Archives par mot-clé : Endre ADY

POÉSIE HONGROISE – LITTÉRATURE HONGROISE – MAGYAR KÖZÖSSÉG – MAGYAR IRODALOM

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Traduction Hongrois
Jacky Lavauzelle

ARTGITATO
Magyar szövegek fordítása
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Traductions Artgitato Français Portugais Latin Tchèque Allemand Espagnol

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TRADUCTION HONGROIS

Magyar szövegek fordítása

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Traductions Artgitato Français Portugais Latin Tchèque Allemand Espagnol

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Endre Ady
Ady Endre

La Poésie d’Endre Ady – A versek Ady Endre
Ady Endre Poésie Poèmes d'Ady Endre Versek Artgitato**

János Arany

LETÉSZEM A LANTOT
J’ai déposé mon luth
Poème hongrois de 1850

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Reviczky Gyula

LA MORT DE PAN
Pán halála

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Dsida Jenő

Le Poème des Ténèbres – A sötétség verse

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Attila Jozsef
József Attila

Sélection de poème d’Attila Jozsef – József Attila válogatott versei

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 Sándor Petőfi

LE JUGEMENT – AZ ITÉLET 
(Avril 1847 – április1847)

A történeteket lapozám s végére jutottam,
Je suis arrivé à la fin de l’histoire,
Cheguei no final da história,
 És mi az emberiség története? vérfolyam, amely
Et quelle est-elle cette histoire de l’humanité ? Un long flux sanguin, qui
E qual é essa história da humanidade? Um longo fluxo sanguíneo, que

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Mihály Vörösmarty

SZÓZAT 
UNE VOIX
Uma voz
(1836)
Poème Poema

Hazádnak rendületlenűl
A ta patrie inébranlable
Para sua pátria inabalável
Légy híve, oh magyar;
Sois croyant, ô Magyar ;
Seja um crente, ó magiar;

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TRADUCTION HONGROIS
JACKY LAVAUZELLE
Magyar szövegek fordítása

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Texte de Charles-Eugène Ujfalvy de Mezőkövesd
1872

LA LANGUE MAGYARE

I

Origines de la langue magyare.

Nous savons aujourd’hui que les peuplades des quatre migrations successives, les Thraco-Pélasges, les Celtes, les Germains et les Slaves, parlaient toutes des langues issues de la même souche. L’antique Aryah est la mère de tous ces idiomes, et nous comprenons ces différents peuples sous le nom collectif d’Indo-Germains. La langue sanscrite proprement dite n’est que la sœur aînée, qui se rapproche le plus de la langue mère. Quant aux langues autochtones de l’Europe, nous ne savons pas encore au juste si le basque et le finnois en font partie. Un grand savant a trouvé des points de contact entre le basque et le finnois, conséquemment entre le basque et le magyare. L’hypothèse que ces trois peuples auraient une origine commune s’affermit de jour en jour davantage. Les Basques et les Finnois peuvent être considérés comme les autochthones de l’Europe ou du moins comme descendants d’une migration de beaucoup antérieure à celle des Thraco-Pélasges.

Il est avéré aujourd’hui que les peuples finnois qui occupent maintenant le nord de l’Europe habitaient autrefois comme population puissante et laborieuse le centre de notre continent, et ce sont probablement les peuples venant de l’Asie qui les ont refoulés vers le Nord, où le climat a exercé une si grande influence sur leur constitution physique. Quelle difference n’y a-t-il pas encore aujourd’hui entre les Lapons et les Esthoniens? Ce qui n’empêche pas que leurs langues ne soient des idiomes nés de la même souche. Les Basques ont, d’après toute probabilité, encore précédé les Finnois ou du moins se sont séparés d’eux de très bonne heure. Leur langue ressemble probablement encore plus à la langue mère, car le parler basque est un type tout à fait isolé, et les langues finnoises ou tchoudes ne s’en rapprochent que médiocrement. Il n’est pas dans notre intention de discuter les ressemblances qui peuvent exister entre le magyare et le basque : un écrivain d’une grande érudition et d’une compétence incontestable en pareille matière, le prince Lucien Bonaparte, a traité victorieusement ce sujet et a fait valoir des raisons qui ont dû attirer la juste attention de tous les linguistes. Mais quant aux analogies qui existent entre le magyare et le finnois, elles sont si évidentes que nous nous proposons d’en faire ressortir plus tard les points capitaux.

