras de Phyllis qui se perdaient dans ceux d’Alexandre
Qui se perdaient ensuite dans les yeux de Phyllis
A l’infini

Plus aucune chevauchée éclatée sur les merveilles de l’Inde
Plus d’étalements débridés
Plus aucune trace de ces merveilles,
Les biens et les futurs se résumaient à Phyllis
Qui s’attardait alanguie
Les aventures et les gloires n’avaient plus cours
Toutes les rigueurs s’effacent vers les cœurs
Dans un cœur rassemblé et de Darius et de l’Inde
Tu ne rêves plus, Alexandre, tu ne désires plus
Plus les mêmes rêves, ni les mêmes désirs
Porus semble si loin, les marécages aussi
Sur des boucles couché, tes montagnes sont là
Mais le grain des sables est devenu le grain de peau
Sur des boucles enroulé, tes vagues sont là
Plus flou que le sein qui t’aveugle.
Plus fou que ces mains qui te parlent
Tout seul tu penches vers ce bien
Que personne ne peut plus t’enlever
Que personne n’ose te confisquer
Le Philosophe pèse le juste et l’injuste
Et il reste encore le seul que le grand homme peut écouter
Les arbres du soleil se sont couchés sous les feuilles perdues
Le Philosophe se souvient de l’enchanteur Nectanebus
Comme la belle Olympias
Comme les rochers
Comme les vagues
Qui nettoient la mousse de ses écumes funestes
Et le seul qu’Alexandre peut écouter se fait entendre
Qui vient de coucher son cœur sur les langueurs des ombres
Comme des vagues
La lanterne se balançait au rythme des deux corps
Les rochers abrupts de Phyllis
Les vagues régulières d’Alexandre
Mais Aristote le lendemain aborda
L’homme le plus célèbre de toute cette célèbre Antiquité
Son esprit n’était plus là
Les affaires en sommeil
Les invasions à l’arrêt
Les possessions en péril
Et Alexandre regardait le Philosophe
Comme l’on regarde l’évidence
Comme l’on écoute la vérité
Le monde ne se résumait pas à Phyllis
Que lui
Surtout lui ne pouvait
Ne devait
S’abaisser dans cette volupté
Même d’une épaisseur et d’une grandeur
Plus grande que le grand océan

Alexandre acquiesça

Le soir suivant
Phyllis a fait taire les airs
Les lumières
Et les ondes
Quand de la tente elle est sortie
La nuit s’est éclaircie
Le jour s’est assombrie
Et Aristote ne pensait plus
Pendant qu’Alexandre sommeillait
Il admirait cette lumière insolente
Cette énergie inassouvie sur une crinière d’étoiles
Se sentait amoureux par sa seule présence
Son esprit oublié dans une terrible absence
Phyllis s’est retournée et avec elle un long parfum
Une lumière
Et sur une ronde
Dans sa tente elle est rentrée
La nuit est redevenue la nuit
Le jour a retrouvé ses rayons
Mais Aristote ne pensait toujours pas
Une étoile manquait dans le ciel
Sans grâce désormais
Mais Aristote est restait là
Mais ne regardait plus le ciel
Le jour suivant et tous les autres jours
Alexandre passait devant le Philosophe absent
Et se demandait quelle foudre s’était abattue sur lui
Le touchait
Le regardait
Attendait
Puis s’en alla à ses affaires qui recommençait

Quand Phyllis ressortie
Elle prit la main de cette statue vivante
En l’apportant sous sa tente
A force de caresses le grand penseur
Ses esprits retrouva
Son instinct récupéra
Il recommençait à parler
Comme parle les jeunes enfants
Quand Pyllis sourit
Aristote babillait
Il regarda la tente et mit un genou à terre
Et Aristote sourit
Phyllis caressa ses longues mèches
Et Aristote souriait encore

Les jours suivants
Aristote prenait les devants
Devenait gai et entreprenant
Comme si tous ces ans
En un instant
Avaient plongé dans un grand néant

Phyllis alors établit un accord
Pour qu’il se livre corps et corps
Sans aucun remord
Pour un sublime rapport
Que de cette union il deviendrait plus fort
Jusqu’à ce que vienne la mort

Or

Il fallait pour cela devenir son Bucéphale
Parcourir des contrées glaciales
Caresser les aurores boréales
Et venir se réchauffer à son sein pâle
Et qu’elle deviendrait sa cavalière fatale
Jusqu’à ce que se termine de plaisir le dernier râle

Aristote acquiesça

Et devient la risée de la cavalerie des Compagnons
De la phalange et des porte-boucliers
Et devint un Milésien
Agissant comme un fieffé crétin
Tant et si bien
Qu’Alexandre lui donne à son tour la leçon
En l’apercevant dans sa conduite indigne
De son âge vénérable
L’amour n’est-il pas l’arme la plus dangereuse au monde ?

