LA TERRE DES PENSÉES PURES 1862 Какая грусть! Конец аллеи *
_________________________________________________
*
Ivan Chichkine, Hiver, Иван Шишкин, Зима, 1890
************
Какая грусть! Конец аллеи Quelle tristesse! La ruelle là-bas Опять с утра исчез в пыли, Encore ce matin a disparu dans la neige, Опять серебряные змеи Les serpents d’argent encore Через сугробы поползли. À travers les congères rampent.
*
На небе ни клочка лазури, Il n’y a plus de bleu dans le ciel, В степи все гладко, все бело, Tout est lisse dans la steppe, tout est blanc, Один лишь ворон против бури Seul le corbeau contre la tempête Крылами машет тяжело. Bat des ailes lourdement.
*
И на душе не рассветает, Et mon âme ne s’élève plus, В ней тот же холод, что кругом, Il y fait le même froid qu’alentour, Лениво дума засыпает Mon esprit s’endort engourdit Над умирающим трудом. Sur la fin de mon ouvrage moribond.
*
А все надежда в сердце тлеет, Mais un espoir subsiste dans mon cœur, Что, может быть, хоть невзначай, Peut-être par hasard, Опять душа помолодеет, A nouveau mon âme devienne plus jeune Опять родной увидит край, A nouveau, qu’elle retrouve sa terre,
*
Где бури пролетают мимо, Là où les tempêtes s’envolent Где дума страстная чиста, — Où la pensée est passionnée et pure И посвященным только зримо Et où quelques initiés seulement peuvent voir Цветет весна и красота. S’ouvrir les fleurs de printemps et s’épanouir la beauté.
LITTÉRATURE RUSSE POÉSIE RUSSE Русская литература Русская поэзия
TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE
Marina Tsvétaïeva – photo de Pierre Choumoff ( Пётр Ива́нович Шу́мов )
Marina Ivanovna Tsvetaïeva Марина Ивановна Цветаева poétesse russe русская поэтесса Moscou 26 septembre 1892 – Ielabouga 31 août 1941 26 сентября 1892, Москва — 31 августа 1941, Елабуга
*************************
____________________________________________
LES GOUTTELETTES DE TEMPS 1916 Я бы хотела жить с Вами ____________________________________________
Ivan Chichkine, Иван Иванович Шишкин, Hiver, Зима
******
…Я бы хотела жить с Вами … j’aimerais vivre avec toi В маленьком городе, Dans une petite ville,…
LES VAGUES DU CIEL ET LES FREGATES DES ANGES
The waves of the sky and the frigates of the angels
ცის ტალღები და ანგელოზის ფრეგატები
________________________
L’hiver se pose en douceur sur l’un des quatre panneaux où le temps s’est arrêté. Les vagues du ciel ou des frégates des anges se brisent sur les feuillages décharnés des étincelles noires.
Je vois un désir inconnu. Je vois des arabesques des saisons. Des arabesques qui se lient à d’autres arabesques. Indéfiniment. Je vois des ombres douces qui se suspendent et de doux reliefs que les couleurs emportent. Ia nous conduit dans le suave jardin des dieux quand le paradis se vivait au quotidien. Nous retrouvons nos places d’autrefois. De longs bras nous saisissent et nous emportent au-delà des cadres. Des pommes luisent au travers des feuillages où les grenades s’illuminent quand vient le soir.
J’aime la mobilité des lignes qui passent au travers, comme autant de cobra et de flèches. J’aime que chacune des fibres regorge des couleurs qui chacune augmente les ébranlements des sentiments. J’aime quand Ia fait danser les cordes et les lumières au travers les spectres des jardins et des natures mortes.
La vie est plus simple avec une toile d’Ia. Elle est baignée d’une auréole de douceur et de désirs.
Ces lignes sont des fleurs qui se parent de tant de couleurs qu’elles peuvent se fondre autant avec le ciel qu’avec la mer.
