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Saint-Bertrand-de-Comminges – 圣·贝特朗·德科曼 – Санкт-Бертран де Коменж


Saint-Bertrand-de-Comminges France Pyrénées Artgitato 0

Ville Basse, Ville Haute et la Cathédrale Notre-Dame de Saint-Bertrand-de-Comminges

Saint-Bertrand-de-Comminges
Haute-Garonne (31)
Pyrénées – Пиренеи – 比利牛斯
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Saint-Bertrand-de-Comminges France Pyrénées Artgitato 123

Le mausolée de saint Bertrand
peintures du XVIIe siècle
La cathédrale Notre-Dame

Photo Jacky Lavauzelle

 

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Saint-Bertrand-de-Comminges
圣·贝特朗·德科曼
Санкт-Бертран де Коменж

 

DES PAYSAGES FANTASTIQUES
VUS PAR MICHELET

Tout ce Midi, si beau, c’est néanmoins, comparé au Nord, un pays de ruines. Passez les paysages fantastiques de Saint-Bertrand de Comminges et de Foix, ces villes qu’on dirait jetées là par les fées ; passez notre petite Espagne de France, le Roussillon, ses vertes prairies, ses brebis noires, ses romances catalanes, si douces à recueillir le soir de la bouche des filles du pays. Descendez dans ce pierreux Languedoc, suivez-en les collines mal ombragées d’oliviers, au chant monotone de la cigale. Là, point de rivières navigables ; le canal des deux mers n’a pas suffi pour y suppléer ; mais force étangs salés, des terres salées aussi, où ne croit que le salicor ; d’innombrables sources thermales, du bitume et du baume, c’est une autre Judée. Il ne tenait qu’aux rabbins des écoles juives de Narbonne de se croire dans leur pays. Ils n’avaient pas même à regretter la lèpre asiatique ; nous en avons eu des exemples récents à Carcassonne.
Jules Michelet
Tableau de la France : géographie physique, politique et morale
A. Lacroix et Cie, 1875 – pp. 32-35
La Gascogne. — La Navarre. — Les Basques

Saint-Bertrand-de-Comminges France Artgitato 7

Chemin vers la Ville Haute

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le clocher-tour de la cathédrale

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Le tombeau d’Hugues de Castillon
Evêque
1336-1352

Saint-Bertrand-de-Comminges France Pyrénées Artgitato 116

Ex-votoSaint-Bertrand-de-Comminges France Pyrénées Artgitato 115  Saint-Bertrand-de-Comminges France Pyrénées Artgitato 113 Saint-Bertrand-de-Comminges France Pyrénées Artgitato 112   Saint-Bertrand-de-Comminges France Pyrénées Artgitato 109

La Clôture et le Buffet d’Orgues

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Le tombeau d’Hugues de Castillon


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panneau droit du jubé

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Saint-Bertrand-de-Comminges
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Saint-Bertrand-de-Comminges
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Saint-Bertrand-de-Comminges
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Saint-Bertrand-de-Comminges
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Saint-Bertrand de Comminges
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Saint-Bertrand-de-Comminges
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Saint-Bertrand-de-Comminges
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Saint-Bertrand-de-Comminges

 

 

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Saint-Bertrand-de-Comminges

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LE BUFFET D’ORGUE
de Saint-Bertrand-de-Comminges

Ici, l’instrument est porté par des encorbellements, la partie inférieure n’ayant guère que la largeur nécessaire aux claviers et aux registres. Cette disposition permettait à des musiciens, joueurs d’instruments ou chanteurs, de se placer dans la tribune autour de l’organiste, assis dans la petite chaire portée sur un cul-de-lampe ; et, sous ce rapport, elle mérite d’être signalée. Du reste, même système de menuiserie qu’à Perpignan et à Soliès. Ce sont les tuyaux qui commandent la forme de la boiserie, celle-ci les laissant apparents dans toute leur hauteur et suivant leur déclivité. Nous citerons encore les buffets d’orgues de la cathédrale de Strasbourg, des églises de Gonesse, de Moret près Fontainebleau, de Clamecy, de Saint-Bertrand de Comminges, de la cathédrale de Chartres, qui datent de la fin du XVe siècle et du XVIe. La menuiserie de tous ces buffets est soumise à l’instrument et ne fait que le couvrir ; les panneaux à jour ne remplissent que les vides existant entre l’extrémité supérieure de ces tuyaux et les plafonds, afin de permettre l’émission du son ; quant au mécanisme et aux porte-vent, ils sont complètement renfermés entre les panneaux pleins des soubassements.

Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Buffet (d’orgues)

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LES STALLES DE SAINT-BERTRAND-DE-COMMINGES

Des stalles du XVIe siècle présentent encore quelque intérêt, entre autres celles des églises de Saint-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne), de Montréal (Yonne) ; les beaux fragments déposés dans l’église impériale de Saint-Denis, et qui proviennent de la chapelle du château de Gaillon. Les dorsals de ces stalles sont revêtus d’ouvrages de marqueterie, et les accoudoirs, les patiences, les montants, appartiennent à la plus jolie sculpture du commencement de la renaissance.
Dictionnaire raisonné de l’architecture française
du XIe au XVIe siècle

Stalle

Saint-Bertrand-de-Comminges France Pyrénées Artgitato 110

Vue de la Clôture

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Les animaux dans l’iconographie de
Saint-Bertrand-de-Comminges

L’ordre observé dans la vision de saint Jean se perd, et les quatre animaux ne sont plus là que comme la personnification admise par tous, des quatre évangélistes. On les retrouve aux angles des tours, comme à la tour Saint-Jacques-la-Boucherie de Paris, XVIe siècle ; dans les angles laissés par les encadrements qui circonscrivent les roses, dans les tympans des pignons, sur les contre-forts des façades, dans les clefs de voûtes, et même dans les chapiteaux des piliers de chœurs. Avant le XIIIe siècle, les quatre animaux sont ordinairement seuls ; mais, plus tard, ils accompagnent souvent les évangélistes qu’ils sont alors destinés à faire reconnaître. Cependant, nous citerons un exemple curieux de statues d’évangélistes de la fin du XIIe siècle, qui portent entre leurs bras les animaux symboliques. Ces quatre statues sont adossées à un pilier du cloître de Saint-Bertrand de Comminges. La décoration des édifices religieux et civils présente une variété infinie d’animaux fantastiques pendant la période du moyen âge. Les bestiaires des XIIe et XIIIe siècles attribuaient aux animaux réels ou fabuleux des qualités symboliques dont la tradition s’est longtemps conservée dans l’esprit des populations, grâce aux innombrables sculptures et peintures qui couvrent nos anciens monuments…

Animaux_cloitre_Saint_Bertrand_Comminges

Animaux
Cloître de Saint-Bertrand-de-Comminges

Dictionnaire raisonné de l’architecture française
du XIe au XVIe siècle
Animaux

Saint-Bertrand-de-Comminges France Pyrénées Artgitato 114

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Une Balade dans le Comminges en juillet 1858

« Au jour, gros nuages gris. Saint-Gaudens, affreux petit bourg sur une éminence. On sent l’approche de la montagne ; la route devient montueuse et accidentée ; la vallée de la Garonne se resserre entre deux lignes de montagnes. Cette entrée est jolie, riante et fertile, avec un fond accidenté. On laisse Saint-Bertrand-de-Comminges à droite, ville antique avec une belle église et un cloître. Cierp, dernier relais avant Luchon, joli village assis sur les eaux écumantes du torrent, au confluent de la vallée de la Garenne, qu’on quitte ici, et de celle de la Pique. Après Saint-Béat, on entre dans la vallée de Luchon, bordée de montagnes aux pentes douces et arrondies. Luchon ne se voit pas de loin ; il est situé à l’entrée d’une vallée latérale au pied de la montagne de Cazaril. Arrivé à dix heures et demie. »

Alfred Tonnellé
Trois mois dans les Pyrénées et dans le midi en 1858
1859 -pp. 9-15
Toulouse, mercredi, 7 juillet

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LE TRESOR DE
SAINT-BERTRAND-DU-COMMINGES

Souvent, sur les coffrets, étaient sculptées des chasses, des scènes tirées de romans en vogue, des inscriptions, etc. Il existe encore, dans le trésor de l’église de Saint-Bertrand de Comminges, un coffret de bois recouvert de plaques de cuivre jaune estampé, sur lesquelles sont figurés en relief des chevaliers, des dames, des animaux.

