Archives par mot-clé : flore

Louise Labé Sonnet VI Das sechste Sonett Rilke

POESIE FRANCAISE
LOUISE LABE SONNET VI




LOUISE LABE
1524-1566

Sonnets Louise Labé par Pierre Woeiriot Artgitato
Louise Labé par Pierre Woeiriot




 

*

Œuvres de Louise Labé
 


SONNET VI
Das sechste Sonett

-traduction Jacky Lavauzelle-
Traduction Rainer Maria Rilke

Louise Labé Les Sonnets Giovanni Bellini Jeune Femme à sa toilette 1515 Musée d'histoire de l'Art de VienneGiovanni Bellini
Jeune Femme à sa toilette
1515
Musée d’histoire de l’Art de Vienne

**********

Deus ou trois fois bienheureus le retour
Deux ou trois fois, bienheureux fut le retour
Zwei-dreimal selig jenes Wiederkehren
 De ce cler Astre, et plus heureus encore
De ce clair Astre, mais plus heureux encore
 des starken Sterns. Und seliger noch das,
Ce que son œil de regarder honore.
Ce que son œil de regarder honore.
 worauf er weilt. Du, die er anstrahlt, laß
Que celle là receuroit un bon iour,
Que celle-là recevrait un bon jour,
 dir einen Tag der Herrlichkeit bescheren.  

*

Qu’elle pourroit se vanter d’un bon tour
Qu’elle pourrait se vanter d’un bon tour
Mit einer Wendung möge Morgenluft
  Qui baiseroit le plus beau don de Flore,
Qui baiserait le plus beau don de Flore,
 sich zu den offnen Blumen Florens senken,
 Le mieus sentant que iamais vid Aurore,
Le plus odorant que jamais vit Aurore,
 ihr ganzes Atmen dir herüberschwenken
 Et y feroit sur ses leures seiour :
Et y ferait sur ses lèvres séjour :
 und deinen Lippen lassen ihren Duft.

*

C’est à moi seule à qui ce bien est du,
C’est à moi seule que ce bien est dû,
 Keine verdient dies Glück, wie ichs verdiene
Pour tant de pleurs et tant de tems perdu :
Pour combien de pleurs et combien de temps perdu :
 für viel verweinte und verlorne Zeit.
 Mais le voyant, tant luy feray de feste,
Mais le voyant,  je lui ferai fête,
 Wie tät ich schön mit ihm, wenn er erschiene;

*

Tant emploiray de mes yeus le pouuoir,
J’emploierai de mes yeux le profit,
ich müßte Größres über ihn vermögen
 Pour dessus lui plus de credit auoir,
Pour qu’au-dessus de lui j’ai plus de crédit,
 und hielte meine Augen so bereit,
 Qu’en peu de tems feroy grande conqueste.
Qu’en peu de temps je ferai grande conquête.
 daß sie ihn schnell und sieghaft niederbögen.

**********

Louise Labé Sonnet VI Rilke Artgitato Flore -la Primavera de Sandro Botticelli

Flore dans la Primavera
Sandro Botticelli

*************

Louise Labé Sonnet VI

Hexamètre (FLORA I) Poème Hongrois d’Attila Jozsef (FLÓRA I) Hexaméterek -1937

Hongrie- Magyarországon
Szöveggyûjtemény
A magyar irodalom
Attila Jozsef

Traduction – Texte Bilingue
Fordítás –  Kétnyelvű szöveget

Traduction Jacky Lavauzelle


LITTERATURE HONGROISE
POESIE HONGROISE

A Magyar Irodalom
Magyar Költészet

Flag_of_Hungary_(1920–1946)_svg Homonnai_József_AttilaFlag_of_Hungary_(1920–1946)_svgHomonnai_József_AttilaFlag_of_Hungary_(1920–1946)_svg

Attila József
1905-1937

Magyar Költő
Poète Hongrois

FLORA I
Hexamètre

FLÓRA
1. Hexaméterek

 

1937

 

Roskad a kásás hó, cseperészget a bádogeresz már,
Débâcle de neige fondante, quelques gouttes aux avant-toits,
 elfeketült kupacokban a jég elalél, tovatûnik,
tombent noircies des anciennes glaces, évanescentes,
  buggyan a lé, a csatorna felé fodorul, csereg, árad.
rejoignant les eaux foisonnantes du canal.
  Illan a könnyü derû, belereszket az égi magasság
Une lumière sereine vibre vers les hauteurs célestes
 s boldog vágy veti ingét pírral a reggeli tájra.
Un désir comblé et heureux dans le paysage du matin.