Un savant philologue a jadis émis l’opinion suivante sur le magyare : « La langue magyare est une agglomération d’un grand nombre de débris d’autres langues, et il faudrait la dépouiller entièrement de ses éléments étrangers pour prouver le contraire. L’homme qui se vouerait à cet immense travail ne s’est pas encore trouvé, il se trouvera peut-être ! etc. » Toujours est-il que nous ne pouvons admettre cette singulière supposition. Il est facile de reconnaître de prime abord les mots d’origine étrangère, et encore plus aisé de constater les tournures de phrases venues par le contact avec les peuples limitrophes (comme les Turcs, les Allemands, etc.). Mais quant à la grammaire, elle est typique et ne se rapproche d’aucune autre langue, le finnois excepté. Etant prouvé que les Magyares n’ont pas eu de rapports avec les peuples tchoudes depuis plus de mille ans, cette ressemblance, si elle n’est pas accidentelle, doit trouver son explication dans une origine commune des deux langues. Toutes les recherches faites jusqu’à présent par de célèbres linguistes ont prouvé que cette ressemblance n’était pas et ne pouvait pas être l’effet d’un simple hasard. C’est pourquoi nous soutenons que le magyare, langue natale des descendants des Magyares qui habitent depuis le XIe siècle la Hongrie et la Transylvanie, est un rameau complètement isolé de la grande race des langues tchoudes, finnoises, tartares, touraniennes, ouraliennes ou altaïques.

Les Hongrois s’appellent eux-mêmes Magyar, dénomination qui a été confondue à tort dans leurs anciennes œuvres avec Mager, Moger, Meger, tandis que les plus antiques sources orientales, celles de l’empire byzantin, les appellent Turcs (Türken), et les sources occidentales Hungari. A plusieurs reprises déjà on a essayé de trouver la signification de cette dénomination sans arriver à un résultat certain.

Le finnois et le magyare sont les seules langues de cette souche qui possèdent une riche littérature, empreinte de la civilisation ; nous faisons abstraction du turc trop anéanti par les influences limitrophes. Le finnois jouissait encore d’un grand avantage sur le magyare, grâce à sa position géographique vraiment exceptionnelle. Comme dit Kellgrén, cette langue, protégée par la position de son pays, au sein de ses forêts vierges et au bord de ses lacs solitaires, entretenue par les chants sacrés de ses pères, pouvait facilement garder son originalité et développer à son gré sa riche organisation. Ce qui prouve jusqu’à l’évidence quelle est l’importance du finnois comparativement aux langues touraniennes et par cela même vis-à-vis du magyare.

….

Charles-Eugène Ujfalvy de Mezőkövesd
La Hongrie
Son histoire, sa langue et sa littérature
1872

LEDA DANS LE JARDIN Poème d’Endre Ady – Léda a kertben – ADY ENDRE

La Poésie d’Endre Ady
Ady Endre költészete




Littérature Hongroise
 Magyar Irodalom

Endre Ady
1877 – 1919
Ady Endre Poésie Poèmes d'Ady Endre Versek Artgitato




Léda dans le Jardin

Un poème d’Endre Ady

Ady Endre költészete

Léda a kertben

Traduction Jacky Lavauzelle
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Léda a kertben Léda au Jardin Ady Endre Ady Artgitato Philippe Maliavine

 Léda a kertben

Bús kertben látlak: piros hinta-ágy
Je te vois dans un jardin triste : la balançoire rouge
Himbálva ringat.
Te berce.
Lankadt virágok könnyes kelyhekkel
Tombent les fleurs larmoyantes
Siratják a csókjainkat.
En lamentation sur nos baisers.

*

Álmodva nézlek: két piros felhő
Je te regarde, rêveur : deux nuages rouges
Kószál az égen.
Traînent dans le ciel.
Csókokat gyarlón, himbálva váltnak
Les baisers s’échangent dans ce mouvement
S meghalnak vágyak tüzében.
Et meurent dans l’ardeur du désir.

*

Két piros felhő: szállunk. A lángunk
Deux nuages rouges : nous atterissons. La flamme
Éhesen lobban.
vibrante affamée.
S itt lent a kertben még a pipacs is
Et ici, dans le jardin, un coquelicot
zán bennünket jóllakottan.
sur notre sort se penche.

