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Jaroslav Róna – Odvaha – Courage – Brno – Moravské náměstí

TCHEQUIE
Česká republika
捷克共和国
République tchèque
BRNO

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Sculptures Tchèques
Jaroslav Róna

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Photo Jacky Lavauzelle

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ODVAHA
Courage

Jaroslav Róna
Sculpteur – sochař


27. dubna 1957, Praha
Né le 27 janvier 1957 à Prague

Moravské náměstí

Socha byla vytvořena na počest markraběte Jošta Lucemburskeho
La statue a été créée en l’honneur du Margrave Jobst du Luxembourg

Jošt_Lucemburský Jobst de Moravie

Jobst du Luxembourg ou Jobst de Moravie
Jošt Moravský
~1351 Brno – 18. leden 1411
Vers 1351 à Brno – 18 janvier 1411

Jaroslav Róna Odvaha Courage Brno Moravské náměstí artgitato (1) Jaroslav Róna Odvaha Courage Brno Moravské náměstí artgitato (2) Jaroslav Róna Odvaha Courage Brno Moravské náměstí artgitato (3) Jaroslav Róna Odvaha Courage Brno Moravské náměstí artgitato (4) Jaroslav Róna Odvaha Courage Brno Moravské náměstí artgitato (5)

Une vue de dessous
Pohled zdola
Jaroslav Róna Odvaha Courage Brno Moravské námestí artgitato 2

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DEFINITION DE MARGRAVE
DANS LA PREMIERE ENCYCLOPEDIE

MARGGRAVE, s. m. (Hist. mod.) en allemand marck-graf ; titre que l’on donne à quelques princes de l’empire germanique, qui possédent un état que l’on nomme marggraviat, dont ils reçoivent l’investiture de l’empereur. Ce mot est composé de marck, frontiere ou limite, & de graf, comte ou juge ; ainsi le mot de marggrave indique des seigneurs que les empereurs chargeoirent de commander les troupes & de rendre la justice en leur nom dans les provinces frontieres de l’empire.
Ce titre semble avoir la même origine que celui de marquis, marchio. Il y a aujourd’hui en Allemagne quatre marggraviats, dont les possesseurs s’appellent marggraviats, savoir ; 1°. celui de Brandebourg ; tous les princes des différentes branches de cette maison ont ce titre, quoique la Marche ou le marggraviat de Brandebourg appartienne au roi de Prusse, comme chef de la branche ainée : c’est ainsi qu’on dit le marggrave de Brandebourg-Anspach, le marggrave de Brandebourg Culmbach, ou de Bareuth, le marggrave de Brandebourg Schwedt, &c. 2°. Le marggraviat de Misnie, qui appartient à l’électeur de Saxe. 3°. Le marggraviat de Bade, les princes des differentes branches de cette maison prennent le titre de marggrave. 4°. Le marggraviat de Moravie, qui appartient à la maison d’Autriche. Ces princes, en vertu des terres qu’ils possedent en qualité de marggraves, ont voix & séances à la diete de l’empire.

Baron d’Holbach
L’Encyclopédie, 1re éd.
1751
Tome 10, p. 99

ISIDORE DE SEVILLE – BNE MADRID – SAN ISIDORO – Saint Isidore – святой Исидор – 圣伊西多尔

Madrid – Мадрид – 马德里
BIBLIOTECA NACIONAL DE ESPAÑA
LA BIBLIOTHEQUE NATIONALE D’ESPAGNE
BNE MADRID
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Madrid Blason Artgitato  Madrid L'Ours & L'arbousier Artgitato La estatua del oso y del madroño

Photo
Jacky Lavauzelle

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Madrid Drapeau Artgitato






 
BNE MADRID
BIBLOTECA NACIONAL DE ESPAÑA
LA BIBLIOTHEQUE NATIONALE D’ESPAGNE
– 西班牙国家图书馆
Национальная библиотека Испании

SAN ISIDORO
Isidore de Séville
Saint Isidore
святой Исидор
圣伊西多尔
560/570 – 636

par  José de Alcoverro Amorós
1835-1908
Réalisée en 1891
elaborada en yeso en 1891




 BNE Biblioteca Nacional de España Biblitothèque Nationale d'Espagne Artgitato Madrid San Isidoro

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LA CROSSE POUR ISIDORE DE SEVILLE

« On donne cette crosse à l’évêque dans l’ordination, selon S. Isidore de Séville, pour marquer qu’il a droit de corriger & qu’il doit soûtenir les foibles. L’auteur de la vie de S. Césaire d’Arles, parle du clerc qui portoit sa crosse ; & celui qui a écrit la vie de S. Burchard évêque de Wurtsbourg, le loue de ce que sa crosse n’étoit que de bois. »
Mallet
L’Encyclopédie, 1re éd
1751 – Tome 4, p. 514
Article « Crosse »

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LES TROIS SACREMENTS D’ISIDORE DE SEVILLE :
LE BAPTÊME, LE CHRÊME ET L’EUCHARISTIE

« Sacremens, (Hist. ecclésiastiq.) les différentes sectes des chrétiens ont beaucoup varié sur le nombre des sacremens ; & pour abréger ce sujet dont le détail seroit très-étendu, je me contenterai de dire que les Chrétiens de S. Thomas ne reconnoissent que trois sacremens, le baptême, l’ordre & l’eucharistie. S. Bernard mettoit au nombre des sacremens la cérémonie de laver les piés qui se pratique le jeudi-saint. Damien établissoit douze sacremens. Isidore de Séville ne compte pour sacremens que le baptême, le chrême & l’eucharistie. Les Arméniens en général ne mettent point la confirmation & l’extrème-onction entre les sacremens ; mais Vardanès, un de leurs docteurs, établit sept sacremens, savoir le baptême, la célébration de la liturgie, la bénédiction du myron, l’imposition des mains, le mariage, l’huile dont on oint les malades, & la cérémonie des funérailles. (D. J.)' »

Jaucourt
L’Encyclopédie, 1re éd
1751 -Tome 14, pp. 477-478
Article « Sacrement »

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LES ACÉPHALITES

ACÉPHALITE. s. m. Acephalita. Hérétique. Voyez Acéphale ; c’est la même chose. Le Chanoine Régulier de Léon, qui a écrit la vie de S. Isidore de Séville, dit Acephalita, & marque que cette Secte étoit fort étendue en Espagne & en France, au temps de ce Saint. Peut-être que dans ces pays-là on les nommoit alors Acéphalites, & non pas Acéphales.