Ces lignes peuvent se fondre avec le temps, avec l’espace, avec les mots et les nuits. Une éternelle jeunesse associée à une fougue et une énergie de tous les instants.
Je vois les couleurs qu’emporte le ruisseau au-delà des saisons, au-delà des silences. J’ai atteint ainsi les golfes lointains et solitaires que je ne croyais jamais atteindre. Les rivages bigarrés où les hommes ont rendez-vous avec l’ailleurs. Le désir est là mais tellement moins méconnu, tellement plus chaud autour de longs cheveux qui nous enroulent.
Winter returns smoothly to one of the four signs where time has stopped. The waves of the sky or the frigates of the angels break on the faded leaves of the black sparks. I see an unknown desire. I see arabesques of the seasons. Arabesques that bind to other arabesques. Indefinitely. I see soft shadows hanging and gentle reliefs that colors take away. Ia took us to the sweet garden of the gods when paradise was lived on a daily basis. We find our old places. Long arms grab us and take us beyond the frames. Apples are shining through foliage where pomegranates light up when the evening comes. I like the mobility of the lines that pass through, like so many cobra and arrows. I like that each fiber is full of colors that each increase the shaking of feelings. I like when Ia makes the strings and the lights dance through the ghosts of gardens and still lifes. Life is simpler with a canvas of Ia. She is bathed in a halo of sweetness and desires. These lines are flowers that adorn themselves with so many colors that they can blend with the sky and the sea. These lines can blend with time, with space, with words and nights. An eternal youth associated with a passion and an energy of all the moments. I see the colors that the stream carries beyond the seasons, beyond silences. I thus reached the distant and lonely gulfs that I never thought I could reach. The variegated shores where men have an appointment with elsewhere. The desire is there but so much less unknown, so much warmer around long hair that wrap us.
******
ზამთრი
Zamtri
HIVER
WINTER
1998
Ia Arsenishvili ზამთრი HIVER WINTER 1998 Tbilissi
ბატიკა
Batik
110×38/4
ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
***
ნატურმორტი
Naturmorti
NATURE MORTE
STILL LIFE
2005
Ia Arsenishvili – Nature Morte – 2005
Techniques mixtes sur toile
Mixed media on canvas
66×58
ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
***
სამოთხის ბაღი
Samotkhis Baghi
LE JARDIN D’EDEN
THE GARDEN OF PARADISE
1998
Ia Arsenishvili – Le jardin d’Eden – 1998
Huile sur batik
Oil on batik
67×53
ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
***
შემოდგომა AUTOMNE
AUTUMN
2003
ბატიკა
Batik
54×115
ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
***
უსათაურო
Usatauro
SANS TITRE
UNTITLED
2005
ზეთი, ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
90×70
ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
***
სამოთხის ბაღი
Samotkhis baghi LE JARDIN DU PARADIS
GARDEN OF PARADISE
1998
ბატიკა
Batik
62×54
ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
დ. 21 აგვისტო, 1936, აბაშა
Né le 21 août 1936, Abasha
მსუბუქი და სიმსუბუქე
Msubuki da Simsubuke
LUMIERE ET LEGERETE
________________________
Les corps et les objets pèsent l’équivalent de ce que pèsent les vies et les corps plongés dans un environnement vénitien. Les corps volent et fuient, plus légers que l’air.
“Une force moyenne s’exprime par la violence, une force suprême s’exprime par la légèreté.” (Gilbert Keith Chesterton – Le nommé jeudi ) – Radish Tordia est indubitablement, naturellement, sans le moindre effort apparent, dans la deuxième catégorie. Rien n’est négligé et c’est la lumière incandescante et éclatée qui sublime encore plus cette légèreté. Jamais de grand volume d’une seule couleur, mais d’infinies touches de jaune, de rouge, de bleu…
Ainsi sa peinture est fondamentalement spirituelle, à force de légèreté. Il n’est pas étonnant de le voir peindre le café ou la piéta. Tout ce que toute Radish devient air, cheveux, ciel, nuages, comme la peinture d’une éternelle jeunesse et d’une infinie fougue. Nous ne savons plus si c’est la texture aérienne qui lui donne autant d’énergie ou l’inverse.