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MON RÊVE FAMILIER (Paul Verlaine) Traduction Endre Ady – PAUL VERLAINE ÁLMA

La Poésie d’Endre Ady
Ady Endre költészete
 Mon Rêve Familier

PAUL VERLAINE ÁLMA




Littérature Hongroise
 Magyar Irodalom

Endre Ady
1877 – 1919
Paul Verlaine
1844-1896
Ady Endre Poésie Poèmes d'Ady Endre Versek Artgitato




Mon Rêve Familier

Un poème de Verlaine

Ady Endre költészete

Paul Verlaine Álma

Traduction Endre Ady

***

PAUL VERLAINE ÁLMA Mon Rêve Familier de Paul Verlaine Ady Endre Artgitato Sorolla Museum 1909Joaquín Sorolla y Bastida
Promenade au bord de mer – 1909
Musée Sorolla – Madrid

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
Álmodom egy nőről, akit nem ismerek,
 D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime
Forró és különös, áldott, nagy Látomás,
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
Aki sohasem egy s aki sohase más,
Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.
Aki engem megért, aki engem szeret.

*

Car elle me comprend, et mon coeur, transparent
Mert ő megért. Neki, óh, jaj, csupán neki,
Pour elle seule, hélas ! cesse d’être un problème
Bús, áttetsző szivem többé már nem talány,
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Sápadt homlokomnak verejték-patakán
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Frissítve omolnak az ő szent könnyei.

Est-elle brune, blonde ou rousse ? – Je l’ignore.
Barna, szőke, vörös? Óh, nem tudom én, nem.
Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore
A neve? Emlékszem: lágyan zendül, mélyen,
 Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Mint kedveseinké ott lenn, a sírba, lenn.

Son regard est pareil au regard des statues,
Nézése hallgatag szobrokénak mása,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
Szava messziről jőn, komoly, bús, fénytelen:
L’inflexion des voix chères qui se sont tues.
Mint elnémult drága szavak suhanása.

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Paul Verlaine Álma

 

SOUVENIR D’UNE NUIT D’ETE -Poème d’Endre Ady – Emlékezés egy nyár-éjszakára

La Poésie d’Endre Ady
Ady Endre költészete
Emlékezés egy nyár-éjszakára
      




Littérature Hongroise
 Magyar Irodalom

Endre Ady
1877 – 1919
Ady Endre Poésie Poèmes d'Ady Endre Versek Artgitato




Souvenir d’une nuit d’été

Un poème d’Endre Ady

Ady Endre költészete

Emlékezés egy nyár-éjszakára

Traduction Jacky Lavauzelle
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Ady Endre Souvenir nuit d'été Emlékezés egy nyár-éjszakára Tivadar Kosztka Csontváry A keleti palyaudvar ejjel 1902 La Gare de l'Est à Budapest

Tivadar Kosztka Csontváry
A Keleti pályaudvar éjjel – Gare de l’Est à Budapest 1902

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Az Égbõl dühödt angyal dobolt
En colère, l’Ange du ciel tambourinait
 Riadót a szomoru Földre,
Une alarme pour la funèbre Terre,
 Legalább száz ifjú bomolt,
Des centaines d’angelots déboulèrent,
 Legalább száz csillag lehullott,
Des centaines d’étoiles plongèrent,
 Legalább száz párta omolt:
Des centaines de voiles se déchirèrent :
 Különös,
Étrange,
  Különös nyár-éjszaka volt.
Étrange, cette nuit d’été.

Kigyúladt öreg méhesünk,
Notre vieux rucher s’enflamma,
Legszebb csikónk a lábát törte,
La jambe de notre beau poulain se cassa,
Álmomban élõ volt a holt,
Je rêvais que les morts vivaient.
Jó kutyánk, Burkus, elveszett
Notre bon chien, Burkus, s’enfuya
S Mári szolgálónk, a néma,
Et notre servante, Marie, la muette,
Hirtelen hars nótákat dalolt:
Soudain sortit un cri primitif :
Különös,
Étrange,
  Különös nyár-éjszaka volt.
Étrange, cette nuit d’été.

Csörtettek bátran a senkik
Des combattants bravaient
És meglapult az igaz ember
Les justes qui se recroquevillaient
S a kényes rabló is rabolt:
Et les voleurs méticuleusement volaient :
Különös,
Étrange,
  Különös nyár-éjszaka volt.
Étrange, cette nuit d’été.