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
Dictionnaire universel françois et latin, 6e édition
1771 – Tome 1, p. 79
Article « ACÉPHALITE »

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LA REGLE DE SAINT ISIDORE DE SEVILLE

« Quant au temporel des monasteres, l’évêque en avoit autrefois l’administration ; il y établissoit des économes pour en avoir la direction & leur fournir les nécessités de la vie. Les abbés & les moines ne pouvoient rien aliéner ni engager sans que l’évêque eût approuvé & signé le contrat : c’est ce que prouvent les conciles d’Agde & d’Epone ; les troisieme & quatrieme conciles d’Orléans ; le second concile de Nicée ; les capitulaires & la regle de S. Isidore de Séville. »

Jaucourt, Boucher d’Argis
L’Encyclopédie, 1re éd
1751 – Tome 10, pp. 638-639
Article « Monastère »

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LES QUATRE ORDRES D’ISIDORE DE SEVILLE
LES PATRIARCHES, LES ARCHEVÊQUES, LES METROPOLITAINS ET LES EVÊQUES

« Mais parmi les Latins, Isidore de Séville est le premier qui parle des Archevêques. Il distingue quatre ordres dans le gouvernement de l’Eglise : Patriarches, Archevêques, Métropolitains, & Evêques. Il soutient que les Archevêques présidoient les Métropolitains. Ainsi le mot d’Archevêque n’étoit guère connu dans l’église latine avant Charlemagne »

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
Dictionnaire universel françois et latin, 6e édition
1771 – Tome 1, p. 473
Article « Archevêque »

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SAINT ISIDORE LECTEUR
DE L’ENEIDE de VIRGILE

« S. Isidore de Séville, qui vivoit au commencement du septieme siecle, rapporte ces vers de Virgile. (Æn. II. 348.)
Juvenes, fortissima, frustrà,
Pectora, si vobis, audentem extrema, cupido est
Certa sequi ; (quæ sit rebus fortuna videtis :
Excessêre omnes adytis, arisque relictis,
Dî quibus imperium hoc steterat) : succurritis urb
Incensæ : moriamur, & in media arma ruamus.
L’arrangement des mots dans ces vers paroît obscur à Isidore ; confusa sunt verba, ce sont ses termes. Que fait-il ? il range les mêmes mots selon l’ordre que j’appelle analytique : ordo talis est, comme s’il disoit, il y a inversion dans ces vers, mais voici la construction : Juvenes, fortissima pectora, frustrà succurritis urbi incensæ, quia excessêre dii, quibus hoc imperium steterat : undè si vobis cupido certa est sequi me audentem extrema, ruamus in media arma & moriamur. Isid. orig. lib. I. cap. xxxvj. Que l’intégrité du texte ne soit pas conservée dans cette construction, & que l’ordre analytique n’y soit pas suivi en toute rigueur : c’est dans ce savant évêque un défaut d’attention ou d’exactitude, qui n’infirme en rien l’argument que je tire de son procédé ; il suffit qu’il paroisse chercher cet ordre analytique. On verra au mot Méthode, quelle doit être exactement la construction analytique de ce texte. »

Beauzée
L’Encyclopédie, 1re éd.
Briasson, David l’aîné, Le Breton, Durand, 1766 -Tome 8, pp. 852-862
Article ‘Inversion’

Alphonse I Le Catholique – Plaza de Oriente Madrid Мадрид – 马德里

Madrid – Мадрид – 马德里
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Madrid Blason Artgitato  Madrid L'Ours & L'arbousier Artgitato La estatua del oso y del madroño

Photos Jacky Lavauzelle
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Madrid Drapeau Artgitato


PLAZA DE ORIENTE
La place de l’Orient
Плаза-де-Ориенте
东方广场

ALPHONSE I des Asturies
Alphonse le Catholique
Alfonso I de Asturias
Rey de Asturias
Alfonso_I_el_Católico,_rey_de_Asturias Alphonse I Museo_del_Prado 

~700-757
Roi des Asturies de 739 à 757

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ALPHONSE I des Asturies Alfonse I Le catholique Alfonso I de Asturias Artgitati Plaza de Oriente

Les Grands moments du règne d’Alphonse I

739. Charles Martel achève la réduction de la Provence par la prise de Marseille. Mort de Favila, 2 e roi des Asturies. Son gendre, Alphonse I lui succède.
741 • Mort de Charles Martel, de Grégoire III et de Léon l’Isaurien. Carloman et Pépin, fils de Charles Martel, se partagent ses États. Pépin règne sur la Neustrie, la Bourgogne et la Provence ; Carlo- man sur l’Austrasie, l’Alémanie et la Thuringe.
742. Naissance de Charlemagne au château d’Ingelheim , près de Mayence. Alphonse I, le Catholique, enlève aux Arabes la meilleure partie de la Galice.
747. Carloman se retire dans le couvent du mont Cassin. — Pépin, son frère , hérite de ses possessions. Alphonse, roi des Asturies, chasse les Arabes des provinces de Galice, de Léon et de Castille.
757. L’empereur d’Orient, Constantin Copronyme, envoie à Pépin les premières orgues qui aient paru en France. Tassillon, duc de Bavière, se reconnaît vassal de Pépin. Expédition de Pépin contre les Saxons. Mort d’Alphonse Ier , roi des Asturies. Froïla lui succède. — »

