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TRADUCTION ISLANDAIS JACKY LAVAUZELLE Þýðingar verka

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Traduction ISLANDAIS Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
Þýðingar verka
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TRADUCTION ISLANDAIS

Þýðingar verka

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Jónas Hallgrimsson

Ferðalok – Fin de voyage

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Grímur Thomsen

Lands-lag – Chant du Pays

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Bjarni Vigfússon Thorarensen 

Vestanvindurinn – Vent d’Ouest

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LA LANGUE ISLANDAISE
DANS LE VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE

En parlant ainsi, mon oncle ouvrait et fermait successivement le vieux bouquin. Je ne pouvais faire moins que de l’interroger sur son contenu, bien que cela ne m’intéressât aucunement.

« Et quel est donc le titre de ce merveilleux volume ? demandai-je avec un empressement trop enthousiaste pour n’être pas feint.

— Cet ouvrage ! répondit mon oncle en s’animant, c’est l’Heims-Kringla de Snorre Turleson, le fameux auteur islandais du douzième siècle ! C’est la Chronique des princes norvégiens qui régnèrent en Islande !

— Vraiment ! m’écriai-je de mon mieux, et, sans doute, c’est une traduction en langue allemande ?

— Bon ! riposta vivement le professeur, une traduction ! Et qu’en ferais-je de ta traduction ! Qui se soucie de ta traduction ! Ceci est l’ouvrage original en langue islandaise, ce magnifique idiome, riche et simple à la fois, qui autorise les combinaisons grammaticales les plus variées et de nombreuses modifications de mots !

— Comme l’allemand, insinuai-je avec assez de bonheur.

— Oui, répondit mon oncle en haussant les épaules, sans compter que la langue islandaise admet les trois genres comme le grec et décline les noms propres comme le latin !

— Ah ! fis-je un peu ébranlé dans mon indifférence, et les caractères de ce livre sont-ils beaux ?

— Des caractères ! Qui te parle de caractères, malheureux Axel ? Il s’agit bien de caractères ! Ah ! tu prends cela pour un imprimé ! Mais, ignorant, c’est un manuscrit, et un manuscrit runique !…

— Runique ?

— Oui ! Vas-tu me demander maintenant de t’expliquer ce mot ?

— Je m’en garderai bien, » répliquai-je avec l’accent d’un homme blessé dans son amour-propre.

Mais mon oncle continua de plus belle et m’instruisit, malgré moi, de choses que je ne tenais guère à savoir.

« Les runes, reprit-il, étaient des caractères d’écriture usités autrefois en Islande, et, suivant la tradition, ils furent inventés par Odin lui-même ! Mais regarde donc, admire donc, impie, ces types qui sont sortis de l’imagination d’un dieu ! »

Ma foi, faute de réplique, j’allais me prosterner, genre de réponse qui doit plaire aux dieux comme aux rois, car elle a l’avantage de ne jamais les embarrasser, quand un incident vint détourner le cours de la conversation.

Ce fut l’apparition d’un parchemin crasseux qui glissa du bouquin et tomba à terre. Mon oncle se précipita sur ce brimborion avec une avidité facile à comprendre. Un vieux document, enfermé peut-être depuis un temps immémorial dans un vieux livre, ne pouvait manquer d’avoir un haut prix à ses yeux.

« Qu’est-ce que cela ? » s’écria-t-il.

Et, en même temps, il déployait soigneusement sur sa table un morceau de parchemin long de cinq pouces, large de trois, et sur lequel s’allongeaient, en lignes transversales, des caractères de grimoire.

En voici le fac-similé exact. Je tiens à faire connaître ces signes bizarres, car ils amenèrent le professeur Lidenbrock et son neveu à entreprendre la plus étrange expédition du dix-neuvième siècle :

Jules verne cryptogramme.png

Le professeur considéra pendant quelques instants cette série de caractères ; puis il dit en relevant ses lunettes :

« C’est du runique ; ces types sont absolument identiques à ceux du manuscrit de Snorre Turleson ! Mais… qu’est-ce que cela peut signifier ? »

Comme le runique me paraissait être une invention de savants pour mystifier le pauvre monde, je ne fus pas fâché de voir que mon oncle n’y comprenait rien. Du moins cela me sembla ainsi au mouvement de ses doigts qui commençaient à s’agiter terriblement.

« C’est pourtant du vieil islandais ! » murmurait-il entre ses dents.

