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Paseo del Espolón BURGOS

Paseo del Espolón

BURGOS
布尔戈斯
ブルゴス
Бургос
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Photos Jacky Lavauzelle
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 Paseo del Espolón

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Alonso el Onceno  paseo-del-espolon-burgos-5 paseo-del-espolon-burgos-6 paseo-del-espolon-burgos-7

Juan Primero el de Las Huelgas

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Río Arlanzón

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Vue de l’Arco de Santa María
Vista del Arco de Santa María

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paseo-del-espolon-burgos-4Enrique III
Enrique III de Castilla
Henri III de Castille
El Doliente
1379-1406

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Le Paseo del Espolón
vu par Théophile Gautier
en 1859

La porte Sainte-Marie, élevée en l’honneur de Charles Quint, est un remarquable morceau d’architecture. Les statues placées dans les niches, quoique courtes et trapues, ont un caractère de force et de puissance qui rachète bien leur défaut de sveltesse ; il est dommage que cette superbe porte triomphale soit obstruée et déshonorée par je ne sais quelles murailles de plâtre élevées là sous prétexte de fortification, et qu’il serait urgent de jeter par terre. Près de cette porte se trouve la promenade qui longe l’Arlençon, rivière très respectable, de deux pieds de profondeur pour le moins, ce qui est beaucoup pour l’Espagne. Cette promenade est ornée de quatre statues représentant quatre rois ou comtes de Castille d’une assez belle tournure, savoir : don Fernand Gonzalès, don Alonzo, don Enrique II et don Fernando 1er. Voilà à peu près tout ce qui mérite d’être vu à Burgos.

Théophile Gautier
Voyage en Espagne
Chapitre IV – Burgos
charpentier, 1859
pp. 25-42

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Paseo del Espolón
en 1889

Burgos, bâtie sur une colline et baignée par l’Arlanzon, ne jouit pas d’un climat fort agréable ; elle a néanmoins de jolies promenades, dont les plus fréquentées sont celles de l’Espolon et de l’Isla. On y voit aussi de fort beaux établissements charitables, quelques hôpitaux et un hospice d’enfants trouvés.

On peut faire d’intéressantes promenades à la Chartreuse de Miraflorès, au monastère de Santa-Maria-de-las-Huelgas, au couvent de San-Pedro-de-Cardena. Ce sont là, à peu de distance de la ville, des monuments remarquables au double point de vue artistique et historique.

Honoré Beaugrand
Lettres de voyages
Presses de La Patrie
1889
pp. 302-311

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Río Arlanzón
en 1771

ARLANZON. Rivière d’Espagne. Arlanzo. Elle a son cours dans la vieille Castille, où elle baigne Burgos : ensuite de quoi, grossie de l’Arlanza, elle va grossir elle-même la Pizuerga, aux confins du royaume de Léon.

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
Dictionnaire universel françois et latin
6e édition
1771
Tome 1, p. 503

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PUERTA O PÓRTICO DE PELLEJERÍA CATEDRAL DE BURGOS CATHEDRALE DE BURGOS

PUERTA O PÓRTICO DE PELLEJERÍA
CATHEDRALE DE BURGOS

BURGOS
布尔戈斯
ブルゴス
Бургос
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Photos Jacky Lavauzelle
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 LA CATHEDRALE  de BURGOS
Cathédrale Sainte-Marie de Burgos
Catedral de Santa María de Burgos
布尔戈斯圣玛丽大教堂
ブルゴス大聖堂の聖マリア
Собор Святой Марии Бургос


    PUERTA O PÓRTICO DE PELLEJERÍA
La peausserie
François de Cologne
début du XVI e siècle

 

PELLEJERÍA
PEAUSSERIE –

Lugar donde se adoban o venden pellejos
Lieu où sont traitées et vendus les peaux

 

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Lettre de voyage
Honoré Beaugrand

