Nun, so legt euch, liebe Lieder, Eh bien, allongez-vous, ô chères chansons, An den Busen meinem Volke! Sur la poitrine de mon peuple ! Und in einer Moschuswolke Et, dans un nuage de musc, Hüte Gabriel die Glieder Que Gabriel garde les membres Des Ermüdeten gefällig, Du poète fatigué, Daß er frisch und wohlerhalten, Qu’il reste frais et en bon état, Froh, wie immer, gern gesellig, Heureux, comme toujours, sociable, Möge Felsenklüfte spalten, Pour pouvoir fendre les falaises, Um des Paradieses Weiten Traverser l’immensité du paradis Mit Heroen aller Zeiten Avec des héros de tous les temps Im Genusse zu durchschreiten, Traverser dans la joie, Wo das Schöne, stets das Neue, Où le beau, toujours nouveau, Immer wächst nach allen Seiten, Toujours s’accroît de tous côtés, Daß die Unzahl sich erfreue. Qu’une myriade de gens s’amuse. Ja, das Hündlein gar, das treue, Oui, le petit chien, si fidèle, Darf die Herren hinbegleiten. Pourra accompagner ses maîtres.
Herrin, sag, was heißt das Flüstern? Maîtresse, dis-moi ce que signifie ce chuchotement ? Was bewegt dir leis die Lippen? Quels sont ces mouvements sur tes lèvres ?
Was ist schwer zu verbergen? Das Feuer! Ce qui est difficile à cacher ? Le feu ! Denn bei Tage verrät’s der Rauch, Car le jour il se révèle par sa fumée,
Ihr naht euch wieder, schwankende Gestalten, Vous vous approchez, formes indécises Die früh sich einst dem trüben Blick gezeigt. Jadis, vous apparaissiez à mon œil innocent.
Ihr beiden, die ihr mir so oft, Vous deux, qui, avec moi, tant de fois, In Not und Trübsal, beigestanden, Dans la peine et dans l’épreuve, m’avez accompagné,
Die Sonne tönt, nach alter Weise, Le Soleil résonne, selon la vieille tradition, In Brudersphären Wettgesang, Dans la multitude des chants des sphères harmonieuses,