*

Látod, mennyire, félve-ocsúdva szeretlek, Flóra!
Vois-tu comment mon amour est craintif, Flora !
  E csevegõ szép olvadozásban a gyászt a szivemrõl,
A l’image de ce dégel, dans mon cœur,
mint sebrõl a kötést, te leoldtad – ujra bizsergek.
comme un pansement sur la plaie que l’on retire et qui pique.
Szól örökös neved árja, törékeny báju verõfény,
Ainsi parle la crue de ton nom éternel, fragile beauté,
és beleborzongok, látván, hogy nélküled éltem.
Je frémis quand je vis que je vivais sans toi.

 

*************************************************************
Traduction Jacky Lavauzelle
Artgitato
***********************************

Hongrie- Magyarországon
A magyar irodalom
Attila Jozsef
1905-1937

Flag_of_Hungary_(1920–1946)_svg Homonnai_József_AttilaFlag_of_Hungary_(1920–1946)_svgHomonnai_József_AttilaFlag_of_Hungary_(1920–1946)_svg

TESTAMENTE Karlfeldt poet- Poesi – Texte & Traduction Poésie de Karlfeldt : Testament

Traduction – Texte Bilingue
Erik Axel Karlfeldts dikter
Karlfeldt poet
TESTAMENTE KARLFELDT Poesi
Testament KARLFELDT Poésie


LITTERATURE SUEDOISE
POESIE SUEDOISE

svensk litteratur
svensk poesi

Erik Axel Karlfeldt
1864 – 1931

Testamente Karlfeldt poesi Testament poésie de Erik Axel Karlfeldt Poésie Artgitato Traduction

 

Traduction Jacky Lavauzelle

Flora och Pomona
&
FLORE & POMONE

1918


TESTAMENTE

Testament

 *

Nu slocknar daggens glitter
Maintenant s’en va le jour éclatant
 och skyarna förstoras,
et les cieux s’agrandissent,
 och alla fåglars kvitter
et tous les gazouillis des oiseaux
 i klanglös rymd förloras;
sans retour se perdent dans l’espace ;
 och majvind lyfter vingen
et le vent de mai soulève son aile
 som Eols bud och Floras,
comme un fils d’Eole et de Flore,
 
 men det är rök kring tingen,
mais il y a une fumée autour des choses,
 och luften känns mig trång.
et l’air m’apparaît vicié.

*

 Jag vandrar mot ett drömland,
Je marche vers un lieu de rêve,
 jag vet ej vad det heter,
Je ne sais comme il s’appelle,
 ett bergland, ett strömland,
pays de montagnes, pays de cascades,
 
 där luften är som eter,
où l’air est tel que l’éther,
 där alla grenar gunga
où toutes les branches balancent
 hänryckningens poeter
les poètes extatiques
 och alla vindar sjunga
et où les vents chantent
 det nya livets sång.
la chanson de la nouvelle vie.

*

 Det står i syner skära,
Il apparaît dans des teintes rosées,
när dagarna bli korta,
lorsque les jours deviennent courts,
 och kanske är det nära,
et peut-être est-il là,
men kanske fjärran borta;
mais peut-être aussi là-bas ;
och jag är tung till sinnes
et j’ai l’esprit tellement affligé
 av allt jag haft att bära
par tout ce que j’ai dû supporter
 
  och allting ont jag minnes,
et tout le mal dont je me souviens,
 och vägen blir mig lång.
et la route devient si longue.

