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LE MATIN – Poème de Vladimir Vidrić – JUTRO – Al Mattino – Manhã (Poema)

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Vladimir Vidrić
LITTERATURE CROATE
Letteratura croata
Literatura croata

Vladimir Vidrić Jacky Lavauzelle
Vlaho Bukovac, Korta u Cavtatu

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LE MATIN - Poème de Vladimir Vidrić - JUTRO Trad Jacky Lavauzelle







Hrvatska poezija – hrvatska pjesma
Poésie Croate –  Poème Croate
Poesia Croata – Poema Croata
Poesia croata – Poesia croata
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Traduction Jacky Lavauzelle




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JUTRO
Le Matin
Manhã
Al Mattino

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LE MATIN - Poème de Vladimir Vidrić - JUTRO Trad Jacky Lavauzelle

Vladimir Vidrić

Zagreb, 30. travnja 1875. – Zagreb, 29. rujna 1909
30 avril 1875 –  29 septembre 1909
30 de abril de 1875 – 29 de setembro de 1909
30 aprile 1875 – 29 settembre 1909

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Svitaše. Još bi tama u lugu.
L’aube. Dans la forêt, l’obscurité, encore.
Amanhecer. Na floresta, a escuridão novamente.
Alba. Nella foresta, di nuovo buio.
  Pan se ukaza s omašnim mijehom,
Pan arriva avec une immense jarre,
Pan chegou com um enorme pote,
Pan è arrivato con un enorme barattolo,
  On stupi na čistac po jasiku tanku
Se posa sous un frêle tremble
Ele se estabeleceu sob um álamo tremedor frágil
Si siede quindi sotto un fragile aspen
I tu se oglasi smijehom.
Et s’annonça en riant.
E anunciou sua vinda com uma risada.
E si presenta con una grande risata.

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 Plahe su sjene došle iz tame
Les ombres quittant peu à peu l’obscurité
As sombras gradualmente deixando a escuridão
Le ombre gradualmente lasciano l’oscurità
 I plesat stale na zelenoj travi.
Se mirent à danser sur l’herbe verte.
Começaram a dançar na grama verde.
Cominciarono a ballare sull’erba verde.
 Bile su dvije plavojke nimfe
Deux nymphes blondes s’y trouvaient
Duas ninfas loiras estavam lá
C’erano due ninfe bionde
  S bijelimi vijenci na glavi…
Avec des blanches ailes sur la tête …
Com asas brancas na cabeça …
Con le ali bianche sulla testa …

*

 A svitaše jutro. Rosa je pala,
Vint la lumière du matin. La rosée tomba,
Veio a luz da manhã. O orvalho caiu
È arrivata la luce del mattino. La rugiada cadde,
 Pa se u krupnih kapljah blista.
En de majestueuses gouttes scintillantes.
Em majestosas gotas cintilantes.
In maestose gocce scintillanti.
Sja jutarnja zvijezda. Dršće i trepti
Une étoile du matin brilla. Tressaillaient et frémissaient
Uma estrela da manhã brilhava. Incomodado e estremecido
Una stella mattutina brillava. Turbato e tremante
    Jasika širokog lista.
Les feuilles du tremble.
As folhas do álamo tremedor
Le foglie dell’aspen.

*

 Pod jasikom ljupko žamore dude
Sous les branchages, entraînante et joyeuse
Sob os galhos, dançando e alegre
Sotto i rami, vivace e gioiosa
  A igra kolo naoko Pana.
La ronde tournoyait autour de Pan.
Uma rodada girou em torno de Pan.
Il giro ruotava attorno a Pan.
 A šumi lug — to ide vjetar
Et la forêt frémit – puis le vent
E a floresta treme – e depois o vento
E la foresta freme – poi il vento
O prvom osvitu dana…
Qui surgit aux premières heures de la journée …
Nascendo nas primeiras horas do dia …
Che sorge nelle prime ore del giorno …

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Vladimir Vidrić
LITTERATURE CROATE
Letteratura croata
Literatura croata