Marie-Nicolas Bouillet
Bouillet – Atlas universel d’histoire et géographie, 1865 (1865)
1865 (pp. 146-151)
VIIIe siècle après Jésus-Christ

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« TUDELA, (Géog. mod.) ville d’Espagne dans la Navarre, capitale d’une merindade, à la droite de l’Ebre qu’on y passe sur un pont, à 4 lieues de Tarragone, à 15 au midi de Pampelune, & à 60 au nord-est de Madrid. On y compte dix paroisses, mais dépeuplées, & plusieurs couvens. Alphonse I. roi de Navarre & d’Arragon, la prit sur les Maures & lui accorda des privileges. Son terroir est fertile & produit d’excellent vin. Long. 16. 20. latit. 42. 6. »

Jaucourt
L’Encyclopédie, 1re éd.
1751 – Tome 16, p. 736

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BERNINI : La Chèvre Amalthée GALERIE BORGHESE – Capra Amaltea GALLERIA BORGHESE – The Goat Amalthea with the Infant Jupiter and a Faun

ROME – ROMA
The Goat Amalthea
LA VILLA BORGHESE

Armoirie de Rome

 Photos  Jacky Lavauzelle

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LA GALERIE BORGHESE
GALLERIA BORGESE

 

 BERNINI
LE BERNIN

Capra Amaltea
La Chèvre Amalthée

Capra almatea la chèvre amalthée Le Bernin Bernini Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato 0

Giove bambino e un piccolo fauno allattati dalla capra Amaltea
LE JEUNE JUPITER ET UN PETIT FAUNE ALLAITES PAR LA CHEVRE AMALTHEE
The Goat Amalthea with the Infant Jupiter and a Faun

SCULPTURE EN MARBRE
MARMO
1615

 Capra almatea la chèvre amalthée Le Bernin Bernini Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato 2

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Jean de La Fontaine
Les Deux Chèvres

Ainſi s’avançoient pas à pas,
Nez à nez nos Aventurières,
Qui toutes deux étant fort fieres,
Vers le milieu du pont ne ſe voulurent pas
L’une à l’autre ceder. Elles avoient la gloire
De compter dans leur race (à ce que dit l’Hiſtoire)
L’une certaine Chévre au merite ſans pair
Dont Polypheme fit preſent à Gallatée ;
Et l’autre la Chevre Amalthée
Par qui fut nourri Jupiter.
Faute de reculer leur chute fut commune ;
Toutes deux tomberent dans l’eau.
Cet accident n’eſt pas nouveau
Dans le chemin de la Fortune.

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Capra almatea la chèvre amalthée Le Bernin Bernini Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato 1
DIDEROT

L’ENCYCLODEDIE
1ère édition – 1751
AMALTHÉE
c’est le nom de la chevre qui allaita Jupiter, & que ce dieu par reconnoissance plaça parmi les astres. Les Grecs ont fait d’une de ses cornes leur corne d’abondance.
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Capra almatea la chèvre amalthée Le Bernin Bernini Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato 4

VICTOR DE LAPRADE
EPODE
Or, dans les profondeurs secrètes

Pour le nourrisson immortel,
Les Dactyles et les Curètes
Vont, cherchant la moelle et le miel ;
D’espoir et d’effroi tout ensemble,
Autour d’eux, la nature tremble,

L’onde écume, l’air est en feu ;
Mais sur la terre épouvantée,
Souriant au lait d’Amalthée,
Grandit l’enfant qui sera dieu !

(Odes & Poèmes)

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Capra almatea la chèvre amalthée Le Bernin Bernini Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato 3

DICTIONNAIRE UNIVERSEL FRANCAIS ET LATIN
Jésuites et imprimeurs de Trévoux
1771 – Tome 1

AMALTHÉE
s. f. Amalthea. Nom propre, 1°. d’une fille de Mélisse, Roi de Grèce, qui selon Lactance fut nourrice de Jupiter. 2°. Selon d’autres, d’une chèvre qui fut nourrice de ce Dieu. La corne d’Amalthée est la même chose que la corne d’abondance, si célébre chez les Poëtes, parce qu’ils feignent que Jupiter donna aux Nymphes qui avoient eu soin de son enfance une corne de la chèvre Amalthée, & que cette corne avoit la vertu de produire sur le champ tout ce que les Nymphes vouloient. On a pris pour cela une corne dans l’antiquité, pour signe d’abondance, de richesse & de fertilité. On en voit sur une infinité de médailles grecques & latines de tous pays : l’abondance, la fertilité, la fortune, & cent autres Divinités, ou Génies, portent aussi d’une main une corne d’Amalthée sur les médailles. Ces cornes d’Amalthée sont représentées pleines de feuilles, de fleurs, de fruits, & avec une pointe qui en sort.