*

 Så ger jag åt en annan
Donc, je donne à un autre
 
 min stav, mitt pilgrimsbälte.
ma canne, ma ceinture de pèlerin.
 Hell dig med ljusa pannan
Salut à toi, toi et ton front lumineux
 och blick av munter hjälte!
et ton regard de héros épanoui !
 Sök bortom berg och strömmar
Recherche au-delà des montagnes et des ruisseaux
 
 min ökensyn som smälte.
Ma vision du désert qui s’est enfuie.
 Jag ger dig mina drömmar
Je te donne mes rêves
 som arv och laga fång.
en patrimoine et en héritage.

*

 Och du har allt att vinna
Et tu as tout à y gagner
och intet att försona,
et rien à perdre,
 och fort kan lyckan tvinna
mais la chance aussi peut tordre
 den djärves lagerkrona.
la couronne de l’aventureux.
 Och du är lätt i stegen,
Tu parcours facilement les étapes,
 och kanske skall du hinna
et peut-être attraperas-tu
den nejd som är din egen,
le pays qui est le tien,
  min son, en gång, en gång.
mon fils, une fois de plus.

******************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
******************

testamente Karlfeldt poesi 1918
testament poésie Karlfeldt 1918

Den flyende kungen KARLFELDT Poet Poesi – Texte et Traduction du poème : La Fuite du Roi

Den flyende kungen Karlfeldt Poet La Fuite du Roi Poésie Erik Axel Karlfeldt Poésie Artgitato Traduction

Traduction – Texte Bilingue
Erik Axel Karlfeldts dikter
Karlfeldt poet
Den flyende kungen KARLFELDT Poesi
La Fuite du Roi KARLFELDT Poésie


LITTERATURE SUEDOISE
POESIE SUEDOISE

svensk litteratur
svensk poesi

Erik Axel Karlfeldt
1864 – 1931

 

 

Traduction Jacky Lavauzelle

Flora och Pomona
&
FLORE & POMONE

1918


Den Flyende Kungen

La Fuite du Roi

 *

Nyss var jag konung. Fredlös genom riket
Récemment, j’étais encore roi. Désormais renégat
  jag flyr i dag, förhungrande. I diket
Je cherche refuge la journée, affamé. dans le fossé
jag dignar, piskad av en hagelvind.
je gémis, fouetté par un vent de grêle.
Omkring mig frodas tiggareranunkel.
Autour de moi prospèrent les renoncules scélérates.
  Jag trycker bladen hårt mot hand och kind.
Je serre les feuilles avec ma main sur la joue.
Då drager giftet sårnad och karbunkel,
Le poison entraîne des tumeurs et des lésions,
och när jag nalkas byn, står folk vid grind:
et quand je m’approche d’un village, se lèvent les gens à leur porte :
 « Tvi, se en spetälsk », kastar till mig bröd
« Bah ! Un lépreux ! » et me jettent du pain
och rymmer vägen för kung Skam och Död.
et se détournent du chemin du roi de la Honte et la Mort.

********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
********************

Den flyende kungen Karlfeldt Poet Poesi 1918
La Fuite du Roi Poésie de Karlfeldt 1918

Mikael Karlfeldt Poesi – Texte et Traduction du poème de Karlfeldt : Saint-Michel

Traduction – Texte Bilingue
Erik Axel Karlfeldts dikter
MIKAEL KARLFELDT Poesi
SAINT-MICHEL KARLFELDT Poésie


LITTERATURE SUEDOISE
POESIE SUEDOISE

svensk litteratur
svensk poesi

Erik Axel Karlfeldt
1864 – 1931

Mikael Karlfeldt poesi saint-michel Erik Axel Karlfeldt Poésie Artgitato Traduction

 

Traduction Jacky Lavauzelle

Flora och Pomona
&
FLORE & POMONE

1918


MIKAEL

Saint-Michel

 *

De svarta molnen sjunga
Les nuages noirs chantent
  en sång på Mikaels dag
une chanson de la Saint-Michel
 och svepa rymden i tunga
et enveloppent l’espace de la langue
 och dånande vingeslag:
et des ailes du tonnerre :
Som gamar av öknen vi hasta
Comme les vautours du désert nous nous hâtons
  i härjningens röda spår,
dans la piste rouge des saccages,
tills vintersvanarna kasta
jusqu’à ce que les cygnes de l‘hiver lancent
sitt dun över lundernas sår.
le duvet sur le bosquet des blessures.

