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LA PEINTURE DE RADISH TORDIA რადიშ თორდია : LUMIERE ET LEGERETE მსუბუქი და სიმსუბუქე

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PEINTURES
ნავთობის ფერწერა
RADISH TORDIA
რადიშ თორდია

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radish tordia PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

radish tordia PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა - GEORGIE TBILISSI - ნარიყალა

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ARTISTE GEORGIEN
ქართველი მხატვარი





რადიშ თორდია
RADISH TORDIA
PEINTRE GEORGIEN
TBILISSI – ნარიყალა

დ. 21 აგვისტო, 1936, აბაშა
Né le 21 août 1936, Abasha


მსუბუქი და სიმსუბუქე
Msubuki da Simsubuke
LUMIERE ET LEGERETE

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Les corps et les objets pèsent l’équivalent de ce que pèsent les vies et les corps plongés dans un environnement vénitien. Les corps volent et fuient, plus légers que l’air.
“Une force moyenne s’exprime par la violence, une force suprême s’exprime par la légèreté.” (Gilbert Keith Chesterton – Le nommé jeudi ) – Radish Tordia est indubitablement, naturellement, sans le moindre effort apparent, dans la deuxième catégorie. Rien n’est négligé et c’est la lumière incandescante et éclatée qui sublime encore plus cette légèreté. Jamais de grand volume d’une seule couleur, mais d’infinies touches de jaune, de rouge, de bleu…
Ainsi sa peinture est fondamentalement spirituelle, à force de légèreté. Il n’est pas étonnant de le voir peindre le café ou la piéta. Tout ce que toute Radish devient air, cheveux, ciel, nuages, comme la peinture d’une éternelle jeunesse et d’une infinie fougue. Nous ne savons plus si c’est la texture aérienne qui lui donne autant d’énergie ou l’inverse.

The bodies and objects weigh the equivalent of what life and bodies weigh in a Venetian environment weigh. The bodies fly and flee, lighter than air.
« A medium force is expressed by violence, a supreme force is expressed by the lightness. » (Gilbert Keith Chesterton – The named Thursday) – Radish Tordia is undoubtedly, naturally, without the slightest apparent effort, in the second category. Nothing is neglected and it is the incandescent and exploded light that further sublimates this lightness. Never a big volume of a single color, but infinite touches of yellow, red, blue …
Thus his painting is fundamentally spiritual, by dint of lightness. It is not surprising to see him painting a cafe or a pieta. All that Radish paint becomes air, hair, sky, clouds, like the painting of eternal youth and infinite ardor. We do not know if it is the aerial texture that gives it so much energy or the opposite.

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NATURE MORTE A LA BOUTEILLE
STILL LIFE WITH A BOTTLE
1963-1981

მუყაო, ზეთი
Muqao, Zeti
Huile sur Carton
Oil on cardboard
82×56

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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ზამთარი
Zamtari
L’HIVER
WINTER
2004

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
70×60

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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წვიმა
Tsvima
PLUIE
RAIN
1988

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
75×65

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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LA MER ET SON ENFANT SOUS LA PLUIE
MOTHER AND CHILD IN THE RAIN

Radish Tordia – LA MER ET SON ENFANT SOUS LA PLUIE
Radish Tordia – LA MER ET SON ENFANT SOUS LA PLUIE – Détail

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
80×60

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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კაცი ძველი კაპიტალით
LE FARDEAU DE L’ARTISTE
MAN WITH AN OLD CAPITAL
ARTIST’S BURDEN
1988

Radish Tordia – Le Fardeau de l’Artiste

მუყაო, ზეთი
Muqao, Zeti
Huile sur Carton
Oil on cardboard
80×50

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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LA FILLE A L’OISEAU ROSE
GIRL WITH A PINK BIRD
1987

მუყაო, ზეთი
Muqao, Zeti
Huile sur Carton
Oil on cardboard
73×50

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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UNE DINDE AU PRINTEMPS
A TURKEY IN SPRING
2009

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
66×80

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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NATURE MORTE A L’OISEAU
STILL LIFE WITH A ROBIN
1991

მუყაო, ზეთი
Muqao, Zeti
Huile sur Carton
Oil on cardboard
50×71

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts


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გოგონები
Gogonebi
Filles
Girls
1997

მუყაო, ზეთი
Muqao, Zeti
Huile sur Carton
Oil on cardboard
61×57

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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ცირკი
Tsirki
LE CIRQUE
CIRCUS
2009 – 2010

Radish Tordia, Le Cirque – 2009 / 2010
Radish Tordia, Le Cirque – 2009 / 2010 – Détail

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
100×120

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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პიეტა
PIETA
1993

