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ALLEGORIE DU RHÔNE PLACE BELLECOUR LYON Par GUILLAUME COUSTOU – 1720

ALLEGORIE DU RHÔNE
FRANCE – LYON

Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean

 


 PHOTOS JACKY LAVAUZELLE

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LYON

L’ALLEGORIE DU RHÔNE
LYON
PLACE BELLECOUR LYON
Par
GUILLAUME COUSTOU
*1720*

Photo Jacky Lavauzelle

Photo Jacky Lavauzelle

Le Rhône par Chateaubriand

Vers trouvés sur le pont du Rhône

Il est minuit, et tu sommeilles ;
Tu dors, et moi je vais mourir.
Que dis-je, hélas ! peut-être que tu veilles !
Pour qui ?… l’enfer me fera moins souffrir.

Demain quand, appuyée au bras de ta conquête,
Lasse de trop d’amour et cherchant le repos,
Tu passeras ce fleuve, avance un peu la tête
Et regarde couler ces flots.

François-René de Chateaubriand
Poésies diverses
Vers trouvés sur le pont du Rhône

Photo Jacky Lavauzelle

Photo Jacky Lavauzelle

LE RHÔNE

Taillez en blocs forêts et monts,
Forgez des freins, scellez des ponts,
Comme un mors dans sa bouche,
Donnez-lui le roc à mâcher,
Mais empêchez-le de marcher,
Le Rhône âpre et farouche,

Qui descend des libres sommets
Et va, sans se tarir jamais,
Aux flots intarissables
Mêler ses flots par trois sillons,
Autant que l’ongle des lions
En creuse dans les sables !

Le Rhône est fier. — Comme le Rhin,
Il a ses vieux donjons d’airain ;
Comme un fleuve de neige,
Ses sapins verts au dur profil,
Et ses palmiers comme le Nil,
Et puis encor… que sais-je ?

Camargue fauve, taureaux noirs
Regardent vaguement les soirs
Couler l’onde sonore,…
Hérons pensifs, flamans rosés,
Dont le vol aux cieux embrasés
Est semblable à l’aurore.

Le Rhône est fort. — Comme la mer,
Il traîne des galets de fer
Avec un bruit de chaînes ;
Il a pour rives du granit
Si haut que l’aigle y fait son nid,
Et pour roseaux des chênes !

 Ah ! le vieux mâle ! sur son dos
Qu’on charge les plus lourds fardeaux,
Plomb ou pierre, qu’importe ?
Et qu’importe voile ou vapeur ?
Un vaisseau ne lui fait pas peur,
Il dit : Viens ! et l’emporte.

Tombe des pics, franchis le val !
Au grand galop comme un cheval
Rase la plaine immense,
Fends les lacs et fends les coteaux
De l’acier tranchant de tes eaux,
Mon grand fleuve en démence !

Mon grand fleuve rude aux flancs gris,
Que, dans l’écume, avec des cris,
Le mistral éperonne !
Passe magnifique, ô mon roi :
Nulle majesté mieux que toi
Ne porte sa couronne.

Passe et mire en ton cours fécond
Fillette brune et raisin blond,
Ceps rians, belles femmes ;
Heureux le peuple de tes bords !
Il a le vin, âme des corps,
Et l’amour, vin des âmes.

O fils des monts immaculés !
Tu roules toujours plus troublés
Tes flots de lieue en lieue ;
Rhône indigné, l’âme est ainsi,
L’âme qui se perd, elle aussi,
Dans l’immensité bleue !

Le Rhône
Édouard Pailleron
Avril
Revue des Deux Mondes
Tome 49 – 1864

Photo Jacky Lavauzelle

LE RHÔNE PAR VOLTAIRE

Le Rhône sort en cascade de la ville pour se joindre à la rivière d’Arve, qui descend à gauche entre les Alpes ; au delà de l’Arve est encore à gauche une autre rivière, et au delà de cette rivière, quatre lieues de paysage. À droite est le lac de Genève ; au delà du lac, les prairies de Savoie ; tout l’horizon, terminé par des collines qui vont se joindre à des montagnes couvertes de glaces éternelles, éloignées de vingt-cinq lieues, et tout le territoire de Genève semé de maisons de plaisance et de jardins.