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LE MATIN - Poème de Vladimir Vidrić - JUTRO Trad Jacky Lavauzelle



HEINRICH HEINE – LE LIVRE DES CHANTS IV – Im Walde wandl’ ich und weine – LE MERLE AU-DESSUS DE MOI

LE LIVRE DES CHANTS
LITTERATURE ALLEMANDE






Christian Johann Heinrich Heine




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Im Walde wandl’ ich und weine,
Dans la forêt, je marche et je pleure,
Die Drossel sitzt in der Höh’;
Le merle au-dessus de moi ;
Sie springt und singt gar feine:
Saute et chante délicatement :
Warum ist dir so weh?
Pourquoi es-tu si triste ?

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« Die Schwalben, deine Schwestern,
« Les Hirondelles, tes sœurs,
Die können’s dir sagen, mein Kind;
Peuvent te le dire, mon enfant ;
Sie wohnten in klugen Nestern,
Dans des nids sages, elles logeaient
Wo Liebchens Fenster sind. »
Où se trouvaient non loin les fenêtres de mon aimée ».

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HEINRICH HEINE
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UNE HISTOIRE DE SOUFFRANCE

Les Mains & La Beauté musicale de Heine

Mais ce qui m’intéressait plus encore que les discours de Heine, c’était sa personne, car ses pensées m’étaient connues depuis longtemps, tandis que je voyais sa personne pour la première fois et que j’étais à peu près sûr que cette fois serait l’unique. Aussi, tandis qu’il parlait, le regardai-je encore plus que je ne l’écoutai. Une phrase des Reisebilder me resta presque constamment en mémoire pendant cette visite : « Les hommes malades sont véritablement toujours plus distingués que ceux en bonne santé. Car il n’y a que le malade qui soit un homme ; ses membres racontent une histoire de souffrance, ils en sont spiritualisés. » C’est à propos de l’air maladif des Italiens qu’il a écrit cette phrase, et elle s’appliquait exactement au spectacle qu’il offrait lui-même. Je ne sais jusqu’à quel point Heine avait été l’Apollon que Gautier nous a dit qu’il fut alors qu’il se proclamait hellénisant et qu’il poursuivait de ses sarcasmes les pâles sectateurs du nazarénisme : ce qu’il y a de certain, c’est qu’il n’en restait plus rien alors. Cela ne veut pas dire que la maladie l’avait enlaidi, car le visage était encore d’une singulière beauté ; seulement cette beauté était exquise plutôt que souveraine, délicate plutôt que noble, musicale en quelque sorte plutôt que plastique. La terrible névrose avait vengé le nazarénisme outragé en effaçant toute trace de l’hellénisant et en faisant reparaître seuls les traits de la race à laquelle il appartenait et où domina toujours le spiritualisme exclusif contre lequel son éloquente impiété s’était si souvent élevée. Et cet aspect physique était en parfait rapport avec le retour au judaïsme, dont les Aveux d’un poète avaient récemment entretenu le public. D’âme comme de corps, Heine n’était plus qu’un Juif, et, étendu sur son lit de souffrance, il me parut véritablement comme un arrière-cousin de ce Jésus si blasphémé naguère, mais dont il ne songeait plus à renier la parenté. Ce qui était plus remarquable encore que les traits chez Heine, c’étaient les mains, des mains transparentes, lumineuses, d’une élégance ultra-féminine, des mains tout grâce et tout esprit, visiblement faites pour être l’instrument du tact le plus subtil et pour apprécier voluptueusement les sinuosités onduleuses des belles réalités terrestres ; aussi m’expliquèrent-elles la préférence qu’il a souvent avouée pour la sculpture sur la peinture. C’étaient des mains d’une rareté si exceptionnelle qu’il n’y a de merveilles comparables que dans les contes de fées et qu’elles auraient mérité d’être citées comme le pied de Cendrillon, ou l’oreille qu’on peut supposer à cette princesse, d’une ouïe si fine qu’elle entendait l’herbe pousser. Enfin, un dernier caractère plus extraordinaire encore s’il est possible, c’était l’air de jeunesse dont ce moribond était comme enveloppé, malgré ses cinquante-six ans et les ravages de huit années de la plus cruelle maladie. C’est la première fois que j’ai ressenti fortement l’impression qu’une jeunesse impérissable est le privilège des natures dont la poésie est exclusivement l’essence. Depuis, le cours de la vie nous a permis de la vérifier plusieurs fois et nous ne l’avons jamais trouvée menteuse.