La Cathédrale de Burgos
le 12 février 1889

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La cathédrale de Burgos, fondée en 1221, par le roi Ferdinand-III-le-Saint, est un chef d’œuvre de l’art gothique merveilleusement sculpté. On admire surtout sa façade, véritable dentelle de pierre ; ses clochers hauts de 84 mètres et dominant majestueusement la ville de ses flèches et clochetons d’une légèreté extrême ; sa rose ; les richesses artistiques de l’intérieur ; de magnifiques vitraux, statues, mausolées, bas reliefs, tableaux de maître, etc. Parmi les autres monuments de Burgos, on doit citer : l’hôtel de ville, qui renferme les restes du Cid ; les églises San-Gil, San-Esteban, San-Nicolas, Santa-Agenda ; un arc de triomphe ; la porte Santa-Maria, etc.

Honoré Beaugrand
Lettres de voyages
TRENTE-ET-UNIÈME LETTRE
Presses de La Patrie, 1889
pp. 302-311

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PUERTA O PÓRTICO DE PELLEJERÍA

El Palacio Real de Madrid – Le Palais Royal de Madrid – 马德里王宫 – Королевский дворец в Мадриде

Madrid – Мадрид – 马德里
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Madrid Blason Artgitato  Madrid L'Ours & L'arbousier Artgitato La estatua del oso y del madroño

Photos Jacky Lavauzelle
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Madrid Drapeau Artgitato


El Palacio Real de Madrid
Le Palais Royal
马德里王宫
Королевский дворец в Мадриде

El Palacio Real de Madrid Le Palais Royal de Madrid Artgitato

El Palacio Real de Madrid Le Palais Royal de Madrid Artgitato 66 El Palacio Real de Madrid Le Palais Royal de Madrid Artgitato 63 El Palacio Real de Madrid Le Palais Royal de Madrid Artgitato 15 El Palacio Real de Madrid Le Palais Royal de Madrid Artgitato 21 El Palacio Real de Madrid Le Palais Royal de Madrid Artgitato 61 El Palacio Real de Madrid Le Palais Royal de Madrid Artgitato 62 El Palacio Real de Madrid Le Palais Royal de Madrid Artgitato 6 El Palacio Real de Madrid Le Palais Royal de Madrid Artgitato 5 El Palacio Real de Madrid Le Palais Royal de Madrid Artgitato 4 El Palacio Real de Madrid Le Palais Royal de Madrid Artgitato 3 El Palacio Real de Madrid Le Palais Royal de Madrid Artgitato 01 El Palacio Real de Madrid Le Palais Royal de Madrid Artgitato 1 Fernando el Catolico El Palacio Real de Madrid Le Palais Royal de Madrid Artgitato 1 Isabelle la Catolica El Palacio Real de Madrid Le Palais Royal de Madrid Artgitato 2 El Palacio Real de Madrid Le Palais Royal de Madrid Artgitato 0 El Palacio Real de Madrid Le Palais Royal de Madrid Artgitato 00

UNE COLLECTION D’ARMES EXCEPTIONNELLE

« Le seigneur de cette exquise et grandiose demeure en a un très légitime orgueil. Ceci soit dit pour expliquer comment il avait tenu, m’ayant rencontré chez des amis communs, à m’en faire les honneurs, malgré mon manque absolu de compétence dans la partie où il excelle. Il a réuni là une collection d’armes à rivaliser celle du Palais Royal de Madrid. »
Paul Bourget

El Palacio Real de Madrid Le Palais Royal de Madrid Artgitato 201El Palacio Real de Madrid Le Palais Royal de Madrid Artgitato 200
Une nuit de Noël sous la Terreur
H. Daragon, 1907
pp. 5-18
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LES TAPISSERIES DU PALAIS ROYAL

Au Palais royal de Madrid, des tapisseries du Jugement dernier et de divers épisodes de la Vie de saint Antoine sont données comme tissées d’après des patrons de lui, chose possible. Les gravures qu’on lui attribue sont doubteuses.
La Revue de l’Art Ancien et ModerneTome XXXI
Janvier-juin 1912 : pp. 161-176
L. de Fourcaud

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Hieronymus van Aken, dit Jérôme Bosch (vers 1460 † 1516). I-II.