Radish Tordia – Pieta – 1993

მუყაო, ზეთი
Muqao, Zeti
Huile sur Carton
Oil on cardboard
104×80

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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კაცის გაქცევა
Katsis Gaktseva
LA FUITE
MAN’S ESCAPE
2002

Radish Tordia, la fuite 2002

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
80×70

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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ქალი ველოსიპედით
Kali velosip’edit
LA FEMME A LA BICYCLETTE
WOMAN WITH A BICYCLE
1994

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
80×90

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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ქალი წითელი წიგნით
Kali Tsiteli Tsignit
LA FEMME AU LIVRE ROUGE
WOMAN WITH A RED BOOK
1983

Radish Tordia – La femme au livre rouge – 1983

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
117×117

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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კაფე
CAFE
2007-2009

radish tordia, café 2007-2009

 ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
90×100

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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ოცნება
Otsneba
RÊVE
DREAM
2007

Radish Tordia – Rêve- 2007
Radish Tordia – Rêve- 2007 – Détail

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
70×60

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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PEINTURES
ნავთობის ფერწერა
RADISH TORDIA
რადიშ თორდია

*

radish tordia PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

radish tordia PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა - GEORGIE TBILISSI - ნარიყალა

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LES FORBANS DE LA NUIT (Dassin) LA FUITE INFERNALE

Jules DASSIN
LES FORBANS DE LA NUIT
Night and the City
1950

LA FUITE INFERNALE

LES FORBANS DE LA NUIT Night and The City Jules Dassin Artgitato

Les Forbans de la nuit est une œuvre sur la fuite. « Qui fuis-tu ? » demande l’héroïne. Harry pense pourtant fuir pour sortir du pétrin dans lequel il s’enfonce un peu plus. « Tu ne peux pas passer ta vie à fuir » languit-elle. Mais depuis longtemps ils ne font plus de projets à deux. Il est déjà trop loin. Aux confins de la vie, à la frontière des turpitudes et de la mort. Il est là, sorte de Chaplin perdu dans les histoires nauséabondes, entre les deux rives, près du précipice.

Et quand Harry ne fuit plus, c’est qu’il est traqué, c’est qu’il se terre, ou qu’il est mort.

LES TEMPS ONT CHANGE
La fuite comme cette course vers la modernité que regarde Jules Dassin. Dans la ville, le spectacle de lutte en est l’illustration. Le fils Kristo (Herbert Lom) adepte d’une lutte revisitée et grand spectacle, la lutte moderne, celle qui l’oppose à son père, le grand Gregorius (Stanilaus Zbyszko), chantre de la beauté et de la grandeur de l’éternelle lutte classique gréco-romaine, celle que l’on pratique à Athènes.  « Comprends, dit le fils, que les temps ont changé. » A cela son père répond qu’ « on n’oublie pas la noble lutte. »

Harry est un homme mort de s’être brûlé les ailes dans sa courses effrénées. « Un homme mort » comme lui annonce son boss, Phil Nosseross (Francis L. Sullivan), dans le cabaret, dans un dernier coup de cymbales. Mort comme dans la descente de l’escalier qui suit et qui ouvre sur la rue et sur la voiture qui le frôle.

JE NE POUVAIS PAS SUIVRE
Sa compagne l’air hagard le suis des yeux et tente de le comprendre. Mais elle avouera : « je ne pouvais pas suivre. » Harry est l’homme des mauvais choix. Il prend toujours la mauvaise solution. Et il glisse peu à peu dans de terribles sables mouvants.

Les pirates qui opèrent sous nos yeux, roulent sur les vagues londoniennes des tripots et des cloaques interlopes de la banlieue. Tout est bon pour quelques billets, pour quelques pounds. Ils courent, fuient et mentent. La bonne affaire est pour maintenant. Night and the City, le titre original, marque bien la séparation entre les deux planètes, la Nuit, où les forbans fourbissent leurs armes et la City, la lumière et la respectabilité.

L’ENFER AUTOUR DANSE
La nuit est l’acteur principal du film de Jules Dassin. « Mais voici dans l’ombre  Qu’une ronde sombre  Se fait, L’enfer autour danse, Tous dans un silence Parfait. » (La Nuit, Alfred de Musset, Poésies posthumes) C’est l’enfer qui remplit les yeux d’Harry qui court sans voir que la seule pépite qui brille encore dans son quartier, Marie, Gene Tierney, est à ses côtés. Impassible Mary. Quasi biblique. Mary est une sainte, qui, à chaque fois renouvelle son attente. Elle a connu Harry autrefois bien différent. Mais Harry ne change plus. Elle qui a entendu ses plans et ses éclairs de génie « mille fois ».

HOW MUCH ?
Mais Mary espère encore et toujours d’un avenir à l’odeur de passé, Mary espère toujours au mariage. Elle pense pouvoir le sauver, mais, trop lourd de toutes ses fautes, ne pourra l’empêcher de rejoindre les abîmes.