*

De sorgsna furorna sjunga
Les austères sapins chantent
på Mikaels mulna dag:
le jour couvert de la Saint-Michel :
  Ro, ro, du unga
Repose, repose, toi, jeune
 som föddes så sen och svag,
qui est née si tard et si faible,
du sista, bleka prinsessa
toi, dernière princesse pâle
av vårviolernas hus,
de la maison de violettes du printemps,
  som lyfte din gula hjässa
qui a levé ta couronne blonde
mot sista soldagens ljus.
vers la lumière du dernier jour ensoleillé.

*

Mitt hjärta sjunger och bävar
Mon cœur chante et tremble
 i Mikaels mörka kväll,
dans la nuit sombre de la Saint-Michel,
ty skuggan av gamen svävar
car l’ombre du vautour plane
hotfullt under dess päll,
menaçante sous sa palette,
och snart skall dess himmel lysa
et bientôt le ciel scintillera
av svanarnas vinterfärd
de la conduite des cygnes de l’hiver
och sista drömmen förfrysa
et glacera le dernier rêve 
som fötts i violernas värld.
à l’époque des violettes.

******************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
******************

Mikael Karlfeldt 1918
Saint Michel Karlfeldt 1918

KARLFELDT Poesi VINTERHÄLSNING – Texte & Traduction de la Poésie de Karlfeldt – Vœu Hivernal –

Traduction – Texte Bilingue
Erik Axel Karlfeldts dikter
VINTERHÄLSNING KARLFELDT Poesi
VOEU HIVERNAL KARLFELDT Poésie


LITTERATURE SUEDOISE
POESIE SUEDOISE

svensk litteratur
svensk poesi

Erik Axel Karlfeldt
1864 – 1931

VINTERHÄLSNING Karlfeldt poesi Voeu hivernal Erik Axel Karlfeldt Poésie Artgitato Traduction

 

Traduction Jacky Lavauzelle

Flora och Pomona
&
FLORE & POMONE

1906


VINTERHÄLSNING

VOEU HIVERNAL

 *

Möter du nordanvinden, karl,
Si tu rencontres le vent du nord, homme,
 då möter du sång och yra.
tu rencontreras la mélodie et le vertige.
 Nordens Apoll bland tallarna far
L’Apollon nordique au-dessus des pins
med snöfjun på sin lyra.
avec des flocons sur sa lyre. 

*

 Möter du nordanvinden, karl,
Si tu rencontres le vent du nord, homme,
 då möter du eld och låge.
tu rencontreras le feu et la flamme.
 
 Nordens Cupid bland granarna far
Le Cupidon nordique au-dessus des sapins
 
 med lingonlindad båge.
avec des canneberges recouvrant son arc.

*

 Vädren blåsa utan ro
Les vents soufflent agités
 ur himmelens sexton grindar.
du ciel des seize portes.
 
 Vem kan du lita på och tro
Auquel peux-tu faire confiance et croire
 av alla de vilda vindar?
de tous ces vents sauvages?

*

 Möter du nordanvinden, karl,
Si tu rencontres le vent du nord, homme,
då möter du man och ära,
tu rencontreras un homme d’honneur,
 lustig och djärv, med blicken klar
joyeux et audacieux, ses yeux clairs
 
 som nyårsmånens skära.
comme le croissant de la lune nouvelle.

*

 Glad har jag hört hans muntra appell,
Content j’ai entendu son joyeux appel,
 
när han trummade till på rutan.
quand il frappait son tambour.
  Ljöd hans signal genom springor och spjäll,
A l’écoute de son signal, les fissures et les craintes,
då gömde jag svårmodslutan.
je les oubliais dans un coin obscure.

*

 Glad har jag följt så mången mil
Content j’ai parcouru mille lieux
 hans knarrande, vita vägar,
Ses routes blanches, qui grincent,
 
 druckit ur bergens frusande il
j’ai bu dans l’esprit glacé des montagnes
 hans ymniga hälsobägar.
son abondante source de santé.