Émile Montégut
Esquisses littéraires – Henri Heine
Revue des Deux Mondes
Troisième période
Tome 63
1884

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ARKHIP KOUÏNDJI ou LA SENTINELLE DES RÊVES poème de Jacky Lavauzelle

PEINTURE UKRAINIENNE

Arkhip Kouïndji
Куїнджі Архип Іванович
Архип Иванович Куинджи
1842-1910

arkhip-kouindji-poeme-jacky-lavauzelle-portrait-de-viktor-vasnetsov-1869-la-sentinelle-des-reves

LA PEINTURE D’ARKHIP KOUÏNDJI

LA SENTINELLE DES RÊVES
poème de Jacky Lavauzelle




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arkhip-kouindji-nuit-de-lune-1890-1895-elbrus
Эльбрус. Лунная ночь L’Elbrouz
(1890—1895)

La mort a fait son lit
Ce matin
Sans lumières
J’ai vu l’Elbrouz apparaître
disparaître
Le mont comme un baiser recevait la mort
Il est temps de partir
A la recherche des neiges
En quête de couleurs et de rien
Une ombre m’a suivi ce matin
Je ne lui demandais rien

Un matin
Dans la ville
Frappé dans un cœur vide
Au seuil de la ville
Je quittais à galop
Les bruits sourds de ces pâles couleurs
Qui partout nous frappent
Un matin
La valise à la main
Jeté dans le silence des routes
Tristement je vais

arkhip-kouindji-vue-sur-le-pont-de-la-moskova-moskvoretsky-1882
ARKHIP KOUÏNDJI
Vue sur le pont de la Moskova (Moskvoretsky) (1882)

Une voix inconnue et paisible vide les rêves
A la sortie de la ville
Le pont de la Moskova si fin
On entend et les vagues et les vies
Des deux rives de la ville
En attendant l’orage du monde
En attendant la lune n’est plus
Sans lutte dans le bas du ciel aux portes du cœur
Elle est partie

Moscou au loin brillait
Un nouveau désert dans le monde
Moscou résigné s’effaçait
A chaque seconde une éternité de plus

arkhip-kouindji-moscou-vue-depuis-les-monts-des-moineaux
Moscou vue depuis les monts des moineaux

Le ciel est devenu noir
jusqu’aux os
Le vert saisit son moment de grâce
Les muses en cercle s’affairent
L’enfer dans l’attente ne se voit plus
La lune a-t-elle été ?

arkhip-kouindji-apres-la-pluie-1879ARKHIP KOUÏNDJI  Після дощу – После дождя
Après la pluie
1879

Une corde se tend dans la chair du ciel
Des tonnes de cantiques
Et le mal se dénoue sur les lacs et les êtres
Les choses sont dans l’ordre
Et la maison et le ciel et les arbres
Le noir encore dévore
Un soleil s’étend et la clairière s’enchante
Au bord des morts
Qui s’aiment encore
Comme ces bleus sont trompeurs
Pourquoi la terre ne gronde-t-elle plus

arkhip-kouindji-nuit-de-lune-les-gorges-daryal-1890-1895
ARKHIP KOUÏNDJI  Дарьяльська ущелина. Місячна ніч
Дарьяльское ущелье. Лунная ночь
Nuit de pleine lune
(1890—1895)

Le blanc et le noir s’affrontent
ça se sent
Le vent balaye les premiers réveils et le premier bruit
ça s’entend
La visite des anges et le retour du jour
La planète semble avoir changé de mains
vraiment
La lune signe encore sa place éternelle
Sur le monde en béquilles
Qui prend l’eau
vainement







arkhip-kouindji-nuit-de-lune-sur-le-dniepr-1880
Лунная ночь на Днепре
Nuit de lune sur le Dniepr
(1880)