The bodies and objects weigh the equivalent of what life and bodies weigh in a Venetian environment weigh. The bodies fly and flee, lighter than air.
« A medium force is expressed by violence, a supreme force is expressed by the lightness. » (Gilbert Keith Chesterton – The named Thursday) – Radish Tordia is undoubtedly, naturally, without the slightest apparent effort, in the second category. Nothing is neglected and it is the incandescent and exploded light that further sublimates this lightness. Never a big volume of a single color, but infinite touches of yellow, red, blue …
Thus his painting is fundamentally spiritual, by dint of lightness. It is not surprising to see him painting a cafe or a pieta. All that Radish paint becomes air, hair, sky, clouds, like the painting of eternal youth and infinite ardor. We do not know if it is the aerial texture that gives it so much energy or the opposite.
***
NATURE MORTE A LA BOUTEILLE
STILL LIFE WITH A BOTTLE
1963-1981
მუყაო, ზეთი
Muqao, Zeti
Huile sur Carton
Oil on cardboard
82×56
ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
***
ზამთარი
Zamtari
L’HIVER
WINTER
2004
ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
70×60
ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
***
წვიმა
Tsvima
PLUIE
RAIN
1988
ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
75×65
ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
**
LA MER ET SON ENFANT SOUS LA PLUIE
MOTHER AND CHILD IN THE RAIN
Radish Tordia – LA MER ET SON ENFANT SOUS LA PLUIE
Radish Tordia – LA MER ET SON ENFANT SOUS LA PLUIE – Détail
ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
80×60
ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
***
კაცი ძველი კაპიტალით
LE FARDEAU DE L’ARTISTE
MAN WITH AN OLD CAPITAL
ARTIST’S BURDEN
1988
Radish Tordia – Le Fardeau de l’Artiste
მუყაო, ზეთი
Muqao, Zeti
Huile sur Carton
Oil on cardboard
80×50
ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
**
LA FILLE A L’OISEAU ROSE
GIRL WITH A PINK BIRD
1987
მუყაო, ზეთი
Muqao, Zeti
Huile sur Carton
Oil on cardboard
73×50
ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
**
UNE DINDE AU PRINTEMPS
A TURKEY IN SPRING
2009
ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
66×80
ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
***
NATURE MORTE A L’OISEAU
STILL LIFE WITH A ROBIN
1991
მუყაო, ზეთი
Muqao, Zeti
Huile sur Carton
Oil on cardboard
50×71
ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
***
გოგონები
Gogonebi
Filles
Girls
1997
მუყაო, ზეთი
Muqao, Zeti
Huile sur Carton
Oil on cardboard
61×57
ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
***
ცირკი
Tsirki
LE CIRQUE
CIRCUS
2009 – 2010
Radish Tordia, Le Cirque – 2009 / 2010
Radish Tordia, Le Cirque – 2009 / 2010 – Détail
ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
100×120
ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
***
პიეტა
PIETA
1993
Radish Tordia – Pieta – 1993
მუყაო, ზეთი
Muqao, Zeti
Huile sur Carton
Oil on cardboard
104×80
ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
***
კაცის გაქცევა
Katsis Gaktseva
LA FUITE
MAN’S ESCAPE
2002
Radish Tordia, la fuite 2002
ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
80×70
ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
***
ქალი ველოსიპედით
Kali velosip’edit
LA FEMME A LA BICYCLETTE
WOMAN WITH A BICYCLE
1994
ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
80×90
ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
***
ქალი წითელი წიგნით
Kali Tsiteli Tsignit
LA FEMME AU LIVRE ROUGE
WOMAN WITH A RED BOOK
1983
Radish Tordia – La femme au livre rouge – 1983
ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
117×117
ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
***
კაფე
CAFE
2007-2009
radish tordia, café 2007-2009
ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
90×100
ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
***
ოცნება
Otsneba
RÊVE
DREAM
2007
Radish Tordia – Rêve- 2007
Radish Tordia – Rêve- 2007 – Détail
ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
70×60
ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
*****
PEINTURES ნავთობის ფერწერა
RADISH TORDIA
რადიშ თორდია
Sweet love, renew thy force; be it not said Doux amour, renouvelle ta force ! Qu’il ne soit pas dit Thy edge should blunter be than appetite, Que ton ardeur est plus faible que ton appétit,…
Make me thy lyre, even as the forest is:
Que je sois ta lyre à l’instar de la forêt What if my leaves are falling like its own!
