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Warum sind denn die Rosen so blaß HEINE INTERMEZZO LYRIQUE XX

  Warum sind denn die Rosen so blaß

INTERMEZZO LYRIQUE HEINE
LITTERATURE ALLEMANDE
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Christian Johann Heinrich Heine
Warum sind denn die Rosen so blaß




Deutsch Poesie
 Deutsch Literatur

Heinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich Heine

HEINRICH HEINE
1797- 1856

German poet
Poète Allemand
Deutsch Dichter

Heinrich Heine Oeuvre Poèmes Poésie Gedichte Artgitato

Übersetzung – Traduction
Jacky Lavauzelle




INTERMEZZO LYRIQUE HEINE
XX

 Warum sind denn die Rosen so blaß

 

Lyrisches Intermezzo XX
Pourquoi pâles sont les roses

1823

             Warum sind denn die Rosen so blaß

*

XX

Warum sind denn die Rosen so blaß,
Pourquoi pâles sont les roses,
O sprich, mein Lieb, warum?
Oh, dis-moi, mon cœur, pourquoi ?
 Warum sind denn im grünen Gras
Pourquoi dans la verte prairie
 Die blauen Veilchen so stumm?
Les violettes semblent muettes ?…

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XX   
Warum sind denn die Rosen so blaß

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LA POESIE DE HEINE

A ce point de vue, Heine est traité en privilégié. Les Allemands peuvent bien maudire le pamphlétaire, ils savent par cœur les vers du poète. Éditeurs, biographes, critiques d’outre-Rhin lui ont consacré d’importans travaux. Chez nous, seul entre les poètes allemands, il bénéficie de ce privilège d’avoir un public. Je ne nie pas que nous n’ayons pour quelques autres, et pour Goethe par exemple, un juste respect. Nous admirons Gœthe, nous ne l’aimons pas. Au contraire, l’auteur de l’Intermezzo est pour quelques Français de France un de ces écrivains qui sont tout près du cœur. Cela tient à plusieurs raisons parmi lesquelles il en est d’extérieures. Heine a vécu pendant de longues années parmi nous ; il parlait notre langue, quoique avec un fort accent ; il l’écrivait, quoique d’une façon très incorrecte ; il nous a loués, quoique avec bien de l’impertinence ; il a été mêlé à notre société ; il a été en rapports avec nos écrivains, nos artistes et même nos hommes politiques. Nous nous sommes habitués à le considérer comme un des nôtres, et sa plaisanterie, fortement tudesque, passe encore pour avoir été une des formes authentiques de l’esprit parisien. Notre sympathie pour Heine se fonde d’ailleurs sur des motifs plus valables. Il a quelques-unes des qualités qui nous sont chères : son style est clair ; ses compositions sont courtes. Nous aimons ces lieds dont quelques-uns durent le temps d’un soupir, l’espace d’un sanglot. Leur pur éclat nous semble celui de la goutte de rosée que le soleil taille en diamant, ou d’une larme qui brille dans un sourire. C’est par eux que le meilleur de la sentimentalité allemande est parvenu jusqu’à nous. Ou, pour parler plus exactement, la poésie de Heine représente une nuance particulière de sensibilité, qu’il a créée et que nous avons accueillie. Aussi doit-elle avoir sa place dans une histoire de la poésie lyrique en France. De même qu’il y a une « critique allemande » de l’œuvre de Heine, il convient qu’il y en ait parallèlement une « critique française ».

René Doumic
Revue littéraire
La poésie de Henri Heine d’après un livre récent
Revue des Deux Mondes
4e période
tome 140
1897
pp. 457-468

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XX   
Warum sind denn die Rosen so blaß

DER HERBST HÖLDERLIN – Texte & Traduction – L’AUTOMNE

DER HERBST HÖLDERLIN
LITTERATURE ALLEMANDE
Deutsch Literatur

Friedrich Hölderlin

1770-1843

 

Der Herbst Hölderlin L Automne Friedrich holderlin Artgitato Texte et Traduction

Traduction Jacky Lavauzelle

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 DER HERBST

L’AUTOMNE

Die Sagen, die der Erde sich entfernen,
Les légendes, celles qui de la Terre s’éloignent,
Vom Geiste, der gewesen ist und wiederkehret,
De l’esprit qui a été et qui est de retour,
Sie kehren zu der Menschheit sich, und vieles lernen
Reviennent vers l’humain et nous apprennent beaucoup
Wir aus der Zeit, die eilends sich verzehret.
Sur le Temps, lui-même si rapidement dévoré.

*

Die Bilder der Vergangenheit sind nicht verlassen
Les images du passé ne quittent plus
Von der Natur, als wie die Tag’ verblassen
La Nature, par elle les jours se terminent
Im hohen Sommer, kehrt der Herbst zur Erde nieder,
En plein été, l’automne alors retourne à la terre,
Der Geist der Schauer findet sich am Himmel wieder.
L’esprit des averses occupe à nouveau le ciel.

*

In kurzer Zeit hat vieles sich geendet,
En peu de temps beaucoup de choses se terminent,
Der Landmann, der am Pfluge sich gezeiget,
Le paysan,  qui regarde sa charrue,
Er siehet, wie das Jahr sich frohem Ende neiget,
Voit comment l’année finira joyeusement,
In solchen Bildern ist des Menschen Tag vollendet.
Dans ces images de l’homme se termine le jour.

*

Der Erde Rund mit Felsen ausgezieret 
La Terre ronde avec des rochers décorés
 Ist wie die Wolke nicht, die Abends sich verlieret,
non pas avec les nuages mais avec le soir qui se perd,
Es zeiget sich mit einem goldnen Tage,
et qui annonce une journée radieuse,
Und die Vollkommenheit ist ohne Klage.
Et la perfection est sans action.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Der Herbst Hölderlin

Die Kürze Hölderlin Texte & Traduction La brièveté

DIE KÜRZE HÖLDERLIN
LITTERATURE ALLEMANDE
Deutsch Literatur

Friedrich Hölderlin

1770-1843

 

Die Kürze Hölderlin La brièveté Friedrich holderlin Artgitato Texte et Traduction

Traduction Jacky Lavauzelle

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DIE KÜRZE

La Brièveté

„Warum bist du so kurz? liebst du, wie vormals, denn
« Pourquoi es-tu si bref ? aimes-tu, comme jadis
„Nun nicht mehr den Gesang? fandst du, o Jüngling, doch

 « Encore aujourd’hui, le chant ? tu te souviens, ô jeunesse, encore
„In den Tagen der Hoffnung
« De ces jours prometteurs
„Wenn du sangest, das Ende nie!
«Où quand tu chantais, tu ne finissais jamais !

Wie mein Glük, ist mein Lied. – Willst du im Abendroth
Comme mon bonheur est dans ma chanson. Veux-tu dans ce soir rougeoyant
Froh dich baden? hinweg ists! und die Erd’ ist kalt,

Joyeux te baigner ? Il est parti ! et la terre est froide,
Und der Vogel der Nacht schwirrt

Et l’oiseau de la nuit tumultueux
Unbequem vor das Auge dir.

Gêné par ton regard.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Die Kürze Hölderlin