Dictionnaire raisonné du mobilier français de l’époque carlovingienne à la Renaissance
Coffret

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le « Lyon des Réunis, »
Lugdunum convenarum

Les Pyrénées naturellement commandèrent plus fortement leur attention. Ces montagnes avaient déjà l’aspect dénudé qui nous frappe aujourd’hui, et il n’en fallut pas davantage pour engendrer la légende d’un incendie allumé par des bergers qui aurait dévoré les forêts d’un bout à l’autre. Cela n’expliquait-il pas leur nom par le rapprochement avec le mot grec pyr, feu ? Mais outre qu’il est infiniment peu probable que le grec ait fourni aux Celtibères le nom de leurs montagnes, il semble que l’eau eut bien plus de part que le feu au déboisement de ces pentes ardues. Le buis et les eaux thermales des Pyrénées sont vantés par Pline. Leurs neiges et leurs lacs glacés ont été chantés par Lucain. Le passage le plus fréquenté depuis la plus haute antiquité fut celui qui faisait partie de la route de Barcelone à Narbonne, passant par Girone et le col de Pertus, Un autre donnait accès à la route de Saragosse (Cœsar-Augusta) à Oléron ; un troisième permettait d’aller de Pampelune à Dax par le Summum Pyrenœum (Roncevaux) et l’Imum Pyrenœum (Saint-Jean-Pied-de-Port). Les Romains changèrent ces sentiers de chèvres en belles routes. Mais il y avait indubitablement d’autres passages encore, entre autres celui du val d’Arran par où passèrent des bandes chassées d’Espagne qui fondèrent le « Lyon des Réunis, » Lugdunum convenarum, dont on ne soupçonnerait jamais le nom antique sous l’appellation moderne de Saint-Bertrand de Comminges. Les fleuves font aussi partie du capital permanent de la terre gauloise, bien que leurs embouchures, nous allons bientôt le voir, aient singulièrement changé d’aspect.
Revue des Deux Mondes tome 34, 1879
Albert Réville
La géographie de la Gaule

LOVECRAFT : LISA BOUDET-VALETTE DANS LES COULISSES DE L’AU-DELA

LOVECRAFT

Récits macabres et fantastiques
(d’après l’oeuvre de Lovecraft)

(Théâtre Le Fil à Plomb – Toulouse)lisa Boudet Valette Hégérie Lovecraftienne Récits Macabres et Fantastiques



LISA BOUDET-VALETTE dans
les coulisses de l’au-delà

 Vous ne viendrez pas voir une pièce de théâtre, quand vous verrez les Récits Macabres et Fantastiques. Vous viendrez, comme pour une initiation ou une invitation au voyage, vivre une expérience unique dans la brume temporelle lovecraftienne, à travers vos peurs et vos désirs les plus enfouis.



NE PLUS VIVRE LE MONDE TEL QU’ON LE CONNAÎT
D’emblée, dans la pièce Récits Macabres et Fantastiques, d’après les romans de Lovecraft, la notion élastique du temps, non linéaire du temps empli autant le spectacle que les spectateurs. Cette notion floue sans les repères habituels et dont les trois éléments, le passé, le présent et le futur, s’interpénètrent sur trois histoires en harmonie. Comme dans le Livre noir, les thématiques temporels sont là : « Le moment présent n’est qu’un point isolé dans une infinité grise et sans forme » (Le Livre noir, Ed. Pocket, trad. ) « Par la suite je ne vis jamais plus le monde tel que je l’avais connu. Mêlés à la scène précédente, il y avait toujours un peu de passé ou un peu de l’avenir ».




recits macabres et fantastiques d'après LOVECRAFT

 

UNE ACTRICE LOVECRAFTIENNE PAR EXCELLENCE
Sûrement de tous les acteurs actuels, Lisa Boudet-Valette est une des rares à pouvoir nous faire monter à bord du vaisseau avec cette ironie et cette harmonie d’interprétation. Une des rares à nous amener dans les coulisses de la mort et de l’au-delà. Le visage blanc, mortuaire. Les trois intrigues, Le Cauchemar d’Innsmouth, La Maison de la sorcière et Les Chats d’Ulthar, nous enveloppent de leurs forces surnaturelles et redoutablement macabres. Chaque cri, chaque pas sont accompagnés par les dysharmonies mélodiques et tranchantes de Simon Kastelnik. Une partition dans l’esprit de l’au-delà qui souligne et renforce les respirations haletantes, craquantes, qui plongent dans le profond de la chair, dans un camaïeu de viscères.

UN SON QUI TRANSPERCE LE REEL
Ce que donne Kastelnik n’est pas du son mais de la forme. Comme des vibrations maléfiques qui épaississaient le noir de la salle et les expressions du plaisir de la délectation macabre de l’actrice. Le son a son histoire ; il emporte en lui l’éternelle malédiction qui saupoudre la pièce.  