Tudtuk, hogy az ember esendõ
Nous le savions : l’homme est faillible
S nagyon adós a szeretettel:
Il a du mal avec l’amour :
Hiába, mégis furcsa volt
Eh bien, que c’était étrange
Fordulása élt s volt világnak.
Ce retournement du monde.

Csúfolódóbb sohse volt a Hold:
La Lune jamais si grosse ne fut :
Sohse volt még kisebb az ember,
L’homme jamais si petit ne fut
Mint azon az éjszaka volt:
Voilà ce que cette nuit fut :
Különös,
Étrange,
  Különös nyár-éjszaka volt.
Étrange, cette nuit d’été.

Az iszonyuság a lelkekre
Les âmes sur l’horreur de leurs missions
Kaján örömmel ráhajolt,
S’y penchèrent avec malice,
Minden emberbe beköltözött
Chaque être humain déplaça
Minden õsének titkos sorsa,
Tout le destin secret des aïeuls,
Véres, szörnyû lakodalomba
Sanglant, terrible banquet de mariage
Részegen indult a Gondolat,
Où, ivre, la Pensée s’envola,
Az Ember büszke legénye,
Ce fier compagnon de l’Homme,
Ki, íme, senki béna volt:
Qui, ici, n’était qu’un boiteux :
Különös,
Étrange,
  Különös nyár-éjszaka volt.
Étrange, cette nuit d’été.

Azt hittem, akkor azt hittem,
Ce que je pensais, voilà alors à quoi je pensais :
Valamely elhanyagolt Isten
Certains dieux négligés
Életre kap s halálba visz
Revenaient à la vie et vers la mort me conduisaient
S, íme, mindmostanig itt élek
Et, voici, jusqu’à maintenant je vis
Akként, amaz éjszaka kivé tett
Ainsi, dans cette nuit exceptionnelle
S Isten-várón emlékezem
Et je reste, dans la salle d’attente de Dieu,
Egy világot elsüllyesztõ,
Dans le souvenir de ce monde enfoui,
Rettenetes éjszakára:
dans cette terrible nuit :
Különös,
Étrange,
Különös nyár-éjszaka volt.
Étrange, cette nuit d’été.

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Ady Endre Souvenir nuit d'été Emlékezés egy nyár-éjszakára Tivadar Kosztka Csontváry A keleti palyaudvar ejjel 1902 La Gare de l'Est à Budapest

SANG ET OR Poème d’Endre Ady – Vér és arany

 

La Poésie d’Endre Ady
Ady Endre költészete
Vér és arany
     




Littérature Hongroise
 Magyar Irodalom

Endre Ady
1877 – 1919
Ady Endre Poésie Poèmes d'Ady Endre Versek Artgitato




SANG & OR

Un poème d’Endre Ady

Ady Endre költészete

Vér és arany

Traduction Jacky Lavauzelle
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Vér és arany Sang et Or Ady Endre Ady poésie Artgitato

Nekem egyforma, az én fülemnek,
A mes oreilles, la chose est la même
 Ha kéj liheg vagy kín hörög,
Gémissements de douleur ou de plaisir,
  Vér csurran vagy arany csörög.
Goutte de sang ou éclat d’or.

*

 Én tudom, állom, hogy ez: a Minden
Je sais ce qu’il en est : le Tout
 S hogy minden egyéb hasztalan:
Et le reste n’est rien :
Vér és arany, vér és arany.
Sang et Or, le sang et l’or.

*

Meghal minden és elmúlik minden,
Par la mort tout passe,
   A dics, a dal, a rang, a bér.
La gloire, la renommée, le statut et le salaire.
  De él az arany és a vér.
Mais pas l’or, mais pas le sang.

*

Nemzetek halnak s újra kikelnek
Des nations naissent et meurent
S szent a bátor, ki, mint magam,
Et le saint brave, comme moi,
Vallja mindig: vér és arany.
N’a qu’une foi : le sang et l’or.