*******************

LE GANGE & L’INDUS – LES RËVES DE MANUEL (7) – OS LUSIADAS IV-74 – LES LUSIADES – LUIS DE CAMOES – Eu sou o ilustre Ganges

*

Ferdinand de Portugal traduction Jacky Lavauzelle

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Symbole-Artgitato.jpg.

OS LUSIADAS CAMOES CANTO IV
Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS IV-74 LES LUSIADES IV-74
LITTERATURE PORTUGAISE

Ferdinand de Portugal Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes

literatura português
Luis de Camões
[1525-1580]
Tradução – Traduction
texto bilingue

Traduction Jacky Lavauzelle

**

MANUEL Ier de Portugal
Emmanuel Ier

« Le Ventureux »
31 mai 1469 Alcochete – 13 décembre 1521 Lisbonne
Succède à Jean II le 27 octobre 1495

***************************

– « Eu sou o ilustre Ganges, que na terra
« Je suis l’illustre Gange, qui sur la terre
Celeste tenho o berço verdadeiro;
Céleste trouve son véritable berceau ;…


L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Symbole-Artgitato.jpg.

LA CONFUSE BABEL – OS LUSIADAS IV-64 LES LUSIADES – LUIS DE CAMOES – Entram no estreito Pérsico

JEAN II DE PORTUGAL

Ferdinand de Portugal traduction Jacky Lavauzelle

OS LUSIADAS CAMOES CANTO IV
Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS IV-64 LES LUSIADES IV-64
LITTERATURE PORTUGAISE

Ferdinand de Portugal Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes

literatura português
Luis de Camões
[1525-1580]
Tradução – Traduction
texto bilingue

Luis de Camoes Les Lusiades Trad Jacky Lavauzelle

OS LUSIADAS IV-64
A Epopeia Portuguesa


TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

Traduction Jacky Lavauzelle

JEAN II DE PORTUGAL
LE PRINCE PARFAIT
Lisbonne, 3 mars 1455 – Alvor, 25 octobre 1495
succède à Alphonse V

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Dom_Joao_II_de_Portugal.jpg.
Jean II de Portugal

***************


« Entram no estreito Pérsico, onde dura
« Ils pénètrent par le détroit d’Ormuz, où continue
Da confusa Babel inda a memória;
La mémoire de la confuse Babel ;…


La Tour de Babel vue par Pieter Brueghel l’Ancien au XVIe siècle

LE CHANSONNIER PÉTRARQUE POÉSIE CANZONIERE SONNET 148 (Première Partie) – CXLVIII

*

FRANCESCO PÉTRARQUE POÉSIE

Francesco PETRARCA
1304 – 1374

Traduction Jacky Lavauzelle

——–


Canzoniere Petrarca  Sonetto 148

LE CHANSONNIER PÉTRARQUE Sonnet 148
CXLVIII

Rerum vulgarium fragmenta

Fragments composés en vulgaire

Rime In vita di Madonna Laura

PRIMA PARTE
Première Partie

148/263

Dante Boccace Petrarque Guido Cavalvanti Cino da Pistoia Guittone dArezzo Trecento Italien 1544 Giorgio Vasari

 

Non Tesin, Po, Varo, Adige et Tebro,
Ni Tessin, Po, Var, Adige et Tibre,
Eufrate, Tigre, Nilo, Hermo, Indo et Gange,
Euphrate, Tigre, Nil, Hermos*, Indus et Gange,
Tana, Histro, Alpheo, Garona, e ‘l mar che frange,
Don, Danube*, Alphée, Garonne, et Timave****,…

********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*********************

Ritratto_di_francesco_petrarca,_altichiero,_1376_circa,_padova

canzoniere Petrarca 148
PÉTRARQUE POÉSIE CANZONIERE
le chansonnier Pétrarque Sonnet 148
canzoniere poet

*******

PÉTRARQUE POÉSIE
CANZONIERE

OS LUSIADAS II-47 LES LUSIADES – « Vereis este, que agora pressuroso »

OS LUSIADAS II-47 LES LUSIADES II-47
LITTERATURE PORTUGAISE

Luis de Camoes Oeuvres obras Artgitato

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue

Luis de Camoes Les Lusiades

 

Obra Poética

(1556)