Harry Fabian est un de ces petits forbans à l’imagination féconde et destructrice. Tous les plans sont plus troués que les précédents. La rencontre avec une ancienne légende de la lutte gréco-romaine est l’ultime plan qui devrait le mettre enfin dans la lumière, lui, le petit escroc sans envergure et décrédibilisé aux yeux de tous. How much ? La seule question qui vaille la peine pour Harry.

Jules Dassin joue sur le contraste de la ville où les gens vont à leurs occupations et de sa banlieue où les truands règlent leurs derniers comptes, de ses lumières et de ses ombres, de cette course effrénée à la mort pour une histoire de quelques billets. Et ce contraste entraîne le mouvement infini. Les pauses n’existent pas.

UNE NUIT DANS LA VILLE
La musique du générique de langoureuse devient calme. La nuit est là qui s’est faite avec quelques lumières éparses qui se mirent dans la Tamise. La musique se bloque sur une note pour devenir tranquillement inquiétante. Une voix claire, calme annonce : « une nuit dans une ville. Cette nuit, l’autre nuit, n’importe quelle nuit. La ville, Londres. » La musique devient stridente et extrêmement rapide comme une course poursuite. Un homme est seul dans la nuit, dans la ville, sur une place immense…

TU POUVAIS TOUT REUSSIR
…C’est Harry. La course qu’il commence finira par sa mort. Les rues se font plus étroites. Harry prend le temps, toutefois, de ramasser la fleur tombée de sa boutonnière. C’est un professionnel. La manière de remettre son costume avant de rentrer chez Marie le confirme.

Le sac à main qui s’offre sur la table de chevet devient une évidence. Surpris par Marie, Harry ne se dégonfle pas ; « je cherchais une cigarette. » Marie n’est pas dupe. Elle passe l’éponge. Elle seule voit quelque chose en lui. « Tu pouvais tout réussir. » Mais Harry s’est perdu.

UNE OCCASION UNIQUE !
Pour Harry, tout est « une occasion unique ! » Harry pense toujours à la dernière affaire. Après les bons paris, l’association juteuse dans un cynodrome. La dernière et tout redeviendra comma avant. Il s’occupera de Marie. Il sera dans le droit chemin. Enfin. C’est sans oublier ce qu’Aristote disait déjà dans l’Ethique à Nicomaque : « Les hommes s’imaginent qu’il est en leur pouvoir d’agir injustement, et que par suite il est facile d’être juste. Mais cela n’est pas exact …Il y a des êtres qui sont incapables de tirer profit d’aucune portion de ces biens, ce sont ceux qui sont irrémédiablement vicieux et à qui tout est nuisible. » (Trad. J. Tricot, V-13, Ed. J. Vrin) Harry est un de ceux-là. Tout ce qu’il touche se transforme en rien. Mais il y croit. Toujours.

JE VEUX ÊTRE QUELQU’UN
Il veut réellement réussir. Il le répète à l’envi : « je veux être quelqu’un. » Il veut montrer à tous que lui aussi peut être reconnu, apprécié, respecté.

« La ronde contente, En ris éclatante, Le prend ; Tout mort sans rancune Trouve au clair de lune Son rang. » (La Nuit, Alfred de Musset, Poésies posthumes)

Harry est pris dans sa ronde. Son rire éclatant d’hyène s’est éteint dans la nuit. Là, sur les quais de la Tamise. Lui aussi a retrouvé son rang. Celui du forban malheureux pour avoir trop voulu la lune et avoir trop cru en sa chance.

POUR LA PREMIERE FOIS, J’AI UN PLAN SANS FAILLE
Jusqu’à la fin, Harry croira à son étoile. « Harry Fabian n’a pas dit son dernier mot. » Il veut se donner afin que Mary puisse récupérer la rançon de 1000 livres. Il jouera jusqu’à la fin avec son âme et les sentiments de Mary. « Dis-lui où je suis, tu auras 1000 livres. Il faut bien que quelqu’un les touche. Pour la première fois, j’ai un plan sans faille

Mary sait alors qu’Harry est définitivement perdu. A jamais. Harry est mort Déjà !

Le « Reviens » de Mary n’y fera rien. L’aube se lève. Le jour enfin. La ville a perdu Harry qui désormais flotte dans la Tamise.

« Tout mort sans rancune Trouve au clair de lune Son rang. »

Jacky Lavauzelle

Les personnages
Harry Fabian (Richard Widmark) Mary Bristol (Gene Tierney) Helen Mosseross (Googie Withers)  Adam Dunne (Hugh Marlowe)  Phil Nosseross (Francis L. Sullivan) Kristo (Herbert Lom) Gregorius (Stanilaus Zbyszko) L’étrangleur (Mike Mazurki) Molly (Ada Reeve)