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LES MESSIES HONGROIS – A magyar Messiások POEME D’ENDRE ADY -ADY ENDRE KÖLTESZETE

La Poésie d’Endre Ady
Ady Endre költészete
A magyar Messiások
     




Littérature Hongroise
 Magyar Irodalom

Endre Ady
1877 – 1919
Ady Endre Poésie Poèmes d'Ady Endre Versek Artgitato




Les Messies Hongrois

Un poème d’Endre Ady

Ady Endre költészete

A magyar Messiások

Traduction Jacky Lavauzelle

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LES MESSIES HONGROIS - A magyar Messiások Ady Endre Ady Artgitato Joaquin Sorolla

Sósabbak itt a könnyek
Plus salées sont leurs larmes
S a fájdalmak is mások.
Et leurs douleurs particulières.
Ezerszer Messiások
Mille fois Messies
A magyar Messiások.
Les Messies hongrois.

*

Ezerszer is meghalnak
Mille fois ils meurent
S üdve nincs a keresztnek,
Sans salut sur la croix
Mert semmit se tehettek,
Car ils ne peuvent rien faire,
Óh, semmit se tehettek.
Ô, ils ne peuvent rien faire.

LA DOULEUR POEME D’ENDRE ADY – Egyre hosszabb napok ADY ENDRE KÖLTESZETE

La Poésie d’Endre Ady
Ady Endre költészete
Egyre hosszabb napok




Littérature Hongroise
 Magyar Irodalom

Endre Ady
1877 – 1919
Ady Endre Poésie Poèmes d'Ady Endre Versek Artgitato




LA DOULEUR

Un poème d’Endre Ady

Ady Endre költészete

EGYRE HOSSZABB NAPOK
1909

Traduction Jacky Lavauzelle

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LA DOULEUR POEME D'ENDRE ADY - Egyre hosszabb napok ADY ENDRE KÖLTESZETE Artgitato Le Cri Edvard Munch

Csak egy napig fáj minden fájás,
Juste un jour dans la douleur,
Huszonnégy óra s nem jön rosszabb,
Vingt-quatre heures et rien
De ez az egy nap egyre hosszabb.
Mais cette journée qui s’allonge…

*

Már hegyes karó minden óra,
Toutes les heures sont des pointes,
Sötét vas-mázsák hullva, rengve
Sombres, elles me pénètrent
Verik a fájást a szivembe.
Rentre la douleur dans mon cœur.

*

Tudom a kínnak muló sorsát
Je sais la brièveté des tortures
S olyan rövid volt egy nap eddig;
Que les jours aussi furent courts jusqu’à présent ;
Víg elugrás bánattól kedvig.
Que les joies et les peines sont proches.

*

Örülni is másként örültem,
Réjouis-toi heureux,
Nemesebben, halkabban, jobban,
Dans la justice et le silence,
Holnapi könny a mosolyomban.
Demain je sourirai moi aussi plus facilement.

*

Ma is tudom: huszonnégy óra
Aujourd’hui, je sais : vingt-quatre heures
S rossz nap után már nem jön rosszabb,
Et après une mauvaise journée rien ne peut être pire
Óh, de ez a nap egyre hosszabb.
Oh, mais que ce jour-là reste long !

 

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Cauchemar Poème d’Endre Ady – SZERETNÉM, HOGYHA SZERETNÉNEK – Ady Endre Költészete

La Poésie d’Endre Ady
Ady Endre költészete



Littérature Hongroise
 Magyar Irodalom

Endre Ady
1877 – 1919
Ady Endre Poésie Poèmes d'Ady Endre Versek Artgitato




CAUCHEMAR

Un poème d’Endre Ady

Ady Endre költészete

Szeretném, hogyha szeretnének
1909

Traduction Jacky Lavauzelle

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Cauchemar Poème d'Endre Ady - SZERETNÉM, HOGYHA SZERETNÉNEK - Ady Endre Költészete Artgitato

*

Sem utódja, sem boldog õse,
Ni successeur, ni ancêtre heureux,
Sem rokona, sem ismerõse
Ni parents, ni proches
Nem vagyok senkinek,
Je ne suis à personne,
Nem vagyok senkinek.
Je ne suis à personne.

*

Vagyok, mint minden ember: fenség,
Je suis comme tout homme : grandeur
Észak-fok, titok, idegenség,
Pôle nord, mystère, étrangeté,
Lidérces, messze fény,
Cauchemar, loin de la lumière,
Lidérces, messze fény.
Cauchemar, loin de la lumière.