Jules Verne
Voyage au centre de la Terre
Hetzel
1867
pp. 5-11

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Traduction Islandais

Ferðalok Jónas HALLGRÍMSSON Fin de Voyage

as HALLGRÍMSSON
þýðingar-traduction

Traduction – Texte Bilingue
FIN de VOYAGE Jónas HALLGRÍMSSON
Poésie


LITTERATURE ISLANDAISE
POESIE ISLANDAISE

Íslenskar bókmenntir
íslenska ljóð

Jónas HALLGRÍMSSON
1807-1845
íslenskt skáld
poète islandais

Traduction þýðingar Jacky Lavauzelle

Ferðalok

Fin de Voyage

Ástarstjörnu
Etoile d’amour
yfir Hraundranga
sur une vague de lave
  skýla næturský ;
derrière un voile de nuit ;
   hló hún á himni,
jouant dans le ciel,
hryggur þráir
sur les désirs tristes
  sveinn í djúpum dali.
du garçon dans sa vallée profonde.

*

Veit ég hvar von öll
Je sais où tout espoir
og veröld mín
mon monde
glædd er guðs loga.
se fortifie à la divine flamme.
Hlekki brýt ég hugar,
Le lien avec la pensée se casse,
  og heilum mér
et totalement
fleygi faðm þinn í.
je me jette dans tes bras.

*

Sökkvi ég mér og sé ég
Je plonge et vois
   sálu þér
dans ton âme
  í og lífi þínu lifi ;
la vie que je vis ;
  andartak sérhvert,
à chaque instant,
sem ann þér guð,
aimé de Dieu,
finn ég í heitu hjarta.
Je le sens dans mon cœur flamboyant.

*

Tíndum við á fjalli,
Sur les flancs de la montagne
tvö vorum saman,
Tous les deux ensemble,
 blóm í hárri hlíð ;
cueillons les fleurs des hautes collines ;
knýtti ég kerfi
Je les attache sur une couronne
og í kjöltu þér
sur tes genoux
 lagði ljúfar gjafir.
que je t’offre en cadeau.

*

Hlóðstu mér að höfði
Tu la poses sur ma tête
  hringum ilmandi
avec les parfums
bjartra blágrasa,
des fleurs lumineuses,
einn af öðrum,
une par une,
 og að öllu dáðist,
chacune admirée,
og greipst þá aftur af.
chacune effleurée.

*

Hlógum við á heiði,
Sur la route, nous avons ri
himinn glaðnaði
sous un soleil ravi
fagur á fjallabrún ;
au bord des falaises ;
alls yndi
une joie complète
þótti mér ekki vera
presqu’irréelle
 utan voru lífi lifa.
au-delà de nos vies.

*

Grétu þá í lautu
A côté les larmes
góðir blómálfar,
des douces fleurs des elfes,
skilnað okkarn skildu ;
à l’heure de partir ;
dögg það við hugðum,
à la rosée nous avons pensé
og dropa kalda
et les gouttes froides
kysstum úr krossgrasi.
nous avons embrassé.

*

Hélt ég þér á hesti
Sur le cheval, je te pressais
  í hörðum straumi,
au cœur du courant,
   og fann til fullnustu,
et pleinement je ressentais,
blómknapp þann gæti
que ces bourgeons
  ég borið og varið
je servirai et je protégerai
  öll yfir æviskeið.
toute ma vie.

*

Greiddi ég þér lokka
Mes doigts dans tes cheveux
við Galtará
près de la source
vel og vandlega ;
avec attention et soin ;
brosa blómvarir,
sourires des lèvres des fleurs,
blika sjónstjörnur,
éclats des yeux des étoiles,
roðnar heitur hlýr.
chaud d’une chaleur chaude.

 *

Fjær er nú fagri
Là-bas désormais
fylgd þinni
loin de toi
sveinn í djúpum dali ;
le garçon dans sa vallée profonde ;
ástarstjarna
l’étoile d’amour
   yfir Hraundranga
sur une vague de lave
skín á bak við ský.

brille au-delà des nuages.

*

Háa skilur hnetti
En haut les planètes
himingeimur,
l’Univers,
blað skilur bakka og egg ;
la lame sépare ;
en anda, sem unnast,
mais les âmes qui s’assemblent,
fær aldregi
ne peuvent jamais
 eilífð að skilið.
par l’éternité être séparées.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Ferðalok Jónas HALLGRÍMSSON
Fin de Voyage Jónas HALLGRÍMSSON