Bernini : L’Enlèvement de Proserpine – LE RAPT DE PROSERPINE – RATTO DI PROSERPINA – The Rape of Proserpina – GALERIE BORGHESE – GALLERIA BORGHESE

ROME – ROMA
Bernini Villa Borghèse ROMA
LA VILLA BORGHESE

Armoirie de Rome

 Photos  Jacky Lavauzelle

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Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 12

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LA GALERIE BORGHESE
GALLERIA BORGHESE

 

BERNINI
LE BERNIN
Gian Lorenzo Bernini
1598-1680

 

L’Enlèvement de Proserpine
Le Rapt de Proserpine
Ratto di Proserpina
1621-1622

Marbre Statuaire
Marmo Statuario

Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 1 

Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 2

« EPACHTES, s. f. (Hist. anc.) fêtes que les Athéniens célébraient en l’honneur de Cérès, & en commémoration de la douleur qu’elle ressentit de l’enlèvement de Proserpine sa fille. Le mot épachtes est composé de ἐπὶ, sur, & ἄχθος, douleur. »
« ACHÉENNE, adj. pris subst. (Myth.) surnom qu’on donna à Cérès à cause de la douleur qu’elle ressentit de l’enlèvement de Proserpine sa fille. Cérès achéenne, c’est-à-dire, Cérès la triste ou la désolée. »

DIDEROT
L’ENCYCLOPEDIE
1ère Edition – 1751

Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 3

L’ENEIDE
Virgile
SIXIEME LIVRE
Traduction Jean-Nicolas-Marie Deguerle
Delalain, 1825 – 1
C’est là que l’énorme Cerbère fait retentir de son triple aboiement les livides royaumes ; Cerbère, hideux sentinelle, toujours veillant sous sa roche caverneuse. Déjà se dressaient les serpents qui sifflent sur sa tête : mais la prêtresse lui jette une pâte assoupissante, pétrie de pavots et de miel. Le monstre que la faim dévore, ouvrant à la fois ses trois gueules, engloutit la proie qui les tente. Soudain appesanti, son vaste corps chancelle, tombe, et de son immense étendue remplit son repaire immense. Énée franchit le passage dont le gardien sommeille ; et plus prompt que l’éclair, il s’éloigne du fleuve qu’on passe sans retour.

Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 4

PIERRE CORNEILLE
MELITE
ACTE IV – Scène 9
ERASTE
Tu t’enfuis donc, barbare, et me laissant en proie

À ces cruelles sœurs, tu les combles de joie ?
Non, non, retirez-vous, Tisiphone, Alecton,
Et tout ce que je vois d’officiers de Pluton :
Vous me connoissez mal ; dans le corps d’un perfide
Je porte le courage et les forces d’Alcide.
Je vais tout renverser dans ces royaumes noirs,
Et saccager moi seul ces ténébreux manoirs.
Une seconde fois le triple chien Cerbère
Vomira l’aconit en voyant la lumière ;
J’irai du fond d’enfer dégager les Titans,
Et si Pluton s’oppose à ce que je prétends,
Passant dessus le ventre à sa troupe mutine,
J’irai d’entre ses bras enlever Proserpine.

Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 5

Dans l’épaisseur d’un arbre touffu se cache un rameau mystérieux, dont la tige d’or s’incline sous le poids d’un feuillage d’or : c’est l’offrande consacrée à la Junon des enfers. Le vaste ombrage des bois le cache aux rayons du soleil, et l’obscurité d’un vallon tortueux en écarte les regards profanes. Nul ne peut percer la nuit des voûtes souterraines, qu’il n’ait détaché du tronc la branche précieuse. C’est le présent qu’on doit offrir à la belle Proserpine : elle en exige le tribut. Au rameau d’or cueilli succède un nouveau rameau d’or ; et l’immortel métal renaît toujours paré de sa brillante chevelure.

L’ENEIDE
Virgile
SIXIEME LIVRE
Traduction Jean-Nicolas-Marie Deguerle
Delalain, 1825 – 1

Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 6 Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 7 Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 8 Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 9 Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 10  Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 13 Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 14 Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 15 Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 16

PROSERPINE
par Jaucourt
L’ENCYCLOPEDIE
1ère édition -1751
Tome 13

PROSERPINE, s. m. (Mythologie.) fille de Cérès, femme de Pluton & souveraine des enfers. Pluton ne put l’épouser qu’en l’enlevant à Cérès sa mère.