LES LUSIADES II-47

OS LUSIADAS II-47

A Epopeia Portuguesa

 

CHANT II
Canto Segundo

Traduction Jacky Lavauzelle

verso  47
Strophe 47

II-47

Image illustrative de l'article Vasco de Gama

Vasco de Gama

Vasco da Gama signature almirante.svg

LES LUSIADES II-47
OS LUSIADAS II-47

 

« Vereis este, que agora pressuroso
« Vous verrez celui qui, maintenant avec impatience,
Por tantos medos o Indo vai buscando,
Parmi tant de périls, recherche l’Indus,
Tremer dele Neptuno, de medroso…

 

Vasco de Gama par Gregorio Lopes

*********************
LES LUSIADES II-47
OS LUSIADAS II-47

Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*********************

White_Fawn_Drawing Faon Diane

LA VIE DE LUIS DE CAMOES
par Charles Magnin

( Extrait )
Par En cherchant à montrer la différence qui sépare la vie aventureuse et active des écrivains portugais, notamment celle de Camoens, de la vie casanière et posée de la plupart de nos gens de lettres, je ne prétends pas élever par-là les œuvres des uns, ni déprimer les productions des autres. Je n’en crois pas les élégies de Camoens plus touchantes parce qu’elles sont datées d’Afrique, de la Chine et de l’Inde ; je n’en estime pas Polyeucte et Cinna moins admirables, parce que le grand Corneille n’a guère fait de plus longues pérégrinations que le voyage de Paris à Rouen. Je ne conseille à personne de louer un cabinet d’étude à Macao ; mais je crois que, généralement, si les ouvrages écrits au milieu des traverses et au feu des périls ne sont pas plus beaux, les vies de leurs auteurs sont plus belles. Indépendamment de la variété des aventures, on y trouve plus d’enseignements. J’admire et j’honore infiniment La Fontaine et Molière, mais j’honore et j’admire encore plus, comme hommes, Cervantès et Camoens. A mérite de rédaction égal, une histoire littéraire du Portugal serait un meilleur et plus beau livre qu’une histoire littéraire de notre dix-septième ou dix-huitième siècle. C’est une chose bonne et sainte que la lecture de ces vies d’épreuves, que ces passions douloureuses des hommes de génie, Je ne sache rien de plus capable de retremper le cœur. C’est pour cela que dans ce temps de souffrances oisives, de désappointements frivoles, de molles contrariétés et de petites douleurs, j’ai cru bon d’écrire l’étude suivante sur la vie de Luiz de Camoens.
….

LES LUSIADES – OS LUSIADAS -Traduction du Poème de Luis de Camões – Livre I – Canto Primeiro – strophe 52- Verso 52

LES LUSIADES – OS LUSIADAS
LITTERATURE PORTUGAISE

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue

Luis de Camoes Les Lusiades

 

Obra Poética

(1556)

LES LUSIADES

OS LUSIADAS

A Epopeia Portuguesa

 

CHANT I
Canto Primeiro

Traduction Jacky Lavauzelle

verso 52
Strophe 52

I-52

Image illustrative de l'article Vasco de Gama

Vasco de Gama

Vasco da Gama signature almirante.svg

« E por mandado seu, buscando andamos
« Et il nous a envoyés, nous demandant de marcher
 A terra Oriental que o Indo rega;
Sur la terre Orientale qui irrigue l’Indus ;
 Por ele, o mar remoto navegamos,…

Vasco de Gama par Gregorio Lopes

*********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*********************

White_Fawn_Drawing Faon Diane

LES LUSIADES – OS LUSIADAS -Traduction du Poème de Luis de Camões – Livre I – Canto Primeiro – strophe 32- Verso 32

LES LUSIADES – OS LUSIADAS
LITTERATURE PORTUGAISE

literatura português

Luis de Camões
Tradução – Traduction
texto bilingue

Luis de Camoes Les Lusiades

OS LUSIADAS

Obra Poética

(1556)

LES LUSIADES

A Epopeia Portuguesa

CHANT I
Canto Primeiro

Traduction Jacky Lavauzelle

verso 32
Strophe 32

I-32

 

Le Parnasse de Rafael

Vê que já teve o Indo sojugado,
Il voit que déjà il a subjugué l’Indus,
 E nunca lhe tirou Fortuna, ou caso,
Et jamais la Fortune ne l’a empêché
Por vencedor da Índia ser cantado…

*********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*********************

White_Fawn_Drawing Faon Diane

luis de camoes literatura português os lusiadas
les Lusiades