Voltaire
Correspondance  : année 1760
4107 À M. WATELET
Garnier (Œuvres complètes de Voltaire, tome 40)

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L’ALLEGORIE DU RHÔNE
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GUILLAUME COUSTOU

Né le mort à Paris, le

Place des Jacobins Lyon Photo Jacky Lavauzelle
Guillaume Coustou Sculpteur

« Les jardins de Marly où la pluie ne mouillait pas, selon le mot d’un courtisan de Louis XIV, étaient l’ouvrage du génie de Mansard et du crayon de Lebrun. Ils étaient remplis de statues et de fontaines. Au bout du parterre, un grand balcon dominait un abreuvoir et la route de Saint-Germain. On y voyait ces deux beaux chevaux de marbre, travail admirable de Guillaume Coustou, et qu’on a transportés à Paris, à l’entrée des Champs-Élysées. Tous ces bosquets enchantés sont détruit. Ils ont disparu en peu de temps ; mais le souvenir en sera immortel… »

Félix de France d’Hézecques
Souvenirs d’un page de la cour de Louis XVI
CHAPITRE XX
1873

Guillaume Coustou, par Jacques-François Delyen,
Musée National du Château de Versailles

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LA PLACE BELLECOUR LYON
L’ALLEGORIE DU RHÔNE
LA CATHEDRALE SAINT-JEAN Photo Jacky Lavauzelle

LA PLACE DES JACOBINS LYON LA FONTAINE DES JACOBINS

FRANCE – LYON
LA PLACE DES JACOBINS LYON LA FONTAINE DES JACOBINS
Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean

 


 PHOTOS JACKY LAVAUZELLE

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LYON

LA PLACE DES JACOBINS LYON
LA FONTAINE DES JACOBINS
Place des Jacobins Lyon Photo Jacky Lavauzelle

Place des Jacobins
69002 Lyon
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Jusqu’en 1793
La Place des Jacobins se nommait la Place Confort
De 1794 à 1871
La Place des Jacobins se nommait la Place de la Fraternité

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Place des Jacobins Lyon Photo Jacky Lavauzelle Place des Jacobins Lyon Photo Jacky Lavauzelle

Place des Jacobins Lyon Photo Jacky Lavauzelle

Place des Jacobins Lyon Photo Jacky Lavauzelle

Place des Jacobins Lyon Photo Jacky Lavauzelle

Place des Jacobins Lyon Photo Jacky Lavauzelle Place des Jacobins Lyon Photo Jacky Lavauzelle

 

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HIPPOLYTE FLANDRIN

Place des Jacobins Lyon Photo Jacky Lavauzelle
Hippolyte Flandrin

HYPPOLYTE FLANDRIN
Peintre né à Lyon le

Hippolyte Flandrin par Charles Reutlinger
Peinture d’Hyppolyte Flandrin, Polytès, fils de Priam, observant les mouvements des Grecs,musée d’art et d’industrie de Saint-Étienne.

L’EXPRESSION DE LA SENSIBILITE

« La place qu’Hippolyte Flandrin doit occuper dans l’histoire de notre art national est, sinon une des plus éclatantes, au moins une des plus dignes de respect, car ce talent, issu d’une sensibilité exquise, a ses racines au plus profond de la conscience, sa sève, sa vie même dans la moralité intellectuelle de l’artiste et dans le développement continu de sa foi. L’expression de la sensibilité, voilà ce qui distingue les œuvres de Flandrin, à quelque ordre de sujets qu’elles appartiennent; c’est là ce qui en caractérise la physionomie et en détermine la valeur, bien plutôt que l’accent de la puissance, plutôt que l’empreinte de la force proprement dite. A ne considérer que l’originalité ou l’énergie dans l’invention, on ne saurait exhausser au niveau des maîtres souverains, comme Poussin, le peintre de la Chapelle de Saint-Jean, de la frise de Saint-Vincent-de-Paul, de tant d’autres compositions bien belles assurément, bien éloquentes, mais à l’éloquence desquelles la verve a une moindre part que l’onction de la pensée et du style. Poussin d’ailleurs représente dans l’art la raison absolue, l’esprit philosophique par excellence, et en même temps la fierté toute romaine, la mâle sobriété de son langage, rappellent ou annoncent certains chefs-d’œuvre littéraires dus à d’autres fermes esprits. Il est à la fois le Descartes et le Corneille de la peinture, tandis que s’il fallait, dans le domaine des lettres, chercher un analogue à la piété ingénue, au sentiment si tendre de Flandrin, c’est à un Lemaistre de Saci peut-être, mais à un Saci plus poète et plus châtié dans la forme, qu’il serait permis de songer.