Les Siciliens célébraient tous les ans l’enlèvement de Proserpine par une fête qu’ils mettaient vers le tems de la récolte, & la recherche que fit Cérès de sa fille dans le temps des semailles. Celle-ci durait dix jours entiers, & l’appareil en était éclatant ; mais dans tout le reste, dit Diodore, le peuple assemblé affectait de se conformer à la simplicité du premier âge. On dit que Jupiter sous la figure d’un dragon eut commerce avec Proserpine sa propre fille ; de-là vient que dans les mystères sabasiens, on faisait entrer un serpent qui se glissait sur le sein de ceux qu’on initiait.
Proserpine était la divinité tutélaire de Sardes. Une médaille qui paraît avoir été frappée sous le règne de Gordien Pie, représente du côté de la tête une femme couronnée de tours, avec la légende ϹΑΡΔΙϹ ; & au revers la figure de Proserpine. On voit la même déesse représentée sur une médaille du cabinet de M. Pellerin, avec la légende ϹΑΡΔΙΑΝΩΝ Β. ΝΕΩΚΟΡΩΝ ; de l’autre côté, une tête de femme couronnée de tours & voilée, avec le nom ϹΑΡΔΙϹ. La tête de Proserpine sans légende paraît sur deux médailles du cabinet du roi, & au revers une massue dans une couronne de feuilles de chêne avec le nom ϹΑΡΔΙΑΝΩΝ. L’enlèvement de cette déesse par Pluton est représenté sur plusieurs autres médailles. Enfin les médailles frappées sous les Antonins, pour constater l’ΟΜΟΝΟΙΑ de cette ville avec Ephese, représentent Proserpine d’un côté, & Diane éphésienne de l’autre.
Les jeux ΚΟΡΑΙΑ, célébrés à Sardes en l’honneur de cette déesse tutélaire de leur ville, sont marqués sur deux médailles très-rares du cabinet de M. Pellerin, frappées sous Caracalla. Elles représentent d’un côté la tête de l’empereur couronnée de laurier avec la légende ΑΥΤ. Κ. Μ. ΑΥΡ. ϹΕ….. ΑΝΤΟΝΕΙΝΟϹ ; au revers Proserpine assise, ayant à droite un pavot, & à gauche un épi, légende ΕΠΙ ΑΝ. ΡΟΥΦΟΥ ΑΡΧ. Α. ΤΟ. Γ... dans le champ ; ΚΟΡΑΙΑ. ΑΚΤΙΑ sur une base, & au-dessous ϹΑΡΔΙΑΝΩΝ ΔΙϹ ΝΕΩΚΟΡΩΝ.
Les fêtes de Proserpine sont appellées ΚΟΡΕΙΑ par le scholastique de Pindare, par Plutarque & par Hésychius, dont Meursius cite les témoignages. Les Sardiens célébroient les jeux actiaques, ΚΟΡΑΙΑ ΑΚΤΙΑ, en l’honneur de Proserpine.
Dans les sacrifices qu’on offroit à cette déesse, on lui immoloit toujours des vaches noires ; le pavot étoit son symbole. Les Gaulois regardoient Proserpine comme leur mere, & lui avoient bâti des temples. Claudien, poëte latin, qui vivoit sous l’empire de Théodose, a donné un poëme sur le ravissement de Proserpine.
On sait que la plûpart des mythologues regardent cet enlèvement comme une allégorie qui a rapport à l’agriculture. Selon eux, Proserpine est la vertu des semences cachées dans la terre ; Pluton est le soleil qui fait son cours au-dessous de la terre au solstice d’hiver. Le grain qu’on jette dans le sein de la terre, & qui, après y avoir demeuré environ six mois, en sort par la moisson ; c’est Proserpine qui est six mois sur la terre & six mois aux enfers. D’anciens historiens croient que Proserpine, fille de Cérès, reine de Sicile, fut réellement enlevée par Pluton ou Aidonée, roi d’Epire, parce qu’elle lui avoit été refusée par sa mere.
Au reste, le peuple croyait que personne ne pouvait mourir que Proserpine par soi-même, ou par le ministère d’Atropos, ne lui eût coupé un certain cheveu dont dépendait la vie des hommes. C’est ainsi que Didon, dans Virgile, après s’être percé le sein, ne pouvait mourir, parce que Proserpine ne lui avait pas encore coupé le cheveu fatal, & ne l’avait pas encore condamnée à descendre aux enfers.
Nondum illi flavum Proserpina vertice crinem
Abstulerat, stygioque caput damnaverat orco.
(D. J.)
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DIVINITE FLUVIALE Divinità fluviale – MUSEES DU VATICAN – MUSEE PIO CLEMENTINO

ROME – ROMA
LES MUSEES DU VATICAN

 

Armoirie de Rome

 Photos Jacky Lavauzelle

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Musée Pio-Clementino
Museo Pio Clementino
Cour de l’Octogone
Cortile Ottagono
DIVINITE FLUVIALE
Divinità fluviale
L’ARNO

Epoque d’Hadrien
Vers 170
170-180 ap J.-C. en ornementation d’une fontaine avec sarcophage
Restauration à la Renaissance

 

« ARNO, (Géog.) fleuve d’Italie, dans la Toscane ; il a sa source dans l’Apennin, passe à Florence & à Pise, & se jette dans la mer un peu au-dessous. »
DIDEROT
L’ENCYCLOPEDIE
1ère édition 1751

« ARNO. Rivière d’Italie. Arnus. Elle a sa source dans l’Apennin, coule dans la Toscane, passe à Florence & à Pise, & se jette dans la Méditerranée au-dessous de Pise. »
JESUITES ET IMPRIMEURS DE TREVOUX
DICTIONNAIRE UNIVERSEL FRANCAIS & LATIN
1771 – 6è édition

Musée Pio Clementio Museo Cour de l'octogone Cortile Ottagono divinité fluviale divinta fluviale arno artgitato 2 Musée Pio Clementio Museo Cour de l'octogone Cortile Ottagono divinité fluviale divinta fluviale arno artgitato

 

VILLA BORGHESE : FONTANA DEI CAVALLI MARINI – LA FONTAINE DES CHEVAUX MARINS

ROME – ROMA
LA VILLA BORGHESE

Armoirie de Rome

 Photos  Jacky Lavauzelle

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FONTANA DEL CAVALLI MARINI
La Fontaine des Chevaux Marins

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L’ENCYCLOPEDIE
Jaucourt
1ère édition
1751
Tome 6- Page 207
Définition de TÉTHYS
(Mythologie)

« Fille du ciel & de la terre, & femme de l’Océan. Son char étoit une conque d’une merveilleuse figure, & d’une blancheur plus éclatante que l’ivoire. Ce char sembloit voler sur la face des eaux.

Quand la déesse allait se promener, les dauphins en se jouant, soulevaient les flots. Après eux venaient des tritons qui sonnaient de la trompette avec leurs conques recourbées. Ils environnaient le char de la déesse trainé par des chevaux marins plus blancs que le neige, & qui fendant l’onde salée, laissaient loin derrière eux un vaste sillon dans la mer. Leurs yeux étaient enflammés, & leurs bouches étaient fumantes. Les Océanides, filles de Téthys, couronnées de fleurs, nageaient en foule derrière son char ; leurs beaux cheveux pendaient sur leurs épaules, & flottaient au gré des vents. »

VILLA BORGHESE FONTANA DEI CAVALLI MARINI - LA FONTAINE DES CHEVAUX MARINS artgitato 1 VILLA BORGHESE FONTANA DEI CAVALLI MARINI - LA FONTAINE DES CHEVAUX MARINS artgitato 2 VILLA BORGHESE FONTANA DEI CAVALLI MARINI - LA FONTAINE DES CHEVAUX MARINS artgitato 3

ICONOLOGIE, s. f. (Antiq.) science qui regarde les figures & les représentations, tant des hommes que des dieux.