Le noir est au-dessus et en-dedans
Une vague rivière semble serpenter
Et la lune…
Elle souffle siffle ou se sauve
La noir ou la folie
Tout s’éteint
Une ombre encore se promène
Derrière la mort
Et la lune

arkhip-kouindji-une-soiree-en-ukraine-1878
Вечір на Україні
Вечер на Украине
Nuit en Ukraine
1878

S’aspergent les feux et les fleuves de feuilles
Pas une couleur ne s’étale et toutes glissent
Le point du temps se met à table et s’endort
La nature a vécu
En oubliant ses luttes

Plus de vœux de salut plus de vie en attente
Se délasse et se traîne un rêve
Puis un autre
Puis un autre
Encore

Le noir est superflu
Une chose simple
Indivisible
Le noir s’est pendu
Les couleurs ne peuvent plus partir

Derrière le soleil
Au loin
On l’a jeté à la mer
Avec le noir avec la nuit
Avec les faubourgs et les passants

Le noir n’est plus

arkhip-kouindji-automne-1890
«Осінь», до
Automne
1890

L’infini s’est montré pour se faire oublier
Et des pages et des clartés se sont perdues
Sans bruit
Un drame a marché
Ne l’entendez-vous bramer

Là le troupeau des hivers a bousculé la paix
Et du gris au noir c’est le noir qui dévore
Tout étouffe sans un bruit sans un seul
Et des peuples et des vies à jamais disparus

Le noir en force
Revient

arkhip-kouindji-clair-de-lune-dans-une-foret-en-hiver-1898-1908
Плями місячного сяйва у лісі. Зима
Пятна лунного света в лесу. Зима
 Clair de lune dans une forêt, en hiver

Du gris du blanc au blanc du bleu
Se donne et se jette du haut des falaises
Qui s’arrêtent dans la fuite
J’entends un cri qui monte du rivage
Dans le blanc qui s’efface
Le ciel n’est jamais si tendre
Les dieux se jouent de nous
Sur l’instant

arkhip-kouindji-reflets-de-soleil-sur-givre-1876-1890
ARKHIP KOUÏNDJI  Reflets de soleil sur givre (1876-1890) мороз

Dans le blanc qui revient
Un salut nous répond
Sur la pierre qui se casse
Une réponse se livre
Des pas dans la neige
Une femme une flamme
Un duvet sur le cœur des neiges
Un duvet sourd
Avide

Le bleu semble vaincre
Les vieillards sont couchés
Le jour a faim
Du haut de la falaise
Le jour dévore tout

arkhip-kouindji-falaise-1898-1908стрімчак – утес
 Falaise
1898-1908

Au-delà
Une route se dessine
Sans rien
Sans appel
Une ombre nous prend la main
Pour une visite lascive
Des rois sont passés par ici
Je crois

arkhip-kouindji-la-volga
La Volga [Musée national de l’Azerbaïdjan à Bakou]
Волга [Национальный музей искусств Азербайджана, Баку]

Une voie
Une autre encore
Au bout
Nous commande de marcher
Et nous marchons
Mon ombre
Et moi

arkhip-kouindji-le-dniepr-au-petit-matin-1881
Днепр утром (1881 г.)  Дніпро вранці 
Le Dniepr au petit matin

arkhip-kouindji-lac-ladoga-1873

La route s’achève
Affamés debout
Encore
Un sentiment rêvé
Est-ce la lueur au loin
Près du but
Au-dessus des taches de fleurs
Le point entre et ne veut plus sortir
J’ai perdu mon ombre
Je crois

arkhip-kouindji-foret-1887 ліс – Forêt – лес
1887

Le bleu
Plus menaçant encore
Un bateau nous attend
Qui répond à nos premiers désirs
C’est là que les âmes s’échangent
Venues du fond de la mer
La mer est dans le ciel
C’est là qu’elles se vengent aussi
Et la terre s’est oubliée
Le bleu nage
Dans des restes d’Enfer
Le bleu se noie
Nous ne le reverrons plus

arkhip-kouindji-la-cathedrale-saint-isaac-1869 Исаакиевский собор
Ісаакіївський собор
La Cathédrale Saint-Isaac
1869