Hippolyte Flandrin, Jeune homme nu assis au bord de la mer (1836), Paris, musée du Louvre


Les droits de quelques hommes de génie une fois réservés, serait-on autorisé à mettre Hippolyte Flandrin au même rang que ces artistes à la volonté forte qui, comme Lebrun et David, s’emparent de leur époque, lui impriment le sceau de leur doctrine personnelle et régentent l’art contemporain tout entier, depuis les tâches les plus hautes jusqu’aux plus humbles entreprises? Flandrin n’a ni ces ambitions, ni cette influence. Il ne parle et n’agit qu’en son nom et à ses propres risques, pour exprimer ce qu’il a senti, pour traduire les pensées que son cœur lui suggère, non pour imposer aux autres des formules techniques ou pour étaler un système. Par les habitudes recueillies comme par les souvenirs qu’il résume, ce nom mériterait d’être rapproché de celui de Lesueur, et, tout en reconnaissant au peintre de la Descente de Croix et de la Mort de saint Bruno un don d’expression pathétique, des ressources d’imagination que le peintre moderne ne possède pas au même degré, il n’y aurait que justice à les honorer l’un et l’autre comme les représentans principaux, comme les seuls représentans même de la peinture religieuse en France. »

Henri Delaborde
Peintres modernes de la France – Hippolyte Flandrin
Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 51, 1864

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GERARD AUDRAN

Né à Lyon le à Paris le

Gérard Audran Photo Jacky Lavauzelle

Gérard Audran Photo Jacky Lavauzelle

LE RARE TALENT DE GERARD AUDRAN

« Si les batailles de le Brun n’ont pas dans les détails toute l’énergie de celles de Raphaël et de Jules Romain, elles réunissent tant d’autres beautés, elles ont un ensemble si héroïque, si neuf ; il y règne tant de goût, tant de magnificence, qu’elles suffisent seules pour placer leur auteur à côté des plus grands peintres. On dira peut-être ce qu’on a répété tant de fois, que les estampes de Gérard Audran, supérieures aux tableaux de le Brun, ont fait toute leur réputation. Je rends justice au rare talent de Gérard Audran, je sais que ses estampes des batailles d’Alexandre sont des chefs-d’œuvres de gravure ; mais s’il est arrivé au but de son art, en rendant avec précision, et par un travail large et facile, les beautés des originaux, le Brun aussi a bien rempli les devoirs d’un grand peintre, et c’est pour cela principalement que l’ouvrage de Gérard Audran est si admiré. »

 Jean-Joseph Taillasson
LE BRUN
Observations sur quelques grands peintres
Duminil-Lesueur, 1807

Place des Jacobins Lyon

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GUILLAUME COUSTOU

Né le mort à Paris, le

Place des Jacobins Lyon Photo Jacky Lavauzelle
Guillaume Coustou Sculpteur

« Les jardins de Marly où la pluie ne mouillait pas, selon le mot d’un courtisan de Louis XIV, étaient l’ouvrage du génie de Mansard et du crayon de Lebrun. Ils étaient remplis de statues et de fontaines. Au bout du parterre, un grand balcon dominait un abreuvoir et la route de Saint-Germain. On y voyait ces deux beaux chevaux de marbre, travail admirable de Guillaume Coustou, et qu’on a transportés à Paris, à l’entrée des Champs-Élysées. Tous ces bosquets enchantés sont détruit. Ils ont disparu en peu de temps ; mais le souvenir en sera immortel… »

Félix de France d’Hézecques
Souvenirs d’un page de la cour de Louis XVI
CHAPITRE XX
1873

Guillaume Coustou, par Jacques-François Delyen, Musée National du Château de Versailles

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PHILIBERT DELORME

Né à Lyon vers 1514
Mort le 8 janvier 1570 à Paris
Architecte
Bâtisseur des châteaux d’Anet et des Tuileries.

Photo Jacky Lavauzelle

« Le porche qui se trouve sous la tour a les contreforts d’angle chargés de niches à colonnettes et dais, les colonnes corinthiennes cannelées en façade, et dans l’embrasure de l’arcade les colonnes de Philibert Delorme, puis la grande centrale pour le saint patron. »
François Quiniou
Saint-Thégonnec. L’Église et ses annexes
F. Paillard, 1909