LE PALAIS vu par Théophile Gautier en 1865

Le palais de Madrid est d’un aspect majestueux et d’une symétrie imposante, quoiqu’un peu ennuyeuse peut-être ; il est bâti en une espèce de granit bleuâtre, d’un grain très-fin et très-dur, avec cette solidité à toute épreuve que les Espagnols, les meilleurs maçons après les Romains, savent donner à leurs monuments ; les murailles ont près de quinze pieds d’épaisseur, et les embrasures des fenêtres forment des cabinets habitables. L’intérieur en est orné de fresques de Bayeu, de Maëlla, de tableaux de grands maîtres et de riches ameublements. L’escalier de gala est très-beau ; Napoléon le trouvait supérieur à celui des Tuileries.

Théophile Gautier – Loin de Paris
Michel Lévy frères – 1865 -pp. 141-227
EN ESPAGNE  – LES COURSES ROYALES À MADRID

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LE PALAIS ROYAL vu par H. Beaugrand en 1889

« Le principal monument de Madrid est le palais royal, édifice d’une architecture grandiose, construit en pierre de taille blanche. Il renferme de somptueux salons, auxquels conduit un escalier d’honneur en marbre blanc moucheté de noir. On y admire tout particulièrement les salles du trône, la chapelle, le vestibule d’honneur aux belles colonnades, la cour intérieure, etc. Parmi les autres édifices civils, on doit citer : les palais des Cortès et des divers ministères ; l’audiancia ; l’hôtel-de-ville ; le palais Villa-Hermosa, etc. »
Honoré Beaugrand – Lettres de voyages
Presses de La Patrie – 1889 – pp. 294-302
Trentième lettre : Madrid
Madrid, 10 février 1889

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SOUVENIRS ET MEMOIRES DE JOSEPH NAPOLEON
Sa cour, l’armée française, et l’Espagne en 1811, 1812 et 1813