Les repères qui initialement sont connus et marqués, une date, une route, un village, glissent, petit à petit, dans une extrême confusion. Nous sommes dans la cassure de la limite. La limite de l’âge, dans le Cauchemar d’Innsmouth, le jeune homme va fêter sa majorité dans la Nouvelle-Angleterre. Notre héros passe les lignes de démarcation et des frontières, du monde humain au monde animal, puis du monde animal au monde végétal pour finir avec le monde aquatique. Une limite entre la raison et la folie. Entre la réalité et les rêves. Une trace de sang pour signifier que le rêve n’était pas qu’une simple illusion.



LA DECOUVERTE TOUJOURS PLUS FORTE DE L’ETRANGE ET DE L’INCONNU
Lisa Boudet-Valette plonge et nous plonge d’un territoire à l’autre. En respiration rapide, en espace clos. Lisa est toujours sur la ligne, sur la corde endiablée et ensorcelée. Sur la frontière. Là où le plaisir de la découverte de l’étrange et de l’inconnu se montre toujours plus fort. Plus vrai. Elle est le lien entre ces personnages abandonnés de tous, recroquevillés dans leur monde. Si différents et pourtant si proches de nous. Parmi ces gens hors monde, notre actrice nous les dépeint réels, vraisemblables. Le lit de l’hôtel, une civière de la morgue, recrée par son regard et sa présence la chambre, l’hôtel, le village et le drame.

Il n’y a nulle immoralité mais une moralité d’un autre monde, d’un autre pays ou d’un autre continent. Il y a juste la voix sobre qui nous conduit au moment présent. Ce sont les autres, les yeux des autres ou de cette glace qui indiquent et soulignent une métamorphose. Un portrait d’un aïeul, étrange et étranger depuis tant d’années, et devenus si familier.

Le retour des expériences fait que le monde connu d’avant s’est lui-même transformé. Car le protagoniste n’est plus le même. Il a pris de cette histoire et en fait partie intégralement. Il est l’histoire vécue dans la chair.

Le Cauchemar d’Innsmouth
Deux lumières, comme deux yeux glauques, sont pendues dans le noir de la salle. La voix qui nous parle vient de derrière nous, d’outre-tombe, aux relents glaciaux, un rien mécanique, inhumaine ; une voix qui vient de loin et qui en a vu, qui a vu maintes et maintes catastrophes. Nous revenons au 16 juillet 1927. Une enquête, une action gouvernementale. La voix nous rappelle l’histoire inquiétante que les percussions soulignent. Un jeune homme fête sa majorité dans la Nouvelle-Angleterre. Une ville attire la répugnance de tous : Innsmouth. Rien de tel pour attirer notre jeune homme à la découverte de la vie et des extrêmes. Le geste est précis, calibré. Impeccable. La voix est devenue velouté quand un sourire plisse les lèvres d’une nouvelle Joconde énigmatique. L’excitation montra crescendo jusqu’à Innsmouth, avec une traversée par bus chaotique au son des cymbales, des scies, du xylophone et des marteaux.




La Maison de la sorcière
« Les rêves de Guillman étaient, en général, des plongées à travers des abîmes infinis de crépuscules indiciblement colorés … des abîmes dont les propriétés physiques et gravitationnelles comme les relations avec sa propre essence échappaient à toute tentative d’explication…»

Les Chats d’Ulthar

« On dit qu’à Ulthar, nul n’a le droit de tuer un chat ; le chat est un animal mystérieux, familier des choses étranges que les hommes ne peuvent pas déceler. Il est l’âme de l’ancienne Egypte, l’héritier de la séculaire et sinistre Afrique… » A Ulthar, un couple âgé prend plaisir à tuer les chats des voisins…

Dans ce triptyque riche d’expériences lovecraftienne, Lisa et les sonorités de Simon nous font vivre la douce et amère beauté du drame dans ces mondes troubles et inquiétants. C’est la curiosité qui pousse nos personnages à nous plonger dans des raccourcis vers l’inquiétude et l’effroi. Mais comme le chat, nous rebondissons de peur en peur, étonné encore que déjà le rideau se lève.

Nous n’aurons plus qu’à revenir …et en attendant relire encore et encore les nouvelles de lovecraft, pour patienter.

Jacky Lavauzelle

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Récits macabres et fantastiques

Mise en scène d’Ivan Herisson, d’après des textes de LOVECRAFT

Création musicale de Simon Kastelnik
avec Lisa Boudet-Valette & Simon Kastelnik