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« Malgré sa foi en la magie et ses croyances aux sortilèges, la reine ne s’adressa point au diable pour bâtir la belle demeure qu’elle avait résolu d’élever sur l’emplacement acheté au tuilier Poullart ; elle fit appel à l’architecte Philibert Delorme qui avait construit le château d’Anet et dota Fontainebleau du premier escalier dit « le fer à cheval». L’œuvre qu’il entreprenait était considérable : Catherine voulait un palais qui surpassât en splendeur comme en étendue toutes les maisons royales de France : quatre corps de bâtiments encadrant trois cours, dont une très vaste, entourée de portiques ; cet imposant ensemble allait occuper une grande partie de notre place actuelle du Carrousel. On commença par édifier la façade ouest, prenant vue sur le grand jardin dont on poussait activement la plantation. Cette façade se composait d’un portique central, surmonté d’un dôme élégant et raccordé à deux galeries basses qui, formant terrasses au premier étage, se prolongeaient jusqu’à d’importants pavillons d’angle auxquels devaient s’accrocher les ailes en retour de l’immense construction. À défaut d’une description plus complète, on peut considérer que le palais du Luxembourg, bâti un demi-siècle plus tard, présente, tel qu’il existe aujourd’hui, une disposition à peu près semblable, — quoique de dimensions moindres, — à celle du projet conçu pour les Tuileries par Philibert Delorme.
Catherine, a-t-on dit, dirigeait son architecte et lui imposait sa volonté ; c’est possible ; mais son influence s’exerçait de loin car, si le début des travaux peut être daté, comme on le croit, de 1564, c’est précisément à cette époque que la reine quitta Paris d’où elle resta éloignée pendant les deux années que dura son voyage dans l’est et le midi de la France, en compagnie de son fils, le roi Charles IX, alors âgé de quatorze ans. Le peu que l’on sait c’est qu’elle recommande que la décoration architecturale de sa nouvelle demeure soit extrêmement somptueuse ; on y prodiguera les incrustations de bronze doré, de marbres rares, les emblèmes et les devises. Quand elle rentre à Paris, en 1566, son palais sort de terre et déjà l’impatiente bâtisseuse rêve d’un immense corps de bâtiments qui, partant du Louvre et longeant la rivière sur une longueur de 1.300 pieds, lui permettra de venir à couvert surveiller les travaux de Philibert Delorme. C’est, en effet, cette époque que l’on assigne généralement aux premières substructions de la galerie du bord de l’eau. Par malheur ce projet grandiose de composer une habitation royale sans pareille en réunissant le Louvre aux naissantes Tuileries, fut tardivement conçu ; l’avancement des constructions de Philibert Delorme ne permit pas de rectifier le défaut de parallélisme des deux palais et d’éviter ainsi la désastreuse obliquité qui dépitera pendant près de deux siècles l’ingéniosité des architectes. Les sorciers dont s’entourait la reine Catherine manquèrent là une opportune occasion de justifier le pouvoir de divination qu’elle leur attribuait et de lui épargner cette erreur qui gâte encore aujourd’hui le plus beau paysage urbain du monde. Ils furent mieux inspirés en lui conseillant de se protéger contre l’animosité croissante des Parisiens fâchés de voir l’Italienne, « l’étrangère », gaspiller l’épargne de France en bâtisses vaniteuses et inutiles, vouées à un prochain abandon ; et c’est alors qu’elle fit élever, à l’extrémité ouest de son jardin, un fort bastion, flanqué d’un large et profond fossé ; ainsi se trouvait-elle enclose du côté de la ville par la vieille muraille du XIVe siècle, au nord par un grand mur cachant les maisons du faubourg, au sud par la rivière et vers la campagne par la nouvelle fortification : Charles IX posa, en 1566, la première pierre de ce bastion, sous laquelle on scella, suivant l’usage, « plusieurs belles médailles dorées aux effigies du jeune roi et de sa mère ».
Fortement retranchée de la sorte, on pourrait croire qu’elle vivait tranquille et rassurée ; non pas. Il serait très plaisant de connaître l’avenir si les augures étaient toujours favorables ; naguère Catherine en avait connu un, nommé Gauric, très accrédité car il tenait spécialité d’heureux présages. Il avait prophétisé à la reine, lors de son arrivée en France, que son époux, Henri II, deviendrait empereur et parviendrait, en parfaite santé, à la plus extrême vieillesse. Or ce roi, comme chacun sait, fut tué dans un tournoi à l’âge de quarante ans. Cette déconvenue n’ébranla pas la confiance de Catherine aux pronostics de ses devins : un maladroit ayant prédit qu’elle trépasserait quand les Tuileries seraient habitables, elle manifesta dès lors une certaine nonchalance pour la poursuite des travaux. D’ailleurs Philibert Delorme mourut au début de l’année 1570 … »

G. Lenotre
de l’Académie française
Les Tuileries
Fastes et maléfices d’un palais disparu

Philibert Delorme

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Place des Jacobins Lyon Photo Jacky Lavauzelle

LA PLACE DES JACOBINS LYON

LA CATHEDRALE SAINT-JEAN Photo Jacky Lavauzelle