*

 Kom, går du med för gammans skull?
Viens-tu avec moi en oubliant tes soucis ?
 Den kyliga kvällen lågar,
La fraîcheur du soir s’embrase,
 skyn är av glimmande strängar full
le ciel n’est plus que cordes chatoyantes
 till lyror och till bågar.
des lyres et des arcs.

*

 Hövding, ryck an, jag är din man,
Chef, au combat, je suis ton homme,
 din man under sälla stjärnor.
ton homme sous les étoiles bénies.
Bistra kämpar följa ditt Spann
Des valeureux guerriers suivent tes pas
 och leende vintertärnor.
et des filles de l’hiver sourient.

*

 Kom och följ med för gammans skull,
Que me rejoignent  pour l’amour,
 envar som kan le och sjunga!
ceux qui peuvent sourire et chanter!
 Skyarna gå som fanor av gull:
Les nuages ​​passent en bannières d’or :
framåt, I stridbart unga!
en avant, jeunes combattants !

*******************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
********************

vinterhälsning Karlfeldt poesi 1906
Vœu hivernal Karlfeldt poésie 1906

Tillägnan KARLFELDT poesi – Texte & Traduction – DEDICACE poésie de Karlfeldt

Traduction – Texte Bilingue
Erik Axel Karlfeldts dikter
Tillägnan KARLFELDT Poesi 

LITTERATURE SUEDOISE
POESIE SUEDOISE

svensk litteratur
svensk poesi

Erik Axel Karlfeldt
1864 – 1931

Tillägnan poesi Karlfeldt Dédicace poésie Erik Axel Karlfeldt Poésie Artgitato Traduction

 

Traduction Jacky Lavauzelle

Flora och Pomona
&
FLORE & POMONE

1906


Tillägnan

Dédicace

 *

Min mun är full av glädjerop och klagan,
Ma bouche est pleine de joie et de deuil,
 
min själ av dagslång storm och särlafläktar.
mon âme pleine de tempêtes infatigables.
Jag är den stilla svärmaren i sagan
Je suis toujours un rêveur dans un conte
och tidens son, den feberns färla jäktar.
et fils du temps, poursuivi par la fièvre.
Jag är den siste riddaren av liljan
Je suis le dernier chevalier de la fleur de lys
 
i dessa boleriska rosentider,
en ces temps de stupre et de roses,
och jag är dansaren som över tiljan
je suis le danseur qui sur la piste
de strödda purpurlöv med foten sprider.
étale les feuilles de pourpre.

*

 Vid pingstens gröna grind till häst jag stiger
Au vert portail de la Pentecôte, à cheval
och far så långt som sommarns vägar irra,
je chevauche aussi loin que les routes de l’été me portent,
 
och varje soldag till en fest jag viger,
et chaque jour ensoleillé est une joie,
där skratten smattra, sträng och sporrar klirra.
où le rire enveloppe, les cordes et les éperons cliquettent.
Lik en kurir vars horn har brått att ringa
Comme un courrier dont le cor dans une course résonne
sin muntra ottesång i tysta byar,
ses matins gaillards dans de tranquilles villages,
 
med Floras gördel framför hästens bringa
Avec la ceinture de Flora à l’avant de mon cheval
jag rider under gryningskyssta skyar.
Je monte dans les nuages ​​couvert par l’aube de baisers.

*

 Möt mig i kvällens land, vid kopparfloden,
Rencontre-moi dans le pays du soir, à la rivière de cuivre,
där ekar spegla sina höstfestonger.
où les chênes reflètent les variations de l’automne.
Ur dagens stungna hjärta droppar bloden,
Le cœur de ce jour touché saigne,
hans bleka mun är varm ännu av sånger.
sa bouche pâle est chaude encore des chansons.
Kom, låt oss följa alla skumma drömmar
Viens et suivons tous les rêves étranges
som gå med månskensögon under träden,
qui partent avec les yeux de lune sous les arbres,
ty livets andedräkt, den ljumma, strömmar
car l’encore chaud souffle de la vie coule
jämväl ur nattens skygga sorgekväden.
des poèmes endeuillés de la nuit.

********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*********************

Tillägnan  Karlfeldt poesi 1906
Dédicace poésie Karlfeldt 1906