Elle assigne à chacun les attributs qui leur sont propres, & qui servent à les différencier. Ainsi elle représente Saturne en vieillard avec une faux ; Jupiter armé d’un foudre avec un aigle à ses côtés ; Neptune avec un trident, monté sur un char tiré par des chevaux marins ;

VILLA BORGHESE FONTANA DEI CAVALLI MARINI - LA FONTAINE DES CHEVAUX MARINS artgitato 4

L’ENCYCLOPEDIE
Briasson, David l’aîné, Le Breton, Durand

1ère édition
1766
Tome 8- Page 488
Définition de ICONOLOGIE
(Mythologie)

« Science qui regarde les figures & les représentations, tant des hommes que des dieux.
Elle assigne à chacun les attributs qui leur sont propres, & qui servent à les différencier. Ainsi elle représente Saturne en vieillard avec une faux ; Jupiter armé d’un foudre avec un aigle à ses côtés ; Neptune avec un trident, monté sur un char tiré par des chevaux marins… »

VILLA BORGHESE FONTANA DEI CAVALLI MARINI - LA FONTAINE DES CHEVAUX MARINS artgitato 5 VILLA BORGHESE FONTANA DEI CAVALLI MARINI - LA FONTAINE DES CHEVAUX MARINS artgitato 6

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L’ENCYCLOPEDIE
Jaucourt
1ère édition
1765
Tome 11 – Page 100
Définition de NEREIDES
(Mythologie)

« divinités marines, filles de Nérée & de Doris. Hésiode en compte cinquante, dont je suis d’autant moins obligé de transcrire ici les noms qu’Homère les rapporte un peu différemment, & qu’il n’en nomme que trente-trois. Ces noms, au reste, que ces deux poètes donnent aux Néréides & qui sont presque tous tirés de la langue grecque, conviennent fort à des divinités de la mer, puisqu’ils expriment les flots, les vagues, les tempêtes, la bonace, les rades, les îles, les ports, &c.

Faut-il donc regarder les Néréides comme des personnages métaphoriques, ainsi que leurs noms le signifient, ou comme des personnes réelles ? J’avoue que les Néréides que nomment Hésiode & Homere, ne sont la plupart que des êtres poétiques, mais il y en a qui ont existé véritablement, telle que Carsiopée mère d’Andromede, Psammathé mere de Phoque, laquelle, selon Pausanias, étant allée dans le pays voisin du Parnasse, lui donna son nom ; ce pays, en effet, a depuis été appellé la Phocide, Thétis mère d’Achille, & quelques autres. Il faut convenir aussi qu’on a donné le nom de Néréides à des princesses qui habitaient ou dans quelques îles, ou sur les bords de la mer, ou qui se rendirent fameuses par l’établissement du commerce ou de la navigation. On le transporta ensuite non-seulement à quelques personnages poétiques, & dont l’existence n’est dûe qu’à des étymologies conformes aux qualités de leurs noms, mais aussi à certains poissons qui ont la partie supérieure du corps un peu ressemblante à celui d’une femme.

Les Néréides avoient des bois sacrés & des autels en plusieurs endroits de la Grèce, surtout sur les bords de la mer. On leur offrait en sacrifice du lait, du miel, de l’huile, & quelquefois on leur immolait des chèvres. La néréide Dato, dit Pausanias dans ses corinthiaques, avait un temple célèbre à Gabala.

Pline, l. IX. c.v, raconte que du temps de Tibère on vit sur le rivage de la mer une néréide, & qu’un ambassadeur des Gaules avait dit à Auguste qu’on avait aussi trouvé dans son pays sur les bords de la mer plusieurs Néréides mortes ; mais dans les Néréides de Pline & de l’ambassadeur de Gaules à Rome, nos Naturalistes n’auraient vu que des poissons.

Les anciens monuments, de même que les médailles, s’accordent à représenter les Néréides comme de jeunes filles portées sur des dauphins ou sur des chevaux marins, tenant ordinairement d’une main le trident de Neptune, de l’autre un dauphin, & quelquefois une victoire ou une couronne. On les trouve cependant quelquefois moitié femmes & moitié poissons, conformément à ce vers d’Horace,
Definit in piscem mulier formosa supernè, (Art poétique).
telles qu’on les voit sur une médaille de Marseille, ou sur quelques autres encore. (D. J.) »

LES PLACES DE ROME : PIAZZA DEL POPOLO – LI PIAZZE DI ROMA- 人民广场 (罗马)

   Piazza del Navone Artgitato 4    Les Places de Rome
le Piazze di Roma
ROME – ROMA
人民广场 (罗马)

Armoirie de Rome

 Photos Jacky Lavauzelle

Roma Rome Piazza del Popolo Ensemble artgitato

Piazza del Popolo Porta del Popolo Le Bernin artgitato

LA PORTA DEL POPOLO
Œuvre du Bernin (façade interne) –
Commande du Pape Alexandre VII
Elle fut réalisée pour la visite de Christine Reine de Suède en 1655

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Flag_of_Lazio

Le Piazze di Roma

Neptune entre deux Tritons Artgitato Piazza del Popolo Giovanni Ceccarini
PIAZZA DEL POPOLO
人民广场
La Place du Peuple ou Place du Peuplier (Populus)