Même si mes feuilles doivent tomber comme les siennes ! The tumult of thy mighty harmonies
Le tumulte de tes profondes harmonies
*
Will take from both a deep, autumnal tone,
De nous deux donnera un son profond, automnal, Sweet though in sadness. Be thou, Spirit fierce,
Suave bien que triste. Sois, Esprit tumultueux, My spirit! Be thou me, impetuous one!
Mon esprit ! Sois moi, ô impétueux !
*
*
Drive my dead thoughts over the universe
Dirige mes pensées mortes dans l’univers Like wither’d leaves to quicken a new birth!
Telles ces feuilles mortes pour une renaissance ! And, by the incantation of this verse,
Et, par l’incantation de ce poème,
*
Scatter, as from an unextinguish’d hearth
Disperse, comme d’un foyer inextinguible Ashes and sparks, my words among mankind!
Les cendres et les étincelles, mes paroles à l’humanité ! Be through my lips to unawaken’d earth
Sois à travers mes lèvres à la terre endormie
*
The trumpet of a prophecy! O Wind,
La trompette d’une prophétie ! Ô Vent, If Winter comes, can Spring be far behind?
Si l’Hiver arrive, le Printemps peut-il être loin derrière ?
Les deux proscrits étaient morts. Il semblait que la poésie, alors incomprise, de Shelley devait laisser aussi peu de trace dans le souvenir de ses contemporains que son frêle corps dans les flots de la Méditerranée. Il semblait au contraire que la renommée de Byron, délivrée des calomnies qu’elle avait soulevées autour d’elle et purifiée par une mort héroïque, allait rentrer triomphante en Angleterre, portée par l’admiration de toute l’Europe. Il n’en fut pas ainsi. Tandis que la voix éloquente de M. Tricoupi, célébrait la louange du poète dans cette langue sonore qui avait retenti, plus de vingt siècles auparavant, aux mêmes lieux, pour les soldats de Marathon, le nom du poète resta exilé de l’Angleterre. À peine au contraire la cendre de Shelley était-elle refroidie, qu’une nouvelle école littéraire saluait en lui son chef, et élevait sa renommée au- dessus de celle de Byron. Il ne faut point s’en étonner : il est plus facile de revenir de l’obscurité que de l’impopularité. Autant et plus que Byron, Shelley avait jeté le gant à la société anglaise ; mais il n’avait pas été discuté : il n’avait eu ni admirateurs ni détracteurs, il avait été simplement incompris et rejeté. Byron au contraire avait eu ses partisans et ses adversaires ; la voix publique était fatiguée de crier son nom. L’admiration ou le mépris de sa poésie n’avait pas la saveur de la nouveauté. Son nom appartenait à l’histoire, il ne pouvait être le drapeau d’une coterie ; il était de ceux qu’on pouvait copier désormais sans avouer ses emprunts.