*

De jaj, nem tudok így maradni,
Mais hélas, je ne peux pas rester ainsi,
Szeretném magam megmutatni,
Je veux me montrer,
Hogy látva lássanak,
Pour qui peut me voir,
Hogy látva lássanak.
Pour qui peut me voir.

*

Ezért minden: önkínzás, ének:
Donc ma torture, mon chant :
Szeretném, hogyha szeretnének
Je voudrais de l’amour
S lennék valakié,
Et d’être avec quelqu’un,
Lennék valakié.
Être avec quelqu’un.

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Szeretném, hogyha szeretnének

L’ÂME LIGOTEE – Poème d’Endre Ady – Ady Endre Versek – Lelkek a pányván

La Poésie d’Endre Ady
Ady Endre költészete



Littérature Hongroise
 Magyar Irodalom

Endre Ady
1877 – 1919
Ady Endre Poésie Poèmes d'Ady Endre Versek Artgitato




L’ÂME LIGOTEE

Un poème d’Endre Ady

Ady Endre költészete

Lelkek a pányván

Traduction Jacky Lavauzelle

*
L'ÂME LIGOTEE - Poème d'Endre Ady - Ady Endre Versek - Lelkek a pányván -Persée et Andromède Rubens

Kipányvázták a lelkemet,
Ils attachèrent mon âme,
  Mert ficánkolt csikói tûzben,
Brûlante d’un piaffer de poulain ;
Mert hiába korbácsoltam,
En vain, je la fouettais
Hiába ûztem, hiába ûztem.
En vain, je la chassais, en vain, je la poursuivais.

*

Ha láttok a magyar Mezõn
Si vous voyez dans la Plaine hongroise
Véres, tajtékos, pányvás ménet:
Sanglant, écumant, ce poulain :
Vágjátok el a kötelét,
Coupez la corde,
 Mert lélek az, bús, magyar lélek.
A cette âme triste, l’âme hongroise.

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L’ÂME LIGOTEE
Poème d’Endre Ady
Ady Endre Versek
Lelkek a pányván

Le Palais du Baiser – Poème d’Endre Ady – Az alvó csók-palota – Ady Endre költészete

La Poésie d’Endre Ady
Ady Endre költészete



Littérature Hongroise
 Magyar Irodalom

Endre Ady
1877 – 1919
Ady Endre Poésie Poèmes d'Ady Endre Versek Artgitato




LE BAISER DU PALAIS

Un poème d’Endre Ady

Ady Endre költészete

Az alvó csók-palota

Traduction Jacky Lavauzelle

*

Le Palais du Baiser Ady Endre Ady Az alvó csók-palota Le Baiser Gustav Klimt

Halálon innen, Életen túl,
Bien avant la mort, bien après la vie,
  Csak férfi-ember juthat oda,
Un seul homme peut y arriver,
Csak szomorú hím juthat oda:
Seulement un triste mâle peut y arriver :
Ködben, homályban alszik, alszik
Brouillard, obscurité ; ici repose
 A csók-palota.
Le palais du baiser.

*

Ezer szobában ezer asszony,
Un millier de chambres, un millier de femmes,
Fehér, szép asszony várva piheg,
Blanches et belles femmes essoufflées, en attente,
Forró, nagy asszony várva piheg
Chaudes et grandes femmes essoufflées, en attente
S mint tűzharang, úgy csendül, úgy kong,
Et comme une alarme d’incendie, si profonde, si sonore,
Úgy ver a szíved.
Bat ton cœur.

*

Ajtót ajtóra lopva nyitsz ki,
Porte après porte, que tu ouvres furtivement,
Mindenütt asszony és nyoszolya,
Partout des femmes et des couches,
Parfüm, tűz, asszony és nyoszolya,
Parfums, flammes, femmes et couches,
Csók-labirint és ezer asszony
Labyrinthe du baiser et des milliers de femmes
És ezer soha.
Et des milliers de jamais.

*

Ott fogsz futkosni mindörökké,
Tu vas toujours, voletant,
Gyáván, vacogva, csóktalanul,
Lâche, frissonnant, sans baiser,
Jégvirágosan, csóktalanul
Fleur de glace, sans baiser
S barna hajadra a nagy Ősznek
Et sur tes bruns cheveux bruns le grand Passé
Hóharmata hull.
Coule la rosée de neige.

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Le Palais du Baiser
Poème d’Endre
Ady Az alvó csók-palota
Ady Endre költészete