« Il traversa ensuite les Apennins, toujours dans une excellente disposition d’esprit et quand, après six jours de voyage, il vit onduler au loin la célèbre coupole, une foule de sentiments l’assaillirent qu’il eût été bien impuissant à exprimer. Il contemplait avidement chaque colline, chaque pli de terrain. Enfin, après avoir franchi le Ponte Molle et les portes de la ville, la belle adorable qu’est la Piazza del Popolo lui ouvrit ses bras sous les regards du Monte Pincio, de ses terrasses, de ses escaliers, de ses statues, de ses promeneurs. Dieu, que son cœur battit fort ! Cependant le vetturino l’entraînait dans ce Corso où, jadis, il flânait avec son abbé, alors qu’innocent, ingénu, il savait pour tout potage que la langue latine est la mère de la langue italienne. »
Nicolas Vassiliévitch GOGOL
Rome
Traduction par Henri Mongault

Piazza del Navone Artgitato 2

Piazza del Navone Artgitato 3

EXECUTION SUR LA PIAZZA DEL POPOLO
Esecuzione sulla Piazza del Popolo

LA PLACE DU PEUPLE EST LA PLACE DES EXECUTIONS PUBLIQUES – La dernière est de 1826
人民广场是公开执行死刑的地方,最后一次是在1826年。

Mastro Titta – Mastro Titta, il boia di Roma

 Memorie di un carnefice scritte da lui stesso
MASTRO TITTA
Le Bourreau de Rome

Mémoires d’un Bourreau

Giovanni Battista Bugatti
detto Mastro Titta – dit Mastro Titta
(1779 – Roma 1869)
Bourreau officiel pour les États pontificaux de 1796 à 1865.
« Quando entrammo colla carretta, circondata dai birri e dai soldati, sulla piazza del Popolo, questa era gremita da migliaia e migliaia di persone, che si pigiavano come sardelle in un barile.

Lorsque nous sommes entrés avec la charrette, entourés par des policiers et des soldats, sur la Piazza del Popolo, nous avons été entourés par des milliers et des milliers de personnes qui se sont entassées comme des sardines dans un baril.
Tutte le finestre prospicenti sulla piazza, e delle vie adiacenti donde si poteva vedere la piazza, erano affollate.
Toutes les fenêtres donnant sur la place et les rues adjacentes à partir desquelles on voyait la place, étaient bondées.
Non un capitello, non un cornicione, non un cancello, non un albero, non una sporgenza che non fosse guarnita di gente.
Pas un chapiteau, pas une corniche, ni une porte, ni un arbre, ni une quelconque protubérance, rien qui ne fut garni par des gens.
Era una stupenda giornata primaverile;
Ce fut une belle journée de printemps;
il cielo azzurro irradiato di luce, il sole splendido, l’aere soavemente profumato dai giardini del Pincio e delle vicinanze.
le bleu du ciel irradiait par la lumière, le soleil, l’air doucement parfumé du Pincio et des jardins à proximité.
Pareva che la natura si fosse messa in festa, perché più solenne e memoranda riuscisse la tragedia legale.
Il semblait que la nature s’associait à la célébration, et plus solennelle apparaissait la tragédie juridique.
Ci volle del bello e del buono per attraversare la piazza e giungere ai piedi del palco, sul quale coll’aiuto dei miei secondi avevamo rizzate le forche ed apprestati i ceppi per lo squartamento.
Il a fallu de la ténacité pour traverser la place et atteindre le pied de la scène, sur laquelle, avec l’aide de mes seconds, se dressaient les fourches et les souches préparées pour l’écartèlement.
Tranne il capo, Vincenzo Bellini, s’erano tutti confessati e una dozzina di confortatori di vari colori circondavano i condannati, recitando preghiere e porgendo loro i crocifissi a baciare. »
Sauf le chef, Vincenzo Bellini, ils avaient tous avoué et une douzaine d’édredons de différentes couleurs entouraient les condamnés qui récitaient des prières et se mettaient à baiser le crucifix.

Capitolo trentottesimo –  Chapitre 38
Cinque impiccati e squartati in una mattina a piazza del Popolo
Pendaison et écartèlement de 5 condamnés sur la Place du Peuple

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Neptune entre deux Tritons Artgitato Piazza del Popolo Giovanni Ceccarini 3

 

« Rive gauche — À l’entrée de Rome, au nord, se trouve la place du Peuple, que décore un obélisque rapporté d’Heliopolis par Auguste et où s’élève l’église populaire de Rome, Sainte-Marie-du-Peuple (1009). À l’est, la belle promenade du Pincio. De la place du Peuple, partent les trois principales rues de Rome : à droite, la rue Ripetta, longeant le fleuve ; la rue Bobbuino, à gauche, qui se termine à la place d’Espagne, le centre du quartier des étrangers ; entre ces deux rues, le Corso, l’ancienne voie Flaminienne, la plus grande artère de Rome, bordée de beaux magasins. »
HONORE BEAUGRAND
Lettres de Voyages
Presse de la Patrie – 1889
Seizième lettreRome entre Tibre tevere et L'Aniene ou Teverone Piazza del Popolo Artgitato

« Comme plusieurs longues rues des villes italiennes, il tire ce nom [Via del Corso] des courses de chevaux qui terminent, à Rome, chaque journée du carnaval, et, en d’autres villes, d’autres solennités, comme la fête patronale ou l’inauguration d’une église. La rue s’étend de la place du Peuple en droite ligne jusqu’au palais de Venise ; elle a environ trois mille cinq cents pas de long, et elle est bordée de hauts édifices, la plupart magnifiques. Sa largeur n’est pas proportionnée à sa longueur et à la hauteur des maisons. Des trottoirs dallés, destinés aux piétons, enlèvent de part et d’autre six à huit pieds. Il ne reste presque partout dans le milieu que douze ou quatorze pas pour les voitures ; on voit que trois voitures au plus peuvent circuler dans cet espace les unes à côté des autres. L’obélisque de la place du Peuple est, dans le carnaval, la limite inférieure de cette rue, et le palais de Venise, la limite supérieure. »