La terre ne nous fait plus peur
Le regard se promène
Dans l’ordre des lumières
Les couleurs n’en peuvent plus
De tant toucher de ténèbres
Les odeurs sont de retour
Pleines de moisis et de pourritures passagères
La terre ne nous fait plus peur
Dans le vert éternel
Tout s’est arrêté
Tombe une écorce des peupliers en ligne
Tombe un cri Tombe un instant
Que personne ne peut entendre

arkhip-kouindji-la-foret-de-bouleau-1901 Les peupliers – Берёзовая роща -1901 – Березовий гай

arkhip-kouindji-les-bouleaux-1879

Des pierres comme des os
Nul ici n’échappe
Les rêves sont trop fins et nous pensons courir
Qu’importe le temps
Qu’importe l’océan
Qu’importe le désir
Les nuages sont trop grands
Des lames dans le ciel
Nous tailladerons en pièces
Des flammes et des orages
Se sont-ils perdus

 

 

  arkhip-kouindji-mer-1898-1908  arkhip-kouindji-nuit-1905-1908    arkhip-kouindji-paysage-de-crimee-1885-1890

Au loin
Qui y a-t-il
Au loin
Un point plus loin que l’horizon

   arkhip-kouindji-voilier-en-mer-1876-1890 парусник в море- Voilier en mer  – парусник в море
(1876-1890)

Il n’y a que l’horizon

arkhip-kouindji-steppe-1890-1895

Sans ombre

Le Péché de Mai – III – GABRIELE D’ANNUNZIO – Il peccato di maggio

Gabriele D’Annunzio
prince de Montenevoso

Traduction – Texte Bilingue
Poesia e traduzione

LITTERATURE ITALIENNE

 Gabriele d'Annunzio Traduction Artgitato Proses et Poèmes Italiens

Letteratura Italiana

Gabriele D’Annunzio
1863-1938

Traduction Jacky Lavauzelle

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Il peccato di maggio (III)

Sonetto

Le Péché de Mai (3/6)

Sonnet


Tacque; poi che su le pianure
Elle se tut ; puis des plaines
a l’orizzonte il disco de ’l plenilunio sorse,
à horizon, le disque de la pleine lune se leva,
improvviso. Pe ’l bosco addormentato corse
soudainement. Dans la forêt endormie courut
allora un lungo brivido. Il benigno rossore
alors un long frisson. La rougeur bénigne
lentamente vinceva la notte. E nel pallore
lentement gagnait sur la nuit. Et dans la pâleur…

 

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An Zimmer Hölderlin Poème de Hölderlin A zimmer

LITTERATURE ALLEMANDE
An Zimmer Hölderlin
Deutsch Literatur
à Zimmer Hölderlin

Friedrich Hölderlin

1770-1843

 

Traduction Jacky Lavauzelle

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 AN ZIMMER

à Zimmer

  

Von einem Menschen sag ich, wenn der ist gut
D’un homme je dis, s’il est bon
Und weise, was bedarf er? Ist irgend eins
Et sage, de quoi a-t-il besoinQue faut-il donc
Das einer Seele gnüget? ist ein Halm, ist
A cette âme ? est-ce une tige, est-ce
Eine gereifteste Reb’ auf Erden
Une grappe plus mature sur cette terre

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Gewachsen, die ihn nähre? Der Sinn ist deß
Cultivées à proximité ? Le sens est
Also. Ein Freund ist oft die Geliebte, viel
Celui-ci. Si l‘amie est souvent la bien-aiméec’est encore plus
Die Kunst. O Theurer, dir sag ich die Wahrheit.
Vrai pour l’art. O très chère, je te dis la vérité.
Dädalus Geist und des Walds ist deiner.
L’esprit de Dédale et de la forêt sont tiens.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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an Zimmer Hölderlin
à Zimmer Hölderlin

Poème de Hölderlin