Edmond de Guerle
Byron, Shelley et la Littérature anglaise, d’après les Souvenirs des derniers Jours, de E.-J. Trelawny
Revue des Deux Mondes
Deuxième période
Tome 19
1859
*************************************
POEME DE PERCY BYSSHE SHELLEY
Буря мглою небо кроеть,
La tempêtefracasse le ciel couvert, Вихри снежные крутя ; Tourbillonne la neige en torsion ; То, как зверь она завоет, Qui hurle commeune bête,…
Traduction – Texte Bilingue
Erik Axel Karlfeldts dikter
MIKROKOSMOS KARLFELDT
LITTERATURE SUEDOISE
POESIE SUEDOISE
svensklitteratur
svensk poesi –
Erik Axel Karlfeldt 1864 – 1931
Traduction Jacky Lavauzelle
Fridolins Lustgård och Dalmålningar på rim
Le Jardin de Fridolin
&
Peintures Dalécarliennes en vers
1901
–
MIKROKOSMOS
–
Microcosme
*
Jag är av jorden, jag är sval och tung, Je suisde la terre, je suisfraîche etlourde, trögvulen, gammalstämd fast ganska ung. lente et vieille mais jeune encore. Det står ett gulnat höstträd i min själ, Ces arbres jaunis par l’automne se lovent dansmon âme, dess alla grenar susa som farväl.
et toutes les branchess’agitent comme pour un dernier adieu.
*
Jag är av vattnet, jag är kall och våt, Je suisde l’eau, je suisfroide et humide, min stela flegma är som frusen gråt. monflegmeest aussi raideque des larmescongelées. Min vinterglädje bullrar stark men bråd, Ma joied’hiverbruyamment s’exalte, vid fulla bord med vin och villebråd. auprès des tablesdébordant de vin etde venaison.
*
Jag är av luften, jag är ljus och blid, Je suisde l’air, je suis lumièreet douceur, jag går som i beständig lådingstid. Jevaiscomme unprintemps perpétuel. Vad långa år försummat och försönt Ce que de longues années ont négligé står upp vid vädrens lekar friskt och grönt. revient avec les vents frais et verts.
*
Jag är av elden, jag är torr och het Je suisdu feu, je suissec et chaud av sommarsol som ingen nedgång vet.
ce soleil d’étéqui jamais ne capitule. Väl må jag undra att hon ej förbränt Eh bienje me demande pourquoi il ne m’a pas brûlé mig själv med alla mina element. moi avectous leséléments.
DER MENSCH HÖLDERLIN
LITTERATURE ALLEMANDE DeutschLiteratur
Friedrich Hölderlin
1770-1843
Traduction Jacky Lavauzelle
——–
DER MENSCH
L’HOMME
Juli 1842 Juillet 1842
Wenn aus sich lebt der Mensch und wenn sein Rest sich zeiget, Quand homme vit en autarcie et quand son reste apparaît, So ist’s, als wenn ein Tag sich Tagen unterscheidet, C’est comme si un jour se différenciait des autres jours, Daß ausgezeichnet sich der Mensch zum Reste neiget, Que l’homme affablese prosterne devantce qui perdure, Von der Natur getrennt und unbeneidet. Séparé de la natureet sans jamais être envié.
*
Als wie allein ist er im andern weiten Leben, En tant que tel, il est seul dansl’autre immense vie, Wo rings der Frühling grünt, der Sommer freundlich weilet Oùautour le printemps reverdit, où l’agréable été musarde Bis daß das Jahr im Herbst hinunter eilet, Jusqu’àce que l’année vers l’automne se précipite, Und immerdar die Wolken uns umschweben. Etcontinuellement les nuagesplanentautour de nous.
********************* Traduction Jacky Lavauzelle ARTGITATO
********************* Der Mensch Hölderlin
William Butler Yeats
English literatureEnglish poetry Littérature Anglaise – Poésie Anglaise
YEATS
1865-1939
The Tower[1928]
–
THE WHEEL La Roue
————————–
Through winter-time we call on spring, Pendant les heures d’hivernous appelons le printemps, And through the spring on summer call, Et pendant le printemps nous appelons l’été, And when abounding hedges ring Et quandles abondantes haiesretentissent Declare that winter’s best of all; Nous déclaronsque l’hiverest le meilleur de tous ; And after that there s nothing good Et après cela,il n y arien de bon Because the spring-time has not come – Parce que leprintempsne vient pas– Nor know that what disturbs our blood Nous ne savons pasque cequi perturbenotre sang Is but its longing for the tomb. N’est que le désir dela tombe.