GOETHE
VOYAGES EN SUISSE ET EN ITALIE
Second Voyage à Rome – 1862
Traduction Jacques Porchat
Librairie Hachette & Cie

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L’OBELISQUE EGYPTIEN AU CENTRE DE LA PLACE
L’OBELISQUE FLAMINIO
OBELISCO FLAMINIO
广场中心的埃及方尖碑

 

Piazza del Popolo Obelisco Flaminio Obélisque Flaminio

从人民广场到东面平西歐山丘的台阶
Vers le Pincio


Piazza del Navone Artgitato 2

« La porte del popolo, du peuple ou des peupliers, s’appelloit anciennement la porte Flaminienne, parce qu’elle étoit sur la voie Flaminienne. Les uns prétendent qu’on la doit nommer la porte des peupliers, à cause de la quantité d’arbres de cette espece qu’il y avoit dans cet endroit ; les autres tirent son nom d’une église de Notre-Dame, qui est à gauche en entrant dans la ville, & qui sut bâtie par le peuple romain, à la fin du onzieme siecle, dans l’endroit où étoit le tombeau de Néron, & qu’on appella à cause de cela Notre-Dame du peuple. La porte que l’on voit aujourd’hui a été bâtie sous le pontificat de Pie IV. par Vignole, sur les desseins de Michel-Ange Buonarota. Elle est de pierre travestine, ornée de quatre colonnes d’ordre dorique, dont les piédestaux sont d’une hauteur qu’on ne peut s’empêcher de critiquer, malgré le respect que l’on a pour ceux qui ont conduit l’ouvrage.
L’entrée de Rome par cet endroit, est la seule qui plaise à la vue ; on y trouve une place triangulaire, ouverte par trois rues, longues, droites, & larges ; celle du milieu est la rue du cours, il corso, ainsi nommée, parce qu’on s’y promene en carrosse pour prendre le frais, & qu’elle sert aux courses des chevaux, & aux divertissemens du carnaval ; une de ces rues passe par la place d’Espagne, qui est le lieu le plus fréquenté des étrangers qui viennent à Rome. »
JAUCOURT
L’ENCYCLOPEDIE
1ère édition
Tome 14
1751

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Neptune entre deux Tritons Artgitato Piazza del Popolo Giovanni Ceccarini Neptune entre deux Tritons Artgitato Piazza del Popolo Giovanni Ceccarini 3 Neptune entre deux Tritons Artgitato Piazza del Popolo Giovanni Ceccarini 2 Piazza del popolo 8 Le Printemps par Filippo Gnaccarini


Luswergh,_Angelo_(1793-1858)_o_Giacomo_(1819-1891)_-_Roma_-_Il_Pincio_dal_Popolo

PIERRE MILLE
Un illuminé moderne – Lawrence Oliphant
REVUE DES DEUX MONDES
1893 – Tome 119

« On était en 1847, au moment où l’Italie cherchait à secouer la domination de l’Autriche, où le sentiment de l’unité nationale naissait de la haine qu’inspiraient l’étranger et les petits gouvernemens qui s’appuyaient sur lui. Lawrence vit quelque part le peuple soulevé dresser des échelles contre la maison de la légation autrichienne, abattre les armes impériales et les fouler aux pieds. Et lui, sans aucune passion politique, mais pour le plaisir de l’action, il se joignit à la foule, traîna avec dérision ces emblèmes détestés jusqu’à la Piazza del Popolo où un grand tribun qui s’appelait Ciceroacchio, — un beau nom, — et qui était aussi marchand de bois, fournit sur la réserve de ses chantiers, de quoi les brûler ; et le jeune Écossais applaudit quand il vit la princesse Pamphili Doria, qui passait en voiture, arrêtée par la foule, obligée de descendre et de mettre elle-même le feu au bûcher… »

Piazza del popolo 1 Obelisco Flaminio  Piazza del popolo 3 Piazza del popolo 4 Obelisco Flaminio Obélique Séthi Ier et Ramsès II Piazza del popolo 5 Piazza del popolo 6 Obelisco Flaminio Piazza del popolo 7 Piazza del popolo 8 Le Printemps par Filippo Gnaccarini

PIAZZA DEL POPOLO
Vue du FLAMINIO
Villa Borghèse

Piazza del Popolo Roma Rome Vue du Flaminio artgitato 2 Piazza del Popolo Roma Rome Vue du Flaminio artgitato

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Photos Jacky Lavauzelle
artgitato
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LES PLACES DE ROME

CACERES La Perle de L’Estrémadure

CACERES
España – Espagne
L’EstrémadureExtremadura

LA PERLE DE L’ESTREMADURECaceres Artgitato Espagne 1Caceres Artgitato Espagne 0Caceres Artgitato Espagne 00Caceres Artgitato Espagne 000Caceres Artgitato Espagne 0000Caceres Artgitato Espagne 7Caceres Artgitato Espagne 6Caceres Artgitato Espagne 5Caceres Artgitato Espagne 4Caceres Artgitato Espagne 2

Caceres Artgitato Espagne3

Caceres Artgitato Espagne 10Caceres Artgitato Espagne 9Caceres Artgitato Espagne 8Caceres Artgitato Espagne 7

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CACERES
DANS LA PREMIERE EDITION DE
L’ENCYCLOPEDIE

CAÇERES, (Géog.) petite ville d’Espagne dans l’Estramadure, proche les confins de Portugal : elle est sur la riviere de Sabrot, à neuf lieues d’Alcantara. Long. 12. 8. lat. 39. 15.

L’Encyclopédie, 1re éd.
Texte établi par D’Alembert
Diderot, 1751
Tome 2, p. 502

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