Le palais de Madrid, tel qu’il existe aujourd’hui, offre à peu près l’aspect du Louvre. C’est un carré parfait, au milieu duquel se trouve une grande cour entourée de portiques au rez-de-chaussée, et de galeries à chaque étage. C’est par cette cour que la partie souterraine du palais reçoit du jour et de l’air ; car c’est une des singularités de cet édifice d’avoir plus d’étendue sous terre que dehors. La colline sur laquelle il est bâti a été excavée jusqu’au niveau du Mançanarez ; on entre de plain-pied dans les souterrains par le flanc qui regarde la rivière, et on y descend par des escaliers placés aux quatre coins de la cour. C’est là que sont les cuisines, les caves, les bûchers, les magasins de toutes espèces, et même quelques logemens pour les employés des cuisines, dans la partie qui s’ouvre sur le flanc de la colline. On compte ainsi jusqu’à sept étages superposés qui plongent dans les entrailles de la terre.
L’architecture du palais est noble et simple. Chacune des quatre faces, ornée de pavillons à pilastres, ressemble assez à la façade méridionale du Louvre. Toutes les précautions ont été prises pour que l’édifice ne devienne pas la proie des flammes comme celui qu’il a remplacé. La pierre, le marbre, le fer et le bronze ont été seuls employés à sa construction. Toutes les salles sont voûtées, les chambranles des portes, les encadremens des croisées, sont en marbre. La plupart des portes sont en bronze ou revêtues de feuilles de ce métal. Les parquets seuls sont en bois. Le feu prendrait dans une salle qu’il ne pourrait consumer que les tentures et les meubles qui en forment la décoration. Enfin les murailles extérieures sont assez solides pour résister à l’action de la grosse artillerie, elles ont quatorze pieds d’épaisseur.
Le rez-de-chaussée du palais a toujours été occupé par les bureaux des divers ministres, qui composent l’administration espagnole. Ils y étaient également installés du temps de Joseph. Le roi avait ainsi l’avantage de pouvoir obtenir sur-le-champ les renseignemens qu’il pouvait désirer, et de trouver, à toute heure de la journée, à sa disposition les ministres de chaque département. Les entresols étaient destinés aux logemens des officiers et employés de la maison du roi.
Au premier étage se trouvent, outre les appartemens consacrés aux princes, les appartemens du roi, séparés de ceux de la reine par les salons de réception publique. Un bel escalier de marbre, décoré de sculptures délicatement travaillées, conduit aux grands appartemens.
Ceux-ci sont extraordinairement vastes. Le pièce principale est la salle du trône appelée salon de los reynos, qui communique à la chambre à coucher du roi par son cabinet et sa bibliothèque. Cette salle tire son nom d’un plafond superbe, peint à la fresque par Tiepolo, peintre vénitien d’un grand talent, et qui représente les différens costumes des peuples soumis à la monarchie espagnole. Dans cette suite de peintures pittoresques, on voit figurer des habitans de chacune des quatre parties du monde, et en les admirant, on se rappelle involontairement le compliment emphatique qu’un courtisan de Philippe Il adressait à ce monarque ambitieux : « Sire, le soleil ne se couche jamais dans vos états. » L’ameublement du salon de los reynos répond à sa destination par sa magnificence. Le dais royal et le trône, élevé sur des gradins recouverts de beaux tapis, sont ornés de broderies d’une merveilleuse richesse et entourés d’une balustrade d’or enrichie de ciselures et d’arabesques. Tous les meubles supportent des vases précieux par la matière ou par le travail, des bustes ou des statues.
A l’exception des tableaux de maîtres et des ouvrages de sculpture antique que renferme le palais, tous les objets de décoration et d’ameublement qui y sont places proviennent des fabriques nationales. Les marbres des tables et des lambris ont été extraits des riches carrières de la Péninsule ; les vitres des croisées, aussi belles que les verres de Bohème ; les glaces, dont la grandeur est sans égale en Europe, ont été coulées dans la manufacture de San Ildefonso ; les tentures et les portières de soierie viennent des fabriques de Murcie et de Grenade (qui sont un reste de l’industrie des Maures) ; les tapisseries, exécutées d’après les meilleurs tableaux des écoles d’Italie et d’Espagne, ont été tissues dans la manufacture royale, située aux portes de.Madrid ; enfin les porcelaines sortent de la manufacture de la China, au Buen Retiro. Ces tapisseries et ces porcelaines peuvent rivaliser avec ce que produisirent de mieux, il y a cent ans, les manufactures de Sèvres et des Gobelins.
Ce qui donne à la décoration intérieure du palais de Madrid un caractère de grandeur et de magnificence vraiment royales, c’est la profusion de peintures qu’on y trouve ; ce sont les tableaux nombreux, chefs-d’œuvre de Raphaël, de Michel-Ange, de Paul Véronèse, de Tintoret, du Corrège, du Poussin, de Velasquez, de Murillo, de Vandick, etc. ; ce sont les plafonds et les fresques du Titien, du Bassan, de Luc Giordano et de Raphaël Mengs.
A mon entrée dans le salon, où la place des pages était marquée, je fus un peu surpris du grand nombre d’officiers et de fonctionnaires de l’ordre civil ou de la maison du roi qui y étaient pressés. Les Français ne paraissaient pas y être en majorité, autant du moins que j’en pouvais juger par les conversations particulières que j’entendais autour de moi, et qui, presque toutes avaient lieu en langue castillane. Mon étonnement cessa lorsque M. Rancaño m’eut prévenu qu’à moins de circonstances extraordinaires, le roi Joseph parlait toujours en espagnol aux personnes admises à ses réceptions publiques… »

Abel Hugo
Souvenirs sur Joseph Bonaparte
Revue des Deux Mondes, Période Initiale
2e série, tome 1, 1833 pp. 300-324

El Palacio Real de Madrid Le Palais Royal de Madrid Artgitato 00